Dérapage non contrôlé

Comme je vous le disais dans ma présentation, après plusieurs années d’alcoolisme quotidien et une prise de conscience que ma vie déraillait, j’ai doucement commencé à remonter la pente. Psy, sport, plus d’alcool à la maison, nouvelles fréquentations etc. Loin d’être guéri car il y a encore les cuites sans saveur du weekend, mais fini les cuites quotidiennes et donc vraiment une bonne amélioration depuis quelques mois. Je terminais l’année 2012 heureux, assez fier de moi et de mes progrès. Je reprenais le contrôle de ma vie.

Et j'ai foutu en l'air en une soirée 6 mois d'efforts... Tout allait mieux. Je redevenais heureux. Je me sentais mieux. Je n'arrive pas à m'en remettre et mon esprit est complétement embrouillé.

Je me dis que finalement je n'ai pas avancé d'un yota dans mon combat, que je croyais aller mieux et en fait pas du tout. Et qu'il n'y a qu'une seule solution : l'abstinence TO-TALE. J’ai déjà essayé mais je n'y arrive pas. Je n’arrive qu’à limiter mes cuites au weekend. J’ai l’impression de n’avoir aucune volonté. Comment fait-on ? Qu’est-ce que je dois penser de ça ? Qu’est-ce que je dois faire ?
Je n’arrive plus à réfléchir, à relativiser, je ne fais que ruminer, cet accident m’a pourri la vie. Les quelques confidents à qui j’en ai fait part me disent que ce n’est pas si grave Mais pas pour moi.

Je ne sais plus quoi penser, j’ai gâché tous mes efforts en une soirée…. Je suis un pu…in d’alcoolique.

L'alcool t'a montré de façon douloureuse de quoi il était capable, et encore comme te le disent certaines personnes cela aurait pu être pire.
Maintenant, il faut que tu te serves de cet accident pour en faire du positif, notamment un tremplin pour aller vers l'abstinence.
L'alcool, quand on est malade alcoolique, on ne peut le contrôler qu'un certain temps, il est impossible de rester dans le contrôle toute sa vie si l'on est malade dépendant de l'alcool.
Là, il faut que tu arrêtes tout et tout de suite. Tu vas d'abord voir un médecin ou un alcoologue et tu commences un sevrage, ou chez toi, ou en hôpital.
Si possible ne fais pas de sevrage sans avoir eu un avis médical, le sevrage comporte tout de même des risques.
Ensuite il faudra trouver des aides, des soutiens. Il y aura le forum, bien sûr, l'alcoologue si tu en trouves un bien, un psy ne serait pas du luxe.
Pour trouver tout ça gratuitement, il faudrait que tu te rendes dans un centre d'alcoologie, les noms sont souvent différents, mais il y en a dans toutes les villes.
Tu pourrais aussi aller dans un MAB, association d'anciens buveurs, c'est aussi un soutien de proximité important...
Alors ne perds pas espoir, cet accident peut au contraire te mener vers un bien être que tu ne connais pas encore, le zéro alcool.
Pour la voiture, il me semble qu'il serait normal que vous partagiez le prix, mais l'assurance ne prend rien en charge????

:hello:

J'ai lu ton témoignage et bien que ce soit grave (car effectivement ce n'est que de la taule mais cela aurait pu être bien pire) tu ne dois pas avoir honte. J'ai moi même mis ma voiture dans un fossé afin d'éviter un terrre-plein parce que la voiture en face de la mienne ne roulait pas assez vite à mon gout ou plutôt au gout de l'alcool que j'avais bu.

Ce type d'évènement peut déclencher un déclic et tu as l'air suffisamment mal pour justement en tirer quelque chose de bénéfique.

Mais je laisse les modos te répondre, étant moi-même abstinente depuis très très peu de temps je pense qu'ils sont plus à même de t'aiguiller.

Quoi qu'il en soit tu as bien fais de poster ici.

