Arrêter l'alcool

Merci à l'avance Shale, je vivais bien cette journée jusqu'en fin d'après-midi car j'ai dérapé. C'est peu puisque ça a été une bière au lieu de 3 ou 4 et parfois accompagné de vin blanc. Mais le dérapage est là et je n'en suis pas fier par contre content de m'être arreté à une bière et content si je puis le dire de l'écrire ce soir.

C'est effectivement un très grand pas de l'écrire    Et tu as aussi bien fait de ne boire qu'une seule bière ,ça n'a pas du être facile mais tu as tenu bon. Sais tu ce qui t'a poussé à prendre une bière? aurais tu pu prendre un anxio à la place ou le manque etait trop fort? ce sont juste des questions jean pol, aucunement un jugement

Ce qui m'a poussé à acheter et boire cette bière est tout simplement une habitude, je n'ai jamais d'alcool chez moi mais il suffit que je me trouve dans une grande surface et en acheter mais en fin d'après-midi j'ai pensé à cette abstinence que je dois vivre et je ne suis pas allé plus loin.
Ce sont souvent aussi les émotions que je maîtrise mal et refont surface à un moment où un autre.

Salut Jean Pol, bienvenue ici tu es au bon endroit 

Si tu as réussi à restreindre, c'est que tu as quand même un pouvoir sur ta
consommation. C'est un aspect positif à considérer pour tes futures avancées,
et ton séjour.
L'alcool c'est la maladie des émotions, on le sait tous.
Parfois on s'aide d'un médicament, d'autres y parviennent par le sport, ou
des activités qui aident à passer le moment où l'on est submergé.
Tu vas trouver ton moyen, c'est sûr 

Tu es très touchant Jean Pol, ton parcours de vie, un grand défi. J'ai perdu un ami de cette maladie dans les années 1990, nous étions bien épongé par l'alcool, moi et lui, je l'aimais beaucoup, il était de chez vous :-). Cela me touche vraiment ta motivation pour l'abstience, tu vas réussir comme lolo dit, ça se sent. Une de tes forces est de rester avec nous, et de t'exprimer, ne lâche pas d'une miette cet outil précieux, il y a bcp d'expérience ici

Bonne semaine à Paris, la moins exigeante en émotions difficile à gérer possible 

Lolo6 et ppp bonjour et merci pour vos messages, aujourd'hui je n'ai pas envie de boire et je dois un grand merci à vous tous.
En m'inscrivant à ce forum je ne m'attendais pas à recevoir autant de messages de soutien et encouragements et je pense qu'il consciemment ils m'aide à rester debout.
Ce qui me choque chez moi c'est que j'ai survécu au VIH et en fait j'en suis arrivé à ne vouloir vivre qu'à travers l'alcool alors que je sais pertinemment que l'on peut être bien sans.

Oh que oui, on peut très bien vivre sans alcool, on peut même vivre tout court, car la vie sous alcool, ce n'est pas une vie...Sous alcool, sa vie on la rêve, on ne la vit pas.

Jean Pol a écrit:
Ce qui me choque chez moi c'est que j'ai survécu au VIH et en fait j'en suis arrivé à ne vouloir vivre qu'à travers l'alcool alors que je sais pertinemment que l'on peut être bien sans.

Tu px être choqué Jean Pol, mais efface la culpabilité et la honte si tu ressens ces émotions négatives (et cela demande des efforts, il faut qu'on se rappelle souvent). La dépendance à l'alcool est très très forte, tu t'es simplement fait attraper, comme nous tous ici. Maintenant, il faut regarder vers l'avant. Tu continues de mettre en place les outils qui vont te permettre de te tenir à l'écart de ce produit comme moyen de gestion des émotions. Les outils c'est ce que tu fais déjà, tu es le principal acteur de tes changements, accompagné de nous, CSAPA, aide médimenteuse s'il le faut. S'il faut plus, on te suggérera.

Le corps humain a une puissance assez incroyable , de résisté a tous ce qu'ons lui met . 

Oui jean pol , on peut étre bien sans alcool . 

Bon sejour a paris , profite bien si possible .

Bonne journée 

Bonjour et merci pour vos derniers messages, il est vrai que la dépendance à l'alcool est forte mais ce qui néanmoins positif c'est ce petit quelque chose dans notre tête qui donne envie d'y lutter.
Je sais que ce sera dur pendant un certain temps et que ce sera parsemé d'embûches mais comme tu le dis ppp j'ai des outils et je dois prendre la force et le plaisir de les utiliser pour me reconnaître reconstruire .
Sale, Yves et ppp bon début de journée et ce soir je me sentirai bien si je n'ai pas bu.

Aujourd'hui, tu ne bois pas et ce soir tu te sentiras bien. Repense à ce que tu as écrit si le petit singe se fait trop présent...

et ce soir je me sentirai bien si je n'ai parce que je n'aurais pas bu.

