mari alcoolique

Penel, il est temps de te trouver une porte de sortie pour quitter cet enfer. Un départ, ça se prépare, bien sûr, surtout qu'il y a les enfants, mais si tu n'as pas commencé, il est temps de prendre les informations pour te loger ailleurs. Tu n'es pas obligé de le quitter définitivement tout de suite, mais il te faut te ressourcer dans un autre endroit, le temps que tu refasses tes forces et que tu vois ce que tu veux faire de ta vie.

Je ne crois pas qu'il changera, du moins, pas maintenant, ça peut être encore long. Ça fait un mois que vous vivez comme des étrangers, si tu penses que les enfants ne s'en rendent pas compte, c'est faut. Ils sentent sûrement que plus rien n'est pareil.

L'alcool a aussi un impact sur les enfants, pas que sur toi. Je comprends que de faire le deuil de ton mari n'est pas facile, mais tu n'es pas obligé de le faire maintenant, sauf qu'essaie de voir quelles solutions s'offrent à toi pour prendre tes distances quelque temps.

Ça devient trop lourd! Nous sommes avec toi, et on va te soutenir le plus possible.

il faut vraiment que tu sortes de cet enfer Penel,tu dois absolument t'eloigner de l'alcool qui te tue!!
tu n'envisages toujours pas de partir??

accroche toi ma belle mais dis toi que l'alcool va prendre de plus en plus de place et que la seule personne qui peut changer ta vie,c'est toi!!

Bonjour penel,

Oui, il est temps que tu envisages sérieusement de sauver ta vie..... ce n'est pas vivable tout ça......
Pense à toi, à tes enfants  

En fait, peut-être que cette semaine va être le début de quelque chose me concernant. Il y a quelques jours j'avais envoyé un mail au fameux centre d'addictologie de ma ville et... ils m'ont répondu. Et on m'a donné un rendez-vous avec une psychologue... ce vendredi à 13H00 Là, j'avoue avoir été prise au dépourvue. Je suis un peu obligée d'y aller. Je me demande bien si je vais passer pour une folledingue avec tous mes problèmes. Je verrais bien. Je vous raconterais comment ça s'est passé. En fait, j'ai un peu la trouille et je pense que comme d'habitude, je sens que je vais encore essayer de maîtriser mes grosses et petites émotions pour gérer tout. Je me connais. Ce weekend, j'ai dit à mon mari que si ça continuait comme ça, notre couple n'irait sans doute plus très loin. Que la confiance était partie, bien sûr, il m'a répondu qu'il voulait arrêter comme d'hab, qu'il allait prendre ses médicaments. J'ai dit que c'était insuffisant et qu'il fallait qu'il se fasse vraiment aider. Il m'a dit qu'il trouverait un créneau je sais pas quand. Je lui ai dit aussi que durant l'hiver, il m'avait promis d'y aller et qu'il n'y était jamais allé en fait. J'ai dit que de toute façon, s'il n'y allait pas, c'est qu'il était pas prêt. Mais que cela faisait quand même 4 ans que cela durait. Et que avec les enfants au milieu, c'était plus possible, vu qu'une juge des enfants qui suit notre famille est au courant de son alcoolisme. Et ce samedi, on a reçu le rapport de la juge par la poste et le fait que ce soit écrit noir sur blanc, ça l'a fait soit disant réfléchir, et moi aussi je dois dire. Et comme on dit, on ne peut plus reculer mais simplement avancer par n'importe quel moyen. Croisons les doigts.

Bonjour Penel

Tu as les réponses dans ton message. Malheureusement tu nous dépeinds l'alcoolique typique, tu mets la pression, tu fais une forme de chantage sans aller au bout, ne te fais pas d'illusion, il a compris, il supporte tes humeurs, tes emportements mais il a compris, tu ne partiras jamais, alors il te met une carotte au bout de la ficelle et tu cours après.

Si tu ne le quittes pas, je te conseille de lâcher prise, de le laisser dans son coin et de ne t'occuper de rien... que tu ne le quittes pas, c'est ton choix et il est honorable mais avant que toi ou tes enfants soient démolis, fais en sorte de t'isoler toi et eux. Vue sa façon de fonctionner, même la sortie de l'alcool va être très compliquée et très très longue, tu as encore quelques années de souffrance devant toi... malheureusement.

