Se reconstruire après 17ans d’alcoolismes

Bonjour,

Je tiens à partager mon expérience.

J’ai 36 ans, cela fait maintenant 17 ans que je suis alcoolique suite au suicide de mon père.
Je me suis réfugié dans l’alcool et divers drogue pour me punir de la culpabilité d’avoir été un puissant.
Je me suis également réfugié dans le travail afin d’ avoir éviter à penser et affronter mes problèmes.

J’ai rencontré une femme formidable qui connaissait mon alcoolisme et qui m’a porté à bout de bras pendant 12 ans.
Apres la perte de mon travail j’ai sombré encore plus.
J’ai décidé de partir en cure et poste cure, je suis sorti depuis quelques mois et je revis.

Même si c’est un travail de tous les jours je ne referais pas machine arrière.
J’ai perdu du poids, je me suis remis au sport, je suis plus joyeux et j’aborde la vie sous un tout autre angle.

Après mon retour de cure, ma femme a décidé de me quitter, elle dit partir car elle a besoin de se reconstruire, et de prendre soin d’elle.
 Elle a rencontré quelqu’un qui semble lui faire du bien un moment où elle en avait besoin.

Malgré cette épreuve je continue à tenir bon, je n’accroche À l’idée  que cette rupture est une passade nécessaire pour mieux se retrouver.
La patience et le temps me diras si j’ai bien fait ou pas.

Je continue à voir ma psy toutes les semaines, et à pratiquer la sophrologie également toutes les semaines, la natation, le vélo et la randonnée m’aide également.

Je suis en mesure aujourd’hui d’éviter les situations stressantes et qui pourrait me piéger.

Je n’ai toujours pas repris le travail car j’ai besoin de consolider mon bien-être et mes démarches.
Je travaille dans le secteur du spectacle, je suis intermittent. Un métier stressant et qui demande beaucoup d’investissement.
J’ai décidé de faire une reconversion à fin de m’éloigner de toute forme de stress qui pourrait me faire replonger.

Même si je suis dans une situation particulière aujourd’hui de séparation, de vente de maison et de divorce.
Je me sens bien je n’éprouve aucune tentation et aucun besoin de boire de nouveau.

Si j’ai une chance de reformer mon couple il ne faut absolument pas que je retourne en arrière.

Voilà je souhaitais partager avec vous mon expérience elle vaut ce qu’elle vaut mais elle m’a fait grandir et devenir la personne que je suis aujourd’hui. 

Cela fait énormément de bien d’être bien.

Merci d’avoir pris le temps de me lire je suis tout à fait disposé à échanger bien évidemment.

Merci de ce témoignage Firevsball , tu as su t'arrêter à temps et comprendre que l'alcool ne te mènerait nulle part, tu as su trouver de l'aide ,trouver les soins qui te correspondaient et te voilà à bâtir ta nouvelle vie sur de très bonnes bases
Pour ta femme, laisse lui le temps et laisse toi le temps de savoir qui tu es, de faire connaissance avec toi même et de te réparer.
Bienvenue parmi nous Fire

Bienvenue sur Onsaide Firevsball 


Tu vas trouver encouragements, ressources et conseils ici, tu atterris au bon endroit, crois moi :-)

Je suis sur Onsaide depuis fév 19, et je viens plusieurs jours par semaine depuis. Un an avant, comme toi,  j'ai fait une cure-post-cure et ai stoppé l'alcool depuis :-)

Comme ton besoin nommé est celui de regagner ta relation avec ton ex amoureuse, je te partage un texte intéressant sur le sujet, peut être le connais-tu déjà ? Nous l'avions en lecture lors de ma thérapie, je l'ai trouvé sur le net, une personne l'a copié collé :

Pourquoi l’amour va (souvent) mal en rétablissement | (alco-retab.net)

Bravo pour le travail que tu as fait et que tu fais encore pour te reconstruire après ta période d'alcoolisation. Retrouveras-tu ta femme, je n'en sais rien, mais en tout cas tu y auras gagné la sobriété et ça, ça n'a pas de prix....Merci pour ton témoignage, il est important...

