Processus d'une rechute annoncée

Nos fragilités émotionnelles, tu fais bien d'en parler, car on en a tous, un paquet. Le problème, c'est qu'elles sont bien enfouies, très loin dans notre passé, on s'est construit, mal, sur ces fragilités justement, et c'est là que nous avons eu besoin de l'alcool, pour réussir à vivre avec.
Mais on ne vit pas avec l'alcool, on en meurt et les fragilités émotionnelles aussi. Mais il y a d'autres moyens de s'en débarrasser sans en mourir, heureusement, il faut aller les chercher, trouver leur cause, leurs cachettes, les faire sortir et voir ce qu'on peut en faire pour réussir à les apprivoiser. C'est vrai que c'est un long travail, mais c'est un travail qui en vaut le coup, car il nous permet enfin de vivre vraiment en étant nous-mêmes.

Je me reprends sur le terme inébranlable.  
Détermination c'est indispensable, cependant on peut l'imager, comme une boule de neige qui grandit chaque jour une peu plus.  Une synergie entre plusieurs actions pour comprendre,  analyser l'origine de ses failles. Un travail personnel pour apprendre justement à lâcher prise,  prendre du recul,  retrouver son estime personnelle ect à ce que l'on reprenne le contrôle,  la maîtrise de notre vie.  
L'alcool c'est la maladie des émotions

tulipe noire a écrit:
Poser le verre ce n'est que la partie visible de l iceberg. 


Tu analyses de façon posée ta situation. 
Tu as mis du temps de l'énergie pour consommer,  il en faut aussi pour retrouver sa liberté et se reconstruire.

"Poser le verre ce n'est que la partie visible de l’iceberg" ça je le sais.
Un copain qui consommait énormément m'a dit un jour "arrêter, ce n'est pas le pire, en 2 semaines c'est ok; mais après, ne pas aller acheter ou aller au bar, c'est autre chose »
 
Oui, j’essaie d’analyser de façon posée ma situation. Parce que ça m’évite de paniquer, et de foncer noyer ma panique dans l’alcool. Je vois bien qu’il faut que je me regarde faire, pour traquer tous les endroits dans lesquel se met une consommation qui pourrait être évitée.
 
C’est ça, il me faut de l’énergie pour sortir de là ; je suis prêt à continuer à la mettre ; pour le moment à mon rythme et, si « ça ne le fait pas », j’envisagerai autre chose. Mais comme je l’ai dit, si je peux éviter de me violenter, je vais le faire. J’ai besoin de me traiter avec douceur, là…
 
Et en même temps, j’ai bien conscience que ça peut être une ruse de mon cerveau pour me permettre de continuer à boire.
 
Normalement le lundi est ma journée la plus chargée. Le hasard veut qu’aujourd’hui j’ai démarré à 13h30 ; et je n’ai eu qu’un cours. Dans ces cas là, je suis tout à fait capable quelquefois d’aller vers 11h acheter deux bières (et du coup d’autres après le cours). Pas aujourd’hui. J’ai vu du monde jusqu’à 15h30. Puis j’ai regardé des choses sur internet ; avec une pointe d’envie de consommer qui avait démarré juste après mon cours. J’ai pu laisser passer sans trop forcer. Je ne mange pas le midi, et j’ai avancé mon repas du soir pour penser à autre chose.
Là, il me reste  ½  heure de « pas évident », mais ça va le faire. Je me sens assez calme, et donc prêt à passer une soirée avec moi.
Les heures les plus difficiles sont de 16-17h à 20h (quand le magasin ferme).
Voilà. Ne pas boire vendredi, boire samedi et dimanche, ne pas boire lundi, et puis à suivre…
 
Je répète, je me leurre peut-être en pensant y arriver « petit à petit ». Je le sais, mais je veux le tenter.
J’ai la chance d’être en psy en même temps, et c’est énorme.
 
J’aime beaucoup la phrase de Cristal
« La pire des solitudes n’est pas d’être seul, mais d’être un compagnon épouvantable pour soi-même. »
Je le pense très fort. Me retrouver seul avec moi me fait parfois « vriller », et foncer acheter à boire. Comme si quelque chose me disait « tout mais pas ça »…
 
 
« il en faut aussi pour retrouver sa liberté et se reconstruire »
Pour se reconstruire, et à tellement d’endroits juste pour… me construire. Il y a tellement de choses en moi qui n’ont jamais été construites, qu’il est temps de le faire…

SHALE a écrit:Nos fragilités émotionnelles, tu fais bien d'en parler, car on en a tous, un paquet. Le problème, c'est qu'elles sont bien enfouies, très loin dans notre passé, on s'est construit, mal, sur ces fragilités justement, et c'est là que nous avons eu besoin de l'alcool, pour réussir à vivre avec.
Mais on ne vit pas avec l'alcool, on en meurt et les fragilités émotionnelles aussi. Mais il y a d'autres moyens de s'en débarrasser sans en mourir, heureusement, il faut aller les chercher, trouver leur cause, leurs cachettes, les faire sortir et voir ce qu'on peut en faire pour réussir à les apprivoiser. C'est vrai que c'est un long travail, mais c'est un travail qui en vaut le coup, car il nous permet enfin de vivre vraiment en étant nous-mêmes.

