mari alcoolique

En étant pragmatique si elle s'en va les éducateurs de l'AEMO vont être mis au courant de toute façon. Pour les pratiquer depuis trois ans puisque mes enfants ont aussi un suivi AEMO, si je devais faire quoi que ce soit je leur en parlerai d'abord ... Ce qui la protègera elle, et ensuite ses enfants c'est que le juge des enfants comprenne qu'elle prend les choses en main pour protéger ses enfants parce que si c'est l'enfer pour Penel, ça doit être la même chose pour les enfants. Souvent on ne veut pas voir que les enfants sont en danger mais c'est malheureusement vrai, et ce sont aux enfants qu'il faut d'abord penser pas au conjoint alcoolique.

L'idéal serait de pouvoir être hébergée temporairement chez un membre de la famille, le temps au moins de reprendre pied.

Oui, tu as raison au final, je ne pensais pas à tout ça, mais c'est vrai. La famille serait l'idéal, mais il me semble que ce n'était pas possible, elle nous le dira par elle même...

Bonsoir à tous,

Effectivement ma famille est suivie depuis déjà un an par aemo. La procédure est d'ailleurs reconductible pour un an. La juge des enfants est au courant de l'alcoolisme de mon mari. Je suis bien consciente que si je laisse mes enfants dans la situation où me met mon mari quand il est alcoolisé, ce sera en plein dans la poire. Les enfants seront certainement placés. Et si je ne trouve aucune place pour eux du côté de ma famille, je n'en voudrais certainement pas à l'assistante sociale qui s'occupe de notre cas. Car je comprend bien que des enfants ne puissent pas s'épanouir dans un tel climat de violence. Les alcooliques ne s'en rendent pas compte et c'est très dommage. Pour mon mari, il est un brave gars, qui travaille toute la journée et qui ramène (parfois) un salaire donc, pour lui, c'est plus que suffisant. Pas besoin de se faire soigner. Des fois, j'ai envie que tout ça se termine, vite et bien. Je pense à mes enfants, je me dis que j'aimerais les sortir de là, mais que j'ai pas les moyens psychologiques pour y arriver. Pourtant, j'essaie de me concentrer sur moi et mes enfants mais malgré tout, il y a un encore un plus grand enfant que les miens : mon mari. Depuis des années, il est dépressif et en voulant essayer de "le sauver", et en y arrivant pas, je me suis sentie coupable et je suis tombée moi aussi dans la dépression. Je me suis soignée, je m'en suis sortie, j'avais retrouvé confiance en moi et même trouvé un petit boulot (avant la crise), mais aujourd'hui, c'est dure de trouver du travail et devenir moins dépendante de son mari. Mais au fur et à mesure, je commence à comprendre, même si je fais des erreurs, ou parfois dans la vie, je prend un autre chemin plutôt qu'un autre. En tout cas, ce qui m'a aidé, c'est ce site. Je commence à me documenter sur internet. Je lis des rapports médicaux sur l'alcoolisme. j'ai compris qu'un conjoint alcoolique pouvait avoir moins besoin que celui qui ne boit pas car....sa bouteille est là. Qu'il fallait se faire aider (conjoint non alcoolique) et que écouter un alcoolique ne servirait à rien. Soit, j'entends mon mari dire ces promesses (non tenues), je n'en fais plus cas. J'essaye de me faire des plans de vie, mais c'est long à aboutir car il y a tout le quotidien à assumer.

c'est une bonne prise de conscience que tu as là et ça va te permettre d'avancer dans ton chemin de vie.Le plus important là c'est de retrouver ton autonomie financière pour ne plus dépendre de lui.
Il faut absolument que tu trouves du travail ,c'est la priorité pour pouvoir ensuite être libre de faire ce que tu veux.Est ce que tu en recherches??

Là, tu as compris que tu ne pouvais rien faire pour ton mari, qu'il n'y a que lui qui peut accepter de se soigner et qu'il est seul à pouvoir le décider.
Alors maintenant, il faut que tu prépares sérieusement ton départ, en cherchant d'abord un travail, ensuite un endroit où loger à moins que ce soit ton mari qui trouve un autre logement, ce qui serait assez logique, les enfants restant dans la maison..
Il faut que tu sépares vos comptes, mais je crois que tu l'as déjà fait et que tu prépares ta vie future sans lui, tout au moins pour le moment.....

