Commencer une nouvelle vie?

Je suis en train de voir avec ma chef ce que je peux faire dans l'immédiat. Car pas si sûre qu'ils soient contents de me voir prendre un congé maladie "comme ça" sans rentrer direct.

Pff tous mes projets tout ça... j'ai même plus envie alors que tout allait bien et que je suis toujours abstinente.

que veux tu répondre que tu ne leur ais déjà dit!
Contente toi d'essayer de gérer jusqu'au 19!

Je vais faire ça.
Je l'ai eu en privé, elle est d'accord avec ça pour l'instant.

super! Et à toi de te faire oublier pendant quelques jours en espérant que ta cure ne sera pas trop éloignée de ton rdv avec l'alcoologue.
Mais si tu te sens fragile prends un arrêt de travail plutôt que de déconner à nouveau au boulot. Tu peux leur dire que nerveusement çà ne va pas et que tu préfères t'arrêter plutôt que péter un câble et je suis sûr qu'elles applaudiront des deux mains!

Suite à cette mise en demeure, j'avoue que je n'en mène pas large mais bon, même si la tentation est grande j'ai vous et tous les amis du MAB qui sont là, demain c'est l'anniversaire du groupe, j'ai décidé d'y particpier pour renforcer nos liens et surtout ne pas me mettre en danger un samedi soir ou je suis seule.

Je me dis que c'est un cauchemar mais non. C'est bien réel. On s'est tous dit "mais comment j'ai pu tomber si bas"...

Ne sombre pas dans la psychose et dis toi que le renouveau n'en sera que plus beau!

je crois qu'il te fallait une grosse claque pour mesurer l'ampleur des dégâts de ta rechute et pour comprendre que tu as atteint tes limites.
Je trouve également que tu as des collègues et une directrice extra et que tu as la chance d'avoir un boulot qui t'attend à ton retour de cure et du soutien aussi   

n'attends pas ton rdv alcoologue pour demander ton dossier de cure,tu n'as besoin que d'un medecin traitant pour cela.Tu en profiteras pour lui demander ce qu'il faut pour rester abstinente sans trop d'envie,il y a des traitements pour ça   

et puis vis un jour à la fois sans jamais penser au lendemain: aujourd'hui tu ne bois pas et demain,tu verras ok??
tu as la boite a outils dans "la base de données" pour t'aider et nous sommes là tous les jours quasi 24/24 alors reste avec nous.Va aussi dans ton MAB le plus souvent possible et je pense qu'avec tout ça,tu devrais t'en sortir   
cette lettre qui est une belle preuve d'amitié,peut devenir ton déclic,ne le prend pas pour une punition mais au contraire comme le coup de pied aux fesses qui va te faire faire un bond en avant   

C'est peut-être différent chez vous mais la cure dépend des psys, il faut un rdv préalable. Peux pas y aller sur un courrier du médecin, j'ai déjà essayé par le passé. Tout ce que je peux avoir c'est un papier demandant une préadmission auprès d'un psy.

Tout d'abord tu as beaucoup de chance d'avoir encore droit à un essai, mais c'est bien une injonction de soin, c'est à dire que si tu ne le fais pas, c'est la porte.
Pour la cure, tu peux aussi la faire en France, en général, en France, c'est toi qui appelle le centre de cure, ils t'envoient les papiers à faire remplir par ton médecin et tu leur renvoies ... Il y a pas mal de Belges qui ont fait des cures en France.
Mais il y a aussi différents style de cure. Il y en a qui ne sont pas efficaces, et d'autres qui marchent plutôt bien, il ne faut pas se tromper...
Les Belges qui sont ici te répondront, mais je pense qu'en Belgique, il y a la possibilité de se faire inscrire directement ou par un médecin, le psy, ça me paraît étonnant....
Je vais aussi me renseigner.
En tout cas, le plus urgent, si tu as bu à nouveau, c'est de te faire mettre en arrêt maladie pour ne pas te faire virer avant ta cure....

un ptit coucou en espérant que tu vas bien, mais je n'en doute pas car tu dois être à l'anniversaire de ton MAB.
As tu pris une décision pour ton boulot dans les prochaines semaines?  

Coucou à tous et merci de me lire.

