Le retour

Bonsoir,
En juillet 2011 je vous rejoignais et j'ai tenu pendant 2 mois. Mais malheureusement j'ai replongé..... et aujourd'hui je n'en peux plus à nouveau.

A cette époque je buvais 1 bout. de vin uniquement le soir. J'en suis à 1 et demi (voir 2 parfois, mais c'est rare) et j'y pense de plus en plus le midi. Le petit singe est de plus en plus malin.

Je commence à avoir peur pour ma santé car l'état de mon estomac, gorge, etc... le matin n'est pas enviable. Malgré l'envie qui est de plus en plus présente, j'ai décidé à nouveau d'arrêter. C'est encore plus dur qu'avant, mais il le faut.

Je vois ce forum comme une vraie thérapie car j'ai trop honte d'en parler autrement.

D'avance merci de me permettre d'en parler.

Tu peux en parler autant que tu veux, ce que tu vis nous l'avons vécu ou nous le vivons encore, alors aucune honte à avoir.
Même à l'extérieur, quand tu auras intégré que c'est une maladie, une maladie grave, tu verras qu'il n'y a pas de honte à en parler, surtout à un médecin qui sait très bien que c'est une maladie...
Alors dis nous où tu en es, que comptes tu faire pour arrêter... tu sais que le sevrage comporte des risques et qu'il vaut mieux voir un médecin avant de se lancer, il pourra te donner les médicaments et les conseils pour ne pas te mettre en danger!!!

oui,je me souviens de toi dauphine
dfésolée de te retrouver en si petite forme mais ravie de voir que tu reprends le combat
tes 2 mois d'abstinence vont te servir,tu vas retrouver des reflexes d'abstinente mais il va falloir que tu mettes des aides en place pour t'en sortir,seule ça va pas être facile

mais nous allons te guider pour que tu trouves les aides adaptées et que tu aies le courage de franchir le pas

fais toi a l'idée de ce combat et cette fois,tu le mènes jusqu'au bout ok??

est ce que tu as mis en place qq chose autre que le forum??
où en es tu avec le travail?la famille?tu vis seule??
parle nous un peu de toi que l'on puisse t'aider au mieux

Bonjour et bienvenue Dauphine :hello:
Moi, je ne t'ai pas connue puisque je ne suis sur ce forum que depuis 2012, mais c'est sûr qu'il représente une vraie thérapie et une aide précieuse.
J’attendrai d'en savoir un peu plus sur toi pour t'écrire plus longuement mais dès ce soir je te dis "bon courage"

On peut pas te dire bon retour...mais en tous les cas, ici l'écoute est positive et va t'aider sans jugement.
courage! on est tous dans le m^me bateau
biz
cécile

Merci pour vos encouragements. En fait le week-end à été très dur et j'espère commencer sérieusement aujourd'hui.

Pour la petite histoire, j'ai deux garçons qui viennent de terminer leurs études et qui ont la chance d'avoir un travail tous les deux.
Nous avons une vie de famille plutôt équilibrée avec les petits soucis du quotidien.

J'ai arrêté de travailler à la naissance de mon 2ème fils afin de m'occuper de cette famille, eh oui j'avais l'esprit idyllique de la famille d'il y a 100 ans.....

Je pense que mon problème vient beaucoup de là, car je suis tout le temps en train de me casser la tête sur le devenir de chacun. Pour moi même aujourd'hui je suis censée tout régler, mais sans régenter je le sais bien (l'amie de mon aîné me le fait bien comprendre), donc je me fais du souci pour tout et tout cela me ronge de l'intérieur.

De plus mes parents sont âgés, ma maman a été hospitalisée et opérée la semaine dernière, et là également je m'occupe de tout.....

Mon mari m'épaule beaucoup mais ne me comprend pas toujours.

Voilà pour résumer mon histoire.....

Je sais qu'il faut que j'arrête de penser à tout le monde et qu'il faut que je pense un peu plus à moi, mais ce n'est pas dans mon tempérament et quand il m'arrive de le faire (par exemple pour le sport) les gens qui comptent sur moi sont là aussi pour me le rappeler.

Il y a des jours ou j'aimerai partir sur une île déserte...