Nous avons beaucoup de fragilités, et dans une société où presque tout le monde fait semblant de ne pas en avoir. Mal vu de dire qu'on est fragile, surtout quand on est un homme (mais quand on est une femme aussi).
C'est ça, trouver les causes, voir tout ce qu'un seul trauma dans l'enfance peut engendrer de suites et de complications futures. J'ai compris il n' y a pas longtemps le sens de "j'ai grandi avec ça". Tout mon intérieur, tous mes neurones, tout ce qui est moi « a grandi  avec ça », depuis la petite enfance jusqu’à aujourd’hui. Du coup, c’est incrusté tellement profondément en moi que j’ai mis longtemps à prendre conscience que « non, ce n’est pas normal « ; c’est juste là, mais il faut, je peux « changer ce programme ». Tellement « d’applications » qui tournent en arrière plan dans la tête, et qui prennent presque toute la place, empêchant la sérénité et le calme, la vision claire et non traumatisée…
Il faut aller déraciner tout ça patiemment, petit à petit. A la main. Ma psy dit « en grattant, petit à petit, comme lors de fouilles archéologiques. Au pinceau ». C'est long, mais ça fait tellement de bien...

Et là, 20h04, je suis sauvé pour ce soir. Je me suis sauvé pour ce soir

Je me suis sauvé pour ce soir

oui, c'est exactement ça, tu t'es sauvé pour ce soir et tu vas continuer à prendre soin de toi  On s'est construit sur des mauvaises fondations mais tu peux reconstruire Origine, tu as tout ce qu'il faut en toi    .
BRAVO pour cette soirée gagnée 

Là, il me semble que tu avances petit à petit dans le déblaiement de tout ce qui recouvre tes émotions cachées, tu y vas doucement et tu as sans doute raison, car le moment où elles surgissent à la lumière, peut être violent et il vaut mieux être accompagné. Je suis rassurée, tu as une psy à tes côtés et apparemment, elle fait du bon travail.
Par contre, la dépendance, si elle est physique, ne sera pas éradiquée aussi facilement, j'espère juste qu'elle n'est que psychologique, là, tu as une chance de réussir par toi-même, en y allant à ton rythme.

cristaloui, c'est exactement ça, tu t'es sauvé pour ce soir et tu vas continuer à prendre soin de toi  On s'est construit sur des mauvaises fondations mais tu peux reconstruire Origine, tu as tout ce qu'il faut en toi    . a écrit:BRAVO pour cette soirée gagnée 

C'est vrai Cristal, et je suis en train de construire les fondations d'un intérieur beaucoup plus stable, beaucoup plus  paisible, confiant en lui, et qui arrive à reconnaitre sa valeur. C'est en route, et je sens que petit à petit, quelque chose bascule. ça prendra le temps qu'il faudra...

SHALE a écrit:Là, il me semble que tu avances petit à petit dans le déblaiement de tout ce qui recouvre tes émotions cachées, tu y vas doucement et tu as sans doute raison, car le moment où elles surgissent à la lumière, peut être violent et il vaut mieux être accompagné. Je suis rassurée, tu as une psy à tes côtés et apparemment, elle fait du bon travail.
Par contre, la dépendance, si elle est physique, ne sera pas éradiquée aussi facilement, j'espère juste qu'elle n'est que psychologique, là, tu as une chance de réussir par toi-même, en y allant à ton rythme.

La psy que j'ai fait du très bon travail. Elle m'a permis de mettre à jour des émotions enfouis, de comprendre d'où elles venaient. Dans les débuts, elle m'avait dit "vous verrez, tout va vous ramener au même endroit" (au point de départ de tout. Je comprenais moyennement, maintenant, au bout d'un peu plus d'un an, j'ai vu...
J'espère bien sûr que la dépendance n'est pas physique. Je dois voir un docteur, je vais lui demander des analyses de sang, pour savoir...
Quand je ne bois pas un soir, voire quatre (j'ai fait ça il y a à peu près 3 mois), je n'ai pas le sentiment d'avoir de symptomes. Là, par exemple ça va. Il faut juste que je sente mon calme intérieur, et ça va. Si je ne le sens pas, c'est la panique qui s'installe...

tulipe noire a écrit:Si tu cherches encore cette personne qui changera ta vie, regarde toi dans le miroir. 