Courage

Bien sûr qu'il sait comment mener sa barque... malheureusement.... mais il connaît aussi les menaces, et sais aussi que le pas faits pour aller vers lui, c'est toi ....
Il dit sans cesse qu'il va arrêter, mais si il avait réellement ce déclic, il aurait déjà entamé des démarches.

Chiffou 

tu sais,lorsqu'un MA décide de se sortir de l'alcool,il ne prévient pas son entourage et encore moins son conjoint Plus il te dira qu'il va le faire et moins il le fera!! c'est totalement illogique pour vous mais un MA a tellement honte de lui qu'il ne dira pas qu'il se soigne,du moins pas au début pour ne pas décevoir en cas de rechute.
Je ne veux pas te flinguer le moral penel mais pour le moment,il est loin de se soigner a toi de voir comment supporter cela,soit en partant soit comme le dit chiffou en te protégeant toi et tes enfants mais là,tu ne peux rien faire pour stopper l'intrusion de l'alcool dans ta famille

Bonjour tout le monde,

Merci pour toutes vos réponses. ça y est, j'y suis allée au centre. J'ai vu une psychologue. Il n'y pas de groupe de parole pour l'entourage des personnes alcooliques dans ma ville. Mais bon. J'ai compris une chose. Je dois arrêter de vouloir guérir mon mari. Je ne dois plus lui dire que je vais le quitter si je ne le fais pas pour le moment. J'ai juste de la colère en moi et du ras-le-bol. Pour ça, j'ai le droit de lui dire. Mon couple va mal c'est sûr. C'est tout simplement que moi non plus, je ne veux pas recoller les morceaux tout de suite. J'ai besoin de refaire surface d'abord. Je dois me chercher du travail plus activement et avoir d'autres activités, voir d'autres personnes (moi qui ai fait le vide autour de moi). En fait, j'ai crée un espèce d'isolement autour de moi. J'ai honte de la maladie de mon mari et en fait, j'ai peur que les autres sachent que dans ma famille, c'est pas normal ce qui se passe. En gros, je dois essayer de faire ma propre vie sans lui, même si je vis avec lui. C'est comme ça. Jusqu'au jour, où, il refera une nouvelle crise (on y peut rien sauf lui) et qu'il sera à nouveau hospitalisé et peut-être qu'il aura ou non un déclic. Drôle de vie. Je sais que je dois protéger mes enfants et si besoin, les éloigner de mon mari. Je sens que ça va arriver d'ici peu, mais bon. La psy ne m'a pas lâchée pour autant et m'a donné un autre rendez-vous, fin juillet. Elle m'a expliqué que mon mari était en manque malgré son médicament et qu'il n'était pas forcément bien adapté. Je m'abstiendrais de le lui dire, de se soigner... merci à tous pour vos conseils, je sens qu'on va se revoir, je sais pas pourquoi, une idée, comme ça...

Tu as bien fait d'être aller voir la psy, je suis aussi heureuse qu'elle tienne à peu près le même langage que nous...
Alors bien sûr, tu viens autant que tu veux, dans la mesure de nos moyens nous ferons tout pour t'aider..

ce que je retiens Penel c'est la prise de conscience que des menaces de rupture ne marchent pas.

Tu dois parler vrai, c'est à dire que tu fais ce que tu dis.

Et ce que tu fais tu le pour toi, pas pour le sauver

Tu as bien fait d'aller à ce rendez-vous. Pour ma part, l'aide de la psychologue m'a fait avancer et à passer les étapes.

Je t'encourage à poursuivre ces rencontres, et à continuer à orienter ta vie.

C'est difficile de laisser l'autre gérer sa vie et vivre en parallèle, mais pour le moment, il n'y a pas d'autres solutions. Il faut te concentrer sur toi et tes enfants.

Courage penel, un jour à la fois et sache que nous resterons près de toi.

