SE NOYER AUSSI

Ton mari, bien qu'il ne voudra jamais le croire , est encore dans le déni de son état réel...Pour lui il boit un peu trop, il s'est soigné, il connaît bien l'alcool, croit-il , et il peut en profiter maintenant pour ne plus travailler et donner des leçons aux autres....
ça c'est sa réalité, ce n'est pas vraiment les propos ni les agissements de quelqu'un qui est hors alcool. Là il doit se forcer pour boire le moins possible, mais il n'est pas du tout hors alcool, loin de là.....
Pour lui un alcoologue lui dira ce qu'il ne veut pas entendre, donc ils sont dangereux, et il les évite....

Je sais Shale, tu as raison mais que je le sache ne l'avance pas. Il est nécessaire que lui le reconnaisse et.... ce n'est pas gagné. Sa démarche de travailler le fond de son problème est intéressante mais boire en même temps je n'y crois pas bien. Comment un psy peut il accepter de faire un suivi avec une personne qui arrive alcoolisée ? Et puis comme tu le dis il croit connaitre l'alcool de l'intérieur mais il n'a aucune conscience de ce que cela produit vraiment en réalité. Il a la perception de sa réalité de malade alcoolique qui croit avoir fait le tour de la question mais à chaque contrainte, anxiété, même bien être, il s'alcoolise pour aller encore mieux ou alors calmer ses angoisses et frustrations. Dans tous les cas l'alcool gagne. Crois tu que je pourrais lui parler de notre forum ? Je suis partagée mais je me pose la question. Je lui ai parlé de groupes d'aides d'anciens MA et il me dit qu'il ne veut plus évoquer cela. Je lui dis qu'il pourrait peut être échanger plus facilement car ils ont des points communs. Mais c'est une fin de non recevoir. Il me dit que cela tourne tjs autour du même sujet et qu'il en a marre.

garde le forum pour toi Marguerite,tu en as besoin et vous ne pouvez pas etre tous les deux ici,tu ne pourrais plus dire ce que tu veux sans qu'il le lise 
A mon avis,la psy ne lui a jamais dit d'aller boire après sa séance,surement a t'elle dit que les séances le remuent mais qu'elle lui dise que c'est normal de boire,ça m'etonnerait beaucoup  Mais bon ,peu importe,c'est lui qu'il leurre et qu'il empêche d'avancer avec ces propos,il essaye juste de justifier ses consommations ce qui prouve effectivement qu'il n'est pas vraiment dans une démarche de soin   
C'est bien que tu sois tranquille aujourd'hui ressource toi un maximum  

Tu peux lui proposer de lire le forum, mais il trouvera tout ce qui est écrit nul ou dira que tout ça il le connaît et surtout il t'enlèvera ton jardin secret, celui où tu peux tout dire à l'abri de son écoute.....
Alors s'il veut se renseigner sur la maladie alcoolique, il peut trouver un nombre incalculable de site qui en parle, mais je mets ma main à couper qu'il ne le fera pas. Il s'arrange pour manipuler les toubibs et pour leur faire dire ce qu'il veut entendre ou alors il transforme leurs paroles. Bref , il ne veut pas arrêter, ça me semble clair et net. Il a bonne conscience car il est persuadé de tout faire pour se soigner, mais en même temps il continue sa vie avec l'alcool et en plus sans avoir à travailler, alors que veux-tu qu'il change ???? A mon avis, il n'est pas prêt de bouger à moins d'avoir un gros pépin de santé et encore ce ne sera pas facile de lui faire entendre que c'est à cause de l'alcool....
Là je pense qu'il faut que tu te mettes en priorité dans tout, ne compte plus sur un changement de sa part, je peux me tromper, mais s'il change ce ne sera pas tout de suite, il a une démarche tellement longue à faire pour sortir réellement du déni, que ce n'est pas demain qu'il la fera...
Je te reparle encore de manipulateur narcissique, mais il en a beaucoup de traits, il n'a jamais tort, il m'anipule les autres autant que possible pour arriver à ses fins, il se moque de ce que ressente les autres, seul lui compte à ses yeux....
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Cristal sa psy ne lui a pas dit d'aller boire mais que ce n'était pas anormal de boire après les séances  dixit mon mari bien sur car j'aimerais entendre une psy qui connait les addictions tenir de tels propos.
Oui je vais garder le forum uniquement pour moi. De toute façon s'il veut trouver un forum sur internet il peut faire la démarche lui même.
J'ai passé bon week end. Cela m'a bien reposée. Hier il y a mon filleul, qui m'avait fait la misère cela fait quelques mois, qui souhaitait que je l'appelle hier soir. Je me le suis évitée car je voulais soirée calme car je pense qu'il n'a pas arrêté ses addictions. 
Je me protège du mieux que je peux. Mon mari ne rentre que demain alors j'ai encore la soirée pour moi.
Je verrai comment il sera à mon retour. De toute façon le lundi soir je repars au qi qong.

