mari alcoolique

Un alcoolique a toujours une bonne raison de boire, ou plutôt, il n'a pas besoin d'y avoir une raison pour qu'il boive, donc ce n'est pas en lui parlant franchement que tu le pousseras à boire davantage   Tu peux lui dire ce que tu ressens, ainsi que ta fille, comment tu te sens quand il ne désoule pas pendant des jours, quelles sont les conséquences pour vous etc; sans pour autant le culpabiliser. C'est simplement ne pas le ménager et lui faire prendre conscience de l'impact de sa boisson sur la famille et la vie de famille.
Tu as raison de ne pas t'occuper de lui quand il a bu, de ne pas faire les choses à sa place ni de rattraper ses boulettes, ça c'est important. Tu ne dois pas t'empêcher de vivre parce qu'il boit, tu n'es ni son infirmière ni sa psy.
Bien sûr malgré le détachement ce n'est pas très gai, ce n'est pas une sinécure de vivre avec une personne alcoolique ça je comprends bien

Lisa dit bien ce que je t'aurais répondu. Ce n'est pas de le faire culpabiliser que de lui dire comment vous vous sentez et comment vous vivez en côtoyant l'alcool.

Vous devez penser à vous en premier. Continuer à vaquer à vos occupations, même si c'est difficile, sachant qu'il est dans la maison, mais vous devez vivre votre vie sans trop être atteint par sa maladie.

Ce weekend, je l'ai pas accompagné à une réunion de famille (la sienne). Il y est allé seul avec son fils. Il m'a dit qu'il était angoissé à l'idée d'y aller et comme moi, je ressentais ça aussi , je me suis dit non, ça suffit. Je dois dire que ça m'a fait du bien. Du coup, je me suis remuée pour sortir le chien. Mais le soir, il m'a dit que c'était pas normal qu'il soit maigre. Je lui ai dit que comme il buvait, il ne mangeait pas. Qu'il devrait aller voir quelqu'un pour l'aider, que je ne pouvais pas le prendre en charge. Il a dit à son oncle (il travaille chez lui en ce moment) qu'il n'était pas bien et qu'il avait des problèmes d'alcool. Mais cela ne l'empêche absolument pas de rentrer à la maison bourré et de nier sans arrêt qu'il l'est. J'ai l'impression de me faire mener par le bout du nez et de me faire avoir par les sentiments. Quand il m'ignore pendant une semaine (pas de discussion, toujours dans son pays imaginaire alcoolisé) et quand il voit que je n'en fais pas cas, il essaie de m'endormir en me racontant ces trucs pour que j'ai pitié de lui et que j'essaye de prendre le rôle d'infirmière. Comme sa propre famille qui le plaint à chaque fois. Et en fait, j'ai simplement choisi de ne pas être témoin de ses gros mensonges. Regardez-moi, je suis malade, je suis pas bien. Dans sa famille, il y a beaucoup de problème d'alcool. Et j'ai l'impression que rien que le fait de côtoyer des personnes comme ça, me rend malade. Peut-être que j'ai tort de m'isoler comme ça, de toute façon, sa famille ne m'écoutera jamais. Et tant mieux, faut que je sorte de ce registre, faire la victime à tout pris. Comme ça fait du bien de s'occuper de ses oignons et comme cela peut paraître lourd de s'occuper de ceux des autres. Surtout quand on ne peut rien pour eux.

Bonjour Penel

Je pense que t'isoler est une très bonne chose. Tu as raison si tu joues le jeu de le plaindre, ça ne marchera pas. Cela doit être très dur, j'en convient mais je pense que face à ses manipulations, il te faut tenir.

Même si ce n'est pas facile, tu as tout à fait compris quel rôle tenir devant lui....Tu n'es pas sa garde malade, tu n'es pas non plus là pour le fliquer, tu es là pour toi et pour lui quand il est sobre, le reste du temps, tu l'oublies...

