reprise de la route

Bonjour à tous.
Après une rapide présentation, je me lance vraiment parce que c'est trop dur de tout supporter toute seule. Pourtant j'ai un mari qui m'aime (vu ce que je lui ai fait subir, il doit vraiment m'aimer...), mais je me sens seule et surtout j'ai honte et je me dégoûte.
Après 13 mois d'abstinence où tout s'est bien passé, j'ai rechuté. C'était en juin. Je me suis dit "bah, pas bien grave, si tu as pu faire 13 mois sans jamais être tentée - et c'est vrai, j'ai jamais eu ce graving que beaucoup ont ressenti - tu peux t'accorder une "trêve estivale" et tu reprendras le droit chemin en septembre, après les vacances".
Idiote que j'ai été. Septembre est arrivé, le verre est resté, octobre est passé, le verre s'est installé.
Retour à la case départ. Quel gâchis, quelle nullité. Aujourd'hui, je me déteste, je n'arrive plus à me regarder dans un miroir, j'ai l'impression que mon reflet me fait des reproches. Je me couche avec la honte et la culpabilité m'attend au réveil. Je me collerais des baffes.
Parait-il que la rechute est nécessaire. J'ai baissé la garde et je me suis fait avoir en beauté. Pourtant, durant ces 13 mois, j'ai appris et assimilé que l'alcool est votre "pire" ami, qu'il est patient, qu'il attend. Je croyais pouvoir "l'apprivoiser", quel manque d'humilité.
Nous autres alcooliques, nous ne cherchons pas le plaisir, mais l'ivresse. Un verre n'est pas assez, ni deux, ni trois....
J'ai peur parce que ma façon de consommer a changé. Avant je "biberonnais" tranquillement. Maintenant, ça se rapproche du binge drinking, comme disent nos amis outre-Manche. Je bois très rapidement et le pire, c'est que je commence à "apprécier" les alcools forts, genre whisky-coca.
Je veux retrouver ma vie d'avant. Elle est là, pas loin, je la vois. Mais plus le temps passe, plus ça devient flou, comme un rêve.
Je vais donc me reprendre en mains, pour retrouver le respect qui m'a tourné le dos (on le comprend) mais j'ai peur. La première fois, je n'avais pas peur, je me suis jetée à l'eau (sans mauvais jeux de mots ) et ça s'est super bien passé. Alors, pourquoi j'ai peur maintenant ? J'ai tout à gagner ! Quelle idiote, mais quelle idiote !
J'ai commencé à mettre un plan de bataille sur pied. Je ne développerai pas tout de suite, je sens déjà que ce post est long et que certains risquent de s'endormir
Voilà. Pour l'heure, c'est la honte, la culpabilité et le désarroi qui règnent. Mais parler m'a un peu soulagé et j'entrevois un coin de ciel bleu en échafaudant mon plan. Avoir du soutien, c'est ce qui me manque le plus. Je crois que ce dont j'ai actuellement besoin, c'est de gens "comme moi", qui me tendent la main, qu'on me dise que ça va aller. Un peu de chaleur, une lumière dans la nuit.
Merci d'avoir lu, excusez moi si j'ai été un peu longue. Mais ça m'a fait du bien. Je vais aller lire les témoignages. je suis sure que ça m'aidera aussi. Bonne journée à vous tous.

ne t'excuse pas de la longueur de tes posts,quand tu verras les miens,tu comprendras que tu es loin de m'arriver à la cheville a ce niveau

tout d'abord,je vais devoir rectifier une chose comme je te l'ai dit: pas de honte ou de culpabilité!!
tu es malade alcoolique mélusine,tu n'as donc pas de contrôle sur ta volonté
si on pouvait arrêter de boire juste parce qu'on le veut,il n'y aurait pas de malade alcoolique tu sais!!
l'alcool est une drogue dure au même titre que l'héroïne et on est en manque d'alcool comme eux le sont de leur dose d'héro et comme eux,on ne peux pas gerer ce manque

ton cerveau réclame sa dose pour vivre,tu as mis en route en tombant ds la MA une nouvelle molécule (la THP) qui n'est pas naturelle et qui se fabrique a partir de l'alcool que tu ingères
Tu as un besoin vital de cette THP tu as donc aussi besoin d'alcool pour la fabriquer et ton cerveau va tout mettre en oeuvre pour avoir sa dose tout en trouvant une bonne excuse pour boire"tu le mérites" ou "c'est la fête de machin" ou "ça va te remonter" etc....

