mari alcoolique

penel a écrit:Malheureusement, je n'ai pas droit à l'aide juridique. Mais j'ai fait une demande de devis chez un avocat. J'ai une question : mon mari m'a dit que sa psychologue infirmière du cmp lui a dit je le faisais plonger en lui parlant de ses problèmes d'alcool ( le peu de temps qu'il mettait à arrêter de boire) d'aller se faire soigner dans un centre d'alcoologie.

Lorsqu'il est sobre, tu ne lui parles pas de sa maladie. Lui as-tu dit que lorsqu'il boirait il n'existerait plus pour toi? Que tu ne voulais plus le partager avec l'alcool? Le reste, il le sait que tu aimerais qu'il se fasse soigner, mais la décision lui appartient. Parlez de tous les sujets possibles, sauf de sa maladie. C'est aussi ça le détachement. Car ça lui donnera l'excuse pour boire et te répéteras que tu lui en parles sans cesse etc...

Je dois avouer que le peu de temps où il était sobre, je commençais à lui parler. Je lui disais quand est-ce-que lui viendrait sérieusement le moment de se soigner par des pros. Il me répondait à chaque fois : j'irais un jour. Je lui demandais : quel jour ? Pour avoir la paix, je suppose qu'il répondait qu'il irait tel jour. Le fameux jour venu, je lui demandais alors ? Et lui me répond : je suis pas assez détendu pour y aller. Donnes-moi encore une chance etc. Et puis vient la question du couple. Dans quelle mesure, le conjoint qui ne boit pas est-il responsable de sa spirale alcoolique ?

Tu n'es en rien responsable, le conjoint n'a rien à y voir. Alors sois rassurée sur ce point, le problème c'est lui et non toi. Mais il ne l'admettra pas, c'est plus facile de mettre la faute sur les autres.

Quand il est soul, on peut pas lui parler et quand il est pas soul, c'est pas lui, c'est moi. Il me dit aussi qu'il faut que je le booste. Je lui ai dit que j'étais pas là pour ça. J'ai l'impression d'être une égoïste avec lui. Tout tourne autour de lui. Il a toujours les bonnes raisons du monde entier pour boire : le travail, son père décédé récemment, les problèmes de sa fille et maintenant, moi qui en rajoute. Tiens, il commence à se rendre compte que je suis là ? C'est bizarre un alcoolique, faut suivre. C''est un peu déconcertant.

Il aura toujours une bonne raison pour boire, s'il ne veut pas s'en sortir. Alors, tu te protèges, tu fais tout ce qu'il faut pour vivre ta vie sans être trop affectée par sa maladie. Mais il doit comprendre que tu ne peux plus tolérer de le voir ainsi et que c'est l'alcool qui met une distance entre vous, que c'est ce poison qui est le responsable de ta distance et ton indépendance.

Courage!

Mon mari est en train de me dégoûter des fêtes de Noël et de la vie en général. J'ai juste envie de me barrer de chez moi. Il me met tout sur le dos. Ces problèmes d'entreprise. En quelque sorte, je suis responsable de sa chute vertigineuse. De mon côté, l'école va recommencer, je vais rechercher activement un avocat. Il est soul à longueur de temps. Il me dit d'aller travailler, d'aller faire des ménages, qu'il est le seul à travailler. Que je l'empêche de parler, tout ça parce que je lui dit que quand il a bu, il ne m'intéresse pas. Je sens que je vais lui balancer un truc à la figure. j'en ai marre des poivros !

bonsoir penel,

Ne peux-tu pas "clairement" le planter là et aller te poser ailleurs un moment, un moment pour t'occuper de toi, et partir définitivement si tu en es là......

help !

que se passe t'il penel ?

Dis nous vite ce qui se passe, pour que tu écrives Help, ce doit être assez grave....

Penel, si tu le peux, essaie de nous répondre, tu lances un Help assez inquiétant et on n'a rien derrière, j'espère que tu peux poster pour nous dire ce qui se passe....