Helllo ,
je crois que cet accident de voiture ,bien que traumatisant (il aurait pu l'être bien plus) t'a fait réaliser que tu es MA (malade alcoolique) et que la solution dans ce cas ne passe que par l'abstinence totale .De plus face à une maladie la volonté n'aide pas beaucoup mais demande parfois de la détermination .
Si tu n'arrives pas à une abstinence totale ,c'est que comme tout malade ,tu as besoin d'être pris en charge soutenu ,et aidé par des professionnels pour un mettre en place un véritable plan de soins ,organisé et adapté .Cela passe d'abord par un rdv avec un alcoologue ou en centre d'addictologie (CSAPA par chez moi ) .
Tu as dans la rubrique "base de données"- "tout ce qu'il faut savoir" de quoi mieux comprendre le processus de la dépendance alcoolique et pourquoi tu ne t'en sors pas .
Pour la petite histoire ,après 4 ans de luttes contre l'alcool ,c'est en autre ,le fait qu'un jour j'ai pris la voiture très alcoolisé qui a été le déclencheur de mon abstinence .
Connaître son ennemi est d'une importance capitale pour acquérir armes et outils pour le combattre efficacement ;
Fait un bout de route avec nous .
Amitiés

Dans cet accident vous avez eux énormément de chance tous les 2 car il y aurait pu avoir des tuer mais ouf rien de tout ça, juste la voituredéclassée.
C'est bien que tu prennes concsience que l'alcool peut faire, faire n'importe quoi a son hôte et l'amener dans des situations très grave.
J'espère que ça va t'aider a t'en sortir courage

Oui, j'espère que cet accident sera le déclencheur pour l'abstinence... Je compte bien en tirer quelque chose de bénéfique comme vous dites.

J'ai vraiment les boules mais ça s'estompe grâce à vous. Effectivement, nous nous en sortons vraiment bien et quelque part heureusement que nous nous sommes plantés au début, ça aurait pu être sur l'autoroute à 130 ou dans Paris avec des passants, et le retour aurait été bien pire... En plus la voiture que j'ai évité s'est arrêtée et nous à aidé à ranger l'épave...
Après pour l'assurance non elle ne prend rien en charge car mon ami était au tiers.

Bref, merci à vous. Le fait de vous écrire (désolé j'aurai pu faire plus court.. mais j'avais besoin d'en faire un peu le récit et ça m'a fait du bien), et de lire vos réponses réconfortantes m'aident à aller mieux. On se sent moins seul avec son problème. Et je me dis que voir les MAB doit aussi beaucoup aider.
La réponse de Marie avec un brun de dérision me redonne le sourire, la réponse de Jacot me donne un bel exemple à suivre et je suis déjà en train de repositiver pour aller vers le 0 degré permanent. Pour tout vous dire des amis m'ont appelé tout à l'heure pour sortir et j'ai refusé.

Je n'en ai plus envie, plus envie de boire, ça ne m'apporte que des ennuis, comme dit Vidock ça nous fait faire n'importe quoi. Le dark passenger.... Là c'est vraiment la prise de conscience. Le problème c'est qu'il faille en arriver là. Et j'espère pouvoir garder ce sentiment toute ma vie, mais j'ai peur que ce sentiment s'évanouisse avec le temps.

Je réalise tout à fait que je suis malade alcoolique et je peux vous dire que je suis bien loin de ma consommation quotidienne d'il y a peu. J'ai bien avancé depuis quelques mois. Mais le chemin vers l'abstinence totale me parait insurmontable. Je tiens 4/5 jours et je craque. Pourtant je ne ressens pas de manque, je ne tremble pas le matin quand je n'ai pas bu pendant quelques jours. Je pensais pouvoir maitriser, arriver à une consommation raisonnable mais non. Une fois que le robinet est ouvert je n'arrive plus à m'arrêter. Pour vous dire, je me suis envoyé une bouteille de whisky à moitié pleine en rentrant de l'accident.