Tu es abstinent depuis combien de temps ?
Comme nous tous te l’écrivons  , laisse lui le temps de la confiance. Elle a été rechercher un équilibre, un réconfort, une écoute que tu ne pouvais lui accorder à cause de l’alcool mais surtout à cause de ta maladie, alors ne culpabilise pas.
Ta femme est jeune et l horloge biologique va se réveiller certainement.
Est-ce que c’est le fait de te retrouver seul aussi qui te fait peur?
L’abstinence c’est aussi une renaissance et ce qui était valable avant, s’avère être autrement une fois le verre posé. 
Alors, laissez vous du temps chacun, sans couper la relation, en recherchant ce qui vous rapprochait, ce que vous aviez comme projet de vie, et si c’est toujours d’actualité, parce qu’on évolue tous.Elle peut aussi s’apercevoir qu’elle a été trop rapide dans ses décisions 

Je suis abstinent depuis sept mois, je suis sorti de cure il a quatre mois.
Nous avons vécu deux mois magnifique où nous nous sommes retrouvés, nous avons fait plein de choses ensemble. Et c’est arrivé subitement elle ne s’y attendait pas non plus. Elle m’a dit être désemparé.
Je pense qu’effectivement il nous faut du temps à chacun.
Non ce n’est pas le fait d’être seul qui me fait peur. Ce qui me fait peur c’est que c’est une personne magnifique que j’ai maltraité à cause de mon alcoolisme, et que aujourd’hui je me sent capable de prendre soin d’elle et de lui apporter tout ce qu’elle désirait tout ce qu’ils méritent.

j’ai ouvert les yeux à mon retour sur mon amour sincère et véritable pour cette personne mais également pour son dévouement .
J’essaie de comprendre si c’est un passages fréquents.
Je pense aussi que les choses sont aller très vite peut-être même un peu trop vite.

C’est la culpabilité qui m’a amené à l’alcool, et étonnamment je ne culpabilise pas de cette situation ni de lui avoir fait subir ce qu’elle a subi.
J’apprends à reconnaître que je suis malade même si il me reste encore beaucoup de chemin à faire de ce côté là.

Je vais donc prendre le temps nécessaire et mettre la distance nécessaire entre nous.

Merci

Hello,

Bienvenu sur onsaide !!

Je comprends ton histoire et ton ressenti.

Je suis plus vieux que toi (tu rajoutes 13 ans), mais j'ai connu mon ex-femme jeune, on su surmonter les obstacles de la vie ensemble, sauf ma maladie ... 20 ans de mariage, 30 ans de relation, 2 enfants et procédure de divorce en cours.

Moi aussi, elle a décidé de me quitter, alors que j'étais en cure suite à une chute alcoolisée. Elle n'en pouvait plus et devait le faire pour se sauver elle-même et protéger les enfants.
Ce qui aurait dû être un déclic pour moi, a été le début d'une descente encore plus grande, au chômage, seul dans un appart, sans voir mes enfants, la culpabilité à fleur de peau. ...
C'était il y a 3 ans.

Le temps est passé, elle a demandé le divorce, nous en sommes à la séparation des biens.
J'y ai cru, et pour être franc, j'y crois toujours un peu ....

Si tu savais le nombre de fois qu'on m'a dit de tourner la page, j'en ai fatigué un psy chevronné   Et si j'avais touché 1 € à chaque fois, je n'aurais plus besoin de travailler jusqu'à la fin de ma vie 
Je suis quelqu'un de plutôt rationnel, j'aime bien réfléchir et couper les cheveux en 12 et depuis 3 ans je me fais des nœuds au cerveau et franchement, ce n'est pas une vie.

Si j'avais un conseil à te donner ..... J'en ai pas, je pourrais te reciter tout ceux qu'on m'a donné, mais bien que les comprenant, admettant qu'ils étaient justes, je n'arrive pas à les intégrer, les digérer.
C'est une situation difficile et dangereuse: Je te parle d'expérience, car cela souvent été le déclencheur de ré-alcoolisation, sans parler de l'auto-destruction, de ne plus vouloir souffrir.