bref,tout cela pour te dire que ce n'est pas une question de volonté a ce stade de la maladie ok??

ensuite,il va te falloir de l'aide pour t'en sortir,un alcoologue,un psy un MAB et le forum,ce serait génial

peux tu nous dire comment tu as arrêté la 1ère fois??
est ce que tu as un travail qui te plait??fais tu du sport ou autre activité?

et puis ne t'en fais pas,si la rechute n'est pas nécessaire(quelle idée!!)elle peut être cependant très utile pour comprendre qu'il y a un nœud en toi qui n'a pas été analysé et qui t'a fait replongé droit dedans

mais on y reviendra plus tard,il faut commencer par le début c'est a dire le sevrage avec suivi médical

je m'arrête là sinon,tu vas me dire que ej fais trop long

bienvenue mélusine

:hello: Moi aussi, j'ai rechuté l'année dernière, je me croyais "sortie d'affaire"..... maintenant, je suis Très vigilante!
Faut pas hésiter à utiliser tous les outils!
Bonne route!!!

Bonne reprise Mélusine, avec les archives de tes treize mois et de bons outils, tu vas retrouver une abstinence heureuse, n'en doute pas.
Bises

Merci beaucoup à vous trois
Vous ne pouvez pas savoir comme ça fait du bien (enfin si, vous savez certainement ). J'avais peur qu'on me "tape" dessus. Je ne vais pas pouvoir rester en ligne très longtemps, mais je reviendrai demain répondre à chacun.
Cristal, c'est drôle que tu parles de l'excuse "c'est la fête à machin" parce qu'effectivement aujourd'hui, ça sera ça l'excuse pour 2 verres. L'usine à THP a effectivement repris sa production.
Suis pas très aidée à la maison de ce côté-là : quand j'ai dit à mon mari à midi que je voulais m'inscrire à un nouveau forum et me reprendre en mains, il m'a dit qu'il valait mieux attendre "après les Fêtes". Je ne partage pas cet avis, il faut se lancer quand on se sent prêt(e). Je ne le suis pas tout à fait.
Il faudrait certainement que je me présente plus longuement (oulà, on est pas sorti du sable ).
L'an passé, j'ai été suivi par mon médecin traitant. Au début, j'ai pris de l'Aotal mais je n'ai pas supporté les effets secondaires. Donc au bout de 2 mois où j'ai fréquenté assidumment les toilettes (je ne vous fais pas de dessin...), il a fallu que je m'en passe.
Je n'ai pas souffert lors du sevrage, je n'ai jamais eu de cuite sèche, bref, ça s'est super bien passé, pas d'envie lors des repas de famille, ni à Noël, ni à Pâques, ni à la St Glinglin. J'avais des tas de projets - que j'ai réalisé -. Je n'ai pas ressenti le besoin de voir un psy. Je pensais avoir déroulé la pelote et l'avoir ré-enroulé correctement. Faut croire que non.
J'ai une vie rêvée. Un mari, une maison, un jardin (ne jamais me lancer sur le jardinage, j'ai une grande langue). Un boulot que j'aime (bon, suis comme tout le monde, ya des fois où j'enverrais bien tout valser).
J'ai réfléchi au cours de ces 4 mois de rechute, pour trouver le pourquoi du comment. Mon mari dit que je réfléchis trop . J'ai trouvé. C'est peut-être pour ça que je me sens prête à retrouver ma vie. Je sais aussi ce qu'il m'a manqué. J'espère ne pas refaire les mêmes erreurs. Et ne pas en faire d'autres.
J'avais besoin de trouver un forum où le soutien et la compréhension étaient les maîtres -mots. Je crois que je suis enfin au bon endroit .
Merci encore pour votre accueil, ça fait vraiment du bien de ne pas se sentir seule. Je vais pouvoir me lancer dans mes projets "d'encadrement". J'espère aussi un jour pouvoir aider les nouveaux arrivants.
Bonne soirée.

:hello:
En tout cas tu es lucide et connait bien le problème de l'alcool;
Y a plus qu'à se lancer de nouveau
On sera là pour te soutenir et te motiver

Bonjour Mélusine!

Bienvenue sur Onsaide!

Tu vas trouver du soutient ici, n'en doutes pas!
Cristal a raison: pas de honte, et pas de culpablité! Tu n'as pas choisi de devenir dependante a l'alcool, par contre tu as choisi de te battre contre cette dependance, et tu as mis en place ce qu'il faut pour ça!