Merci encore pour vos soutiens, A+

Il va falloir que tu revois ton comportement vis à vis des autres. Tu sais, nul n'est indispensable en ce monde.. Si tu n'étais pas là, les autres se débrouilleraient autrement, mais ils y arriveraient.. Alors tu pars du principe qu'ils peuvent se gérer tout seul, qu'ils sont assez grands et tu supprimes pas mal de choses qu'ils te demandaient de faire à leur place.
Si tu veux, tu nous énumères les choses que tu fais pour les autres et on fera le point ensemble sur ce qui est indispensable ou pas....
Pour ta maman, que tu ailles la voir c'est normal, mais que tu t'occupes de tout, sans doute pas!! Son mari peut faire pas mal de choses je pense, à moins qu'il ne soit handicapé, si tu as des frères ou des soeurs, tu peux aussi partager le travail..
Alors quand les autres te rappellent que tu es là pour eux, et bien non, tu leur dis que là, tu ne peux pas, tu as autre chose de prévu...Ils prendront vite l'habitude de ne pas te demander à chaque fois.
De plus reprendre un travail, même à temps partiel, te ferait beaucoup de bien et t'aiderait à sortir de ce rôle...
Il me semble qu'au début, ce personnage qui protégeait tout le monde, sur qui tout le monde pouvait compter te plaisait bien, mais que là, plus le temps passe, moins tu aimes être comme ça et que tu aspires à plus de liberté personnelle, ce qui me semble indispensable!!
Alors on va t'y aider. On va d'abord voir ce que tu peux supprimer et comment....

Bonjour Dauphine, Je te comprends parfaitement lorsque tu écris:
"Je sais qu'il faut que j'arrête de penser à tout le monde et qu'il faut que je pense un peu plus à moi, mais ce n'est pas dans mon tempérament ".

Je suis comme cela aussi!!! et quoiqu'en dise Shale, si cela fait partie de notre nature profonde ou de notre éducation, c'est très difficile de se refaire !!!
Moi aussi j'ai 2 grands enfants, 2 filles dont une est, elle même, maman, et j'ai eu, j'ai encore beaucoup de difficultés à ,comme on dit, un peu leur "lâcher la grappe" Mais je me fais violence, j'en appelle à ma raison , pour ne pas être trop "invasive" par rapport à leur vie. C'est difficile mais on y arrive, et les enfants n'en sont que plus heureux!!!

il ne s'agit pas de renier ce que nous sommes ou ce que nous aimons faire,il s'agit de ne plus faire des choses pour les autres A NOTRE DÉTRIMENT!!!
ne plus s'obliger à.... ne plus faire a contre coeur,ne plus se mettre de coté pour l'autre mais ça ne veut pas dire ne plus aider ou ne plus être là

il faut tenir compte de soi,c'est là que se trouve la nouveauté car nous ne nous regardons pas,nous ne nous donnons pas l'importance que nous méritons et c'est ce qui nous rend mal.
Au fond de nous,nous savons que nous n'avons pas la vie que nous souhaitons,c'est ce décalage entre ce que nous aimerions et ce que nous faisons qui nous déséquilibre

alors aider OUI,faire pour les autres OUI MAIS en se demandant d'abord si cela va nous mettre mal,si cela nous convient et si cela nous embête,voir si il n'y a pas une possibilité soit d’alléger la contrainte,soit de l'annuler.

je n'ai jamais cessé d'aider,je n'ai jamais cessé de m'occuper de mon fils,de mes amis ou de mes patients mais pour une fois,je me suis aussi occupée de moi et de ce que je ressentais MOI.
En me donnant de l'importance dans ma vie,j'ai enfin arrêté de supporter la vie que j'avais ,je me suis mise a l'aimer et je suis devenue bien dans ma vie et en parfaite harmonie avec moi même

il ne s'agit donc pas de changer de tempérament,il s'agit juste de laisser à notre vraie personnalité le droit et la possibilité de s'épanouir

Hello ,
la démarche que tu entames va te demander beaucoup d'énergie et de concentration .Je ne sais pas si ton entourage est au courant de tes problèmes avec l'alcool ni de ta décision d'arrêter ,s'il peut être un soutien pour toi ou s'il ne comprendra pas ce que tu essaies de mettre en place parce qu'il est encore dans un certain déni de ta situation.Il me semble important dans un premier temps ,si tu le peux d'en parler ,cela facilitera grandement ton combat .
Je ne sais pas quand tu as arrêté la première fois ce que tu avais mis en place mais tu sais certainement qu'un sevrage sans suivi médical et sans traitement peut-être très dangereux .
Je te recommande de prendre rdv avec au moins un médecin ou un centre de soin voire un alcoologue pour mettre en place un plan de soins organisé ,adapté et sécurisé qui t'aidera et te soutiendra efficacement et te permettra aussi de faire le point et un bilan .
Peut-être qu'il serait aussi intéressant pour toi de te pencher sur ta rechute ,pour pouvoir t'en servir de tremplin et ne pas repartir sur le même schéma mais repartir bien mieux armée et avec tous les outils nécessaires .
En tout les cas ,un grand bravo pour ta décision courageuse .Nous sommes tous avec toi .