J'ai du mal à m'exprimer. Cela ne va pas très fort et même de mal en pis. Mon mari ne dé saoule guère de la semaine. Je n'arrive pas à communiquer avec lui autrement qu'en lui faisant des reproches sur ses problèmes d'alcool. Pourtant, il y a tout le reste à gérer. Ma famille tente de m'aider, mais c'est presque impossible car c'est à moi seule de régler le problème. Divorcer, ce n'est pas simple quand il y a de jeunes enfants. On m'a expliqué qu'il fallait que je me réfugie temporairement dans un appartement pour faire le point, mais j'ai pleins d'autres responsabilités chez moi : enfants, école, animaux, factures. Je suis obligée de vivre sur mes économies et elles baissent très vite. J'ai failli partir une fois de chez moi en laissant mes enfants, mais je ne peux pas ne penser qu'à moi. Mon mari me dit que si on divorce, il va se suicider, que mon plus jeune a besoin de ses deux parents, etc. Que je n'ai pas d'argent, que j'irais où. Le problème c'est que mon mari achète de l'alcool avec la carte bancaire du compte commun. Plus de 80 € par mois ! Tous mes enfants sont témoins de son alcoolisme. Tous en ont assez. J'ai dit à mon mari que j'irais probablement voir sa psychologue infirmière pour m'informer de son traitement. Il ne s'y est pas opposé. Je veux savoir si le fait de boire de l'alcool annule l'effet de son traitement antidépresseur. J'ai besoin d'entendre quelqu'un qui m'explique que je n'ai plus rien à faire avec ce type, que c'est plus la peine d'attendre qu'il guérisse puis qu' il n'en a aucune envie. Il ne se rend même plus compte que je dors à côté de lui. Tout ce qu'il attend c'est rentrer de son boulot, boire son apéro, aller à son travail, rentrer, boire, manger et aller se coucher. A chaque fois, je lui ai dit ce que je pensais de lui quand il était à jeun (moment extrêmement rares). Rien à fiche ! Je lui avais même dit qu'il devait partir, que je ne voulais plus d'alcool chez moi. Il me dit qu'il est chez lui et qu'on ne fait que l'embêter.4 contre 1, c'est le comble. J'ai l'impression de me faire mener en bateau. Dois-je fermer à clé toutes les portes pour qu'il comprenne que trop c'est trop ? Je sais bien que je suis seule maître à bord, que personne ne peut agir à ma place, etc. Et que vous avez raison, qu'il faut vivre sa vie. Mais j'y arrive pas à vivre ma vie avec. J'y arrive plus. Sa psy qui le suit ne l'a pas trouvé bien. Elle va le prendre tous les 15 jours. Cela veut aussi dire que ben de toute façon, on peut rien lui dire sous prétexte de suicide ou je ne sais quoi d'autre. C'est le cercle infernale. Un week-end que je devais aller à une porte ouverte dans une école avec ma fille, je me sentais tellement pas en confiance de laisser mon fils, que j'ai demandé à mon père d'accompagner ma fille et mon mari là-bas pour ne pas laisser le plus jeune tout seul à la maison avec ! Finalement cette porte ouverte a été annulée pour cause de grippe. Mais ce samedi, j'ai promis à ma fille que je l’emmènerai sans son frère en sortie shopping et là, j'ai la trouille aussi. Je sais plus comment faire. Faut que je m'occupe de ma fille mais j'y arrive pas à cause d'un mari toujours bourré. Cela devient vraiment très difficile à gérer. Peut-être que vous avez des idées tous ? En réalité je me sens seule face à tout ça.

Tout d'abord il faut protéger ce qui peut l'être. En premier l'argent. Ouvre un autre compte où tu vireras des sommes qu'il ne pourra pas toucher, ce compte étant à toi et à toi seul....Sur le compte joint, tu ne laisses que ce qu'il faut pour payer ce que vous devez chaque mois, le reste, si c'est possible tu le mets de côté et tu ne lui dis pas.
Fais de même avec tes papiers, regroupe les tous au même endroit,ceux qui te concernent toi et tes enfants..
Ensuite, ce n'est pas la peine de l'engueuler, il est incapable d'entendre ça, il vaut mieux l'ignorer et essayer de faire des choses pour toi. Ne le laisse jamais emmener tes enfants en voiture quand il est alcoolisé, cache les clefs au besoin.
Pour les médicaments, oui, l'alcool empêche l'anti dépresseur de faire son travail, il n'agit donc que très peu.
Ne prête pas foi aux menaces de ton mari, le suicide c'est du chantage, très fréquent chez un malade alcoolique.
Ne fais rien à sa place, sous prétexte qu'il est alcoolisé, tu le laisses se débrouiller et gérer sa maladie. Tu ne lui sers pas de taxi non plus.
S'il conduit alcoolisé, si tu connais son trajet, tu peux appeler la gendarmerie, expliquer le problème et leur demander de l'arrêter pour le faire souffler dans le ballon.
Tu peux aussi le mettre dehors, tu changes les serrures, et tu le laisses se débrouiller, mais avant tu déposes une main courante à la gendarmerie pour être couverte. C'est à lui de partir, pas à toi avec des enfants. Alors tu le lui dis, s'il ne le fait pas, tu fais en sorte qu'il ne puisse pas venir dans la maison..
Voilà déjà pour les premières idées...