Cette rechute est peut etre en effet un moyen de mettre des mots sur quelque chose qui n'a pas été évoqué ou exprimer lors de tes 13 mois d'abstinence.
Si la première fois tu ne ressentais pas le besoin de voir un psy, peut etre que maintenant cela serait utile? Il y a des consultations gratuites dans les CCAA.

En tous cas tu peux compter sur toutes les personnes du forum pour te soutenir!
Bon courage a toi!

Je n'ai pas encore lu tout le topic mais je ne peux m'empêcher de réagir à

Aujourd'hui, je me déteste, je n'arrive plus à me regarder dans un miroir, j'ai l'impression que mon reflet me fait des reproches. Je me couche avec la honte et la culpabilité m'attend au réveil. Je me collerais des baffes.

Ben non alors, ne te déteste pas ! Ne culpabilise pas ! Tu t'es faite avoir par l'alcool, voilà tout.

Maintenant, tu veux de nouveau arrêter et tu vas le faire. J'en suis persuadée, tu me sembles très motivée. Ce ne devrait pas être trop dur.

Bon, je vais quand même lire la suite avant de continuer à répondre !!!

Mélusine a écrit:quand j'ai dit à mon mari à midi que je voulais m'inscrire à un nouveau forum et me reprendre en mains, il m'a dit qu'il valait mieux attendre "après les Fêtes". Je ne partage pas cet avis, il faut se lancer quand on se sent prêt(e). Je ne le suis pas tout à fait.

Ah bon, tu ne te sens pas prête ? Pourtant, en te lisant, il me semblait que tu en as plus que marre de ce poison qui nous fait devenir chèvre !
Mais tu as raison, il faut que cette décision soit mûre et quand elle le sera et bien, il n'y a pas trois mille solutions hein ! La seule est l'arrêt net et total. Tu le sais j'imagine.

L'an passé, j'ai été suivi par mon médecin traitant. Au début, j'ai pris de l'Aotal mais je n'ai pas supporté les effets secondaires. Donc au bout de 2 mois où j'ai fréquenté assidumment les toilettes (je ne vous fais pas de dessin...), il a fallu que je m'en passe.
Je n'ai pas souffert lors du sevrage, je n'ai jamais eu de cuite sèche, bref, ça s'est super bien passé, pas d'envie lors des repas de famille, ni à Noël, ni à Pâques, ni à la St Glinglin. J'avais des tas de projets - que j'ai réalisé -. Je n'ai pas ressenti le besoin de voir un psy. Je pensais avoir déroulé la pelote et l'avoir ré-enroulé correctement. Faut croire que non.

Je pense que tu devrais consulter un spécialiste, un alcoologue ou un addictologue.
C'est ce que j'ai fait, il y a un mois pour arrêter. J'ai pris un rendez-vous dans un CCAA, Centre de cure ambulatoire en alcoologie et ce fût une aide très précieuse, très rassurante et totalement déculpabilisante !!!
Je recommande vraiment ce type de centre, très à l'écoute et parfaitement au fait des problèmes d'alcool.

Ensuite, il faudra sans doute que tu "travailles" un peu sur le pourquoi de ces alcoolisations mais chaque chose en son temps.


A plus Mélusine.

J'ai lu que melusine voulait dire " brouillard de la mer" ou merveille

Tout a déja été dit ou presque avant que j'arrive!!! Tu verras ici, il y a beaucoup de bavards et de bavardes, alors ne t'inquiète pas pour la longueur de tes posts, écris autant que tu veux...
Je me demande si en reprenant l'alcool tu n'es pas passé d'une dépendance psychologique à une dépendance physique bien plus difficile à arrêter seule.
En tout cas, la première chose à faire avant de commencer un sevrage c'est de voir un alcoologue qui pourra suivre ton sevrage, ce moment est toujours un moment à risque, même s'ils sont assez rares, crises d'épilepsie, délirium tremens.
Tu peux effectivement aller dans un CCAA ou dans un autre centre d'alcoologie tu auras tout sur place.
Si tu fais le sevrage chez toi, nous ne te lâcherons pas une minute, nous pouvons être très collants tu sais!!!
On va continuer à bavarder en faisant connaissance et en voyant ce que tu vas mettre en place pour t'en sortir!!