Voilà qui est mieux tu ne trouves pas?  Tout va bien se passer, planifie ta journée avec des choses que tu aimes, tu es à Paris pour le plaisir ou pour quelque chose qui te contrarie? ça joue aussi dans l'humeur ça. En tout cas,tu n'es pas seul ,on ne te lâche pas et n'attends pas d'être très mal pour venir nous voir, un petit coup de mou et hop: onsaide 

Jean Pol a écrit:
Je sais que ce sera dur pendant un certain temps et que ce sera parsemé d'embûches mais comme tu le dis ppp j'ai des outils et je dois prendre la force et le plaisir de les utiliser pour me reconnaître reconstruire .

On décortique tes messages moi et cristal Jean Pol hihi

C'est rare qu'on le mentionne Jean Pol, et c'est toi qui le fait, le plaisir qu'on peut ressentir dans cette quête d'abstinence. Parce que cette quête, elle est plus souvent associé à des moments difficiles (avec raison, il y en a beaucoup et d'intensisité considérable, selon le cas), mais il peut y avoir bcp de moments de plaisir. Pour ma part, je me suis beaucoup concentré sur ces moments de plaisirs, je pense à mon énergie retrouvée, je pense à mes matinées sans cette gueule de bois, je pense à mes premières selles normales hihi, à mes disputes évitées avec ma conjointe (j'identifie maintenant exactement à partir de quel moment je n'énervais pour rien), à mes randonnées à moto durant les soirée (durant ma vie alcool je ne pouvais pas conduire ma moto les soirées), etc. Beaucoup de plaisirs et de fierté pour ces raisons.

Tu nommes un point très important à mon avis Jean Pol, en parlant de plaisir 

J'ajouterais même la fierté :-)

Que du positif 

C'est vrai que le mot plaisir est important: le plaisir de ne plus boire. Je le savoure depuis 24 ans et j'espère bien le déguster encore longtemps....

Bonjour, hier le me réjouissais de passer une journée sans boire et dans le milieu de l'après-midi ont commencé à me revenir en tête des moments vécus au début de ma maladie et pensé à ces proches que j'ai perdu et des images de plus en plus dures sont arrivées, je me suis qu'en sortant me promener dans Paris tout cela allait disparaître et là en voyant toutes ces personnes aux terrasses en train de sourire, rire ou tout simplement passer un bon moment entre eux j'ai encore plus ressenti mes différences et là je suis entré dans une supérette pour acheter quelques bières que j'ai bu dans la chambre pour m'oublier. Rien d'autre à ajouter à ce triste constat et état.

Salut Jean Pol :-)

J'ai arrêté l'alcool en cure, donc en milieu isolé (j'étais loin des terrasses de Paris hihi). En plus, on m'a donné un médicament pour enrayer les envies fortes de boire de l'alcool. Je me connais, je pense que c'est ce qu'il fallait que fasse pour arrêter. Il faut se donner les outils.

De ton côté, peut être as tu besoin d'un bon médicament adapté à toi pour les craving, au lieu de boire, tu le prends, ce n'est que pour un temps, pour t'aider.

C'est très fort l'alcool, toutes les raisons sont utilisées par notre cerveau pour y retourner quand on arrête, et on est très très fragile lorsqu'on est dépendant et qu'on est rendu à 4-5 jours sans boire, le cerveau en veut encore... Ce que tu vis est normal. Enlève toi de l'idée la honte, la culpabilité et tout cela, c'est plus fort que toi.

Ensuite, tu as le bon réflexe de venir sur Onsaide, tu as identifié ce qui t'as fait boire, ça aussi c'est un plus. Tu sais, il y a des situations dans la vie qui nous font retourner vers l'alcool (sans toutefois rechuter), ces situations sont parfois prévisibles, comme aller dans une soirée avec des amis buveurs. Parfois ces situations sont en soi des surprises de la vie, c'est ce que tu as vécu. Ces situations sont innévitables et il est plus difficile de trouver des stratégies pour ne pas boire lorsqu'elles surviennent. Alors le médicament aurait été, et sera, excellent pour ces situations. Heureusement, il y a moins de situations surprises que de situations controlables. 

Ne t'en fais pas, et fais les démarches pour rencontrer un médecin et lui parler de ton défi et de l'aide médicamenteuse qui t'est nécessaire.

Les idées noires sont le meilleur vecteur pour nous conduire à l'alcool. Quand elles commencent à te prendre la tête, il faudrait que tu puisses prendre un anxiolytique pour qu'elles te laissent en paix et ne te mènent pas tout droit à la bouteille....

Il y a des réflexes que l'on peut essayer de mettre en place pour contrer ces craving. En plus de l'aide ponctuelle de l'anxiolytiques, il y a le téléphone.

Sincèrement, je pense que c'est un des meilleur outil pour libérer sa parole, ses fichues émotions qui vont vous mener irrémédiablement au poison. plutôt que de se replier, s'enfermer et avoir pour seul horizon le fond de la bouteille, on peut s'appuyer sur l'écoute de l'autre.