Oui oui, j'ai été à l'anniversaire du groupe, on a passé une bonne soirée.

Avec une petite mauvaise surprise, à savoir que l'un d'entre nous est en pleine rechute et qu'il y a vait un JBcoke sur la note.

Non non pas de souci, je continue a être abstinente. Je vais bien, je me sens très bien.

Bah je reste au boulot dans mon coin puisque ça va, je ne reboirai pas. Je n'en veux plus. Je me préfère de loin sans que avec. Ce soir je vais en réu car ils m'énervent ici. Ils me poussent dans la clinique privée qui a marché chez une de mes collègues. Ils ne veulent pas (dixit) que j'aille dans une clinique pouilleuse avec un service de merde. (C'est pas ma "grande" boss qui dit ça, mais mon chef de service). Soi-disant que chuis riche assez. Putain on ne dispose même plus de son pognon comme on veut.

Soit, j'irai là, de toute façon c'est mon rdv le plus proche. Sinon vont encore dire que chuis de mauvaise volonté blablabla.

Les amis de mon groupe m'appellent tous les jours :-).

Tu leur réponds que la décision de se faire soigner quand et où il veut appartient au malade alcoolique, personne ne peut le faire à sa place. Même ça va plus loin, pour qu'une cure marche, il faut que ce soit le malade alcoolique qui la choisissent, même en prenant des conseils avant et c'est lui qui doit faire les démarches. L'alcoolisme est une maladie qui se soigne seule avec les aides que l'on a choisies.
Alors tu leur dis que c'est ton problème, que tu vois ça avec les toubibs et que c'est toi qui fait la cure, pas eux!!!
Courage  à toi!! 

Salut tous, 

Et désolée si je remonte ce très, trèèèès vieux post, mais c'est moi, Arwen, qui après de nombreux déboires (...) reviens vers vous, abstinente depuis 4 jours révolus maintenant. 

Que s'est-il passé entretemps?

- J'ai perdu de nombreux emplois. Je ne sais pas vous dire directement combien, mais de nombreux. Indirectement ou directement à cause de l'alcool (retards, absentéisme, hospitalisations, chutes... )
- J'ai perdu mon permis de conduire et payé une amende conséquente
- J'ai donc fait de nombreuses chutes et cassé pas mal de dents (aïe et ça coûte cher aussi, les dents)
- J'ai perdu le peu de "vrais amis" que j'avais (pas ceux du bistrot, ceux-là ils m'aiment bien hahaha)
- J'en suis à ma cinquième pancréatite (Pour les 3 premières, je me suis fait hospitaliser, la 4ième j'ai fait ma convalescence seule, ainsi que l'actuelle)
- J'ai eu de nombreux trous de mémoire
- J'ai eu des relations sexuelles à risque (tout va bien)
- Je me suis enguelée avec, et rendue triste, le peu de famille proche que j'ai (mes parents et un grand-père) - sachant que mon père est un alcoolique abstinent depuis 40 ans... :/
- J'ai été en couple avec un homme alcoolique (mais dans le déni), pervers narcissique, violent verbalement (mais pas que), pendant presque 5 ans (je croyais l'aimer, mais avec le recul, qu'est-ce que j'étais malheureuse et comment ais-je pu supporter ça?!)
- Je suis probablement la "sale pute alcoolique" de mon quartier (bon, ça limite c'est secondaire, ils vont voir maintenant de quel bois je me chauffe)
- même mon chien que j'adore, je l'ai rendue malheureuse parce que je ne m'occupais plus d'elle à ma grande honte (je l'ai cédée entretemps. A mon ex. Mais là elle est heureuse, j'ai des témoignages)

J'ai 42 ans entretemps. 

Je crois que le bilan est on ne peut plus éloquent.

Malgré que je sois sans emploi pour l'instant - Je dois d'abord refaire une dent :/, il y a quand même des choses positives.

J'ai posé ce verre. 
Après seulement 4 jours, j'en ressens djà les bienfaits. Envie de prendre soin de moi, de faire des projets. (notamment récupérer mon permis de conduire, j'attends qq mois, le temps que le taux de Gamma-machin reprenne une valeur normale car j'aurai des examens médicaux). 
Peut-être profiter de la rentrée en septembre pour changer d'orientation professionnelle en entamant une formation. 