 sa psy ne lui a pas dit d'aller boire mais que ce n'était pas anormal de boire après les séances 

ça revient à dire à un MA "tu es autorisé à boire si tu es mal après ma séance",en tout cas,c'est de cette façon qu'un MA entendra son discours  
Profite de ta soirée à fond,repose toi,ressource toi et passe une douce fin de week end 

Tu fais bien aussi d'éviter les personnes comme ton filleul qui peuvent te mettre mal, ce n'est pas la peine de laisser des toxiques entrer dans ta vie, tu as assez à faire avec ton mari...
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Mon mari est rentré. Je rentre du travail, il est alcoolisé et veut discuter pour le comprendre. Je refuse de discuter. Je lui avais laissé une lettre où je disais clairement qu'alcoolisé je l'ignorerai. Cela ne lui plait pas du tout. Tant pis. Je vais me préparer pour le qi qong. Je me rigidifie et l'ignore. Il va bien falloir qu'il comprenne que je ne me laisserai plus insulter. Je me retire. Je me sens dure mais l'alcool face à soi c'est aussi très dur alors je ne cèderai pas. Nouvelle étape pour moi je suis là mais absente quand il boit. Cela devient un réflexe de protection automatique. Le déni est plus que jamais présent.

Tu as raison de te protéger automatiquement, c'est le seul moyen pour que tu en baves le moins possible, même si c'est tout de même très dur....
Il n'est pas prêt pour sortir du déni, l'alcool l'arrange sur beaucoup de plan, il  a construit sa vie en instrumentalisant l'alcool, il ne va pas s'en passer, il fait une cure ou un arrêt de temps en temps pour récupérer, et il repart....
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C'est exactement cela Shale, je le constate, impuissante. 
Il me tient alors des propos méchants me disant que je n'aime personne et je suis ferme en face pour me protéger. Un couple à 3 ce n'est pas possible. J'avance doucement, très doucement mais j'avance.
Que c'est difficile cette posture d'autant que j'aurais vite tendance à prendre le role du sauveur dans le triangle de Karpman. Et puis après DE persécuteur quand je craque. On oscille et je ne veux plus de cela. 
Maintenant il ne se gêne plus il boit à la bouteille face à moi. Il franchit chaque fois une étape supplémentaire. J'assiste à sa descente désirée, souhaitée, choyée, aimée. Une vraie maitresse!

Oui, tu as raison, c'est même pire qu'une maîtresse souvent....Je souhaite que tu aies assez de force pour tenir, j'imagine combien ce doit être difficile..
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il a effectivement passé un cap là,il ne te protège plus et sort sa maitresse devant toi,il descend de plus en plus alors fais très attention à toi et ne tolère pas tout non plus.Comme je suis triste pour toi Marguerite,tu étais tellement bien quand il etait en cure,tu etais gaie et si pleine de vie et de projets.Quelle gachis de voir où cet alcool t'a amené

bonsoir marguerite,

son alcoolisation est un éternel recommencement.... avec ce "trio" et celle de trop, mais que ton mari a l'air de choisir...

sans encore une fois être négative; je ne pense pas qu'il sortira de cet alcool puisque pour lui, il n'a pas de problème...enfin en résumé...

le tout est de te protéger toi... mais jusque quand vas tu tenir à ce rythme....

ce n'est pas une vie pour toi 

J'ai une force que je ne soupçonnais pas. Je la puise du plus profond de moi en lui disant que j'aime l'homme qu'il est tout au fond de lui. Je lui dis "reviens" et il me répond "tu as vu comme il y a du vent" . Ce sont des dialogues surréalistes ou plutot des monologues car nous ne pouvons pas nous rencontrer dans des chemins parallèles. 
Chaque rechute va plus vite. Il se laisse aspirer. J'aimerais que les psys le voient ainsi. Je ne pense pas qu'ils imaginent cela derrière leurs bureaux avec face à eux un homme pas marqué physiquement et qui tient des discours logiques. Je ne sais pas s'ils sont dupes et je ne le saurai jamais. Je suis hors circuit. J'attends la suite de sa thérapie car il y retourne mercredi ou jeudi. 
Mon frère arrive cette semaine chez mes parents (il habite en Belgique) et je vais essayer de le voir. Je ne l'ai pas vu depuis 3 ans. Je ne le dirai pas à mon mari car il ne comprend pas les attaches familiales même si le relationnel n'est pas toujours facile. Lui il a 1 soeur et jamais aucun contact. C'est comme s'il n'était relié à rien. De mon coté ce n'est pas simple mais il y a de la vie et des essais pour garder le contact.