bonjour Mélusine et bienvenue dans la ptite famille.
J'ai lu avec attention ton post et j'aurais une question à te poser: Ton mari consomme-t-il de l'alcool aussi et y prend il du plaisir?
Car sa réaction à ta décision de te reprendre en main est quand même surprenante.
N'importe quel homme ou femme dont le conjoint alcoolique décide de réagir saute sur l'occasion car c'est quand même pas toujours geai à vivre.
Verrait il donc un certain intérêt POUR LUI de te voir picoler jusqu'aux fêtes??
Je sais pas hein, je pose juste la question!
Il y a sur se site Marililou qui a décidé d'arrêter la picole en même temps que son mari. Une piste peut être si toutefois mon interrogation trouve une réponse positive.....
En tout état de cause tu ne dois pas tarder car une rechute brève n'est pas dramatique mais, si j'ai bien lu, la tienne a recommencé y a quelques mois déjà!
De plus je suis d'accord avec Shale concernant la probable dépendance physique car si tu te mets aux alcools forts c'est que ton besoin en alcool pour "avoir ta dose" est de plus en plus grand.
Quoi qu'il en soit tu as pris la bonne décision et choisi le bon forum pour t'en sortir et Noël tu le fêteras à l'eau sans gueule de bois le lendemain! promis!

J'ai réfléchi au cours de ces 4 mois de rechute, pour trouver le pourquoi du comment. Mon mari dit que je réfléchis trop . J'ai trouvé. C'est peut-être pour ça que je me sens prête à retrouver ma vie. Je sais aussi ce qu'il m'a manqué.

si tu as trouvé,c'est un grand pas en avant mais tu ne dois pas analyser cela seule mais avec un professionnel car ce nœud que tu viens de découvrir ne doit pas être traité n'importe comment et pour que cela soit constructif et surtout pour que cela t'amène vers d'autres éventuelles déchirures,il faut savoir prendre le bon chemin.

alors un conseil,écris tout ce que tu viens de ressortir de toi,pas ici mais sur un cahier ou autre et prend rdv avec qqn qui soit apte a te guider.
Les CCAA sont vraiment très bien et tu trouves tout pour t'aider comme il faut
personnellement,je pense que tu es prête et tu as bien raison de dire qu'il faut commencer tout de suite et ne pas attendre les fêtes,mes plus belles fêtes de fin d'années,je les ai vécues sans alcool

Eh bien ,y'a de la lecture sur ton fil .
Un bon courage ,en pensée avec toi .

SHALE a écrit:Tout a déja été dit ou presque avant que j'arrive!!! Tu verras ici, il y a beaucoup de bavards et de bavardes,

Bonsoir Mélusine, te voici prévenue! des bavards surtout, c'est Shale qui le dit hein!

Tu es la bienvenue, c'est important de pouvoir parler avec des personnes
qui connaissent ou ont connu le problème à des stades différents.

Je me demande aussi pourquoi ce "après les fêtes" de ton mari. Il a peur
que çà lui gâche l'ambiance?

Là c'est l'alcool qui te pourrit la vie, alors c'est plutôt pas mal de l'arrêter
avant ces dates où c'est une occasion de plus d'abuser, histoire d'inverser
la vapeur pour passer justement de belles fêtes.
Bravo pour ta décision!

bonjour mélusine !
c'est grace à un post comme le tien ,un post où l'on parle de rechute ,que moi abstinente depuis 5 ans ,que je ne tombe pas dans le piége !!!
c'est pour cela que je continue ( avec plaisir ) ,les groupes de paroles ,et ce forum ,pour justement ,me souvenir ,que m^me si mes soucis ,de l'époque sont partis ,je reste fragile !
donc ma question est ,avais tu suivi un MAB ,ou autres ??
bonne continuation !

C'est parti pour le 1er jour???

et bey.... je suis sans voix.
Aujourd'hui, parait-il que c'est la journée de la gentillesse. Faut croire que vous n'avez pas attendu que l'opération se fasse pour pratiquer. . Ou vous êtes tous tombés dedans quand vous étiez petits.
Je ne m'attendais pas à cela en lançant l'ordi ce matin. J'étais d'ailleurs plutôt anxieuse, en fait (genre, j'ai fait une bêtise, je vais me faire taper sur les doigts... et ça me fera encore plus mal que si j'étais restée dans mon coin). Tant de messages pour moi. Merci, vraiment merci. Et bonjour à tous (j'en oublie la politesse), je ferai de mon mieux pour tous vous connaître.
Bon, c'est pas le tout, faut que je vous réponde, quand même ! (ah, c'est vrai, vous avez des grandes langues !)
Je ne sais pas encore de trop comment citer, vais faire un essai, si ça cafouille, vous voudrez bien excuser mon manque de pratique.