"Effectivement ma famille est suivie depuis déjà un an par aemo. La procédure est d'ailleurs reconductible pour un an. La juge des enfants est au courant de l'alcoolisme de mon mari. Je suis bien consciente que si je laisse mes enfants dans la situation où me met mon mari quand il est alcoolisé, ce sera en plein dans la poire. Les enfants seront certainement placés. Et si je ne trouve aucune place pour eux du côté de ma famille, je n'en voudrais certainement pas à l'assistante sociale qui s'occupe de notre cas. Car je comprend bien que des enfants ne puissent pas s'épanouir dans un tel climat de violence. "

Les services AEMO ne placent pas 'facilement' les enfants surtout s'ils sentent que l'un des deux parents a pris conscience du problème. C'est un long travail de confiance mutuelle. C'est long mais je t'assure qu'au bout du compte ils sont là pour aider autant les parents que les enfants. Là, c'est un choix que tu dois faire pour vous 3.

"Des fois, j'ai envie que tout ça se termine, vite et bien. Je pense à mes enfants, je me dis que j'aimerais les sortir de là, mais que j'ai pas les moyens psychologiques pour y arriver. "

Si tu penses au suicide, ce n'est pas la meilleure option. Tu as les moyens de les sortir de là, tu apprends à demander de l'aide.

"Pourtant, j'essaie de me concentrer sur moi et mes enfants mais malgré tout, il y a un encore un plus grand enfant que les miens : mon mari. "

Ton mari n'est pas ton enfant, ni un enfant. En buvant il a aussi fait ses choix.

"Depuis des années, il est dépressif et en voulant essayer de "le sauver", et en y arrivant pas, je me suis sentie coupable et je suis tombée moi aussi dans la dépression. Je me suis soignée, je m'en suis sortie, j'avais retrouvé confiance en moi et même trouvé un petit boulot (avant la crise), mais aujourd'hui, c'est dure de trouver du travail et devenir moins dépendante de son mari. Mais au fur et à mesure, je commence à comprendre, même si je fais des erreurs, ou parfois dans la vie, je prend un autre chemin plutôt qu'un autre. "

Tu ne devrais pas te sentir coupable mais fière d'être quelqu'un qui a eu envie d'aider. L'important pour moi est que tu aies cette grande qualité en toi, parce que la gentillesse, l'attention que l'on porte aux autres sont d'abord des qualités. Ce qui est douloureux c'est la "dépendance" dans laquelle tu te trouves. Mais si tu imaginais que tu puisses continuer à aimer ton mari et juste vivre une vie plus tranquille pour toi ? En ce moment partager sa vie au quotidien te met en danger, les enfants aussi, tu es leur maman et tu dois les protéger. Mais cela ne veut pas dire que tu ne doives plus aimer ton mari. J'espère ne pas utiliser de mots trop blessants.

On oublie trop souvent de dire aux femmes victimes de violences qu'elles sont fortes. Il faut avoir une grande volonté de vie pour continuer malgré tout. Ne perds pas confiance en ta capacité de vie.

Penel, cette prise de conscience, nous la faisons tous un jour ou l'autre, et c'est justement qui ce qui va te permettre de trouver les bons outils, les bons moyens pour t'en sortir et vivre à ta manière et selon ton désir. Tu as raison, il faut y mettre le temps, mais en étant bien préparer, tu n'auras pas de surprise.

Tu peux aussi te renseigner sur ce que tu peux obtenir en te séparant. Êtes-vous marier? Est-il l'unique propriétaire de la maison? As-tu des meubles qui t'appartiennent, car ça aussi, il faut que tu planifies, à moins qu'en Europe il y a des logements déjà meublés que tu peux habiter, ça peut aussi être une option, en attendant d'avoir mieux. Mais une chose à la fois, en allant de la plus urgente, tu verras que les morceaux de ta vie vont se placer.

Nous allons rester à tes côtés et t'appuyer dans tes démarches.