Merci pour ces précieux conseils. J'ai une question. Mon mari a actuellement un stagiaire de 15 ans avec lui et il est bien sûr ivre quand il conduit. Dois-je prévenir le stagiaire de ne plus venir avec lui ? S'il arrive un accident de voiture ou autre et si je suis au courant qu'il buvait, je suis responsable moi aussi ? Mon fils qui a bientôt 19 ans refuse d'aider mon mari à son travail à cause de l'alcool. Mais un mineur, je dois prévenir ses parents ou me taire ? J'ai peur des conséquences car mon mari n'a pas l'air d'en avoir conscience.

Normalement, il faut prévenir le directeur de la boîte, ou le DRH, mais c'est vrai que s'il lui arrive quelque chose, au stagiaire, ce serait très grave...Le mieux serait de lui planquer ses clefs de voiture, mais c'est peut-être la voiture du boulot.
Mais si tu préviens son directeur, ce sera ensuite lui qui sera responsable des accidents qui peuvent subvenir....

Shale t'a dit en gros ce que tu dois faire pour ne pas qu'il boive l'argent du compte joint. Il est temps de te préparer pour une séparation avant de prendre une décision définitive. Car, ça se prépare, prendre des renseignements pour un loyer, si tu dois quitter celui que tu habites présentement. Essaie de voir pour chambouler les enfants le moins possible, qu'ils puissent rester à la même école. Ce n'est plus vivable cette situation.

En attendant, il te faut pratiquer le détachement, il est alcoolisé, tu ne lui parles pas, tu ne lui réponds pas, l'injurier ou l'engueuler ne servira à rien. Tu dois l'ignorer et le laisser faire. Même si ça te met en colère, exprime-la par écrit dans un cahier, fais une activité que tu aimes, regarde une émission de télé, lis, mais tu t'installes dans une bulle avec ou sans tes enfants, selon l'heure.

Pour ce qui est de sa conduite en état d'ivresse avec un mineur à bord, c'est inadmissible. Son patron doit le savoir, car il est responsable de la sécurité de ses employés. Tu ne peux pas fermer les yeux, surtout que tu le sais.

Courage Penel, nous allons t'accompagner, mais n'attend pas qu'il guérisse pour vivre ta vie. La situation n'est pas saine non plus pour les enfants. Prends le temps de réfléchir, mais il faut penser à plus long terme maintenant.

les amies t'ont dit l'essentiel.Tu vois que là,tu ne peux plus rester avec lui parce qu'il est un danger pour toi ou pour tes enfants.
Ton projet aujourd'hui est de préparer ton départ parce que la limite est franchie.Comme il t'a été dit,tu peux trouver un logement pas trop loin pour que les enfants restent à la même école mais tu ne peux plus rester dans cette situation,il est entrain de couler toute la famille là!!
pour le stagiaire,je dirais comme les amies,parles en au directeur,ils sont en droit de savoir si ils ne le savent d'ailleurs pas déjà  
Courage penel,nous sommes avec toi mais il faut que tu bouges maintenant,c'est vital!!
tiens nous au courant

Bonjour penel,

Je me joins aux amis pour te dire aussi qu'il est grand temps d'agir et de parer au plus urgent!
Toi et tes enfants n'ont pas à subir son alcoolisme et les conséquences de celui-ci.
Surtout, ne reste pas seule  ""ruminer"" et viens nous trouver pour nous dire où tu en es.
Et en urgence aussi, "signaler" sa conduite..... il met la vie d'un enfant mineur en danger  
Courage penel