Bonjour à tous,
La nuit, il m'arrive de drôles de choses. Mon inconscient commence à prendre le dessus. Je me réveille d'un coup à 3h00 du matin en disant "faut que je parte d'ici !". Mon mari a entendu. Je me suis levée et je suis allée au salon. Là, dans le noir, on a eu "une discussion". Je lui ai dit que j'en avais assez. Lui, comme d'hab, me répond qu'il va faire des efforts, prendre ses médocs. Je lui ai répondu que maintenant, je ferais des activités sans lui, que je n'attendrais plus qu'il soit guérit. Il m'a dit aussi qu'apparemment, il avait l'impression qu'il faisait tout mal. Donc, en résumé, il m'ignore parce que je commence à payer le fait de ne plus supporter sa dépression et son alcoolisme. J'ai dit qu'il n'y avait pas de communication mais que de toute façon que je pourrais jamais entendre ce que je voulais qu'il me dise. Et du coup, il a dormi sur le canapé alors que c'est moi qui voulait y aller. Bien sûr, il m'a aussi reproché le fait de l'avoir laissé seul avec son fils, tous ces fameux week-end "où je ne voulais plus le voir, ni le sentir d'ailleurs". C'est intéressant, il veut qu'on s'intéresse à lui, mais lui, en retour, se fiche complètement de moi. Il ne veut pas que je le laisse tomber, lui et les enfants. Moi, c'est son fameux mot "effort" qui me mine. Il n'en fait aucun, pourquoi en ferais-je ? Il m'a aussi sorti que sa psy lui avait dit que c'était pas la peine qu'il mette les pieds dans un centre, que on lui dirait la même chose : prendre ses médocs. Comme si mon avis avait de l'importance. Notez que lorsqu'il m'a sorti sa phrase pour le centre, il était bourré. J'ai tout de suite compris qu'il racontait des salades. Même là, j'arrive à deviner ses mensonges comme dans un livre ouvert.

Bonjour Penel

Tu es dans la souffrance et la colère. Cet état émotionnel ne peut pas te rendre la vie heureuse, il faut que tu trouves un moyen de prendre de la distance.

Il est alcoolique et toutes ses paroles ne sont que des promesses pour te garder et qu'il ne tiendra pas, et ça tu le sais mais la dépendance affective vis à vis de lui fait que tu ne le vois pas.

Tu ne pourras te reconstruire que si tu pratiques le détachement. Et qui sait il va prendre conscience de cette distance et là peut etre je dis bien, peut etre qu'il aura un déclic.

A chaque fois on te donnera la seule réponse et solution à ton problème : DETACHEMENT.

Tu y arriveras un jour et ce jour tu auras une autre colère celle d'avoir perdu du temps à l'appliquer mais voilà le temps ne se rattrape pas.

Courage

Le détachement peut même devenir séparation si tu sens que ta vie est foutue en l'air par la maladie de ton mari, celui ci ne faisant aucun effort!!
Là , c'est toi qu'il faut que tu sauves, pas lui. Lui, il est grand, il a été suivi, il sait ce qu'il devrait faire, s'il ne le fait pas, c'est son problème, pas le tien!!
Alors fais en sorte de te mettre à l'abri, reconstruis toi une nouvelle vie sans t'occuper de ton mari, mais surtout pense à toi là!!!

Je vais dans le sens des autres penel, depuis le début, nous mentionnons qu'il faut se détacher, ignorer l'homme qui a bu, ne pas parler avec l'alcool. Ton subconscient, bien sûr, il t'envoie des signes de ce que tu dois faire.

Si tu lui dis que tu feras des activités sans lui et que tu n'attendras pas qu'il guérisse, tu dois le faire. Il faut que tu sois dans l'action maintenant, sinon, tu n'auras aucune crédibilité. Pour le moment, il est encore dans la manipulation de l'alcoolique en te disant qu'il va prendre ses médicaments. Il ne veut pas se retrouver seul face à lui-même alors il te promet n'importe quoi.

Je sais que c'est dur, mais il ne changera pas s'il n'y met pas les efforts et il n'est pas parti pour ça, vu qu'il refuse de faire une cure.

Tu dois relire ce qu'implique le détachement et l'appliquer le plus rapidement possible, parce que tu vas y laisser ta peau.

Sauve-toi, lui tu ne peux pas le sauver.

Il est bourré à midi. J'en ai marre. Sa mère veut qu'on lui donne des nouvelles et je sais pas quoi lui dire. Ras le bol.

Tu n'as pas à lui donner des nouvelles, elle appelle son fils directement, elle se fera une idée par elle même!
Juste une question, combien de temps vas-tu encore tenir comme ça ???