Ce que tu dis Shale, "' l'alcool, quand on est malade alcoolique, on ne peut le contrôler qu'un certain temps, il est impossible de rester dans le contrôle toute sa vie si l'on est malade dépendant de l'alcool". raisonne pour moi comme une révélation et comme une condamnation. C'est terrible de se dire qu'il y a ce danger permanent qui rode à chaque instant. J'ai vraiment du mal à voir ma vie sans alcool, du moins l'alcool est parfois jovial tout de même.

Et comme tu dis j'arrête tout et tout de suite. Mon psy m'aide beaucoup et je bois beaucoup, mais vraiment beaucoup beaucoup moins et moins souvent depuis que je le vois mais je compte aller voir mon médecin demain pour un sevrage total et je crois qu'il y a des structures dans le coin pour les alcooliques...

Par contre pourquoi le sevrage peut-il comporter des risques ? Quels genres ?
Je vais aller consulter la base de données dont parle Jacot. Je ne sais pas si elle est volumineuse mais je crois que je suis parti pour tout lire de A à Z.

Bref, un grand grand grand merci à vous, je vais beaucoup mieux là, le moral se regonfle, l'espoir renait, l’abcès est percé. Vamos vers l'abstinence mais je sens qu'il y a du boulot.... Des fois pendant que j'écris je me dis par exemple que je prendrai bien un petit verre. C'est terrible. Est-ce que c'est toujours comme ça, même après des années d'abstinences ?

Désolé j'écris beaucoup, dois-je faire plus court ?

Bref re grand merci à vous et je vais essayer de faire un bout de chemin avec vous. Espérons que ce soit mon premier jour d'abstinence.

avec le temps, tu fera plus court...t'ira direct aux choses essentielles, nos histoires sont différentes mais le résultat "CATA" et le même...alors écoute les conseils, prends bien tes RDV, et n’hésite pas à venir exprimer tes sentiments, ton mal être ou bien être...tu aura toujours quelqu'un pour te répondre et t'aider!!!!et tu sais on pige vite quand ça va ou pas!....
allez courage, bonne nuit

Pour la longueur des posts, il n'y a pas de minimum ni de maximum , tu dis ce que tu as à dire, ne t'inquiète pas, on lit tout!!!

Les risques d'un sevrage à l'arrache ce sont les crises d'épilepsie et de Délirium Tremens, bien plus grave...Mais il y a des médicaments pour les éviter, c'est pour ça que nous conseillons toujours de voir un médecin avant de commencer un sevrage.
D'autre part, tu parles de la convivialité de l'alcool, tu sais quand on est MA, l'alcool ne reste pas longtemps convivial, loin de là. Il devient peu à peu ton problème à toi tout seul, la plus part boivent même en cachette, même plus pour être bien, mais juste pour être moins mal. Si tu lis la base de données, tu comprendras pourquoi.
La maladie alcoolique est une maladie évolutive et incurable dont l'issue est la mort, la seule façon de la soigner c'est l'arrêt total de l'alcool. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'OMS. Mais je trouve que c'est très clair....
En tout cas, on va en parler en faisant connaissance peu à peu. A ta place, je prendrais cette accident comme un avertissement sérieux de ce que va devenir ton avenir sous alcool...
Bonne nuit et à bientôt!!!

Ok !
Merci Corrine et merci Shale.

Bonne nuit à vous aussi.

Bonsoir, jeanaimarredeboire, mais non tu n'es pas trop long sur ton post au contraire tu t'expliques tout à fait sincèrement et clairement et l'écriture est aussi une bonne thérapie! ça permet de "mettre noir sur blanc" ce qui n'est pas toujours exprimable par la parole!
Oui cet accident de voiture a été en quelque sorte positif puisqu'il t'a permis une prise de conscience conscience sans avoir, tout de même une issue irréparable! Vidock t'écrit: "Dans cet accident vous avez eux énormément de chance tous les deux" je suis tout à fait d'accord avec lui! et je pense qu'il ne faut pas chercher à l'oublier mais le considérer, au contraire, comme le signe d'un nouveau départ une pierre blanche sur laquelle tu pourras prendre appui dans les moments de flottement ou de doute qui surviendront forcément dans ta vie d'abstinent total!
Bon courage et gros bisous à toi

[quote="Jeanaimarredeboire"]Oui, j'espère que cet accident sera le déclencheur pour l'abstinence... Je compte bien en tirer quelque chose de bénéfique comme vous dites.