Merci pour vos réponses. Elles font réfléchir à deux fois. Mon mari a pris la décision de boire un coup ce matin. Depuis 8 heures du matin. Il avait pris la voiture prétextant je ne sais plus quoi pour sortir. Mon fils de 5 ans avait remarqué ses allées et venues et le bruit des bouteilles. Je lui ai dit de laisser, que ce n'était pas son problème, mais celui de son père. Après, on est allé faire un tour en vélo pour sortir de l'ambiance alcoolisé. Quand on est rentré pour midi, j'ai refusé de manger avec lui, car je ne supporte plus l'odeur de l'alcool. J'ai mangé dans une autre pièce avec mes enfants. J'ai quand même eu droit à ses petites sautes d'humeur agressive, faut bien l'avouer. Il n'a pas supporté que mon père (qui se fait du soucis pour nous) lui ai proposé son aide dans son entreprise. Il lui a avait fait une lettre pour qu'il y réfléchisse et que s'il disait oui, il y réponde. Ce qu'il n'a évidemment pas fait. C'est encore mieux de faire l'autruche. il ne s'est pas privé de dire qu'il n'en avait rien à fiche de ma famille, je lui ai répondu de même pour la sienne. Je lui ai dit de calmer ses ardeurs sinon la police allait s'en charger. Hier, J'avais fait quelques papiers pour mon mari (résiliation d'assurances qui ne servent à rien). D'après lui, il fallait que je le fasse "parce qu'on était mariés". Je lui ai tapé son devis aussi. Mais ce matin et même hier soir, sentant l'alcool sur lui, j'ai eu envie de les mettre en boule sur son bureau. Mais restons civilisés. Cet aprèm, mon mari devait emmener mon fils se baigner à la piscine. Je lui ai dit non, il a répondu que bien sûr il avait rien bu. Il m'a aussi dit qu'il allait vivre ailleurs, je lui ai répondu "quand tu veux". Pourvu que ça s'arrête, je ferais ou dirais n'importe quoi. Voyant que mon fils commençait à pleurer pour y aller et que je devenais la fautive, je les ai laissé y aller (en voiture). Maintenant, je me fiche de mon mari, j'ai peur que mon fils soit blessés dans un accident de voiture à cause de cet ivrogne. Je n'ai pas envie d'en finir physiquement (suicide), mais plutôt qu'il prenne ses valises et s'en aille temporairement ou pour de bon. Même ce soir, je vais pas le supporter, j'irais dormir sur le canapé. Rien qu'à l'odeur, ça me donne la nausée. Je vous raconterais la suite ce soir, car il y a toujours une suite, sauf si on prend ses jambes à son cou.

Essaie d'emmener toi même ton fils à la piscine, là il monte en voiture avec un homme alcoolisé et qui doit surveiller son enfant alors qu'il n'a pas les idées claires.
Et puis si tu refuses, tu dis à ton fiston que papa a trop bu d'alcool qu'il n'est pas en mesure de conduire et tu lui proposes autre chose si tu ne peux pas l'emmener, mais ne le laisse pas avec son père quand celui ci est alcoolisé, c'est le jour où il arrivera quelque chose que tu t'en voudras à toi aussi...

Je suis d'accord avec Shale penel. Il ne faut plus que ton fils monte dans la voiture alors que ton mari a bu, ce n'est pas prudent. Il ne faut pas cacher aux enfants la raison pour laquelle il ne peut pas le conduire. Il y a justement un pub qui passe au Québec concernant les raisons pour lequel le père ne peut plus participer aux activités de ses enfants, une phrase qui m'a marqué est celle-ci : Papa, pourquoi tu ne peux plus venir me reconduire? Et le père de recevoir une pleine pinthe de bière sur la tête. Il y a différents exemples dans la pub, qui nous font comprendre qu'il a perdu son permis de conduire, ce qui l'empêche de faire plein de choses et à chaque fois, il reçoit cette pinthe pleine de bière... Ça fait réfléchir.

Je trouve important que tu protèges tes enfants, mais sans toutefois cacher la vérité. Ton fils doit comprendre que l'alcool et la conduite ne vont pas ensemble. Qu'il y a des risques et que tu ne veux pas qu'il arrive quelque chose. En lui disant que c'est dangereux, il aura la vérité sans les détails qui ne sont pas forcément nécessaire. Mais là, il est temps de le sensibiliser aux conséquences.