Le seul conseil que je pourrais te donner est de te méfier de ces pensées, d'éventualité de se remettre avec ta femme, moi ça ne m'a mené nul part, si ce n'est retardé ma guérison.

Je compatis de tout cœur avec toi, mais il faut reconnaître que pour no ex, avoir vécu à côté de quelqu'un s'auto-détruire, de plonger chaque fois un peu plus profond, ne pas être capable d'aider autant qu'on le voudrait, ça ne s'oublie pas, et rien que d'imaginer un jour être dans l'angoisse de revivre ces moments est impensable j'imagine.

Alors, il faut faire, vivre avec cette amertume, et avancer, redevenir bienveillant avec soi-même, accepter ce qui semble inacceptable, s'ouvrir vers l'extérieur, prendre plaisir à voir le regards des autres positifs ....
Ca, c'est la théorie, la pratique est plus difficile, mais chaque petit pas est bon à prendre.

Pour le reste, tant que tu resteras loin du produit, les choses s'arrangeront, tu ne seras plus dans la déprime des lendemains difficiles ...

A bientôt

Bonjour Le Chat,

Merci pour ton retour d’expérience.

Je suis bien conscient que je dois apprendre à tourner la page et que je ne peux pas me concentrer sur un possible retour que cela ne me fera pas avancer, et pourrait être même dangereux pour moi.

Ce qui est difficile concernant mon histoire c’est que nous avions repris un début de vie ensemble où tout semblait aller.
Je pense qu’elle a dû prendre peur, elle s’est retrouvé face à une personne qu’elle ne connaissait pas, en tout cas un fonctionnement qui n’était pas celui dans lequel nous étions rentrés pendant toutes ces années .

Comme je disais plus haut je n’éprouve absolument pas le besoin ni l’envie de boire malgré la situation. Je suis au clair avec cela.
Je ne me voile pas la face non plus, je reste très prudent.

Nous sommes en train de vendre la maison, et nous allons divorcer .
Je pense que c’est un, passage nécessaire pour pouvoir avancer tous les deux.
Ce qui est compliqué c’est une personne qui est affublé du syndrome du sauveur et comme elle a pu me dire « Tu n’as plus besoin de moi ».
Nous rentrons donc dans une autre problématique qui n’est pas la mienne.

Je dois accepter de la laisser partir. Cela est une nouvelle épreuve pour moi, à peine sorti de cure beaucoup de choses se passe au niveau de mes émotions et de mon ressenti que je ne connais pas.

Je pense que c’est pour ça que c’est extrêmement difficile à gérer. Nous nous connaissons depuis le collège et nous avons de cesse de nous chercher.

Merci

Ce qui est compliqué c’est une personne qui est affublé du syndrome du sauveur et comme elle a pu me dire « Tu n’as plus besoin de moi ».
Nous rentrons donc dans une autre problématique qui n’est pas la mienne.

j'allais te parler de ce problème avant de lire que ta femme en est atteinte, c'est ce qui arrive très souvent au conjoint de MA, toute leur vie se base sur l'alcool ,essayer de sauver l'homme(ou la femme) qu'elles aiment, toujours faire les choses en fonction de l'alcool : excuser les absences,les bourdes, s'isoler de la famille, des amis, endosser la honte ,faire attention à ce qu'on mange et à quelle heure.... Bref, le pilier de cette vie est devenu l'alcool et quand l'alcool n'est plus,tout s'effondre parce que la base n'est plus. Le MA qui ne boit plus a été pris en charge,suivi et son cheminement a été lent et au rythme du MA, le conjoint lui, en est resté au même point ,seul et toujours dans cette dynamique de contrer l'alcool, le MA revient changé avec une envie de vivre qu'elle ne reconnait pas, avec plein de projet et une envie de reprendre les rennes de la vie oui mais elle ? elle doit tout laisser en plan d'un coup? laisser le MA revenir la bouche en cœur et reprendre une vie qu'elle ne reconnait pas?
Le conjoint quand il a été co dépendant ,doit aussi totalement changer, être suivi et essayer de retrouver une vie qui lui corresponde à elle car elle n'a vécu que la vie de son conjoint 
Mais je pense que vous avez déjà compris cela 

Merci Cristal,

Oui en effet j’ai compris cette partie-là, c’est pour ça que c’est extrêmement compliqué pour moi d’accepter cette rupture et de réussir à passer à autre chose.