Je me demande aussi pourquoi ce "après les fêtes" de ton mari. Il a peur
que çà lui gâche l'ambiance?

J'ai repris cette phrase du message de Shale (si quelqu'un peut m'expliquer comment citer des messages qui n'apparaissent pas en bas de page, ça serait gentil), pour apporter des précisions quant à la phrase de mon mari, qui a suscité des interrogations. C'est ma faute, j'aurais dû développer un peu plus :
- mon mari n'est pas alcoolique : comme les non alcooliques, il boit un verre ou deux et sait s'arrêter. Quand j'ai arrêté de boire, il lui arrivait de boire un verre de temps à autre, ni plus ni moins que les non malades (j'allais dire "les gens normaux"... ). C'est plutôt moi qui l'entraînait en fait. Et de même que le fait qu'il arrête de fumer réduit ma conso de clopes, mon arrêt de l'alcool a réduit sa conso.
- pourquoi après les Fêtes ? L'an passé, à ce moment, j'étais abstinente depuis 6 mois, c'est effectivement les meilleures fêtes que j'ai passées . Avec un bémol, qui malheureusement ne nous appartient ni à lui, ni à moi : sa famille. Son père et son frère sont alcooliques non abstinents. Il a fallu qu'on s'y reprenne plusieurs fois pour leur faire comprendre que c'était zéro alcool pour moi. Ils y ont mis beaucoup de mauvaise volonté, je l'ai très mal vécu (Misère, ça va recommencer.....). Même le jour de Noël, ils n'ont pas voulu comprendre - dans ma propre maison ! - que non, Noël n'est pas une raison pour boire. Mon mari m'a proposé de différer pour éviter les conflits qui ne vont pas manquer de se reproduire. En plus, en ayant rechuté, je suis beaucoup moins crédible qu'avant, n'est-ce-pas ?
L'an passé, j'avais pris sur moi mais j'avais souffert de ce manque de respect et mon mari aussi. Mais je vais tenter ma chance.... . Et mettre ma langue dans ma poche pour ne pas gâcher les fêtes. Et si vraiment, ils ne veulent pas comprendre (c'est normal, eux sont dans le déni par rapport à leur maladie), et bien je ferai en sorte de bouillir intérieurement. Non, finalement je crois que je vais m'en ficher complètement. C'est ma vie après tout.
Donc, l'arrêt, ça sera avant les fêtes. J'ai trop aimé celles de l'an passé pour y renoncer.
Pour le CCAA, euh... ça coince. Comment expliquer en préservant mon anonymat ? Disons qu'il y a un lien avec mon travail. J'ai pas envie de mélanger vie privée et vie professionnelle. Sans parler de la honte. Je me sens vraiment prisonnière par rapport à cet état de fait. Mais j'ai bien envie de dépasser ça cette fois. A l'heure actuelle, c'est un coup oui, un coup non dans ma tête. Tiraillée entre chercher de l'aide et le risque que mon alcoolisme soit découvert à mon travail. C'est pas simple.
Mais ce qui prend le pas dans le bon sens, c'est que je trouve injuste de ne pas pouvoir profiter de leur expérience alors que j'encourage des gens à le faire ! Je ne sais pas, sincèrement, je ne sais pas. J'ai voulu faire ça à ma sauce l'an passé. Et j'en tire les conclusions qui s'imposent : bien, mais pas suffisant. Peux mieux faire. Fera mieux .
J'aurais encore beaucoup à dire et à répondre, mais j'ai quand même un travail
je vais donc être obligée de faire ça en plusieurs fois.
Bonne journée et merci encore

elsa2 a écrit:J'ai lu que melusine voulait dire " brouillard de la mer" ou merveille

Bonjour Elsa
Merci pour les définitions, je crois que la première est + appropriée que la deuxième .
C'est toujours un de ces casse-têtes de trouver un pseudo !
Bonne journée

littlewing a écrit: :hello: Moi aussi, j'ai rechuté l'année dernière, je me croyais "sortie d'affaire"..... maintenant, je suis Très vigilante!
Faut pas hésiter à utiliser tous les outils!
Bonne route!!!

Bonjour Littlewing
Pourrais-tu me dire si tu as partagé cette expérience ici et si oui, comment je fais pour lire ton témoignage ? Merci

SHALE a écrit:
Je me demande si en reprenant l'alcool tu n'es pas passé d'une dépendance psychologique à une dépendance physique bien plus difficile à arrêter seule.
En tout cas, la première chose à faire avant de commencer un sevrage c'est de voir un alcoologue qui pourra suivre ton sevrage, ce moment est toujours un moment à risque, même s'ils sont assez rares, crises d'épilepsie, délirium tremens.