Celle-ci j’ai mis du temps pour la choisir. Parce que TOUT, vient de la détermination du malade alcoolique. Nous sommes notre pire ennemi et notre meilleur médecin. Tu as entièrement raison, d’être doux avec toi même, c’est violent pour nous ce choix, ce combat. Tout dans l’état d’esprit, tout dans le mental, et c’est très fatiguant pour l’organisme.


Avant, j’avais celle-ci que m avait dit un des 4 psy durant ma cure et qui a fait écho «  Vous commencerez à être libre, le jour où vous comprendrez que la cage est faite de pensées « 


Tu te souviens, une heure à la fois. Très bon réflexe d’avancer ton dîner, avec l’estomac plein, tu as vue la boîte à outils, les tuyaux pour faire face aux craving ?


Tu enseignes quoi ? Guitare ? Une idée comme ça…
Tu fais un peu d’activités physiques ? Dans le sport tu as des endorphines naturelles…je dis ça, je dis rien….


La première signature en référence à ma cinglée.


Bravo pour ce lundi.

J'ai enfin compris que détermination peut aller avec douceur... J'ai arrêté d'autres produits violents d'un seul coup. C'est très efficace, mais je n'ai plus 25 ans, et j'ai besoin de me sentir aimé... par moi. 
Je vais aller voir la boite à outils. D'ailleurs quel est le moyen le plus sûr de savoir si la dépendance est physique? Prise de sang je suppose? Je vais chercher sur internet, après. Parce que bien sûr pas du tout sommeil. C'est le problème de boire vite et de s'anesthésier. Le sommeil vient de suite. Mais naturellement (j'ai déréglé l'horloge du sommeil bien avant l'alcool), j'ai du mal à dormir.
"«  Vous commencerez à être libre, le jour où vous comprendrez que la cage est faite de pensées « 
Higelin dit dans une chanson" il tourne comme un lion dans sa cage, qui n'aurait pas vu que la porte est depuis longtemps restée ouverte"

Ce ne sont pas des cours de guitare. J'ai le niveau pour conseiller des amis et apprendre à la fille de mon fils ou à ma fille, mais pas pour donner des cours.
Je donne en individuel des cours de maths français et histoire à des jeunes qui pratiquent l'ief, c'est à dire qui ne sont pas scolarisés, par choix. ça fait 8 ans que je fais ça, et j'ai tellement appris sur le fonctionnement de l'être humain et sur moi! ça m'a aussi beaucoup aidé à sortir d'une dévalorisation permanente de moi, et ça m'a "assis" dans le fait d'être sûr que je fais du bon travail. ça m'a aussi fait comprendre pourquoi j'étais mauvais élève (rabachage, ennui, indiscipline, échec scolaire). Les deux choses qui me tiennent vraiment sont jouer de la musique et mes cours. Les cours ont en plus l'avantage de me structurer. Se lever, les préparer, être hyper dispo pour les donner...

Tu fais un peu d’activités physiques ? Dans le sport tu as des endorphines naturelles…je dis ça, je dis rien….


La première signature en référence à ma cinglée.

Non pas d'activité physique. Je vais me remettre à la marche, j'en ressens le besoin
C'est qui ta cinglée (pas clair pour moi...)

La dépendance physique se repère aux symptômes de manque qui surgissent quand on arrête l'alcool : sueurs froides, nausées, malaise diffus et profond, tremblements, agressivité, crises d'épilepsie, délirium tremens dans les cas les plus graves. Si tu n'as pas de symptômes de manque, tu n'es sans doute que dépendant psychologique.

SHALE a écrit:La dépendance physique se repère aux symptômes de manque qui surgissent quand on arrête l'alcool : sueurs froides, nausées, malaise diffus et profond, tremblements, agressivité, crises d'épilepsie, délirium tremens dans les cas les plus graves. Si tu n'as pas de symptômes de manque, tu n'es sans doute que dépendant psychologique.

Merci Shale. Il m'arrive d'avoir des sueurs quand j'ai trop abusé, mais c'est à peu près tout...
Je me promène sur le forum, et je découvre plein de choses. Humour, photos, boite à outil. Super!

origine66 a écrit:

SHALE a écrit:La dépendance physique se repère aux symptômes de manque qui surgissent quand on arrête l'alcool : sueurs froides, nausées, malaise diffus et profond, tremblements, agressivité, crises d'épilepsie, délirium tremens dans les cas les plus graves. Si tu n'as pas de symptômes de manque, tu n'es sans doute que dépendant psychologique.

