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Processus d'une rechute annoncée - Page 9 Empty Re: Processus d'une rechute annoncée

Message  Coccinella 23/1/2024, 00:26


 
Pour la dépendance physique, je me suis beaucoup posé la question. Elle est importante, car sortir de l’alcool (ou de tout autre produit) en étant dépendant physiquement et sans l’être, ce n’est pas du tout la même chose.
Non, 
Je ne suis pas d’accord. 
Il faut environ une semaine à dix jours pour sortir de la dépendance physique. Mais au Calme, toute dépendance est traitée de la même façon. Qu’elle qu’elle soit. Par une semaine de prise de Valium. A des doses différentes, c’est selon.
Et je pense que c’est bien. 
Mon collègue avait demandé une semaine de plus, car lui était très atteint physiquement. Et psychologiquement, il ne ne sentait pas près à affronter…………. ce qu’il avait à affronter. 
Donc, il est arrivé une semaine avant nous. 
Mais la dépendance en général, demande beaucoup plus. Que calculer sous forme de semaines. 
C’est très dangereux. Trop dangereux. Beaucoup (dont moi) tombe dans le piège. 
« Je ne suis pas addicte physiquement. Donc, ok, c’est pas trop grave. ». 
Et il nous faut combien, à nous, pour arriver aux urgences ? 
C’est dramatique ! 
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Processus d'une rechute annoncée - Page 9 Empty Re: Processus d'une rechute annoncée

Message  origine66 23/1/2024, 07:44

Coccinella a écrit:
 Pour la dépendance physique, je me suis beaucoup posé la question. Elle est importante, car sortir de l’alcool (ou de tout autre produit) en étant dépendant physiquement et sans l’être, ce n’est pas du tout la même chose.
Non, 
Je ne suis pas d’accord. 
Je vais reformuler ma pensée
Pour moi, arrêter l'alcool en étant dans la dépendance physique ou non n'est pas du tout la même chose. ça, c'est mon expérience. Je n'ai quasiment rien bu depuis plus de deux semaines, et je n'ai que très peu d'envies, totalement gérables. Attention, je n'en suis pas du sorti du tout. Juste j'arrive à ne pas boire. Mais je sens que "c'est là, c'est présent". Et à chaque fois que je suis confronté à l'alcool, ou que je ressens des émotions fortes négatives, je dois me mettre à l'écoute de moi; c'est bien, ça m'apprend à identifier ce qui se passe en moi, ce que je ne faisais pas auparavant; je vivais mes émotions ou plutot je vivais dans mes émotions) sans avoir conscience que ce sont elles qui me faisaient "des croche pieds, qui me faisaient basculer...
 Dépendant physique, je ne pourrais absolument pas gérer ça de cette manière, tout me pousserait vers l'alcool. Je sais comment le "cerveau-réflexe" peut aller bien plus vite que la raison...
Il n'empêche que je sens bien que je suis encore dépendant psychologiquement. C'est cette dépendance (très forte on est d'accord), qui me poussait le dimanche à faire 40 kms aller-retour pour aller chercher à boire, ou qui me faisait augmenter mes doses. La dépendance psy est dure aussi, mais c'est une question de cerveau, le corps n'est pas en jeu. Et quand le corps réclame, là on passe à autre chose.

Il faut environ une semaine à dix jours pour sortir de la dépendance physique. Mais au Calme, toute dépendance est traitée de la même façon. Qu’elle qu’elle soit. Par une semaine de prise de Valium. A des doses différentes, c’est selon.
Et je pense que c’est bien. 
Ben moi, justement, le but était de ne pas prendre de médicaments. Si tu as lu mes post, tu as dû lire que j'ai pris pendant 9 mois un tranxène 10 matin midi et soir, et en plus un tranxène 50 le soir avant d'aller au lit. J'ai arrêté cash, et ça a été très dur pendant quelques jours, car il n'y avait plus rien à part le vide pour soulager mes angoisses, ni pour me faire dormir (tomber serait plus exact). J'avais 22 ans. Et je n'ai aucune envie de repasser par là, pour quelque raison que ce soit.
Du coup, le fait de ne pas être dépendant physiquement m'a permis aujourd'hui d'éviter ça. Si j'avais été dépendant, 
je n'aurais certainement pas pu l'éviter.

Mon collègue avait demandé une semaine de plus, car lui était très atteint physiquement. Et psychologiquement, il ne ne sentait pas près à affronter…………. ce qu’il avait à affronter. 
Donc, il est arrivé une semaine avant nous. 
Mais la dépendance en général, demande beaucoup plus. Que calculer sous forme de semaines. 
C’est très dangereux. Trop dangereux. Beaucoup (dont moi) tombe dans le piège. 