ça l'a été pour beaucoup, j'ai une amie très chère qui a arreté après s être faite arreté à 0.9 à 9h du matin alors qu'elle buvait 30 à 40 verres de rosé par jour...je ne déconne pas et qu elle avait perdu quasiment tout et surtout la garde de ses enfants!
après sa garde à vue....elle est rentrée à pieds toute seule 4 kilomètres et depuis elle n'a jamais retouchée à un verre il lui a fallu ce déclic!
j'ai le petit frère d'une amie qui s est fait arreté pendant les fêtes à 3.7 après et accrochage et pseudo délit de fuite car il s'est arreté pour le constat et qu il ne tenait pas debout donc il a préféré partir... bref, c'est grave délit de fuite il risque de la prison!
a coté de ça ,il a admit qu'il n'avait plus le choix alors que cet été c'était vraiment la cata et qu il niait vraiment le problème!
après je ne suis en arret que depuis 48 H ALORS JE NE FAIS PAS LA MARIOLLE
très bonne journée et courage pour la suite



Mais le chemin vers l'abstinence totale me parait insurmontable.

cest le cas pour qusi tout le monde!

Une fois que le robinet est ouvert je n'arrive plus à m'arrêter.

idem

Une fois que le robinet est ouvert je n'arrive plus à m'arrêter

C'est normale ce n'est plus toi qui gère mais ton cervau qui est guidé par l'alcool.
Tout ce que tu fais c'est l'alcool qui te le dicte, il est très futé pour arriver a ses fins.
Pour stopper du jour au lendemain, ce n'est pas simple car il y a le petit neuronne de l'alcool qui tire sur la corde pour réclamer sa dose et tu dois te montrer plus fort que lui.
Il faut d'occuper, aller marcher, lire, passer sur le forum car il y a toujours quequ'un dessus ect....
Plus tu auras de soutient mieux tu avanceras.

Si tu es malade et qu'il te faut un sirop fait attention car certains sont fait avec un peu d'alcool, si tu mange une fondue avec de la viande ne pas prendre de la sauces koktail, pas de praline alcolisée aussi, c'est un dur combat de tous les jours.

Courage tu vas y arriver heure par heure, faut avancer a petit pas plutôt cas grand pas.

Bonjour a toi et bienvenue

Le zéro alcool parait insurmontable pour chacun, mais au bout de quelques temps, ça paraitra une evidence!...
Mais un jour a la fois: "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas", devise du forum! C'est plus simple comme ça

Bonjour Jean
Contente que cet accident se soit terminé sans drame.
Bravo pour cette prise de conscience:
- tu reconnais que tu es malade alcoolique donc plus dans le déni.
-tu es bien conscient qu'à partir de maintenant pour toi c'est alcool 0.
Tu as poussé la bonne porte.
Ici tu trouveras tout le soutien dont tu as besoin.

Bonsoir à tous,

Retour du petit scarabée sur le forum.

Bon et bien merci à tous pour vos réponses. Ca fait un peu nied mais ça me fait chaud au cœur.

Me suis levé ce matin très bof, je suis allé accompagner la dépanneuse pour retirer l'épave de la voiture...
Ca m'a bien remué, la voiture est explosée, je vous passe les détails mais le choc a été brutal. On a eu beaucoup de chance. Mais bon content que ce soit fait.