Merci Shale. Il m'arrive d'avoir des sueurs quand j'ai trop abusé, mais c'est à peu près tout...
Je me promène sur le forum, et je découvre plein de choses. Humour, photos, boite à outil. Super!

Les symptomes se déclenchent assez vite, ou ça peut prendre un jour ou deux?

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Quand je parle ou j écris « ma cinglee « c’est ma génitrice. Ou mon ex mère si tu veux.

Nous avons décidé avec ma fille de cloisonner, elle ne me parle plus de sa grand mère, je ne souhaite plus avoir de nouvelles, dans mon esprit elle n’est plus. Même mon avocat ne m’en parle pas et me dit «  la partie adverse «  et ça me convient parfaitement. Tant que je n’ai pas un appel des gardiens, c’est qu’elle doit être encore en vie.

tulipe noire a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


Quand je parle ou j écris « ma cinglee « c’est ma génitrice. Ou mon ex mère si tu veux.

Nous avons décidé avec ma fille de cloisonner, elle ne me parle plus de sa grand mère, je ne souhaite plus avoir de nouvelles, dans mon esprit elle n’est plus. Même mon avocat ne m’en parle pas et me dit «  la partie adverse «  et ça me convient parfaitement. Tant que je n’ai pas un appel des gardiens, c’est qu’elle doit être encore en vie.

d'accord. Encore une preuve (s'il en fallait) que l'alcool ne vient pas de nulle part. 
Mon père habitait Lorient, j'y suis allé il y a quelques années avec mon fourgon pour vider la maison du père d'une amie décédé, c'était à coté de Lorient. Pendant la crémation, j'ai attendu mon amie dans un café de Lorient; même pas une émotion d'être là où habitait mon géniteur. En fait, ça m'a soulagé, de ne plus rien ressentir...

Quand on peut commencer à se dire, ça ne me fait plus rien, c’est peut-être enfin gagné ! Mais, même après sa mort, je me prépare aux pires. Cependant, je m’en fiche. 
Je lui ai dit de son vivant ce que je pensais d’elle, elle doit peut-être s’en souvenir ( j’ai brisé tous les verres à alcool qui étaient prêt à être rangés dans le vaisselier hihihi en laissant la porte ouverte, et partie sans me retourner, ravie
Après elle a reçu une jolie lettre de mon avocat, pour lui fêter la bonne année !!!

Affaire classée pour moi. 

Par contre les PN, je les repère de loin maintenant, grande expérience !!!!

tulipe noire a écrit:

Par contre les PN, je les repère de loin maintenant, grande expérience !!!!

Quand on en a connu un, on les repère vite...
Bonne nuit; pas sommeil mais demain il faut que je me lève.

origine66 a écrit:

tulipe noire a écrit:

Par contre les PN, je les repère de loin maintenant, grande expérience !!!!

Quand on en a connu un, on les repère vite...
Bonne nuit; pas sommeil mais demain il faut que je me lève.

Idem,  et j'ai mes dernières soldes à préparer ! J'envoie les invitations demain

tulipe noire a écrit:

origine66 a écrit:

tulipe noire a écrit:
 J'envoie les invitations demain

Est-on prévenu quand on reçois un message MP; je t'en ai envoyé un pour mercredi.

Quand on a un MP, en principe, on est prévenu par mail. Sinon, tu vois dans la barre en haut de ce forum que tu as un message....

Ok merci Shale

tulipe noire a écrit:Quand on peut commencer à se dire, ça ne me fait plus rien, c’est peut-être enfin gagné ! Mais, même après sa mort, je me prépare aux pires. Cependant, je m’en fiche. 
Je lui ai dit de son vivant ce que je pensais d’elle, elle doit peut-être s’en souvenir ( j’ai brisé tous les verres à alcool qui étaient prêt à être rangés dans le vaisselier hihihi en laissant la porte ouverte, et partie sans me retourner, ravie
Après elle a reçu une jolie lettre de mon avocat, pour lui fêter la bonne année !!!

Affaire classée pour moi. 

Par contre les PN, je les repère de loin maintenant, grande expérience !!!!

Bonjour à tous,

Je lis dans plusieurs messages que la présence d'un PN dans l'entourage d'une personne MA n'est pas rare. Est-ce que quelqu'un sait si un fil a été ouvert pour parler de cette problématique ou plutôt des conséquences de cette relation dans l'aggravation de la maladie alcoolique ?
Je vous remercie pour vos réponses.

Tu peux continuer sur ton fil Ididit 
Tu peux aussi aller lire le fil de Rur...il a une génitrice PN