Je redonne mon exemple, qui doit parler à certains qui en on eu recours ici ..., j'ai eu un soir vers minuit, un craving et je n'osais déranger personne de mon entourage vue l'heure. J'ai appelé Alcool Info service  0980 980 930. J'ai échangé durant une bonne demie heure avec une personne calme, joyeuse , rassurante qui avait beaucoup de bienveillance lorsque je lui ai exposé l'objet de mon appel.
 Elle a pris le temps de m'écouter et franchement j'ai tenue bon.
Mon seul regret et ça je m'en souviendrais à vie, c'est de ne pas l'avoir remercié, lorsqu'elle m'a demandé si maintenant l'envie était passée! Comme une mal élevée, j'ai dit oui satisfaite et j'ai raccroché pour aller me coucher.

Si ce numéro a été mis en place, ce n'est pas anodin, il faut se servir de TOUS les outils à disposition. Ces appels sont anonymes et gratuits.

N'ayant pas de traitement pour pallier au manque, tu n'avais pas d'autre choix que de boire pour ne pas sombrer  Alors ne t'en veux pas mais fais en sorte d'avoir la prochaine fois un traitement à prendre pour ne pas passer à l'acte. Ce serait bien que tu puisses voir un médecin sur place là pour ne pas avoir à subir ton séjour et en profiter 

A vous quatre qui avez répondu à mon message après mon alcoolisation d'hier, je ne peux que vous dire humblement et simplement merc.
Les parcours et expériences de certains me donnent à espérer et à lutter, et les conseils des autres m'incitent à en parler ou à mon médecin traitant que je tenterai de voir si il est rentré de vacances, mais je suis également décidé à m'en ouvrir à la doctoresse qui me suit pour le HIV et dans la mesure d'une compatibilité qu'elle me prescrive autre chose que le baclofene ( je ne suis plus sûr de son orthographe).
En conclusion aujourd'hui malgré un réveil maussade j'ai ressenti un peu de joie que j'ai certainement puisé dans vos messages.
Bonne soirée à chacun et chacune d'entre vous.

Sois fier de tout ce travail jean pol car ce que tu vis n'est pas facile loin de là et tu tiens le coup malgré tout
on reste à tes côtés, la  ie est vraiment belle sans alcool tu vas voir et on va t'accompagner dans ce voyage

Sincèrement     tu réfléchis, tu te questionnes, et tu changes ta stratégie pour combattre cet saleté de poison. félicitations !

Ici, nous ne sommes pas convaincus des bienfaits du baclo.

Par contre le sevrage avec l’aide des anxiolytiques ponctuelle et beaucoup de détermination là c’est du très positif.

Est-ce que tu as déjà fait des cures dans un centre, où cela n’est pas envisageable ? Tu en as déjà parlé avec ton addictogue ? Nous avons décrit celles que Shale et moi avons faites cela te donnera une idée .Elles sont en haut du forum.

Sinon tu as fait le meilleur choix, et celui-là c’est Toi qui le porte en toi, pour reprendre ta vie en main.

Nous  seront à tes côtés pour t’accompagner sur le chemin de la liberté et je t’assure que c’est une véritable renaissance de poser le verre

Cristal et Tulipe noire bonjour, j'ai lu et relu vos messages ce matin, je suis persuadé que la vie est belle sans alcool car lorsque pendant deux ou trois jours je n'en boit je me sens bien, détendu et content de moi même si les effets du produit sont encore dans l'organisme.
Vivre ces périodes un peu plus longues chaque fois c'est mon souhait le plus fort.
A faire une cure j'y pense parfois mais je me souviens d'avoir pris rendez-vous il y a quelques années dans un centre de désintoxication là où je résidais mais les locaux étaient d'une telle tristesse et le règlement intérieur tellement sévère que je n'ai pas donné suite.
Ce qui m'aide le plus depuis quelques jours ce sont vos écrits, vos expériences et vos encouragements et tout cela me permet de plus me sentir seul comme je le ressentais avant de vous contacter.

Il y a toute sorte de cure, tu peux en trouver une qui soit très bien et qui ne soit pas une prison, on pourra t'aider à chercher, si tu le désires...

Pour les cures, comme Shale dit, il y a toutes sortes. Nos aidantes Onsaidiennes vont te conseiller (je suis québécois hihi). Pour ma part, ce fût le plus beau des voyages, riche expérience. Et j'avais un point un commun avec toi en entrant dans cette cure, et c'est pas l'alcool, c'est l'ouverture aux conseils, le positivisme. Tu as ça Jean Pol. Cet atout que tu as, c'est 80 % de réussite pour un passage en cure dont tu ne garderas que de beaux souvenirs. Ils ne manque le petit 20%, un endroit sympa et chaleureux qui te convienne. Le travail en cure postcure, c'est un ascenseur vers la réussite :-

Un texte, sur mon passage en cure post-cure, que j'avais produit pour mon travail en santé et sécurité et du travail:

Aide aux dépendants : Les Maisons Péladeau | Convergence SST - Septembre 2018 (centrepatronalsst.qc.ca)