Je mets le lien de la pub en question ici : http://www.infopresse.com/article/2015/6/2/nouvelle-campagne-de-la-saaq-contre-l-alcool-au-volant

Voilà ce que l'on voit sur nos écrans.

Bonsoir,
J'ai regardé le spot télévisé sur la prévention routière pour l'alcool. Mais sur le lien ça n'a pas marché alors j'ai simplement cherché sur internet. C'est pas trop mal. Ce matin, j'ai eu une énième discussion qui ne sert à rien avec mon mari. Du coup, j'ai eu droit à une journée complète sans alcool. Mais on est pas vraiment proche lui et moi maintenant. C'est plutôt de la répression que de l'affection. On a été à la piscine avec mon fils et mon mari cet aprèm. Pas un mot de discussion, juste des banalités. Par contre, il a pas de mal à aller vers d'autres personnes féminines. C'est quoi, un test ou alors j'ai encore rien compris à la vie? J'écoute ses blablas : je tiens à toi et j'en passe. Et en réalité c'est tout le contraire. Je me dis et ben puisque c'est mort, pourquoi je commencerais pas à penser à vivre ma vie, moi aussi ? Pourquoi je profiterais pas du bon temps ? (sans alcool bien sûr). Je vais me faire un programme d'enfer à la rentrée sans lui. Genre aller au ciné ou au théâtre. Cela a l'air bête mais j'ai tendance à me sentir coupable alors que lui, non.

Tu as tout à fait raison de faire ta vie comme tu l'entends, au contraire et tu n'as aucune culpabilité à avoir. Tu en baves assez pour pouvoir dire "stop, ça suffit" et commencer à vivre pour toi!!! en plus ça te fera le plus grand bien.....
Alors vas-y fonce!

Cette culpabilité ne doit plus faire partie de ta vie. Elle t'empêche de la vivre plutôt. Alors oui, je t'encourage à te prévoir des moments pour sortir ou faire des activités qui te plaisent. Tu ne peux plus attendre après lui, il n'avance pas. Si tu peux prévoir aussi des moments avec des amis, ce serait bien. Et puis sinon, tu rencontreras peut-être des personnes intéressantes avec lesquelles nouer une amitié.

Je sens que tu vas t'envoler et que tu veux trouver le chemin de la liberté au fil des posts des derniers jours.

Continue ainsi!

Retrouver ta liberté, ce sera aussi retrouver ta jeunesse et une vie bien plus agréable. L'avenir est ouvert devant toi, tu peux en faire ce que tu veux.... C'est merveilleux, je trouve...

je me dis et ben puisque c'est mort, pourquoi je commencerais pas à penser à vivre ma vie, moi aussi ?

c'est une très bonne chose que tu te le dises mais tu peux faire encore mieux en mettant en pratique