Et donc ensuite, en partie grâce à vous, je suis allé voir mon doc, arrivé à 15h, salle d’attente bondée. Très envie de faire demi-tour et de partir en courant, mais bon, quand faut y aller faut y aller. Sorti 18h avec une ordonnance. Eureka. Je lui ai dit que je voulais me sevrer. Je suis un peu déçu car vu le monde qu’il y avait nous n’avons pas eu le temps de beaucoup parler et j’ai eu du mal à cracher le morceau tout de suite…

D’emblée il m’a listé l’hospitalisation (suis pas très chaud) ou les médocs, les MAB en support. J’ai refusé l’hospitalisation et nous sommes partis sur la piste médicaments. Après une courte discussion nous avons opté pour le balcofene. Il m’a bien fait rire en me disant qu’il fallait un peu se gaver de cachetons mais que ça coutait moins cher que l’alcool et que ça me permettrai de rester en vie. Et j'ai 16 de tension alors que je n’avais jamais eu de tension. Ca doit me travailler tout ça. J’ai aussi pris une carte de visite d'un MAB qu’il y avait sur son bureau.

Donc me voilà l’heureux détenteur de 7 boites de balcofene et d’une boite de xanax pour traiter mon angoisse passagère. Le problème c’est que ça a été un peu expédié. Il m’a donné la posologie, je dois augmenter le nombre de prise quotidiennes mais je ne sais pas comment ça marche, je veux dire la façon d’agir de ce médicament, si je dois prendre ça toute ma vie etc. Je vais aller un peu fouiller sur le net mais le problème c'est qu'on voit tout et n'importe quoi. Je dois le revoir dans un mois.

Mais bon voilà, c'est parti, je l'ai fait. Ca faisait un moment que je voulais lui en parler quand je venais le voir pour mes grippes et autres classique petits maux mais je n'avais jamais eu le courage de le faire. J'en reviens pas. Et donc je continue avec le psy, je vais avoir quelques trucs à lui raconter à son retour.

Donc évidemment, 1ère question que je vous pose, j’imagine que vous connaissez ce traitement, vous en pensez quoi ?

Sinon je voulais rebondir sur ce que tu disais Vidock
Tout ce que tu fais c'est l'alcool qui te le dicte, il est très futé pour arriver a ses fins.
C'est exactement ça, j'ai l'impression qu'il s'adapte à toutes mes stratégies !!!!!

Il faut d'occuper, aller marcher, lire, passer sur le forum car il y a toujours quequ'un dessus ect....
Plus tu auras de soutient mieux tu avanceras.
Et là aussi je crois que c'est fondamental, il m'est arrivé de boire, chez moi ou en allant dans un bar juste pour tuer le temps, parce-que je m'ennuyais... Un peu d'ivresse pour tromper l'ennui.
Aussi pour trouver l'inspiration, je fais un peu de musique, platines etc. Ca m'occupe bien mais j'ai pris l'habitude de boire un peu pour booster ma créativité, avant c'était la fumette, ça j'ai arrêté il y a un bon moment, tout seul comme un grand mais j'ai pas mal bu pour compenser !

Et Enzorol je te souhaite de t'accrocher !!!! Et j'espère que le frère de ton amie s'en tirera bien...

Et merci NaD, Lili, Luciole pour vos messages de soutien.
J'aime beaucoup votre devise, "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas", je crois qu'effectivement c'est la seule solution, d'habitude on dit qu'il faut se projeter dans l'avenir mais là effectivement ça aide pas mal de penser de cette façon !

Je vous embrasse et si vous pouvez m'en dire un peu plus sur le Balcofene je suis preneur.

Le baclofène est un médicament dont on a beaucoup parlé, on a aussi dit un peu n'importe quoi.
Il y a pas mal de membres sur ce forum qui en prennent, leur difficulté à arrêter montre bien que ce n'est pas le médicament miracle que certains veulent nous faire croire.
Pour ma part, c'est un médicament comme l'aotal et le Revia qui peut diminuer l'envie de boire mais on ne connaît pas trop les doses à utiliser qui sont en général très importantes, trop à mon avis pour que nous ayons vraiment confiance dans le fait qu'il n'y ait pas d'effets secondaire...
D'autre part, j'ai édité le nom du MAB, car contrairement à ce que semble penser ton médecin, en France il y a plusieurs MAB différents et nous ne devons pas faire de pub pour l'un plus que pour l'autre.
Si un ne marche pas, tu peux d'ailleurs changer pour un autre...