Tu as le droit d'avoir des attaches familiales même si ton mari ne le conçoit pas, tu fais comme tu veux, laisse le avec son alcool. Je pense que ton mari, même alcoolisé, sait très bien ce qu'il fait et où il va...Il diffère en ça des autres malades alcooliques, il impose sa réalité à lui, celle qu'il souhaite et comme il la souhaite et ne veut absolument pas tenir compte de la réalité des autres. Je le redis mais pour moi ton mari n'est pas uniquement alcoolique, il a une pathologie mentale primaire qui l'a sans doute amené à l'alcool. Mais ça il ne le reconnaîtra jamais. Alors il peut toujours soigner ou pas son alcoolisme, l'autre pathologie est toujours là et bien là et si c'est celle que je pense, elle ne se soigne pas....
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Sa relation avec l'alcool a fait fuir quasi toutes mes copines qui ne me parlent plus. Il m'a énormément isolée alors que je suis sociable mais il m'a tellement fait subir l'usage de son produit que je me suis renfermée. Il ne sait que mettre en avant chez moi des défauts, comme si je n'avais que des défauts. J'ai accepté, discuté et suis toujours restée par amour pour l'homme que j'avais rencontré malgré toutes les horreurs subies. Celles ci m'ont profondément transformée et j'ai besoin de retrouver celle que je suis. A force de me renvoyer ses manques sur moi il va finir par me perdre. C'est vraiment très perturbant de vivre ainsi. Sans mon travail, mes enfants, mes parents et quelques amis je crois que je ne serais plus vivante. Il me tient car il connait mes failles et quand je parle de séparation il me parle de fuite. Il sait que j'ai une faille d'abandon et que partir serait un déchirement pour moi. Je l'aime profondément mais suis de moins en moins sure de son amour envers moi tant il est maltraitant.

Ce n'est pas facile ce que tu vis Marguerite. Déjà un MA est manipulateur, mais ton mari semble être narcissique aussi, alors ce sont des personnes qui isolent leur victime pour mieux la contrôler. Pour ne pas qu'elle puisse dire ce qui se passe aux gens de son entourage, car il perdra son emprise. 

Donc, en plus de lui mettre son problème d'alcool en plein visage, tu te distances et il sent que tu lui échappes, alors il ne peut pas être content, il perd le contrôle. 

Il faut que tu continues comme tu le fais et faire ce qui te fait envie et comme tu en as envie. C'est lui qui a un problème et non toi. 

Pour ce qui est des propos du psy, j'ai du mal à croire qu'il ait dit un truc pareil, ton mari veut probablement te faire croire qu'on lui donne raison de boire, parce que c'est plus facile que d'admettre qu'il ne peut pas se contrôler. Il est encore dans les excuses pour boire. Il n'est pas prêt à faire son deuil de l'alcool.

Courage!

En fait je crois que je m'éloigne de plus en plus des propos saugrenus que me déverse mon mari. Ses propos incohérents et malveillants à mon égard ne me semblent être 'adressés  qu'à lui et non à moi. Je me suis enfermée une fois encore dans notre chambre mais malgré tout il est à la porte en train de me tenir des propos aberrants. Ils sont axés sur moi tout le temps sur moi. J'ai envie de l'arrêter et je rêverais d'être un homme pour le faire taire par la force. Cela ne changerait rien mais me soulagerait peut être. 
Ce soir je vais voir mon psy et rien que d'y penser cela me fait du bien. Je ne vais quand même pas passer mon temps chez le psy pour supporter un tel quotidien. Il faut vraiment que j'avance. 
La séance de qi qong hier m'a détendue mais ce ne sont que des pansements sur mon mal être quotidien.