Hier soir, j'ai eu encore une discussion avec mon mari. Je lui ai dit que j'en avais marre, que je voulais partir. Il m'a dit que après tout, ça ne marchait plus, que je ne le l'avais qu'à le faire. Il a aussi rajouter que lui, n'avait "pas d'autres endroit où aller, que les enfants étaient très bien où ils étaient. En gros, il veut que je parte chez mes parents sans les enfants. De toute façon, ils me suivront sans doute pas. Là, il fait mine de prendre ses médicaments et s'occupe de son fils... et moi, il s'en fiche. Il se fiche de savoir ce que je ressens. Il dit que je ne m'intéresse pas à lui. J'ai dit qu'il était le centre du monde avec ses problèmes. Il m'a sorti que les gens se faisaient du soucis pour lui, mais qu'il ne s'intéressait pas à lui. Je me demande si je ne vais pas devenir cinglée avec lui. Je crois que je vais être obligée de partir comme ça, je passerai pour la méchante et lui, le brave gars comme il dit. Donc, si je comprend bien, je dois abandonner mes enfants pour sauver ma peau ? Apparemment, si je veux divorcer, je dois m'occuper de tout et lui, il signe ! Je lui ai sorti que lorsqu'il me disait qu'il voulait que je reste, c'était du cinéma. Il m'a dit qu'il avait fait semblant, qu'il voulait juste essayer d'arranger les choses, que depuis longtemps ça ne marchait pas, que si il s'est mis à boire c'était de ma faute, que je ne travaillais pas à l’extérieur. Là, en fait, j'ai envie de tout péter autour de moi. Ou plutôt de partir et de ne plus revenir. J'ai pas fini mes démarches pour partir. Peut-être faut-il que j'accélère un peu. Mes parents me proposaient de prendre mon fils de 5 ans deux, trois jours. J'avais dit oui et mon mari par derrière a dit non, parce qu'il fait trop chaud et qu'il vaut mieux qu'il l’emmène à la piscine. C'est drôle car mes parents ont une piscine pourtant. En fait, il veut que je reste à la maison et que je l’emmène pas mon fils chez mes parents. De toute façon, vu la tension qu'il y a entre mes parents et mon mari, j'imagine qu'il le ressent et qu'il ne restera sans doute pas. Pendant ce temps, je dois rester chez moi, pour faire la nounou et me... taire. Il a dit aussi qu'on avait laissé ma fille de 15 ans pendant 2 ans en souffrance, que c'était un peu sa faute mais que pas seulement. Il a oublié de dire, que pendant tout ce temps, il fallait que tout le monde s'occupe de lui et de ses fameux problèmes. J'en ai marre, je crois qu'aujourd'hui, je vais aller chez mes parents toute seule et aller me plaindre toute seule, sinon je vais devenir folle.

Il ne peut pas t'empêcher d'emmener tes enfants chez leurs grands parents, tu pars avec eux, point final.
Sinon tu fais appel au JAF et tu demandes une séparation. C'est le début d'un divorce sans avoir à signer les papiers ni à payer.
Mais ce n'est pas lui qui décide de l'endroit où vivront les enfants ni avec qui. Il aura un droit de visite mais avec son alcoolisme, il n'en aura pas la garde.
Pour le moment mets de côté toutes les preuves des son alcoolisme et gardes les précieusement.. Tout ce que tu peux avoir contre lui, tu le gardes aussi, notamment sur le harcèlement qu'il te fait subir. J'ai l'impression que tu as affaire à un pervers narcissique et là il n'y a pas 36 solutions, ou tu réagis de la même manière, mais si tu n'es pas perverse narcissique, tu n'y arriveras pas ou tu prends la fuite avec tes enfants, le plus vite possible!!!

Compte tenu du discours que te tient ton mari, il me semble qu'il vaudrait mieux que tu ailles consulter un avocat, le premier rendez-vous est gratuit. Préviens l'AEMO de ta démarche auprès de l'avocat. Tu pourras constituer dans un premier temps une demande de divorce, plus tard s'il redevient un peu plus "raisonnable" vous pourrez divorcer par consentement mutuel.

Ne quitte pas tes enfants, surtout pas, ne pars pas avec tes enfants non plus, sauf si vous êtes en danger et qu'il y a eu un dépôt de plainte. En cas de danger une action peut être faite auprès du JAF pour vous mettre à l'abri.
Effectivement comme le dit SHALE tu gardes des preuves même s'il est très difficile parfois de montrer l'état dans lequel est son conjoint.

Tu peux te faire plaindre par qui tu veux et autant que tu veux parce que tu es celle sur qui cet homme s'acharne. Tu as raison de trouver que ce n'est pas normal parce que ça ne l'est pas. Ne cherche plus à communiquer avec lui. Tu n'es pas obligée de lui expliquer les démarches de séparation que tu envisages, c'est ta vie intime et cela ne le regarde plus, ton avocat et le JAF se chargeront de le faire pour toi et cela apaisera les tensions au quotidien.

Pour le moment il va falloir tenir et cohabiter avec lui, le temps que tu t'organises. Je ne serai pas inquiète à ta place quant à la garde des enfants parce que je suppose que dans les rapports AEMO son alcoolisme a été relevé. Alors laisse-le dire ce qu'il veut, laisse-le penser comme il veut. Prends soin de toi, dans les mois qui viennent tes enfants vont avoir besoin que tu sois forte, ils vont avoir besoin de voir que tu ne vas pas t'écrouler.