Tenir longtemps, j'en doute fort. Mais le problème c'est que j'en ai enduré des vertes et des pas mûres depuis que je connais mon mari. Alors je m'adapte. En fait, je risque tout simplement de me rendre malade à vouloir continuer comme ça. Je vais vouloir essayer de fuir. J'ai dans l'idée que je vais sans doute partir de la maison, mais quand ? Je suis comme mon mari, je promet mais il n'y a rien derrière. Tout ça me rend malade. Je dois trouver une solution... durable. J'ai pas vraiment d'endroit où aller, à part un hôtel. Mes parents ne veulent pas être mêlés à mes problèmes. Mon père ne veut essayer qu'une chose, dire quoi faire à mon mari alors qu'il s'en fiche. Et puis c'est pas à mes parents de trouver, c'est à moi. En fait, je supporte plus tout ça mais je me sens incapable d'en sortir. Mais je sais qu'un jour, ça le fera c'est obligé.

Tout d'abord il faut faire un état de la situation.
As-tu du travail ? As-tu une voiture ? Déjà ce sont deux choses quasiment indispensables.
Tu as combien d'enfants ?
Si tu ne peux pas partir, il faut que tu t'aménages une partie de la maison rien que pour toi, au moins une chambre, fermée à clef où toi seule puisse y aller...

Je ne peux que seconder Shale sur ce coup penel. Il est temps de te préparer à partir et sincèrement, le plus tôt serait le mieux, mais nous allons respecter ton rythme.

Si tu as un travail et une voiture, tu peux dès maintenant regarder ce qui te conviendrait comme appartement. Es-tu mariée? Tu peux te renseigner auprès d'une personne juridique pour savoir ce que tu peux obtenir en te séparant de ton mari. Mais là, il faut que tu mettes des choses en place pour que tu puisses sortir de là la tête haute.

Ne pourrais-tu pas contacter un groupe de parole d'anciens buveurs qui pourraient t'orienter et t'aider?

Mais à continuer à vouloir survivre, tu mines tes énergies. Tu ne dois plus subir cette maladie qui n'est pas la tienne.

Bonjour,
Je viens de lire les messages de Penel depuis juin. Vu du dehors c'est juste l'enfer !
J'ai relevé à un endroit le mot "violence" et j'ai pensé à des associations d'aide aux femmes victimes de violences conjugales, certaines proposent des hébergements d'urgence.

Sinon, si j'étais à la place de Penel je contacterai les éducateurs de l'AEMO et je leur dirai que je veux partir avec les enfants mais que je ne sais pas comment faire. Ils auront peut-être des pistes. Il y a le risque du placement temporaire des enfants mais si ça peut te permettre de t'organiser, de trouver du boulot, de te reconstruire un peu, etc.

Bien à toi Penel

Le placement temporaire des enfants est tout de même un gros risque, pour ma part, je ne le tenterai pas, mais bon c'est Penel qui voit ce qui est le mieux pour elle.
Il vaudrait mieux qu'elle trouve un foyer pour femme en danger, mais je ne sais pas les démarches pour y arriver, voir une assistante sociale, sans doute...

Je ne connais pas du tout les ressources disponibles en Europe alors, je n'ose pas aller dans ce sens, mais c'est quand même ce qui me venait à l'esprit en premier. N'y a-t-il pas des centres pour femmes et enfants qui existent? Déjà que vous ne pouvez pas quitter le domicile sans en aviser certaines personnes pour ne pas être accusé d'abandon ou je ne sais quoi...

J'espère Penel que tu trouveras la meilleure solution pour t'aider à t'en sortir, parce que je crains que tu t'enfonces dans une dépression profonde à ce rythme-là.

Quand une femme est mariée, elle ne peut pas quitter le domicile commun sans le signaler à la gendarmerie car elle peut être accusée par son conjoint , d'abandon du domicile commun. Mais bon, il faut qu'il y ait des menaces de procès ou autres en cours.

Je mets le lien sur un site qui relève les foyers pour femmes battues ou harcelées dans chaque département, il suffit de cliquer sur le département voulu pour trouver les adresses et numéros de téléphones de ces foyers.


http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_chrs.htm