mon parcours d'abstinence

Souvent en début d'abstinence, on se dit "allez, une coupe ou un verre, rien qu'un, ça ne va pas changer grand chose".... Peut-être mais peut-être pas.
C'est tout de même un signe à ne pas négliger, tu aurais été dans une période pas bien du tout, tu aurais eu du mal à t'arrêter à une coupe de champagne.
Il te sera facile aussi dans quelques temps de te dire, j'ai pu en boire une sans risque, je peux bien en reprendre une autre et là, le processus est de nouveau en marche.
Alors si une réalcoolisation n'est pas très grave et arrive souvent, il ne faut pas la prendre à la légère et en tenir compte comme un signal d'avertissement assez fort.
Mais bon, je pense que tu as su gérer ça et que tu vas continuer.
Gros bisous

oui shale. J'ai perçu cette envie prête à redémarrer. C'est pour ça que je me suis isolée et qu'au final j'étais beaucoup mieux sous la couette.

Hello Chifounette,

je me souviens que les modos me disaient toujours que le verre isole etait dangereux.
Je me disais en aparte qu'ils etaient exageres dans leurs propos. En fait, ils avaient raison car ces petits verres etaient annonciateurs de rechutes mais ca tu vas t'en rendre compte par toi meme. Ce premier verre enclenche le vice, surtout de maniere psychologique car tu pourrais te dire:
Bah en fait, je peux redevenir buveur occasionnel...

Meme si tu as "TRES" bien gere, je te conseille d'etre hyper prudente et de reposer la coupe quand on te la met dans les mains...

bonjour enki

Ca fait 3 ans environ où j'ai pris d'abord conscience que j'avais un problème avec l'alcool. Un verre et la bouteille y passée si j'étais seule. En compagnie je faisais attention : question d'image. Et puis j'ai bu seule de plus en plus souvent. J'étais quelqu'un d'actif : randonnée, ski, vélo, bricolage. L'alcool m'a épuisée. Depuis un an, je ne fais quasi plus rien. La moindre activité est compliquée... Ce sont les autres qui me poussent à faire alors qu'avant c'était l'inverse. Je ne me reconnais plus. J'ai des soucis de boulot et là non plus je n'avance plus. Et puis au final quelle souffrance. L'alcool est un dépresseur, et mentalement qu'est-ce qu'on est mal. 2 jours 3 jours de récupération et hop je replongeais ces derniers temps. Trop mal mentalement, physiquement, il était grand temps de prendre cette décision. Le forum m'aide énormément. Je ne me sens pas seule.

J'ai lu tant de témoignages, les lettres de Fouquet, je pense avoir bien en tête le processus alcoolique. C'est la première fois depuis que je bois que j'ai décidé que s'en était fini, l'alcool n'est plus pour moi.

Tu vois cela ne fait que quelques jours, que l'alcool est absent (je passe la coupe de champ, pas la peine de culpabiliser et d'annuler le chemin déjà parcouru, le chemin même si il est court existe), et déjà je me sens lègére. Mon corps et ma tête sont contents Je ne veux pas précipiter les choses, mais je commence à être dans de bonnes dispositions pour envisager des objectifs personnels plus ambitieux. Se fixer des objectifs, c'est bien mais pour moi, pour éviter la déception de ne pas y arriver, il faut qu'ils soit quantifiables, acceptables et atteignables sinon gare au retour de bâton.

J'avance pas à pas dans mon abstinence heureuse.

C'est la première fois depuis que je bois que j'ai décidé que s'en était fini, l'alcool n'est plus pour moi.