Bonjour Shale
C'est effectivement la question que je me pose. Quant à voir un alcoologue avant de me relancer, certes ça serait + raisonnable. Mais les délais sont longs et + j'attends, plus ça sera dur, il me semble. Je crois que si on fait le ration bénéfice/risque, faut tenter. Enfin, c'est mon avis. J'en peux plus, de toute façon et j'en veux plus.

SHALE a écrit:
Si tu fais le sevrage chez toi, nous ne te lâcherons pas une minute, nous pouvons être très collants tu sais!!!
On va continuer à bavarder en faisant connaissance et en voyant ce que tu vas mettre en place pour t'en sortir!!

Est-ce que vous vous rendez compte -tous autant que vous êtes - que vous êtes de gentilles grandes langues collantes. Si, si, c'est une gentillesse .
Merci en tout cas, j'ai bien besoin qu'on me colle (sortez les rubans adhésifs).
Ce matin, j'oscille entre peur, doute, espoir et conviction. Si l'aiguille pouvait s'arrêter, ça serait bien. J'ai déjà moins peur.

Hello Mélusine,


Ahhh ben ça fait plaisir de savoir que nous t'avons fait plaisir !
Vrai !

Contente de lire que tu es décidée et que l'arrêt de l'alcool est programmé avant les fêtes. Pour la gestion de Noël, nous verrons tout ça en temps utile. Il y a des solutions, nous en parlerons mais chaque chose en son temps.

Je n'ai pas bien compris ce qui t'empêchait d'aller dans un CCAA. Ta profession dis-tu mais l'anonymat est strictement respecté dans ces centres !!!!
En tout cas, je crois qu'il est très très important, voire primordial de se faire suivre par un professionnel qui connait bien les problèmes d'alcool.
Tu sais à qui tu pourrais t'adresser ?
Peut-être peux-tu un peu développer et nous expliquer tes freins pour que l'on trouve une solution qui te convienne ?

AliceD a écrit:
Je n'ai pas bien compris ce qui t'empêchait d'aller dans un CCAA. Ta profession dis-tu mais l'anonymat est strictement respecté dans ces centres !!!!
En tout cas, je crois qu'il est très très important, voire primordial de se faire suivre par un professionnel qui connait bien les problèmes d'alcool.
Tu sais à qui tu pourrais t'adresser ?
Peut-être peux-tu un peu développer et nous expliquer tes freins pour que l'on trouve une solution qui te convienne ?

Bonjour Alice
Je suis navrée de ne pas avoir été claire. Disons que ça ferait "drôle" d'être suivie par des gens que je suis amenée à croiser....
Cela dit, c'est une fausse excuse. Je viens d'ailleurs de les appeler . Au moins, si un jour on m'interroge, je pourrai expliquer aux gens comment ça se passe en pratique... Suis bien décidée cette fois à mettre tous les atouts de mon côté. Suis fière de moi d'avoir franchi ce pas. Un p'tit caillou du bon côté de la balance !
Maintenant, je vais faire un tour sur le forum, lire le vécu des membres.
Merci à toi !

Bonjour Melusine
J'ai eu aussi beaucoup de difficultés à frapper à certaines portes (pour diverses raisons dont professionnelles) qu'est ce que j'ai pu perdre comme temps!!!!!!
Je suis finalement contente de l'avoir fait, et tout a été plus facile!!!!! et comme on t'a dit: l'Anonymat, ça aide beaucoup!
Bonne route!!!!

Je viens d'ailleurs de les appeler
. Au moins, si un jour on m'interroge, je pourrai expliquer aux gens
comment ça se passe en pratique... Suis bien décidée cette fois à mettre
tous les atouts de mon côté. Suis fière de moi d'avoir franchi ce pas.

que de victoires sur toi même en qqs jours voire qqs heures
on sent ta détermination et je pense sincèrement que le petit singe a du souci à se faire avec une personne telle que toi

ton abstinence d'avant va beaucoup t'aider,elle va revenir en force pour te guider,elle a aimé vivre en toi et fera tout pour t'aider a ressentir une nouvelle fois tous ses bienfaits
avoir vécu une abstinence heureuse est une arme redoutable pour le vilain,appuis toi sur ces moments de liberté pour avancer encore plus vite.

tu as rdv quand alors??
comme je suis contente que tu aies reussi à franchir ce pas