Ok pour les MAB... Je le dirai au médecin la prochaine fois que je le vois !
La pharmacienne m'a dit concernant le balcofene, que souvent, ça ne marchait pas parce-que la posologie était mauvaise, que les médecins n'osait pas "charger la mule", et que là apparemment elle était bien dosée.
Mais effectivement, sur un traitement d'un mois, la dernière semaine je suis à 12 comprimés par jour... 4 par prises, c'est effectivement énorme je trouve.... C'est une des raisons pour lesquelles j'aimerai bien avoir plus de renseignements....

Bon effectivement très controversé... En bien comme en mal, tant pis, je me lance, j'attaque le traitement demain.

Demain sera mon 4ème jour d'abstinence en fait, puisque je n'ai pas bu depuis le 31.
Le 4ème jour c'est le moment critique... Si j'arrive à passer ce weekend sans boire j'ouvre le champagne !
Ah bah nan... c'est plus comme ça que ça marche.
Bref suis motivé.

Et bien c'est parti, tu peux faire le point ici, jour après jour, nous serons là pour te soutenir du mieux possible...
Et puis n'oublie pas la phrase clé "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas"....

Hello ,
Je salue ta détermination et l'entame de tes démarches pour organiser tes soins .
Un mot pour le baclofène .(j'en prends depuis un an à peu près) D'après mon alcoologue et vite fait ,il est une aide au sevrage qui se fixe sur les mêmes récepteurs que la THP (la THP est le produit résultant de la transformation de l'alcool dans le cerveau ,très proche des opiacés ,entraînant la dépendance) .Si ces récepteurs sont saturés par la THP ,le baclo a du mal à s'y fixer et donc à être efficace .(traduction :j'ai picolé aux mêmes doses pendant 6 mois sous baclo (jusqu'à 120 mg) ).Il nécessite un protocole rigoureux d'entrée avec augmentation progressive (bien que souvent décrit comme anodin sur certains sites ,il n'est pas l'équivalent de bonbons à la menthe )car avec des effets secondaires surtout en début de traitement (somnolence importante ,vertiges pour moi ).Le but de la manœuvre est d'avoir un taux constant ,sa durée de vie étant d'à peu près 8 h.
De plus ,il ne peut pas tout faire ,ni sur ce qui nous a mené à une certaine addiction ni sur ce qu'il faut entreprendre pour en sortir .
Pour toutes ces raisons et pour y être passé ,je te recommande de prendre contact avec un CSAPA (centre de soins ,d'accompagnement et de prévention en addictologie) pour une prise en charge globale et gratuite (équipe pluridisciplinaire dont alcoologue) et pour établir un véritable plan de soins (liste en fin de message).Pour moi ,leur aide a été très précieuse .
En tout cas ,bravo pour ce que tu mets en place et garde intacte cette belle détermination .
http://www.drogues-info-service.fr/spip.php?page=imprimer_stru_rech&code_dept=78

Bonjour et bienvenue,

Pour le Baclofène, Jacot t'a tout dit!
Un truc que tu peux faire en plus: te nettoyer le foie. Il y a des trucs en
homéopathie que tu peux avoir quasi partout (radis noir, etc),argile blanche aussi;
je te dis çà parce que çà fait sortir les toxines et ce n'est pas très confortable,
donc çà enlève aussi les envies.

En tout cas bravo pour ta décision, ici tu auras tout pour t'aider!

Ca fait vraiment plaisir de lire tout ça "jenaimarredeboire"!!!
Je suis certaine que tu arriveras a passer ce cap du "weekend", je ne sais pas dans quelles conditions tu t'alcoolisais le weekend, mais si c'etait avec des amis, essaye de ce fait d'eviter ce genre de situation "a risque". Ils peuvent bien comprendre que tu ais envie de te reposer un peu pour une fois !!!