Il y a 10 mois, je rencontre mon compagnon actuel. De 16 ans mon ainé.
En fait, on se connaît depuis 8 ans. 
Je ne suis pas dans le déni, je lui ai toujours dit ce qu'il se passait. Il à fait des recherches sur le sujet, m'a déjà récupérée dans des états pas possible, à vécu mon calvaire au quotidien comme si c'était le sien.
C'était un bon buveur par le passé, (travaillait dans des bars) il s'est déjà pris une ou deux cuites depuis qu'on est ensemble, mais il n'est pas alcoolique. 
Il travaille, et il a eu la patience de supporter ma saoûlographie jusqu'à maintenant, sans écouter l'entourage qui estime que je le tire vers le bas. 
Lorsqu'il rentrait du taf, moi déjà passablement éméchée, il me parlait gentiment mais sans insister, sachant bien que ça me ferait sortir de mes gonds plutôt que d'être bénéfique. 
Bien sûr nous avons eu des disputes. La plupart du temps lorsque nous avions bu un verre (enfin, moi ct quotidien)
Je sais bien que je le fais pour moi et pas pour lui, mais au tout début de notre relation, je lui ai dit: "fuis". 
Il n'a pas voulu fuir. 
Sa patience à été récompensée, peut-être à un moment ou il ne s'y attendait pas. 
On verra bien ce que l'avenir nous réserve. 

En espérant que cette fois-ci soit la bonne.

Merci de m'avoir lue 

Je t'ai lue et en te lisant j'ai ressenti un espoir énorme dans le fait que cette fois-ci , tu allais t'en sortir. Je sens que tu es prête. Tu as pu constater que la vie était plus belle sans alcool, c'est le point de départ important...Alors tiens nous au courant régulièrement. Tu peux te servir de ce forum comme d'un journal quotidien où tu notes tes avancées, tes déceptions, ce qui va, ce qui ne va pas et où nous t'aiderons à y voir plus clair. En tout cas, bravo...

Tu as été abstinente et en a connu les bienfaits ainsi que toute cette nouvelle vie et liberté, alors appuie toi sur elle pour retrouver cette détermination qui t a animé et qui va se construire progressivement. 
Le maître mot  détermination.  Tu crois en toi et tu vas y arriver. La liberté est au bout et authentique sans cette saleté de bouteille. 

Bonjour Arwen et bienvenue de nouveau sur onsaide, cela fait effectivement longtemps que tu n'es pas venue puisque je vois que Pacsal1 t'avait répondu à l'époque ,il n'est plus parmi nous depuis des années
BRAVO pour tes 4jours,ce sont les plus durs mais je n'ai pas lu que tu étais suivie ,as tu un alcoologue ou un CSAPA pour t'aider? as tu des médicaments? 
L'alcool t'a vraiment plongé au fond de l'horreur, il est temps que tu sortes de là et que tu vives enfin une vie digne de toi
Je suis contente de te revoir sur Onsaide,essaye de passer régulièrement pour nous dire où tu en es 

Merci tous !

Un alcoologue ou autre, non. Ca m'a prise un peu à l'improviste (aussi a cause de cette merde de pancréatite) mais je connais le discours vu que ça fait plusieurs tentatives (réussies mais soldées par des rechutes après plus ou moins de temps). J'ai mon compagnon qui me soutient beaucoup, trop heureux que sa patience récolte ses fruits. 

J'ai mon père qui est abstinent depuis 40ans (mais nos relations ne sont pas top) et des amis de groupe d'anciens MA si besoin. Et d'autres techniques perso qui ont fait leurs preuves sur moi par le passé. Des amis honnêtes aussi (même si il y en à peu).

Oui, j'ai donc les compléments alimentaires, des Xanax et des Diazepam, mais les benzo je préfère m'en passer dans la mesure du possible. 