« Je ne suis pas addicte physiquement. Donc, ok, c’est pas trop grave. »
Pas addicte physiquement, tu es sûre? (C'est une vraie question, parce que moi, il y a encore deux semaines, je n'en étais pas sûr, pour moi...)

Et il nous faut combien, à nous, pour arriver aux urgences ? ; avant ou après les urgences.
ça dépend de jusqu'où tu vas, où de quand tu dis stop, avant ou après les urgences. Quelquefois il faut aller très loin pour stopper un comportement nocif pour soi. J'en ai fait l'expérience dans d'autres domaines que l'alcool. Alors quand on arrive pas à arrêter un comportement nocif pour soi, c'est la vie qui nous arrête, et là, ça peut être violent...

C’est dramatique ! 
J'ai l'impression que tu sais beaucoup de choses. En vrai, tu sais presque tout, voire tout ce qu'il faut savoir pour sortir de là.
Je te partage à nouveau la phrase de ma psy, phrase qui m'a fait comprendre beaucoup.
 On ne choisit jamais entre deux choses, on choisit entre deux conséquences. Je rajouterai "mais souvent, on en a pas conscience, et c'est là que ça devient dramatique."
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Message  Coccinella 23/1/2024, 15:08

origine66 a écrit:

……………..
 
C’est pour ça que je fais bien la différence entre dépendant psychologiquement, et dépendant psychologiquement  et physiquement.
Là, je me sens tranquille dans moi, parce qu’il n’y a rien de physique. J’ai eu l’occasion d’arrêter des produits très violent physiquement, ce n’était pas la même histoire ; c’est d’ailleurs comme ça que j’ai commencé à boire des quantités phénoménales.
Pour l’histoire, pour arrêter l’héroïne, il a fallu que je fasse un aller-retour en Grèce en train et bateau. Mon calcul était le suivant : il fallait 3 jours pour aller en Grèce en passant par la Yougoslavie. Et 3 jours retour. Si je prenais des drogues dures là-bas, je risquais vraiment très cher en années de prison, donc je savais que je ne le ferai pas. Donc je savais que même si je faisais juste l’aller-retour, physiquement j’avais passer le plus dur. Je suis resté environ deux semaines, du coup je suis rentré décroché physiquement. Il restait le psychologique.
Là, je ne ressens pas le besoin de partir dans un pays où on ne trouve pas d’alcool.
Je n’ai ressenti aucun manque (ce qui n’empêche pas quelques envies de pointer le bout de leur nez, mais tout à fait gérables). L’hésitation me fait pencher vers le « non » ; si j’étais pris physiquement, elle me ferait pencher vers le « oui ».…….….…..
Bonjour,

Je n’ai nullement envie de vous contrarier…….. Sur ces notions psychologiques et physiques. 
Mon ex mari, lui aussi a été accro à l’héroïne pendant de nombreuses années. 
Mais, il avait connu à Amsterdam, la fille du consul de Grèce et son compagnon. 
Je crois qu’ils étaient bi sexuels tous les deux, car tous deux amoureux de mon ex mari. 
Bref, je n’ai jamais voulu trop comprendre leur relation à trois…..
Mais tous les trois, héroïnomanes. 
Ensuite, en France, je lui ai dit (pour une fois que je m’affirmais), :
« Non. Je ne veux plus de ça ici. Ou tu retournes à Amsterdam. Nous n’allons pas construire une vie ensemble avec la drogue qui tient la chandelle. ». 
Je suis de la génération des ex soixantuitards attardés, si tu vois le tableau.
Alors, il est reparti à Amsterdam, voir ses amis heroinomanes, pendant un mois. Je pense qu’ils sont aussi allés en Grèce, …….. , mais il est revenu clean. 
Comme je je disais à ma psy du Calme, malgré tout, j’ai toujours aimé mon ex mari. ……. La n’est pas la question.
Il a compensé, comme toi, et moi avec, cocaïne, shit, LSD, champignons hallus et compagnie. L’alcool est venu plus tard. 
Il est mort, à 57 ans, de toutes ces dépendances « psychologiques ». 

Alors, je n’en disconviens pas, la dépendance physique est importante à évaluer, c’est souvent catastrophique. Mais dis toi bien aussi que la dépendance psychologique tue aussi et bien plus sournoisement encore. 