Tu t'isoles de ce qui te dérange, c'est-à-dire, de l'alcool. Ce n'est pas les gens que tu fuis, mais l'alcool. Alors si tu étais bien chez-toi avec le chien, tu as pris une bonne décision.

On m'a dit, quand je suis arrivée ici, de faire en sorte de ne pas me mettre mal lorsqu'il se présente une activité familiale, entre amis ou autre. Il faut SE choisir et non pas faire quelque chose pour plaire aux autres. Alors quand tu n'as pas envie de faire quelque chose ou d'aller quelque part, tu ne le fais pas ou tu n'y vas pas.

Je sais comme ce ne doit pas être facile de vivre avec un homme qui t'ignore et de continuer à faire tes activités, mais tu sembles arriver à vivre assez bien dans cette situation.

Tu es forte penel, sache-le!

Ce matin, j'ai fait un truc. Je lui ai écrit un petit mot. Je lui ai dit qu'hier soir, il était saoul et que ça me dérangeait et que ça dérangeait aussi tout le monde. Je lui ai dit que s'il voulait recommencer, il n'avait pas qu'à rentrer ce soir. Tout le weekend, il a pas arrêté de se plaindre. "je suis trop maigre, c'est pas normal". Je lui ai répondu que j'en avais marre de ses problèmes et que quand il me disait ça, je le prenais pour moi que c'était ma faute. Et là il me dit : meuh non ! Je lui ai dit pourquoi ne pas voir une diététicienne ? Pas de réponse. C'était juste pour se plaindre. Il dit qu'il est fatigué, sous entendu, fous moi la paix. J'ai l'impression d'être à côté d'un mur. Il est dans son monde, tout le temps, quand il n'est pas alcoolisé. C'est très déstabilisant. Mais je me suis efforcée d'être tout le temps occupée (je fais des glaces avec la chaleur), je jardine (planter des bulbes que mes poules déterrent... aussitôt). Y a un truc que j'ai encore compris. J'avais un rendez-vous à Pôle Emploi et la dame m'a demandé : vous recherchez plus un métier dans le secrétariat ? (qui est pourtant mon métier) J'ai dit non pas pour le moment. Et dans ma tête je me suis dit : m..... ! encore un truc que tu fais pas pour toi. Dans ma tête j'ai l'impression d'être formatée pour penser aux conséquences de l'alcool. Même les trucs que j'écris sont entre parenthèse. Je m’écœure un peu moi-même.

tu n'as pas à t'écoeurer penel,tu a été conditionnée durant des années pour ne plus être toi mais la compagne de l'alcool tu t'es mise de coté durant tellement d'années que tu ne sais plus qui tu es et ce que tu veux ou aimes  
ce qui compte là,c'est que tu t'en rendes compte et que tu rectifies cela  
pour ton mari,il est trop imbibé d'alcool pour que tu prennes en considération ce qu'il dit,même sobre,il est dans l'alcool alors il va falloir que tu apprennes à ne plus prendre pour toi ce qu'il te dit,rien n'est vrai,tout est faussé ok??

essaye de faire un petit exercice en te demandant qu'est ce que tu aimes faire,quel métier te plairait,quel passion as tu,où aimerais tu habiter?...
dis nous un peu ce que penses Penel et vers quelle direction elle va  
mais cesse de t'en vouloir surtout,tu fais ce que tu peux avec la vie que tu as eu ok??

L'exercice que Cristal te demande de faire est important penel. Car, il faut que tu te retrouves et que tu fasses les choses pour toi, sans vouloir plaire aux autres. Déjà, tu es dans une démarche de trouver un travail.

Il faut que tu t'aimes d'abord. Se sortir de la vie que tu as présentement ne se fait pas en un jour. Est-ce toi qui lisait Vaincre la codépendance? Si non, je te le conseille. Si oui, cela continuera à t'aider à avancer vers ta liberté.