Prévois un sac d'urgence avec tout ce dont tu as besoin : documents administratifs, chargeur de tel, brosse à dent, affaires de rechange. Chez tes parents commence à stocker tout ce à quoi tu tiens : photos, souvenirs, carnet de santé des enfants, livret de famille (que tu peux photocopier en plein d'exemplaires) ...

Mange bien, essaie de bien dormir, prépare-toi comme si tu allais devoir courir un marathon !

Hier, je suis allée dans ma famille loin de lui avec mes enfants. Au programme visite du musée du chocolat. Aujourd'hui, je lui ai demandé de partir. Ras le bol.

Je comprends que tu en aies assez. Comment a-t-il réagit? Est-il parti? C'était inévitable qu'un jour ou l'autre l'un de vous devrait partir, cette relation ne pouvait pas continuer avec l'alcool aussi présent entre vous.

Tiens-nous au courant, nous allons continuer à t'aider, ne t'isole pas surtout, tu as une reconstruction à faire ok?

Bien sûr qu'il n'est pas parti. Mais je l'ai fait réfléchir un peu. Ces temps-ci, je suis partie un peu de mon domicile (max : 1 journée) car la tension était tellement forte entre nous, je n'arrivais plus à rester. Je suis allée une journée chez mes parents, j'ai décidé ça la veille, mes parents n'étaient même pas au courant. J'ai laissé mes enfants avec leur père. Quand je suis rentrée, il n'était pas trop saoul pour une fois. Il savait qu'il aurait les enfants à garder. La seconde journée, c'était hier (dimanche). Là, il était au travail et devait manger chez sa mère, pas loin de son chantier. Par contre, ce soir quand on est rentré, il était saoul. A tituber, rester assis sans rien faire ou gueuler sur les gens si on venait à le titiller pour une raison ou une autre. Pour dormir, je l'ai envoyé paître dans une autre chambre de la maison dont le lit était vacant. Le lendemain (aujourd'hui), je lui ai dit qu'il fallait qu'il s'en aille et qu'il prenne enfin ses distances. Il m'a répondu qu'il ne pouvait pas, qu'il n'avait pas d'endroit où aller. Je lui ai dit qu'à la prochaine crise, ce serait sans doute violent car j'en profiterais pour balancer ses affaires dehors. Il a dit oui. Quand je suis allée voir ma famille de mon côté, je les ai mis au courant de ce qu'il se passait chez moi. Là, aussi, il commence à comprendre qu'on a plus tellement envie de se déplacer pour lui. Je sais que c'est long mais moi, j'ai besoin d'y aller graduellement. Le jour où je suis partie chez mes parents et que la veille j'ai voulu avoir une discussion avec mon mari pour savoir où on allait (droit dans le mur) et que j'avais voulu cette conversation, croyez-moi, je l'ai sentie passer. J'avais trois quart d'heures de trajet en voiture pour aller chez mes parents et c'est pas passé tout seul. Trois quart d'heures à pleurer (j'aurais pu avoir un accident) J'ai compris que c'était fini entre nous, même si je suis là à m'accrocher désespérément aux branches. Quand je suis arrivée dans la ville proche de chez mes parents, j'ai fait une pose et ben, je me sentais bien. J'étais comme libérée de toute cette colère qui me bouffe.  j'ai un travail monstre à fournir pour pouvoir me sortir de là, quelque chose était bel et bien mort. Mais je comprend pas tout ce que je ressens parfois. Je dois avancer même si je recule encore aujourd'hui. Merci le site onsaide pour ses conseils, je les suis pas à pas et ça fait du bien d'en sortir.