Franchement, je n'ai pas eu dur jusqu'à présent. J'ai encore suffisamment mal de cette pancréatite. Mon compagnon est très surpris que je n'ai pas de symptômes de manque, tremblements ou angoisses ou autre. Tant mieux. :)

@Shale, je suis occupée à lire ton livre :). Wow, carrément du whisky. Moi je m'en tenais à qq litres de vin blanc par jour. Sur la fin, je suis passée au pastis (juste parce que je n'avais plus de vinasse. Un peu hardcore comme changement mais probablement meilleur que de l'eau de cologne au jus d'orange ;) merci pour ton témoignage en tout cas). 

Un jour à la fois :)
@ très vite,

Comme tu as pu le lire, j'était une dépendante physique arrivée très loin, j'ai frôlé la cirrhose de très peu....Mais je me suis dit, ça fait mainteant 24 ans, plus jamais ça..

Est ce que tu as pu analyser ce qui te fait rechuter? un évènement? une date? est ce que les rechutes sont toujours dues à la même chose?

Ce qui m’interpelle c’est que tu penses pouvoir t’en sortir seule. Sans aide.

Mais sans aides tu as toujours essuyé des rechutes non?

 Sans un soutien de professionnels, avec un travail d’introspection avec un psychologue afin de recherche  l’origine de ton mal être qui te renvoie vers la bouteille comme béquille , tu penses pouvoir marcher loin?

tu parles de Mab ´ je te conseille de t’en rapprocher tu sais bien que tu y trouveras de l écoute, aucun jugement et de la compréhension, du partage de l’accompagnement.

Réfléchis c’est toi qui détiens toutes les clefs, tu sembles déterminée alors poses toi quand même cette question «  pourquoi je pense que je n’ai pas besoin de professionnels « et pourquoi je ne souhaite pas en avoir ?

Une chose où je suis certaine c’est qu’il faut savoir accepter l’aide, s’en entourer, et s’appuyer dessus pour après être capable de s’en passer, mais surtout pas avant.

Une petite question, comment ton père a-t-il arrêté l'alcool ?

@Cristal, rien de spécial. Une envie d'un petit verre de vin frais en terrasse au soleil, même seule, à la maison, me suffit. Là par exemple, je reviens de chez le dentiste. Ca aurait été suffisant pour m'octroyer un verre. (en admettant que je ne sois déjà pas arrivée bourrée au rdv    )


@ Tulipe Noire, Avec aide aussi je me suis cassée la figure... ce n'est pas que je refuse l'aide catégoriquement, loin de là (sinon, je ne serais déjà pas ici  ) et je ne me sens pas plus forte qu'une autre. Peut-être que je n'ai pas encore trouvé l'aide qu'il me faut. Je ne suis pas très "psy et consorts".


@ Shale, je sais que mon père à été en cure. Mais les circonstances, je ne connais pas. Peut-être a-t'il été obligé par son employeur? (il était militaire) Ou par un juge? Ensuite en tout cas il a rejoint le mouvement des Alcooliques Anonymes et n'a plus jamais touché à une goutte, même pas dans une sauce. 

J'ai lu d'ailleurs dans les post un article très intéressant. Moi aussi, je pensais qu'après cuisson, l'alcool était évaporé. 
En revanche, ce n'est pas parce que je suis alcoolique que je vais cesser de me parfumer :P

Tu peux parfumer tes vêtements sans en mettre sur ta peau, c'est ce que font tous les malades alcooliques.

je sais que mon père à été en cure.

et la cure ne te tente pas 

cristal a écrit:

je sais que mon père à été en cure.

et la cure ne te tente pas 

Pas du tout. La vie en communauté, ce n'est vraiment pas mon truc. Je n'ai pas encore terminé le récit de Shale, mais je n'y tiendrais pas 24h. Je me casse illico. Je serais tellement énervée que je ruinerais tout en une seule beuverie.
Pour une dernière fois en revenir à SON histoire ;-) même mon padré estime que la cure n'est nécessaire pour mon cas.
Non non. Je préfère rester un ours difficile à sortir de sa tanière. :-)

De plus, à la sortie, on est quand-même livrés à soi-même. 

Mes anciennes connaissances/collègues ont déjà tenté le lavage de cerveau pour que j'y aille, j'y suis d'autant plus opposée. Je n'entendais plus que ça: cure, cure, cure, cure, cure... j'y fini par donner un violent coup de pied dans une armoire et rentrer chez moi. Je suis pourtant quelqu'un de posé, calme.