Tu as fait ce que tu pensais être le mieux en vivant avec l'alcool. Alors rien ne sert de t'en vouloir. Aujourd'hui, tu fais ce qu'il faut pour t'en sortir et ce n'est pas facile, il faut du temps pour arriver à penser à soi et rien qu'à soi. Avance un jour à la fois et tu verras tous les pas que tu fais.

Aujourd'hui, rien de neuf. Il est déjà bourré à midi comme d'hab. Il a feint d'arrêter de boire pendant la semaine dernière car on avait eu un rendez-vous avec les éducateurs de ma fille. Ils nous ont lu leur rapport qu'il doivent remettre pour la convocation du juge pour enfant le mercredi aprèm avec nous les parents. Bien évidemment, avec l'année pourrie que j'ai passé avec cette ivrogne, il y est fait mention que monsieur ne peut pas rester seul avec mon plus jeune fils. Ce qu'il a ressassé tout le weekend d'ailleurs. Je lui ai répondu qu'il le faisait exprès ou quoi ? Que les éducateurs avaient marqué ça dans leur rapport parce qu'il était alcoolisé, tiens. Bien sûr, il m'a dit aussi : qu'il se sentait tout drôle. Ben oui, quand on arrête l'alcool sans cachet ou avec, j'imagine que ça doit faire tout drôle, qu'il se rend compte que comme ça, il s'occupait de son fils. Je lui ai dit que j'étais pas un centre de désintoxication, ni un médecin. Après plus de réponse. Le silence radio, quoi. Tant mieux, parce que je crois que ce soir, je vais y avoir droit. J'ai prix rendez-vous chez mon banquier pour essayer d'avoir un compte séparé... Je me fais pas trop d'illusion. Mais si c'est non là, j'irais voir ailleurs. La semaine dernière, il y avait une séance d'hypnotisme gratuite dans une émission télé. Vous le croirez jamais, ben, ça m'a détendue. Il était pas là et mes enfants non plus. C'est un peu dur mais nécessaire parfois de se retrouver un peu seule. J'arrive tout doucement à me remettre les idées en place. Mais dès que monsieur revient alcoolisé, c'est un peu la panique. J'ai juste envie de ficher le camps mais je me retiens à cause des enfants.

Bonjour Penel

Tu as tout à fait le droit d'ouvrir un compte en banque à ton nom, c'est fini le temps ou la femme devait demander la permission à son mari.

Après ton salaire tu le fais virer sur ce compte, et tu mets ce qui te semble juste sur le compte joint.
Prends plaisir à l'ouvrir ce compte pour faire passer un peu ta colère...

Comme le dit Chiffou, heureusement que nous avons le droit d'ouvrir un compte pour nous seul. Ne signe pas de procuration pour ton mari par contre. Il peut ne pas être au courant, ça n'a aucune importance, c'est ton compte à toi et à toi seule...
C'est aussi une sécurité quand on vit avec un malade alcoolique..

Je suis d'accord avec ce qu'on t'a dit pour le compte. Ça te permettra de retrouver une indépendance et de voir jusqu'où tu veux vivre cette relation avec un MA. C'est important de penser à toi et à tes enfants.

Si tu peux te sentir bien quand il n'est pas là, que tu retrouves une certaine paix, profite bien de ces moments. Et l'anxiété du retour, je l'ai connu aussi, et je sais combien ce n'est pas évident à gérer. Alors essaie de ne pas trop appréhender, vis le moment présent et s'il revient alcoolisé, tu l'ignores.

Courage!

Merci pour vos réponse. Hier, j'étais à la convocation du juge pour enfant pour ma fille avec ses éducateurs et nous les parents. Et ben, lui a dit ce qu'il avait à dire, de gros mensonges : qu'il buvait plus et moi, j'ai dit ce que j'avais à dire aussi, qu'à la maison, c'était l'enfer. Bien sûr, à la fin, il a dit qu'il irait au centre et blablabla. Encore des gros mensonges. Dans les rapports, on m'a reproché de trop parler. Toutes ces enquêtes sociales sont un peu contradictoires pour moi. Et c'est reparti pour un an de suivi pour ma fille et maintenant pour mon fils qui a 5 ans. Les choses vont s’enchaîner petit à petit. Pas avant le mois de septembre pour la reprise. En attendant, va falloir s'accrocher aux branches tout l'été ; ça va être chaud comme on dit. Faut que je me trouve un plan B et que je réfléchisse beaucoup mais pas trop longtemps.