Cette phrase à elle toute seule en dit long, bravo Chiffounette

comme je te l'avais dit Chiffounette,il me semble que c'est la 1°fois que tu LUTTES vraiment pour ne pas boire ce qui veut effectivement dire que tu es ds un processus de soin et que l'abstinence est bien presente ds ta tete .
Cette coupe de champagne fait partie de ton abstinence Chifounnette,elle t'as prouvé d'une que tu etais fragile et surtout a quel moment et surtout que tu n'y as retiré aucun plaisir
alors,il est hors de question de mettre de coté tous tes jours d'abstinence bien evidement
Tu sais,le zero alcool m'etait inpensable a mes debuts,impossible de m'imaginer toute une vie sans boire d'alcool alors j'ai fait au jour le jour,j'ai mené mon combat sur le present et non pas sur le demain et c'est comme cela qu'un jour est devenu une semaine et une semaine un mois et quand tu vois le chemin parcouru tu te dis "j'en suis là maintenant alors,ce serait trop bete de tout gacher..."et tu luttes sur le flash de l'instant,tu va direct aux outils que tu connais,tu manges,tu bois de l'eau,tu prends une douche,tu sors tout ce que tu as appris,la flash passe et voilà un jour de plus dans ton armure et tu deviens plus forte...

Alors ne va pas trop vite,il faut que tu trouves ta vitesse de croisiere et que tu commences a te connaitre parce que la chiffounette qui montre le bout de son nez,tu ne la connais pas et il va falloir l'apprivoiser,la comprendre,la faire naitre en douceur

Et nous serons là pour te guider parce que comme tu le dis..tu n'es plus seule

Quand tu sens l'envie de prendre un verre ou de ne pas le refuser, ce qui n'est pas toutà fait pareil, repense aux avantages que tu as déjà tirés de l'abstinence et compare avec ce que tu étais quand tu buvais. En général, ça nous fait un effet electro choc efficace...
Avance à ton rythme, un jour après l'autre, même heure après heure quand le zéro alcool est difficile à vivre, mais tu vas voir que peu à peu tu vas te sentir revivre et que tu n'auras plus envie de ce produit.
Bisous

Hello Chiffounette,

bien sur qu'il ne faut pas remettre les compteurs a zero car tu as bu une coupe...
Tu as deja constate d'enormes progres, c'est tres bien.

Le cote malicieux du produit, c'est qu'il risque de t'entrainer tres rapidement dans une rechute sans fin ou plus profonde qu'avant, mais cela, ca depend un peu des individus.

Ne boire qu'un verre par jour est tjrs mieux que d'en boire dix, c'est certain...
Ici, compte tenu de nos antecedents, ce que de nombreuses personnes cherchent a eviter quand elle se sont fait pieger plusieurs fois (elle est maligne cette garce), c'est le premier verre...
Le premier verre entraine tout. Il entraine une culpabilite meme si on en a pris qu'un seul. Il entraine le deuxieme verre souvent jusqu'a la fin de la bouteille.
En ce qui me concerne, le premier verre entainait une alcoolisation de 4 jours non stop a avoir a recommencer un sevrage de 3/4 jours au lit a trembler, humeur noire et depressive, draps a changer tous les jours car tous mouilles... A delirer aussi mais ca, au moins, j'etais suffisamment lucide pour arriver a me faire tout seul...

Au fait, quel est le sens de Chiffounette ?????????? Avec 2 F...

Felicitations Chifounette...

1f, 2ff, ??? pas de sens.
C'est mon père qui ma petite soeur et moi nous appelaient comme ça.

Je vous ai déjà dit que j'avais des soucis professionnels et des décisions à prendre. Eh ben ce sera sans doute plus rapide que ce que j'avais prévu.

Il y a 4 semaines, j'ai pété un cable au boulot, ou plutôt chez mon ex-beau-père qui est entre autre mon employeur. 5 ans que l'on ne s'était pas adressé la parole. Au boulot on s'évitait soigneusement.
Il y a 4 semaines, au bout du rouleau, j'ai pris RDV avec lui pour lui demander un licenciement conventionnel avec comme raison l'envie de rentrer au pays (la bretagne) auprès de ma famille et de mes vieux amis. Il m'avait demandé de réfléchir entre autres pour ses petits-enfants (leçon de morale incluse dans l'entretien). Pas de nouvelle, jusqu'à ce matin. J'ai RDV avec lui demain matin, l'angoisse s'est installée. Ma première pensée a été de me dire qu'heureusement je suis claire, en pleine forme pour affronter le bonhomne (ce qui n'était pas le cas il y a 4 semaines).

Pas la peine de tirer des plans sur la comète, on verra ce qu'il propose. Mais bon j'ai un dossier à monter cette après-midi, ça va m'occuper l'esprit, et ce soir j'irai à la piscine me détendre avec mes enfants.