[quote="Luciole"]Bonjour Dauphine, Je te comprends parfaitement lorsque tu écris:
"Je sais qu'il faut que j'arrête de penser à tout le monde et qu'il faut que je pense un peu plus à moi, mais ce n'est pas dans mon tempérament ".

on est beaucoup ici à avoir se profil!!! un peu trop gentil.... corvéable????!!!!
bref, faut essayer de penser plus à soi et ce n'est pas si facile
courage
biz

Encore merci pour votre soutien.

J'essaie de remettre "les pendules à l'heure" ces derniers jours. Je me suis occupée jusqu'à cet am de ma maman qui vient de rentrer de l'hôpital et je lui ai enfin dit certaines choses qui me pesaient depuis longtemps (histoires des familles), la suite on verra.

Hier a été une journée très dure aussi car je faisais partie d'une association d'aide aux personnes dans le besoin très très connue, et malheureusement nous avons été plusieurs bénévoles à "démissionner" on dira par manque d'honnêteté dans le contexte de cette assoc. Nous nous sommes rendus compte d'un tas de dysfonctionnement nous en avons fait part au responsable qui nous a proprement évincé. Donc hier réunion forcée ou nous avons tout mis sur la table. Ce ne fut pas facile, mais nous sommes soulagés. Dommage juste que nous ne pouvons pas réintégrer nos fonctions..... Longue histoire.
Il nous faut passer à autre chose.

En ce qui concerne mon père, il s'occupe beaucoup de ma maman, mais est lui même très malade. Quant à ma soeur elle aussi à un tas de problèmes, elle est en train de perdre la vue.... Mon frère s'occupe bien aussi de mes parents, mais sa femme est une vraie peste....

En 2 jours j'ai mis plein de choses à plat et au point et ça me fait un bien fou. Je compte me remettre au sport, j'ai déjà recommencé et rien de tel pour se vider la tête.

Pour l'alcool j'ai un peu craqué hier soir après la fameuse réunion (mais je vous assure que c'était très chaud) mais aujourd'hui j'ai tenu le coup.

J'ai parlé de mon problème à ma soeur et à un de mes fils et ils me comprennent tous les 2. C'est déjà pas mal.

J'ai une super pêche et je suis super motivée.

Bisous et bonne nuit, à demain (si j'ai le temps).

J'ai une super pêche et je suis super motivée.

ça,c'est déjà un point très positif

pour ton association,c'est moche mais tu as bien fait de tout vider,tu ne peux pas rester ds un endroit qui ne correspond pas àtes convictions tu trouveras bien autre chose quoique tu devrais d'abord te remettre d'aplomb avant de retourner ds l'aide aux autres

pour ta mère,ton père est malade,ta soeur perd la vue,ton frère a une peste pour femme et toi tu es malade alcoolique,chacun a son lot de problème et le tien n'est pas moins grave que ceux des autres ok?? alors chacun y met du sien tout en pensant d'abord à soi
pour ta réalcoolisation,il va falloir que tu trouves un autre moyen d’évacuer la pression,tu auras d'autres moments de stress qu'il faudra affronter autrement qu'avec de l'alcool,penses y et trouve un échappatoire,le sport est une très bonne idée

en tout cas,tu restes ds le combat et c'est cela qui compte

Bonsoir,

J'ai arrivé à tenir ce dimanche midi, sans apéro et même pas un verre de vin . Toujours motivée mais j'ai juste une question. Quand on en est à mon stade, c'est-à-dire, je rappelle 1 bouteille de vin par jour (parfois 1 et demi), et que lorsque je suis de sortie, j'arrive à ne boire qu'un verre ou deux, faut-il vraiment envisager d'arrêter à tout jamais, ou peut-on arriver à boire très modérément....

Tu es sérieuse en posant cette question??????

Hello.
Pas une bonne solution. apparament tu me sembles pas decide...
le ptit singe te gratte ... et il relativise cette consomation.

allez courage !!!! Tourne pas autour du pot mais shoot dedans...

j'arrive à ne boire qu'un verre ou deux, faut-il vraiment envisager d'arrêter à tout jamais, ou peut-on arriver à boire très modérément....