Bonjour penel,

Tu as dit ce que tu avais à dire, ça c'est clair, et si ces personnes ont un peu de connaissance de la maladie, ils auront "repéré" son "manège".....
En quoi consiste ce suivi? enfin, si tu désires en parler ... 
Je ne comprends pas trop non plus... 

Dans les rapports, on m'a reproché de trop parler. Toutes ces enquêtes sociales sont un peu contradictoires pour moi

Ma fille a été suivie pendant un an par un suivi judiciaire d'aide éducative (éducateurs, assistante sociale) parce qu'elle a été victime d'une agression sexuelle à l'âge de 13 ans à une vogue en plein après midi par un forain (elle était accompagné en groupe avec des soi-disant "copains" et "copines") ainsi que des harcèlements moraux sur les fameux sites sociaux que je ne citerai pas ici. Bref, il y a eu un signalement dans son collège et cela nous a mené dans les locaux de la police, gendarmerie car bien évidemment on a dû porter plainte. L'affaire n'est pas encore jugé. Ma fille a 15 ans aujourd'hui. Bref, le juge des enfants nous a accusé de négligence des parents car on a pas vu qu'elle allait mal. Elle ne nous avait rien dit, on a tout appris par la police. On était trop occupé par nos soucis financiers et maintenant par l'alcoolisme de son père. Pas assez de communication. Mais aujourd’hui ma fille va mieux. On va la changer de collège pour la rentrée en septembre. Ma fille sera encore suivie pour un an par l'aide éducative, ainsi que nous les parents et mon plus jeune fis Brian 5 ans. La juge s'est rendue compte que mon fils avait aussi des choses à exprimer. Ils vont nous mettre en thérapie familiale. Mais je doute que cela fasse effet si mon mari continue à boire. Donc pour eux, l'alcool est le centre des discussions, cela tourne trop autour de ça. Faut qu'on s'en sorte, sinon y aura plus d'avenir. L'alcool, la dépression de mon mari a fait que notre famille s'est repliée sur elle-même, isolée du monde extérieur. On doit sortir de ce cercle infernal. A un moment, je me suis dit qu'il fallait qu'on se sépare tout les deux car je n'arrivais plus à gérer les problèmes de ma fille, les problèmes d'argent,le problème de l'alcool de mon mari et la violence qui va avec. Et j'attends quoi, un déclic qui ferait qu'il accepte enfin de se soigner. Mais je peux toujours rêver, c'est gratuit.

Merci penel pour ces expications.

C'est clair que l'on sent dans tes écrits que beaucoup d'aspects tournent autour de cet alcoolisme 
Mais au "lieu" d'attendre un éventuel déclic chez ton mari; tu peux réfléchir toi à te reconstruire avec tes enfants un environnement familial.
Je pense déjà avoir lu le mot "séparation"......

Comme tu le soulignes, une thérapie familiale dans cette situation pourrait oui aider les enfants à s'exprimer, toi de même, mais ton mari ne peut être dedans tant qu'il est dans l'alcool....

J'ai une question : sur le site, il y a un endroit spécial pour le tabac. En fait, voilà, ma fille de 15 ans s'est mise à fumer depuis les problèmes qu'elle a eut. Est-ce-qu'il vous ai arrivé de donner des conseils aux parents dont les jeunes fument ou bien est-ce-qu'il faut simplement leur transmettre des informations (plaquettes) sans trop leur faire la morale ? En fait,je crois que les centre d'addictologie comprennent aussi les problèmes de tabac aussi ? Croyez-vous que si j'en parle à ma fille, elle le prendra mal et m'enverra sûrement paître. Parce que elle devient accroc à ça et comme je refuse de lui donner de l'argent pour qu'elle s'achète son tabac, elle a tendance à taxer d'autres personnes. Du coup, je suis obligée de rembourser après. En fait, elle fait des dettes à cause du tabac. Quelle est votre avis ? Comment on doit aider les mineurs à sortir du tabac ? Les patchs sont interdits aux enfants et les médecins généralistes ne nous aident pas beaucoup. Merci d'avance.