Je vous tiendrai au courant. Et Crystal le petit singe va rester dans sa cage, je suis sur un autre combat qui me prendra toute mon énergie.

Ouaich pas drole.

J'ai eu 3 mois pour prendre une decision dans mon asso dont 2 en maladie et affronté le 'pacha' et ses sbires' c'est pas facile(mon ex etait cadre aussi).
L'eloignement?:pourquoi pas !,-Mais si tu as des enfants ,penses a eux aussi, Amis etc .Si j'avais su et pu je me saurais pris un avocat a la hauteur aussi bien pour le JAF que pour mon depart,je me suis fais banané en beauté sur tout les plans.Certain que n'etant plus alcoolisée tu seras plus sereine.Mais defends toi bec et ongles.Bon courage

Amicalement

Très bien de préparer cet entretien Chiffounette, de te détendre aussi, tu as vraiment de bons réflexes

En ce qui concerne les petits enfants, tu as la possibilité de lui faire entendre que la distance ne sépare personne, qu'il y a des trains, qu'en étant deux parties intelligentes, un accord sera trouvé

Demain je serais sur ton épaule pour t'encourager, si t'entends des voix, ce sera les autres derrière à essayer de me faire tomber :red: et si le p'tit singe vient, je lui règle son compte :boum:

merçi pour vos encouragements.

Je suis un peu angoissée, l'avenir se joue demain. Mais bon pas la peine de vivre le futur avant de l'avoir vécu.
je me bois un cappucino bien crémeux, accompagnée de toblérone. Je ne soigne pas mon 44 fillette mais ça on verra après.

Prépare bien tes arguments sur le pourquoi tu souhaites changer de cadre et de travail, reste calme, cohérente et ne te laisse pas déstabiliser.
Comme te le dise les autres, s'il t'emploie à cause de ses petits enfants, ce n'est pas une bonne raison et tu ne veux pas l'accepter.
Je penserai très fort à toi.
Courage et tiens bon, ton souhait est tout à fait légitime.
Bisous

SHALE a écrit: ne te laisse pas déstabiliser.

le bonhomme est particulièrement retords. Tout entretien commence par un grand coup de bambou sur la tête, histoire qu'il soit sûr d'avoir le pouvoir sur l'individu. J'ai pratiqué 8ans!. Je vais avoir droit une fois de plus à une leçon de morale, de démolition personnelle mais l'objectif est l'application stricto sensus d'un licenciement conventionnel. Tout le reste sera du prêchi prêcha.

Tu sais shale, je pourrais amener tous les arguments les plus justes, si ceux-ci ne vont pas dans le sens de son propre intérêt il en a rien à foutre. C'est un homme qui a un ego surdimensionné. en résumé c'est Dieu! Autant avant ça me mettait dans une rage folle, autant maintenant je m'en fous, je pense à moi et mes enfants. Qu'il me donne ce que je demande et adieu Berthe.

je file à la piscine, merçi à vous. C'est un vrai plaisir de vous avoir rencontré tous

En tout cas, tu as raison d'aller te détendre ce soir, ça ne servirait à rien de t'angoisser à l'avance.
Garde en tête ce que tu veux obtenir, pour le reste laisse le dire.....
Peux-tu te faire assister par un représentant du personnel?

Non, non. Je serais dans son salon 18ème. Cela reste une discussion personnelle. J'ai eu le malheur de me marier avec un fils de notable dans une petite ville de province. Les codes des salariés et gens de bonne famille ne sont pas les mêmes. pfff pfff. Je hais les fils de bonne famille!!!!

L'entretien il y a 4 semaines s'est fait au même endroit, le DG n'était pas courant. C'est un retords alors il faut d'abord faire retords, après en fonction je verrai la stratégie qu'il faudra adopter.

bon allez je pars me faire quelques longueurs

a plus

ouah! je me suis fais épinglé. J'ai mon étoile pour moi toute seule.