Car je pense que nous en sommes là, ma femme a besoin de se reconstruire et d’apprendre à se connaître elle-même.
Avant de partir elle m’a dit c’est difficile car « Tu n’es plus la même personne ».

Je suis conscient que nous avons été trop vite que nous aurions dû aller voir quelqu’un pour une thérapie de couple.

Tout est allé tellement vite à mon retour, la rencontre avec quelqu’un d’autre, la séparation et vente de la maison en 1mois et demi.
Aujourd’hui elle dit être passé autre chose et avoir découvert des choses sur elle. C’est certainement vrai. Je ne sais pas.

Je suis d’accord elle a besoin de faire un travail sur elle et elle en est consciente.
Nous avons construit tellement de choses ensemble malgré mon alcoolisme, il n’y a pas eu que de mauvais moment bien au contraire.
Nous avons grandi ensemble et nous nous sommes construit ensemble.

Je dois être patient.

Merci

En fait, en relisant ton post, j'ai l'impression que ta femme ne t'as connu que dans la dépendance, je me trompe (17ans d'alcoolisme, 12 ans de relation) ?

Si tel est le cas, effectivement, elle n'a peut-être pas vraiment connu la réelle personne qui se cachait derrière la bouteille, même si il y avait de bons moments, qui vous ont permis de construire des moments importants de votre couple !

Comme le dit Cristal, c'est très difficile pour les co-dépendants ou les accompagnants des MA de vivre un retour à la normale: Pendant des années nous n'étions que très peu autonomes, l'alcool alimentait notre dépendance affective, notre dépendance tout court ...
En notre absence, elles ont du supporter les responsabilités du couple et nos responsabilités aussi.

Pour certaines personnes, cela représente aussi une source de pouvoir immense sur l'autre, puisqu'on est aussi dépendant de leur soutient, et lorsqu'on revient, qu'on a retrouvé notre autonomie, nos attentes et notre goût de vie, cela peut les dérouter, les perdre, et du même coup, perdre leur ascendant ...

Enfin, je pense que ça dépend beaucoup des personnes je pense, mais effectivement, je ne comprends pas trop l'accueil chaleureux à ton retour pour te quitter 1,5 mois plus tard.

Dans mon cas, le contexte était différent, nous sommes rencontrés avant mes problèmes, nous avons surmonté des épreuves, et la personne qui était devant elle à la fin n'avais plus rien de commun avec la personne qu'elle avait aimé. D'ailleurs, ça a été la difficulté majeure que nous avons à affronter au retour de ma première cure: J'étais revenu sevré, séjour court (même pas 1 mois). Ma femme à l'époque m'attendait avec impatience, m'a sauté dessus littéralement, mais ni elle ni moi n'étions vraiment préparé à la suite, la maladie, le rétablissement et les rechutes ...
Elle s'attendait à ce que je reprenne rapidement ma place, mon rôle de père de famille, et moi, j'étais encore en convalescence ...

Enfin, tu as fait déjà un beau parcours, 7 mois ce n'est pas rien, tu peux être fier de ce que tu as accompli et ce n'est que le début de ta nouvelle vie.

Bravo pour le chemin parcouru

En effet ma femme m’a connu dans la dépendance, mais je n’étais pas complètement dépendant, j’ai toujours eu un travail, je me suis toujours occuper de moi, et j’avais une vie sociale.
Les deux dernières années ont été vraiment difficile, beaucoup de travail est un effondrement social et professionnel en en suivi.
Effectivement je comprends l’ascendant que les personnes peuvent avoir sur les MA.