Tout d'abord, tu peux lui faire lire la partie du forum qui concerne le tabac, je ne sais pas si ça lui sera utile, mais elle verra qu'il y en a qui bataillent dur pour s'en sortir.
Dis lui que c'est une dépendance pire que l'alcool et que malheureusement, nous en voyons mourir tous les jours d'un cancer du au tabac...
Mais tu peux aussi lui dire que désormais tu ne rembourseras pas les paquets de cigarettes qu'elle taxe aux autres et que tu ne veux pas lui donner d'argent pour en acheter. Elle n'est pas majeur, tu as toute autorité sur elle...Et surtout, tu as le droit et le devoir de lui dire NON!!!

je pense que la sensibiliser aux méfaits du tabac serait une bonne chose mais avec des professionnels,elle risque de se braquer si c'est toi qui en parle.L'amener à voir des photos ou a entendre des témoignages de patients atteints de cancer de la gorge ou du poumons pourraient lui faire réviser sa décision.Mais il faut qu'elle voit une personne en chait et en os,de la doc,je ne suis pas sure qu'elle le lise comme il faut  
mais c'est aujourd'hui qu'il faut lui en parler,la dépendance arrive hélas très vite

Bonjour tout le monde,

Toujours là et encore là. J'ai l'impression de tourner en rond. Pourtant, j'ai bien ouvert un compte séparé. Je ne me serais jamais cru capable de le faire il y a un an. Je m'occupe de ma fille en l’emmenant à des rendez-vous pour son orientation en 3e, avec des bulletins scolaires déplorables certes, je ne me fais guère d'illusion. On essaye de la mettre en internat pour la rentrée en septembre 2015. On croise les doigts. J'essaye d'avoir du soutien du côté de ma mère, et quand j'entend que je suis dépendante de mon mari (financièrement) et aussi à cause de l'alcool, je me dis que j'ai pas la peine qu'on remue le couteau dans la plaie. Mais parfois, je dois reconnaître que "ça réveille". Ma mère qui n'y connaît rien à la dépendance de l'alcool dit que je dois le forcer à prendre ses médocs parce que de toute façon, ça me tombera dessus. Je m'en veux parce que j'y arrive pas et que je sais que ça sert à rien. Il les a pris pendant 2,3 jours et aujourd'hui, il est encore bourré à midi. Je lui ai dit : "et les cachets alors ?" Il a même voulu les prendre. Je lui ai dit que non, s'il avait bu, il ne devait pas les prendre en même temps. Et là, il me sort : "j'ai pas bu, j'ai rien bu, j'ai bu que de l'eau" et là, il se sert un petit verre d'eau. Dès qu'il reçoit un petit courrier (dettes entreprises à payer), c'est reparti. Toujours le bon prétexte pour boire. Je suis dégouttée. J'ai aussi le projet d'aller voir ce centre d'alcoologie. Je comprend pas pourquoi c'est si dur pour moi d'y aller. Je sais qu'il faut que je le fasse,mais moi aussi, j'ai toujours un prétexte pour pas y aller. Oh, faut faire à manger, faut faire le ménage, etc... je tourne en rond.

Bonjour penel,

Etre "figée" ainsi vis à vis de ton mari, ça s'appelle bien la co-dépendance....  , mais tu arrives à mettre des choses en place de ton côté pour essayer d'en sortir.