Bon tout va bien. La piscine m'a mis dans un état cool. J'ai droit à Peau d'âne avec mes gamins. la première fois que j'ai vu ce film c'était en noir et blanc. j'étais jeuuuuuuuuuunnnnnnnnne.

quelques clop, un sudoku et hop au lit

tu connais le bonhomme chiffounette alors dis lui ce qu'il veut entendre,joue les bonnes fifilles pour obtenir ce que tu veux..;ta liberté.c'est un mauvais moment a passer,tu serres les dents tres fort,tu n'ecoutes pas les piques et les reproches qui vont fuser,tu les prevois et tu les fais passer d'une oreilles a l'autre et puis tu nous racontes tout ça apres .Essayes de nous visualiser derriere sa tete entrain de lui tirer la langue mais garde ton calme surtout,si tu eclates de rire devant lui,ça va pas le faire

le petit singe,comme tu dis,il a rien avoir ds l'histoire alors pas le temps pour toi et puis on reste tous collés a toi mais que ça dure pas trop longtemps hein,on va vite etouffer sous cette chaleur tous sur ton epaule

courage chifounnette,reste zen toi meme,un peu (bcp )faux cul et surtout n'oublie pas que tu seras LUCIDE et BIEN DS TA TETE

je t'embrasse fort

Demain, on sera tous avec toi dans le salon 18ème!!!! Tu nous verras au fond de la pièce, si on fait des grimaces ce ne sera pas pour toi, mais pour ton ex beau père et bientôt ex patron, j'espère.
Alors, on essaiera d'empêcher Malau et Cristal de se chercher des poux et tout se passera bien!!!!
Gros, gros bisous!

SHALE a écrit:.
Alors, on essaiera d'empêcher Malau et Cristal de se chercher des poux et tout se passera bien!!!!
!

merci les filles! oui faux cul il faut que je sois, mais faux cul je ne le suis pas. C'est pour la bonne cause cette fois.

Je suis en train de me taper le post de Enki, j'en suis à la 17ème page sur 44
Super interessant!

Dis moi shale, je suis allé sur l'ancien forum (secours) j'y ai trouvé un super texte d'un MA, ce serait possible de le récupérer et le coller dans un post bloquer comme témoignage?

Si tu veux parler de la lettre d'un malade alcoolique, elle doit être dans le forum "tout ce qu'il faut savoir"...

Je viens de vérifier, oui elle y est, je te mets le lien, elle est en post-it en haut du forum:
lettre d'un alcoolique

non c'est un autre texte, je vais essayer de faire un copier/coller.

Je vais me le relire, je trouves beaucoup choses qui me correspondent dans le vécu.





Texte trouvé sur le net, écrit par un certain "monsieur Jacques" et qui reflète bien ce qu'est la souffrance quotidienne du malade alcoolique





"Tous nous vivons des contradictions intérieures qui bien souvent nous étonnent.
Nous les vivons avec plus ou moins de difficultés et beaucoup de tentatives pour les résoudre .
Les solutions sont diverses souvent illusoires et momentanées avec une argumentation pour soi-même et les autres ou simplement pour soi-même : Argumentation auto-justificatrice qui pallie le plus souvent dans l'instant à cet inconfort du décalage entre une image de soi plus belle que celle que nous renvoie la réalité.

L'autre solution plus satisfaisante serait le réajustement de l'image de soi à la réalité renvoyée mais nécessite des dispositions issues d'un travail sur soi ou, plus rarement encore, de dispositions naturelles modélisées dés l'enfance sur l'attitude d'adultes référents à personnalité cohérente.

En tant qu'alcoolique, ma souffrance fondamentale est le tissu complexe de l'ensemble de mes contradictions intérieures.
L'alcool en était à la fois le liant et l'exaspérant, le conciliateur dans la montée de l'alcoolémie et ses paliers et, l'exaspérateur dans la résorption.

Le petit matin de l'alcoolique est véritablement effrayant : la montée de l'angoisse face à une énorme déception de soi pour la "cuite de la veille " sans l'avoir programmée, le regret du "non accompli" de mes intentions, le remords de l'argent détourné de sa destination prévue, l'effroi de me retrouver parfois dans un lit ou je n'avais rien à y faire, une dignité bafouée au vue d'un corps qui s'est visiblement oublié , l'horrible sensation d'un temps vide de sens et chargé de l'appréhension d'actes négatifs, ou supposés tels, dont souvent le souvenir m'échappait totalement et irrémédiablement.