Salut tout le monde,
Rien de neuf. Je vis toujours avec et me fais toujours blablater par lui. J'attends juste la goutte d'eau qui va faire déborder le vase... En plus, j'ai appris y a pas longtemps qu'il m'avait menti et qu'il n'était jamais allé voir ce centre d'alcoologie. Je m'en suis doutée quelque part. Mais je trouve que c'est beaucoup de mensonges. Là, on vit sur du chantage. Je lui explique à chaque fois le lendemain de son alcool, qu'il va se retrouver tout seul. Alors là, il fait mine de prendre ses fameux médicaments "pour être tranquille". C'est tout ce qu'il veut, qu'on le laisse tranquille. Mais ça ne dure pas...au bout de un jour ou deux, c'est reparti. Et là, j'arrive même plus à le supporter. J'essaye de m'occuper d'autre chose, mais je sens bien que moi aussi je suis dépendante. A guetter ce qu'il peut bien fabriquer en bas au garage,chercher une hypothétique bouteille planquée je ne sais où. Et surtout, ça je n'y pourrais rien, l'odeur, son odeur de berk. C'est là, imprimé dans mon cerveau. Dans pas longtemps, au mois de juin , on a rendez-vous chez le juge pour enfant pour ma fille et là, son problème d'alcool va ressortir. Et là, si la juge lui dit qu'il faut qu'il s'occupe de lui et qu'il le fait pas ? Si je persiste à rester avec lui et qu'il veut rester le centre du monde alors qu'il y a des enfants autour ? J'ai la réponse au fonds de moi, une séparation, mais lui refuse de partir ! Vous croyez qu'il faut que je fasse le premier pas pour ce centre, avec ou sans lui ? J'avoue être paumée comme d'hab. En tout cas, le stagiaire qu'il avait est parti de lui même, pas assez de travail. Ouf ! En fait, il y a des règles pour les salariés concernant l'alcool, mais pour les patrons, (il est artisan), ben y en a pas. Sauf, s'il se fait attraper sur la route en étant alcoolisé. C'est jamais arrivé, mais avec des bouteilles planquées dans sa voiture, je crains le pire. Y en a qui se sont fait arrêter en voiture par la police pour l'alcool sur ce site ? Faudrait faire un sondage pour voir... A+

Bonjour penel;

Que tu deviennes dépendante; ce n'est pas vraiment le terme; codépendante ça oui; à coup sûr.
Il veut être tranquille; et bien laisse le gérer sa maladie; ses mensonges; ses non rendez-vous... tu n'y peux rien....
Votre logement vous appartient à tous les deux?

Pour répondre à ta question sur l'alcool au volant; oui; je me suis faite contrôlée; lors d'un accrochage 

Tiens nous au courant penel

C'est ton choix d'attendre la goutte qui fasse déborder le vase, mais tu attendras combien de temps? Tu sais, tant qu'il refuse de se soigner, l'attente peut être très longue. Alors ne mise pas ta vie sur ses soins futurs qui n'existeront peut-être jamais.

Laisse-le boire si c'est ce qu'il veut, fais des activités qui te plaisent, sors, vois des amis, mais ne met pas ta vie en veilleuse. Il n'attend pas après toi pour prendre sa dose, et bien n'attend pas après lui pour faire ce qui te tente.

Du moment qu'il sait que tu l'ignoreras lorsqu'il aura bu que tu mèneras ta vie sans attendre après lui, tu recommenceras à vivre et voir de la couleur dans ta vie.

J'ai acheté un livre sur internet : vaincre la co-dépendance, pas encore reçu, mais je vais m'y mettre. Marre de rester comme ça.

Les filles, il faut vraiment vous persuader qu'il est impossible de vivre avec un malade alcoolique qui est dans le déni ou dans le refus de se soigner. Vous devez penser à vous et profiter de votre vie, il y en a assez d'un à gâcher la sienne!!!

Je seconde Shale sur ce point. La journée où j'ai compris que je voulais vivre ma vie sans entrave, j'ai commencé à respirer et à vivre pleinement. Les premiers temps, c'est dur, mais de lire ce livre que tu as acheté a été le début de mon changement d'attitude. N'oublie pas que tout commence par toi penel.

Tu ne peux pas toujours vivre dans l'attente que ton homme change, mais tu peux vivre pour TOI. Je te souhaite que cette lecture t'aide autant qu'elle m'a aidé.

Tous les pas que tu fais pour essayer de t'en sortir te pousse un peu plus loin de la codépendance et de la souffrance que te fais vivre cette maladie.

Merci pour votre soutien. Je guette le facteur... je l'aurais peut-être cet aprèm, qui sait ? Je suis motivée car, détail anodin, j'ai changé de lunettes et là, j'y verrais plus clair tant tous les sens du terme. Et j'ai bien l'intention de l'appliquer.

Tu nous parleras de cette lecture, si tu en as envie. Mon livre à des post-it de couleur à plusieurs pages, là où des passages me parlaient le plus et où je voulais revenir pour les relire. Mais je pense que tu te retrouveras dans ce livre et que ça t'aidera.