ce n'est pas facile de lâcher une vie dans laquelle on est accrochée depuis tant d'années!! même si on souffre et qu'on sait que ça va empirer,ça ne se fait pas du jour au lendemain,ça doit faire son chemin en soi.c'est un peu comme avec l'alcool,on sait que ça nous fait du mal,que ça va empirer mais on ne s'arrête pas comme ça parce qu'on l'a décidé,il faut tout un cheminement dans notre tête et une acceptation difficile a avoir  
je crois qu'il te fallait être sure que plus rien ne pouvait être fait pour garder cette vie,tu sais que c'est fini et tu commences a accepter.
maintenant,il va falloir mettre ce projet en route;à ton rythme mais ne pas reculer parce que ta vie passe et que tu ne la vis pas Tu sais qu'il ne partira pas alors il est temps de trouver du travail déjà,de mettre de l'argent de coté et de voir comment tu pourrais etre hébergée.tu as l'aide de tes parents,c'est déjà une bonne chose  
tes enfants seront bien mieux loin de l'alcool et toi aussi,prends du recul,essaye de voir la situation sous un nouveau jour et je suis sure que tu vas trouver des solutions qui te conviendront.Fais toi aider surtout,tu as des assistantes sociales,des avocats,des psychologues,des centres d'hébergements pour t'aider,entoure toi de tout ce que tu peux pour que cela soit moins lourd.
on reste avec toi ma belle,courage

J'ai revu la psy du centre. Je lui ai expliqué ce que je vis. Elle m'a dit qu'il était important de savoir ce que je voulais faire. Je lui ai dit que je ne supportais plus mon mari et que je n'avais trouvé que la solution de partir à la journée puisqu'il refusait tout compromis. Là, il m'ignore, ne me parle pas. Comme si c'était une punition. Enfin, je le prend comme ça. Je le déteste, j'ai compris que depuis 25 ans que je vis avec, il a toujours été plus ou moins alcoolique en le cachant sous ses fameuses dépressions, je suis pas la seule a en avoir profité. Sauf qu'elle, elle a eut le courage de fiche le camps. Pas moi. Pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manque.

Et la psy du centre, elle t'a dit quoi au final ???
De toute façon, tu ne peux pas continuer comme ça, il va t'en faire baver encore plus, il faut vraiment que tu prennes le large. Tu peux voir une assistante sociale pour voir comment faire...
Ne pars pas de la maison sans prévenir l'assistante sociale que tu pars car ton mari t'y pousse, sinon il peut t'accuser d'abandon de domicile.
Mais je ne sais pas si la maison est à vos deux noms ou pas, car si tu as aussi des droits sur la maison, ce peut être lui qui part, ce serait même mieux pour les enfants....

Bonjour à tous,

Il fait moins chaud, la tension redescend un peu. Hier, journée sans alcool. On est allé au zoo de Peaugres. Il a bu un café je crois, mais j'étais pas tout le temps derrière lui (les distributeurs de boissons sont partout) et c'est tant mieux. Aujourd'hui, beuverie à midi comme d'hab. Sa psy qui la suit habituellement a appelé chez moi pour lui fixer un rendez-vous. En fait, il avait zappé le dernier rendez-vous "parce qu'il faisait trop chaud". Ben non, c'est parce qu'il avait plutôt honte de montrer que ce jour-là, l'était aussi bourré. J'ai dit à sa psy au tél qu'il avait des problèmes d'alcool en ce moment. J'ai dit aussi que j'avais vu 2 fois une psychologue au centre d’alcoologie du coin et que lui pour le moment, c'était pas son truc, qu'il y allait pas. La psychologue que je vois dans le centre d'addictologie m'a dit que lorsqu'il était toujours ivre, il fallait partir, sortir un max. Alors j'essaie de prévoir des trucs à faire mais des fois, j'ai plus de choses à faire chez moi, qu'à l'extérieur. De toute façon, comme je supporte plus son état, forcément, je sors ou je me retrouve ailleurs dans une autre pièce. Faut que je me trouve du boulot (je sais). Là, mon fils est en centre aéré cette semaine, au moins, il verra pas son père bourré dès midi. Par contre, le soir, je peux rien garantir. Quand il piquera sa crise à nouveau, à part s'enfermer ou s'enfuir, je vois pas. A ce moment-là, je le saurais instantanément je crois. La psy du centre d'alcoologie m'a suggéré de lui demander ce que je pouvais faire pour l'aider, au lieu de m'imposer (désolée j'y habite aussi). Mais je ne suis en aucun cas prête à lui proposer mon aide, vu qu'il m'en fais un peu trop voir. Bref, faut accepter sa maladie pour accepter de l'aider. Et j'en suis un peu beaucoup loin. J'entrevois un peu, c'est tout.