L'incompréhension, le pourquoi de ce que je n'ai pu éviter et de ce qu'à l'évidence j'ai dû vivre sans l'avoir chercher.

La peur aussi d'aborder autrui: sont-ils au courant? M'ont-ils vu dans cet état ? N'ai-je pas quelque part contrevenu gravement aux convenances de mon milieu de vie ?
Que vont-ils me dire ? Quels reproches aurais-je à subir? Quelles excuses aurais-je à donner ? comment les faire sans avoir à dire ma vraie réalité ? Quels préjudices aurais-je à payer ? Maintes suppositions négatives me traversent l'esprit et les bonnes réponses m'échappent toujours dans ce paquet de souffrances, parce qu'alors il me faudrait avouer la vérité ce que je crains le plus au monde : "être un alcoolique" .

Cette énorme tension intérieure à subir : me savoir alcoolique et en même temps le refuser de toutes mes force.

A cette souffrance indicible s'ajoute le mal être d'un corps maltraité qui réclame sa dose par les tremblements des mains , des lèvres, des jambes , de l'intérieur aussi par les nausées, la pituite, et , ce crâne pris dans un étau , envahi par la panique. Vite ma dose d'alcool, le soin d'urgence , pour survivre à ce marasme, tout en souffrant déjà de ce que m'apportera de ce fait le lendemain, et encore, et toujours...

La répétition de ce scénario inéluctable fonde une angoisse de bas, un engrenage fatalitaire, une impasse, un enfermement.

Cette sensation de fuite en avant, où l'espoir même d'une rémission semble illusoire, forme le fond du désir suicidaire.

J'ai si souvent essayé de surmonter mes "mal-être" sans y parvenir que le moindre espoir de m'en sortir semble s'être envolé...

Combien de tentatives de sobriété ai-je entrepris pour ne pas sombrer ? malheureusement, là aussi, dans ces courtes périodes, la souffrance est présente, différente, plus insidieuse, mais permanente avec cette sensation de ne pas être comme les autres , avec un poids de culpabilité toujours en place, le regard des autres mal interprété peut-être, mais vécu douloureusement comme si :" l'½il était dans la tombe et regardait......" .

Dans ces moments de vive lucidité où les nerfs maltraités étaient à vif, je subissais de plein fouet tous ces reproches toujours latents ou même manipulateurs mais pour ces derniers malheureusement non décodés.

Le tissus des contradictions intérieures accentuées par la culpabilité, par le jugement des autre, par ma différence non acceptée, par le poids des dettes, le poids d'une réinsertion à entreprendre et son aspect très aléatoire, pesaient lourdement sur ma sobriété . Que faire? Alcool ou non alcool ?

L'alternative est, d'un côté comme de l'autre, en impasse.

A la souffrance morale et physique de l'alcool se substitue, dans l'abstinence, une souffrance psychologique continue où le changement ne semble pas à ma portée car lié à la perception d'un soi-même qui n'a aucune idée de ce qu'il peut peut-être, devenir.
Le fatalisme et la résignation sont à l'ordre du jour. Dans cet état d'esprit très souffreteux malgré l'abstinence, la perspective alors d'un soulagement même très momentané reste très présent plutôt que cette souffrance latente et permanente.

Ma sensation profonde est d'être tenté de penser que souffrir pour souffrir je privilégie les moments de soulagement avec l'alcool.

Dieu merci la vie est bien faite, les énergies de vie sont plus fortes que celles de la mort et la petite lueur d'espoir continue d'exister le plus souvent au c½ur de chacun : "il n'y a pas de cas désespérés, il n'y a que des hommes qui se désespèrent......."
L'enfermement dans des cercles vicieux à répétition n'est pas une fatalité ils peuvent être coupés en plusieurs endroits.

Quand l'ouverture se produit, je passe d'un monde de contradiction à un monde de vérité souvent paradoxal mais libérateur, grâce à l'aide, aux aides variées multiples et disponibles autour de moi.
Alors peut commencer un chemin plus ou moins long où vont se résoudre peu à peu bien de ces contradictions internes pour vivre enfin dans l'harmonie et la paix."