Bravo pour ces 4 jours sans poison, c'est top!

Pour le baclofène, ne peux pas te dire, j'ai jamais pris!
Le xanax, par contre, si tu n'en a jamais pris, ça peut assomer un peu les premiers temps (tu risques d'avoir l'impression que ton lit veut te garder pour lui tout seul le matin!! ), mais ça passe rapidement!

Je te souhaite un bon weekend en tous cas, pense a te faire plaisir, à manger des trucs que tu aimes, avoir l'estomac plein ca limite beaucoup les envies de boire!!

Merci Jacot pour ces informations. J'ai pris mes 1ers comprimés aujourd'hui.

Ce qui m'ennuie ce sont les effets secondaires du début dont tu me parles, et j'ai vu sur le net qu'apparemment c'était très fréquent. Je refais du sport depuis un an, et c'est une des choses qui m'aide à boire moins souvent (je me préserve la veille pour pouvoir y aller, au début c'était chaotique, j'ai loupé pas mal de cours car je m'étais cuité la veille - je ne bois pas le jour du sport, comme c'est deux fois par semaine ça fait déjà 4 jours en moins dans la semaine où je ne bois, juste grâce au sport).

Et donc pour mon cas personnel le sport est vraiment une aide indispensable, j'y tiens beaucoup. Je m'y défoule énormément au lieu de me défouler dans l'alcool. Je suis très assidu. Je n'ai pas loupé un seul cour depuis la rentrée. Le problème c'est que c'est un sport vraiment très physique qui demande d'être à 200% et si j'ai des vertiges ou des somnolences ça va pas vraiment le faire. Bon on verra bien lundi.

Par contre en fait là j'ai besoin de votre aide parce-que je suis à deux doigts de faire n'importe quoi et d'aller me défoncer la tronche, j'ai l'impression que ma tête va exploser.

Je me tape une grosse crise d'angoisse à cause des problèmes d'argent dûs à l'accident. Ca me saoule mais vous ne savez même pas comment. L'argent est un grand facteur de stress pour moi et donc d'alcoolisation car je suis en ce moment dans une situation assez fragile. Donc ça qui vient se rajouter c'était vraiment pas le moment. C'est pour ça que je me hais aussi d'avoir fait cette énorme connerie.

J'ai juste envie de m'exploser la tête à l'alcool pour que ça passe, tout en sachant très bien que ça ne résoudra pas le problème mais suis à deux doigts....
Comment on fait dans ces cas là ? Help

Je pense que tu sais bien que l'alcool ne va pas résoudre ce problème, aucun d'ailleurs.

Pour les sous, j'ai envie de dire qu'il faut que vous voyez avec vos assurances. A mon avis ce sera 50/50.
Il veut que tu lui rembourses la voiture si j'ai bien compris... et si il est rééllement ton ami, je pense qu'il peut aussi comprendre que tu ne roules pas sur l'or... C'est sur, une voiture , ca fait ch..., mais vous etes vivant, je trouve que c'est déjà pas mal. A mon avis il rumine aussi sur cet accident, sur votre soirée très arrosée, et ce qui s'en est suivi...

Je pense qu'il faut laisser un peu de temps au temps, que toi tu ailles mieux, lui aussi certainement, et sans alcool les décisions et les discussions sont souvent plus sages.

Alors, ce soir, tu prends tes medicaments, tu manges quelque chose, et tu essayes de te reposer, regarder un film ...

Jeanaimarredeboire a écrit:J'ai juste envie de m'exploser la tête à l'alcool pour que ça passe, tout en sachant très bien que ça ne résoudra pas le problème mais suis à deux doigts....
Comment on fait dans ces cas là ? Help

salut,
tu peux prendre une bonne et longue douche pour te détendre, tu manges (la faim appelle l'alcool) et tu fais quelque chose de plaisant pour toi: lecture, vidéos ou autre.

Courage ça va passer, cela doit être un flasch.

imagine ta fierté de ne pas avoir cédé au singe

COURAGE, TIENT BON!!!