Je pense que elle-même n’a pas maîtriser ce qui lui est arrivé une sorte de décompensation dû à ce qui s’était passé les deux dernières années, mais pas seulement lié à moi, lié également à sa famille et à des problèmes plus ancré en elle.
Il y a effectivement une perte de repères.

Je pense que ce besoin de rompre, de passer à autre chose est une sorte de retour à zéro, afin de repartir sur des bases nouvelles.
En tout cas c’est mon analyse elle n’est pas forcément juste bien au contraire.

Le retour de cure ou de postcure est souvent une catastrophe pour les couples.
Celui ou celle qui est en cure, ne pense qu'à lui, à revoir son mode de vie, à chercher qui il est vraiment, c'est une autre personne qui revient à la maison, et souvent cette personne n'a plus grand chose à voir avec ce qu'elle était avant.
Celui ou celle qui reste à la maison pendant la cure, le problème est encore plus difficile. Cette personne reste seule pour tout assurer, elle a le temps de ruminer tout ce que le malade alcoolique lui a fait vivre, elle a aussi en général peu de nouvelles de ce qui se passe en cure, alors elle ne sait pas qui elle va retrouver....
Le malade alcoolique quand il revient n'a plus envie de parler des alcoolisations passées, ni de ce qu'il a fait en cure, il est en pleine forme et repart sur une voie qu'il a choisie sans trop s'occuper de l'avis de l'autre. Il reprend son rôle, qui était assuré avant par le conjoint, il remet parfois en cause ce qui s'est passé pendant son absence et il ne prononce aucune excuse pour ce qu'il a fait vivre à sa famille avant de se soigner, alors que tous attendent ces explications et ses excuses.
Si le dialogue n'est pas assez présent et n'a pas assez d'importance dans le couple, il est très difficile de se retrouver à deux sur des bases aussi bancales....

SHALE a écrit:Le retour de cure ou de postcure est souvent une catastrophe pour les couples.
Celui ou celle qui est en cure, ne pense qu'à lui, à revoir son mode de vie, à chercher qui il est vraiment, c'est une autre personne qui revient à la maison, et souvent cette personne n'a plus grand chose à voir avec ce qu'elle était avant.
Celui ou celle qui reste à la maison pendant la cure, le problème est encore plus difficile. Cette personne reste seule pour tout assurer, elle a le temps de ruminer tout ce que le malade alcoolique lui a fait vivre, elle a aussi en général peu de nouvelles de ce qui se passe en cure, alors elle ne sait pas qui elle va retrouver....
Le malade alcoolique quand il revient n'a plus envie de parler des alcoolisations passées, ni de ce qu'il a fait en cure, il est en pleine forme et repart sur une voie qu'il a choisie sans trop s'occuper de l'avis de l'autre. Il reprend son rôle, qui était assuré avant par le conjoint, il remet parfois en cause ce qui s'est passé pendant son absence et il ne prononce aucune excuse pour ce qu'il a fait vivre à sa famille avant de se soigner, alors que tous attendent ces explications et ses excuses.
Si le dialogue n'est pas assez présent et n'a pas assez d'importance dans le couple, il est très difficile de se retrouver à deux sur des bases aussi bancales....

En effet, je pense que je me suis excusé avec toute la sincérité que je pouvais faire preuve.
Mais en effet la dépendance alcoolique est une forme d’égoïsme, et la cure également.
Je suis revenu sous un autre jour, plus motivé, moins dépressif, Plus joyeux, plus émotif est plus bavard avec un vrai recul sur soi et sur la maladie.

Je pense donc que ma femme a perdu complètement pied.
Je reconnais que j’ai fait l’erreur de faire comme si de rien n’était, alors que nous aurions dû aller voir quelqu’un.
Le passif est lourd j’ai bien peur qu’il faudra beaucoup de temps, voir même une séparation définitive pour réussir à avancer tous les deux.