J'ai commencé à lire le livre vaincre la codépendance. On peut dire que je suis à fond là-dedans, je veux dire que je suis codépendance et qu'en cherchant bien, ça doit bien faire 25 ans que ça dure... pour la codépendance en général je veux dire, pas pour l'alcool, ça fait que 4 ans. Pas étonnant que j'en suis là aujourd'hui. J'ai vraiment beaucoup de de travail pour m'en sortir. Rien que pour ne pas ressentir ce que mon mari m'inspire quand il y a de l'alcool dans l'air : angoisse, peur, colère. Surveillance à outrance. Et pour quel résultat ? Rien de mieux. Faut que j'apprenne à maîtriser mes émotions envers lui, que je ne cède pas à la peur et que j'aille voir ailleurs quand je peux (genre sortir de la maison et plus être avec lui). Mais en fin de compte, cela revient à ne plus avoir de vie commune. Car quand le mari ne dessaoule pas pendant des jours, des semaines, c'est comme si on vivait seule, non ? Donc, faut assurer sans lui et ne pas lui faire de reproche si je comprend bien, sinon, il se remet à boire tant qu'on en veut. En vrai, il faut que j'imagine vivre ma vie sans lui et ne rien décider à sa place. Si je décide de me séparer de lui, faut être deux non ? Et si il refuse de se séparer, faut que je prenne simplement la décision de partir pour qu'il accepte ou aller d'abord voir un avocat. Ce que je voulais faire, il y a pas 6 mois et que j'ai arrêté à cause de l'aide juridique refusée. Mais bon, c'est vrai que j'aurais pu continuer. Mais lui, il me dit qu'il vaudrait mieux ne pas dépenser l'argent qu'il nous reste... C'est marrant, parce que l'alcool faut bien avoir des sous pour l'acheter. Enfin, je suppose. Je me fais dominer en gros, en passant pour l'empêcheuse de tourner en rond, qui entretient sa consommation d'alcool. Tout ça est d'un déprimant... Mais le livre m'aide beaucoup, je me demande pourquoi je l'ai pas fait plus tôt.

Prendre conscience qu'on est codépendante est un pas en avant. Pourquoi tu ne l'as pas l'avoir lu plus tôt, peut-être parce que tu n'étais pas prête à le savoir. Si ça t'aide, tant mieux, parce que à moi il a fait du bien ce livre.

Pour ce qui est de la séparation, ça ne sert à rien de tout précipiter. Commence déjà par appliquer le détachement, envisager faire ta vie, tes activités sans l'attendre. Vivre pour toi, tu verras ce que ça t'apporte et ce que ça lui fait de te voir vivre, rire et t'épanouir à nouveau. Ne plus sentir sur lui le même regard de ta part, parce que tu éviteras de lui faire des reproches, le pousser à faire quelque chose... etc.

Rien ne t'empêche de prendre des renseignements pour une séparation éventuelle, si tu veux savoir un peu où tu t'en vas.

Tu sais, un changement d'attitude du conjoint ou de la conjointe, peut faire en sorte que l'autre a envie de suivre et qu'il se rende compte de tout ce que l'alcool l'empêche de faire. Sans mettre tous tes espoirs sur cette réaction de sa part, il reste que tu dois commencer par te retrouver en tant que personne. Ce que tu veux vraiment faire de ta vie. Toutes ces années où tu t'es mise en veilleuse pour cet homme, demandent du temps pour changer ta façon de vivre et d'envisager ta vie.

Vas-y un jour à la fois, et doucement, ce que tu dois et ce que tu veux faire pour TOI t'apparaîtra plus clair au fil des jours.

Donne-toi du temps.

J'ai presque fini le livre. Quand j'arrive pas à dormir et que je pense à tous mes problèmes, je le lis et ben, ça fait du bien. Ces derniers jours, j'avais un rendez-vous familial avec la psy de ma fille et elle m'a demandé ce que je ressentais. J'ai répondu : stressée. Elle m'a demandé ce que je voulais : j'ai répondu, je sais pas. Par contre, mon mari (qui avait bu un canon avant le rendez-vous), lui, il a répondu qu'il allait très bien. Qu'il y avait bien une petite barrière entre lui et sa fille mais qu'il ne savait pas quoi. ça fait bien 2 jours qu'il a pas dessoûlé. C'est super difficile de cacher ses sentiments quand il y a un psy avec nous et mon mari à côté. Et ce qu'il y a de bien, c'est quand on fait ses propres occupations à la maison, ça marche et la vie est franchement moins pénible. Tout pour ne pas traîner avec un alcoolique. Par contre pour les dommages co-latéraux, c'est plus dur, ça reste. La psy nous a dit qu'il fallait en parler, mais en parler équivaux quand on vit avec un alcoolique à le culpabiliser, donc lui donner toutes les raisons de boire. Le cercle infernal. Qu'en pensez-vous ? parce que nous on vit avec et que ça ne s'arrête pas à la sortie d'un simple rendez-vous. Merci pour vos réponses.