« Et dans mes virées somnambules
Creuser les sous sol de la vie
Quand on se berce d’illusions
En sachant bien que c’est fini
Mêm’ si  l’amour se marie plus
Avec toujours quand quelquefois
On croit que l’on donne le ton
Et bien c’est non
 
Prends soin de toi. 
coeurs



Extrait du film Drunk.
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Message  origine66 28/1/2024, 21:08

Voilà, un nouveau week-end de passé. Hier soir, soirée contes avec une chouette conteuse, chez des amis. Et auberge espagnole, très courant chez nous ce super système.
Une bouteille de vin (la seule) qui trainait m'a fait un clin d'oeil. Toute petite tentation, mais je n'avais pas envie de me laisser draguer par une bouteille, elle n'avait pas un regard attirant; j'ai repoussé bien vite ses avances. Et puis en me servant à manger, l'odeur du vin. Forte, comme avant que je commence à boire. J'ai repensé qu'avant,  il y a bien deux ou trois siècles, je détestais l'odeur de la bière et du vin. Je ne dirai pas à quoi me faisait penser l'odeur des bières de base, mais pas sympa. Je détestais le gout aussi.
Et puis voilà, je me suis mis peu à peu à peu près à aimer...
 
Ce soir, après midi à Carcassonne avec une amie. Ses ruelles agréables, sa cité exceptionnelle, et... ses épiceries ouvertes même le dimanche, certaines jusqu'à 2h du mat. Tout ok. Puis sur le retour, le village à 20kms de chez moi (40 aller retour) où j'allais chercher ma dose le dimanche, jusqu'à il y a trois semaines. Seule épicerie à 45 kms à la ronde. Après c'est Carca (45 kms aller). 
Je me suis dit "faut être dingue quand même. 40kms aller retour pour être sûr d'avoir à boire". Oui, il faut être dingue, et en même temps, c'est le "tarif alcoolique".
Je ne stockais jamais d'alcool chez moi; sinon je le buvais. Toute bouteille entamée était considérée comme perdue.
Alors parfois, le dimanche, je croyais que quand même, je n'allais pas faire toute cette route. Eh ben si; chaque fois, à part exception, entre 17 et 19h je craquais. Je fermais les écoutilles de mon cerveau, celles qui me disais que j'étais dingue, et j'y allais.
Voilà, un bout d'histoire des dimanches compliqués.
3 fois que je ne sors pas le dimanche. 3 fois que je ne regarde pas l'heure pour savoir combien de temps il me reste pour bouger. Quel bonheur.
ça parait dingue? Mais... c'est normal, c'est dingue.
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Message  SHALE 28/1/2024, 21:26

J'aime bien ton idée de tarif alcoolique. Oh oui, on les payait cher ces bouteilles, pourtant nous étions prêts à faire n'importe quoi pour les avoir. 
Comme je l'ai déjà raconté, je suis même sortie sous la pluie et le vent, avec deux kilomètres à pied à faire, pour trouver ma dose d'alcool. Quand on me connaît et quand j'y repense, quelle emprise avait l'alcool sur moi pour réussir à me faire sortir dans le vent, le froid, la pluie, sans véhicule pour aller chercher une bouteille. 
Maintenant, j'ai encore du mal à le concevoir, et pourtant je l'ai fait, car je n'avais pas le choix. C'est ça l'emprise, on n'a plus le choix, on n'a plus la liberté de décider. C'est l'alcool qui décide pour nous ce que nous devons faire pour y avoir droit, et nous sommes prêts à tout accepter…
À présent que l'alcool n'a plus de pouvoir sur moi, quand j'y repense, je n'en reviens pas d'avoir pu descendre aussi bas, d'avoir pu faire des choses qui me semblent incroyables et cependant je les ai faites...
Alors, rien que d'y penser, suffit à me marquer au fer rouge dans mon esprit : plus jamais ça... Crying or Very sad
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Message  cristal 28/1/2024, 22:16

3 fois que je ne sors pas le dimanche. 3 fois que je ne regarde pas l'heure pour savoir combien de temps il me reste pour bouger. Quel bonheur.
ça parait dingue? Mais... c'est normal, c'est dingue.

OUI, pour moi aussi ça a été le début du bonheur de ne plus regarder l'heure, de ne plus être prisonnière de ce poison et chaque week end passé sans alcool, chaque jour où j'aurais pu mais que je n'ai pas bu malgré la super occasion a marqué le début de ma nouvelle liberté. C'est vraiment bien de t'en rendre compte et d'apprécier ces victoires énormes, tu brises tes chaines et ce n'est que le début de ta nouvelle vie parce que si on etait capable de faire beaucoup pour avoir de l'alcool, imagine tout ce qu'on peut faire quand on est sans alcool, c'est phénoménal Very Happy   coeurs
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