 Je suis prêt à faire toutes les démarches nécessaires qui nous permettront à tous les deux de nous retrouver et de repartir sur de bonnes bases on était en mesure de nous exprimer et communiquer mutuellement.

Continue aussi à penser à toi, le malade alcoolique se doit d'être égoïste, tout au moins au début de son abstinence, sinon il ne s'y retrouvera pas et aura vite fait de replonger. Alors continue ta route comme tu la conçois, ne perd pas le dialogue avec ta femme, laisse la te poser toutes les questions qui ne lui étaient pas encore venues à l'esprit. Prends le temps de te renseigner sur la vie qu'elle a mené pendant ton absence, si c'était difficile pour elle etc.....Ne rompt pas le dialogue, mais continue aussi à travailler sur toi et pour toi...

Merci pour ces conseils, en effet je sens que j’ai besoin de continuer à être un peu égoïste.
Concernant ma femme elle refuse de me parler nous traversons une phase extrêmement difficile.
Je ne sais pas comment gérer cette situation.

Ce qui m’interpelle aussi, c’est ce revirement 2 mois après. Alors qu’à la sortie les retrouvailles c’étaient merveilleusement bien passées.
Où et comment c’est fait ce choix, son choix . Tu n’as pas pu dialoguer avant ?

C’est ce qui me dépasse aussi, c’est pour ça que je l’analyse comme étant une prise de conscience de sa part et une perte de repères face a quelqu’un qui n’est plus la même personne.
Ou alors est-elle vraiment tombé amoureuse de quelqu’un d’autre c’est tout à fait possible

J’ai essayé de la comprendre, de discuter avec j’ai l’impression que c’est eu l’effet inverse, que je lui ai mis la pression et aujourd’hui elle refuse de me parler et de me voir, elle s’est installé chez cette nouvelle personne.

Ta cure a duré combien de temps ? Un mois? Plus ? Elle travaille avec lui, c’est un pur hasard ou ils se connaissent depuis un certain temps ? Elle fuit…tu ne crois pas 
J’ai du mal à suivre comme toi.
L’important c’est de continuer ton travail sur toi, ton introspection, tu désires suivre une autre cure, c’est ça ?

Elle fait partie d’un second de musique, ils se connaissent depuis six mois de ce qu’elle m’a dit elle a eu un déclic pour lui à un moment donné mais ce n’était pas prévu.
Elle ne l’avait même pas remarqué avant.
Ma cure a duré deux mois.
J’avoue que je pense que le mieux c’est que je prenne de la distance que je la laisse vivre son histoire et faire son chemin.
Peut-être se rendra-t-elle compte qu’elle est encore amoureuse de moi, Celia était un jour.
Comme je disais plus haut elle a le syndrome du sauveur elle estime que je n’ai plus besoin d’elle car je suis guéri.
J’ai besoin de prendre soin de moi et de continuer à avancer.
Nous allons vendre la maison, nous allons divorcer et chacun va prendre sa route on verra bien plus tard ou jamais

Tu es très jeune, avec déjà une pertinence et du recul. Si franchement elle souhaite revenir vers toi, tu ne l’as retiens pas et c’est là où tu es dans le vrai, et que tu peux te regarder dans une glace sans rougir.
Être et rester en accord avec ses convictions.

Je ne sais pas si je vais bien d’agir comme ça.
Je lui ai déclaré ma flamme j’ai essayé de discuter, essayer de trouver des solutions mais j’ai aussi était en colère.
Du coup elle a besoin de mettre de la distance avec moi.

Ah ça la colère, la mauvaise conseillère, c’est une émotion que l’on apprend à contrôler avec du temps.
Un moment de patience dans un moment de colère empêche mille moments de regret.
Ce n’est pas de moi, j’adore ce genre de petite phrase
Tu as secoué la bouteille, laisse la un peu redescendre et devenir limpide.

Voilà donc je suis dans la phase de regrets, de tristesse, d’incompréhension et de désarroi.
Je n’arrive pas analyser la situation car actuellement ou alors si je le fais je suis impatient.