Une consommation excessive d'alcool pendant un bon moment (différent pour chacun) change la chimie du cerveau et installe une petite usine qui transforme ce produit en THP ,substance proche des opiacés (c'est cette substance qui fait de nous des dépendants ,en fait) et très semblables aux endorphines (hormones dites "du bonheur) qu'elle se met à remplacer .Après à peu près 3 mois d'abstinences cette THP disparaît et l'usine faute de matières premières s'arrête de fonctionner mais ne disparaît jamais .Elle est en quelque sorte en chômage technique .Le cerveau peut alors recommencer à fabriquer des endorphines naturellement .
Un verre d'alcool ingéré (beaucoup moins que ça ,en fait) redonne des matières premières à l'usine qui se remet à fonctionner et réclame sa quantité habituelle et parfois plus .
Voilà en gros (vois la rubrique "base de données-tout ce qu'il faut savoir) ce qui fait qu'il n'y a qu'une solution unique pour soigner la maladie alcoolique :Le zéro alcool .
C'est un peu comme une allergie à l'arachide avec laquelle plein de personnes vivent très bien en faisant juste attention à ne pas en consommer .

jacot a tout très bien expliqué
et pour résumer

faut-il vraiment envisager d'arrêter à tout jamais: OUI , ou peut-on arriver à boire très modérément: NON ...

mais on ne commence pas ce combat avec ces idées là,surtout pas
on commence le combat avec "pas aujourd'hui" et au fil du temps,tu ne te poseras même plus la question
c'est ça la magie de l'abstinence,tout ce que l'on redoute au départ ne pose plus AUCUN problème au fil du temps a partir du moment où l'on franchit les étapes une a une sans jamais aller trop vite

Tu vas tenir combien de temps à ne boire qu'un verre ou deux??? Sois honnête??? Si tu n'as pas de grosses contrariétés, je dirais quinze jours un mois, peut-être moins , peut-être un peu plus, en ayant toujours cette notion de contrôle en tête, en étant obsédée par ce verre de vin...
Et puis pour une raison ou une autre tu vas lâcher prise et là, tu te ramasseras une belle cuite avant de reprendre à boire encore plus qu'avant.
Ce que je te raconte là c'est le scénario habituel qui se produit chez les personnes dans ton cas qui veulent essayer de contrôler l'incontrôlable....
Je t'assure que tenir le zéro alcool est bien moins usant que d'être tout le temps dans le contrôle sachant que de toute façon, ça ne servira à rien!!!

Oui pourquoi, j'ai tellement entendu parler des alcooliques qui ne tiennent plus debout et qui tournent à l'alcool fort. Je suis sure que beaucoup de gens sont dans le même cas que moi, ne se sentant pas absolument imbibés mais qui pensent que c'est trop. J'aimerai savoir par rapport aux personnes qui sont présentent sur ce forum ou je me situe. Si je fais effectivement partie de la plus grande partie, c'est avec d'autant plus de plaisir que poser la bouteille de côté sera agréable. :;ami;

La quantité n'est pas forcément le plus important dans la maladie alcoolique, quoique une bouteille à une bouteille et demi par jour, c'est tout de même déjà important, mais c'est aussi la façon de boire. Quand tu n'as pas de vin sous la main, es-tu capable de t'en passer ou vas -tu en acheter. Prévois tu toujours d'avoir de quoi ne pas manquer sur le plan boisson. Penses tu à l'avance au moment où tu vas pouvoir boire. Quand tu as un problème, l'alcool te vient-il en tête pour t'aider à te calmer????

Nous avons une superbe cave à vin à la maison, plus forcément bon car les conditions de stockage ne sont pas forcément les meilleures. Mais il m'est arrivé de piocher dedans en cas de manque.
Par ailleurs, oui et encore oui, dès que j'ai des soucis ou de bonnes nouvelles. Tout est relatif avec le verre de vin, qui représente ou la fête ou l'oubli et la décompression...

Le vin fait partie de ta vie émotionnelle, c'est déjà un signe de dépendance important, là.... Tu as toujours des réserves, là c'est la peur du manque typique chez tous les malades alcooliques..
En plus la quantité que tu bois est hors norme, pour moi le doute n'est pas permis tu es dépendante alcoolique, psychologique mais dépendante quand même...
Alors ne rêve pas, le contrôle sera impossible à tenir et risque au contraire à te conduire à un alcoolisme encore bien plus fort que actuellement....
Je ne vois pas d'autres solutions que le zéro alcool.
Ensuite il faut voir comment tu peux y arriver....

Ok, merci SHALE pour ta réponse. Jusqu'à présent peu de gens me disaient que c'était trop (ou n'osaient pas me le dire). C'est clair, je vais tout faire pour arrêter définitivement.

Nous pourrons te soutenir pendant ton arrêt, alors n'hésite pas à nous interpeler!!