L'obliger à prendre ses médicaments, de un  si il n'en n'a pas envie, il ne le fera pas, et si il voulait le faire pour te "faire plaisir", ça ne fonctionnera pas non plus.
Personne à part le ma lui même ne peut prendre cette décision d'arrêter de boire.
Essayer de le "contrôler"..... c'est de l'énergie perdue pour toi.
Je te conseillerais aussi, pour y voir un peu plus clair, c'est d'assister à des réunions pour l'entourage des malades alcooliques....

Courage

Déjà tu dois faire les choses pour toi et non pour lui ou dans l'espoir que lui va se soigner.

Il n'y a qu'en changeant ton attitude face à la maladie que tu pourras respirer.

D'avoir ouvert un compte c'est un pas de fait. Vas-y un à la fois. Ce n'est pas facile de sortir de la codépendance, c'est un sevrage d'habitudes que l'on doit faire. Mais petit à petit, tu vas y arriver. Il faut que tu fasses des choses qui te plaisent.

Pour ce qui est d'obliger ton mari à prendre ses médicaments, ça ne donnera rien. Laisse-le faire comme il veut. Je sais que c'est difficile, mais il n'y a pas d'autres solutions.

Et comme mamou, je te conseille de te renseigner pour aller dans un groupe de parole pour Entourage.

Courage!

Je suis en colère, tellement en colère de la vie que j'aie. Je sais même plus où je dois dormir tellement ça pue l'alcool. Je supporte même plus un petit parfum. Ce weekend c'est la fête des père et ben, j'avais dans l'idée d'offrir tout simplement une bouteille de vin à mon père. Et bien non. J'y ai renoncé. J'ai acheté des dvd à la place. J'ai vraiment honte. Même plus capable de faire un banal petit cadeau. Sa propre maladie est en train de me ronger. Parfois je me dis, non c'est pas ta faute, c'est lui qui boit. Cela fait presque un bon mois qu'il est bourré sans interruption et qu'il ne me di pas un mot. C'est toujours moi qui fait le premier pas. Et j'ai toujours l'impression que c'est à l'arraché. Il se fiche de communiquer sauf pour se plaindre. Rien. C'est un robot alcoolisé. Ils ont pas de sentiments ces gens là, sauf pour leur bouteille qu'ils adorent. Des mensonges, des déceptions en veut-tu, en voilà. Et les enfants dans tout ça ? Vous me direz, ils s'en fichent, qu'il boit ou pas ce sera toujours leur père. Joyeuses fêtes des pères à tous ! (pas les pères alcooliques).
Ma prochaine étape, le centre quoiqu'il arrive. Je me fixe des petits trucs, mais pour moi c'est des grands trucs. Je dois y arriver, il faut y arriver. Y a juste des trucs qui m'en empêchent : ma fille s'est démontée l'épaule il y a deux semaine, mon fils est tombé malade cet aprèm. Bref, j'ai une vie de mère et je dois m'occuper de tout le reste aussi. Bref, que des excuses. Faut juste que je me dise que j'y arriverais, nom d'un chien. Un jour à la télé sur une émission sur France 2 "toute une histoire". Le sujet parlait de personne qui avaient redémarré leur vie en ayant tout perdu. Dans le lot, un ancien alcoolique. Bien sûr, il avait perdu sa femme, etc. Et il a écrit un livre sur sa vie et a rencontré quelqu'un d'autre qui est devenue pour ainsi dire sa nouvelle bouée de sauvetage. Peut pas m'empêcher de penser que je vais me retrouver larguée à cause que mon mari est alcoolique et a décidé qu'il en avait rien à fiche de se soigner là maintenant. Et ben, il trouvera certainement quelqu'un d'autre "qui pourra le comprendre". Au moins, je sais ce qui m'attend. Y a juste une chose que j'arrive pas à faire. Le deuil de mon mari vu que je vis encore avec.

Vivre dans ces conditions ce n'est pas tolérable. As-tu la possibilité de partir habiter ailleurs ???? tu ne tiendras pas le coup sinon....