Processus d'une rechute....

Processus d'une rechute annoncée.


Ou comment on en arrive à rechuter en étant sûre de son abstinence.
Après une cure, un travail sur soi ou autre, nous avons réussi à arrêter
l'alcool. Tout va bien, nos angoisses ont disparu, tout va pour le
mieux dans le meilleur des mondes.

Peu à peu, le danger de l'alcool s'efface de notre esprit. Il y a les
repas de famille, on tient bon, les fêtes on tient toujours bon et le
temps passe, laissant l'alcool s'enfoncer de plus en plus dans l'oubli.

Et puis, un jour, il fait beau, on se sent bien, ce peut-être à une
terrasse, au cours de retrouvailles entre amis, on se laisse tenter par
un petit verre, après tout, rien qu'un ne me fera pas de mal à présent.
Effectivement, pas de problème, on ne le trouve pas si bon que ça ce
verre de vin, mais bon, il est passé sans problème, on reprend notre
zéro alcool sans problème.

Quelques temps plus tard, on retente l'expérience, certain de réussir
aussi bien que la première fois à limiter notre consommation à un petit
verre. Toujours pas de problème.

Mais qu'est-ce qu'ils nous racontent tous avec leur premier verre qu'il
ne faut pas reprendre. J'arrive très bien à contrôler, je suis guérie.
Alors puisque je contrôle, et bien je continue à boire de temps en temps
un petit verre. Mais les petits verres se font de plus en plus
fréquents. Puis de un, on passe à deux, toujours pas de problème, je
contrôle, j'arrête quand je veux. C'est bizarre comme le déni revient
vite.

Bref, pendant tout ce temps, notre cerveau remet en marche le petit labo
qui fabrique la THP, les verres se font de plus en plus nombreux et
oui, nous y sommes, c'est la rechute et pourtant, on n'y aurait jamais
cru il y a encore quelques temps.....

si on tente le petit verre comme tu le dis, il y a déja quelques temps qu'il était bu dans le mental.... passé à l'acte se fait quand le cerveau a déja donné l'autorisation depuis quelques temps.

Tout à fait, la rechute se prépare toujours à l'avance, tu as raison!!!

Peut être aussi que pour limiter les rechutes et pour garder toutes nos forces afin de mettre des nouvelles et belles choses en place ,il faudrait arréter de se battre contre le produit et faciliter l'acceptation de notre désir de ne plus consommer ce produit...Dans la lutte nous perdons toutes nos forces ,alors qu'il va nous en falloir beaucoup pour refaire surface et prendre de nouvelles direction. Si on est épuisé il va nous manquer la lucidité et la force de mettre en place ces nouvelles choses. Voila c'est dit ,le mot combat est un mot grave dans le sens ou on se bat depuis le début de notre addiction ,une fois pour la cacher ,une fois pour la diminuer une autre fois pour ne pas en voir les conscéquences sur nous et sur les autres etc... Alors ,se battre, combattre ,lutter être plus fort je n'en pouvais plus le jour ou j'ai arreté la lutte parce que j'ai accepté et reconnue qu'il y avait probleme j'ai pu enfin souffler , voir les choses en face et mettre des choses en places dans l'acceptation et la lucidité, j'ai fait pareil avec la clope ,ça marche !!!!!!

Je ne dirais pas qu'il faut arrêter de se battre mais qu'il faut se battre de manière efficace et réfléchit.
Pour arrêter l'alcool, il faut toujours se battre contre la THP qui nous amène à boire même si on ne le veut pas, la bagarre peut être difficile et oui, on s'y épuise.
Mais si cette bataille on la prépare correctement avec les bons outils, en général, elle se passe bien et on l'emporte haut la main...

la victoire existe aussi dans le refus du combat si il devient inutile. Je me bat depuis tout petit aujourd'hui je suis apaisé et je reconnais que mes dépendances ont été les armes de ma survie dans cette sociéte. Les déposés c'est aussi une grande victoires sur moi même;

pensez vous que la volonté a beaucoup d'effet sur l'arrêt de notre alcoolisme ?

C'est ce que les non MA n'arrivent pas a comprendre. Ce premier verre apres l'abstinence qui peux gache tout.
Je parlais a mon meilleur ami aujourd'hui (ca tombait bien apres avoir lu ce post ) Et il n'arrivait pas a assimiler que un verre tous les 15 jours, ou tous les mois, ce serait impossible pour moi. Il est vrai que lui ne boit pas du tout...

C'est aussi parfois ce qui est difficile a accepter quand on arrete de boire. Au debut on peut se croire "gueri" et se dire: ca ne me fera pas de mal. Erreur! Je serais tenté de dire que nous sommes en remission. Et c'est a nous de la faire durer le plus longtemps possible.

Mais il faut eviter cette idee du "jamais plus" et plutot cultiver l'idee de l'indifference a l'alcool. Tout en sachant reconnaitre les situations a risque. Sans les eviter, mais en les assimilant mentalement pour mieux y faire face. Par exemple, je ne retournerai pas dans certains des restaurants ou j'ai des "souvenirs" si je peux l'eviter. mais je retournerai au restaurant tout de meme. Histoire de ne pas me gacher la vie. Par contre, il me faudra encore du temps avant de retourner en Irlande

Bon, c'etait mes 50 centimes d'€  

Coop

La volonté n'a rien à voir avec l'arrêt de l'alcool. C'est comme si tu voulais arrêter l'héroïne juste "avec ta volonté"... Et bien non, il faut de l'aide, des outils efficaces et suivis et surtout ne pas faire n'importe comment. Par contre je dirais qu'il faut de la détermination pour poursuivre la lutte jusqu'au bout..

détermination voila un mot qui est plus leger est à la porter du malade épuisé dans sa lutte.....