Bonjour Marguerite,

Tout n'a pas l'air d'être facile en ce moment. Je me rappelle moi aussi, ces moments chez moi, enfermée derrière la porte d'une chambre. Et lui, de l'autre côté. Le monde du réel et le monde délirant de l'autre côté. Ce n'est pas une vie normale. La seule chose positive c'est qu'au moins tu te protèges. Mais la confiance va disparaître peu à peu. C'est pour ton équilibre. Je ne sais pas ce qu'en pense ton psy, mais un jour ou l'autre, ça ne tiendra plus physiquement et mentalement. Soit, tu l'aimes, mais à quel prix ? Il faudrait sans doute faire une pause, pour se rendre compte. A condition d'en avoir les moyens et ce n'est parfois pas toujours le cas. Obligations familiales ou professionnelles. Courage, je suis avec toi.

Je sais que financièrement ce ne doit pas être simple de partir et de te loger toute seule, mais je pense de plus en plus que ce serait la seule solution. Il va te démolir complètement..Tu te rends compte de la vie qu'il te fait mener ? Tu vas supporter ça combien de temps encore ? Je crois qu'il vaut mieux avoir moins d'argent mais être libre, enfin c'est mon avis......
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comme ça doit être dur de vivre de cette façon   Vu de l’extérieur,il est évident que l'on va te conseiller de partir pour être libre et pouvoir vivre sereinement mais ce n'est hélas pas si simple   Soulage ton mal être du moment chez ton psy mais il faudra tot ou tard que tu prennes une décision et peut être parler à ton mari sérieusement un jour où il sera apte à comprendre   Il faut que tu retrouves une vie à toi,une vie digne de toi et un abri où tu te sentes bien et en sécurité.
Un jour à la fois Marguerite et essaye toujours de te faire du bien au moins une fois par jour.
Bon courage 

Je suis rentrée plus tot car j'assistais à une journée de colloque en psychiatrie.
J'arrive il est couché.
Je vais sur la terrasse et derrière une "malle" en bois où nous mettons les pots, le matériel de jardinage, je vois allignées 6 bouteilles de vin blanc.
Je les ai sorties. Posées sur la table elles tronent, l'une d'elle déjà entamée à moitié.Ma demande que l'alcool ne rentre pas à la maison n'est pas respectée. Que faire de plus ?
Je suis muette, assomée par un tel approvisionnement. Ce matin il m'a encore soutenu que son problème n'était pas l'alcool mais moi. Je lui ai répondu qu'il avait toute latitude pour me quitter n'ayant aucune obligation dans la région. 
Un MA arrive t il à partir de son plein gré ? Ou demande t il tjs à celui qui le subit de partir ?

Je suis allée voir mon psy et ressort un peu démoralisée. Il me dit que comme est mon mari  l'alcool et la maladie vont le rattraper. Soit j'aménage ma vie, soit je le fais hospitaliser d'office mais cela ne durera pas soit je choisis de partir. Je suis sous le choc.

il ne partira pas de lui même et il ne te demandera pas de partir,il a trop besoin de toi comme bouc émissaire,sans toi,à qui reprocher son alcoolisme??
Alors oui,je comprends que tu sois sous le choc parce que tes choix sont limités  
tu as bien fait de mettre en vue les bouteilles mais ça ne l'empêchera pas de continuer.Tu as fait tout ce que tu as pu mais il faut que tu penses à toi maintenant et à ce que tu veux faire de ta vie.
Penses y pour le moment,rien ne presse non plus mais ne pars pas du principe qu'il va se soigner et que tu vas retrouver ton mari,à partir de ce constat,l'avenir n'est plus vraiment le même 
Essaye de te faire une soirée sympa,un bon bouquin ou un bon livre,tu peux aussi appeler une amie ou de la famille.
On est avec toi Marguerite ,ta vie va changer c'est sur mais c'est peut être le début d'autre chose 

Appelée 2 fois cette nuit pour ma tante qui tombe. Les pompiers la relèvent et m'appellent. Encore impuissante dans cette affaire. Son médecin traitant ne veut/peut pas se déplacer alors qu'elle ne peut plus se lever ce matin. Appel des infirmières qui passent en coup de vent. Je nage dans le délire. Ce matin nous en avons ri avec ma soeur. Cet après midi c'est au tour de mes parents. Mon mari est tjs couché. Je recommence à être très speed ce qui est mauvais pour penser. Bon, je respire et me dis que je vais y arriver. Jolie place pour les femmes entre leurs parents agés, leurs enfants qui restent des enfants et leurs maris qui sont souvent un soutien mais pas toujours. Je prends ce qui vient (pas le choix) et compose avec tout en restant le plus zen possible. Voilà pourquoi mon travail peut s'apparenter à "un loisir" et quel loisir!!!!! Tout cela s'arrête quoi ou freine quand ???? Je pense que beaucoup de personnes passent par là, sans doute pour qu'on teste notre résistance