KORSAKOFF

je me dit que les beaux souvenirs sont bons, j'aimerais tant garder les bons souvenirs...... cette après midi je suis aller voir des amis à nous... je sens bien qu'ils ont parlé entre eux sur nous... j'ai parlé des derniers mois avec lui.... ils ont rigolé sur les situations bizarres mais savent bien que ce n'est pas drôle...ils comprennent que notre vie de couple n'était plus possible... mais je sens bien qu'eux aussi sont entre deux points de vues, rester avec car il est malade (ce fameux ne pas laisser tomber) ou continuer toute seule car ce n'est pas une vraie vie pour moi..... je me sens comme au début quand je suis arrivée toute seule en France mais il y a une différence, je connais beaucoup plus de monde qu'à l'époque, certes je suis seule à la maison le soir avec mes chats mais sinon ça va... je suis contente aussi que mon copain n'a rien fait d'irréparable, ni pour lui, ni pour moi, ni pour personne d'autre car il faut que je le dise j'en ai eu très peur.... je suis contente que je peux dire des bonnes choses sur lui et qu'il n'est pas dcd à côté de moi dans mon lit, car ça c'étais une de mes hantises... tous les matins j'étais contente qu'il vivait encore et il vie toujours....peut être c'est justement Korsakoff qui lui à sauvé sa vie.....

ne cherche pas de la compréhension chez les autres,personne ne peut savoir ce que tu as enduré sauf ceux qui connaissent la maladie alors laisse les penser et croire,tu penses à toi et à ta vie qui n'est pas dans un hopital  il est bien là bas,il est pris en charge et il a des amis et sa famille aussi,il t'oubliera et ce sera très bien ainsi.
pense à toi maintenant et avance

Pour pouvoir s'occuper d'un malade de Korsakoff, il faut un milieu spécialisé avec des soignants formés à cette maladie mentale..Tu ne pouvais pas toi prendre ce rôle là, tu n'aurais jamais tenu le coup et tu ne l'aurais pas aidé non plus, ce n'est pas une question d'amour, c'est une question de formation. Les soignants peuvent prendre un recul que toi tu n'aurais jamais pu prendre , tu aurais vécu l'enfer, tu lui en aurais voulu et ça ne vous aurait apporté que du malheur en plus...Si c'était une maladie réversible, où il peut y avoir des progrès et des améliorations, mais là non, c'est une maladie chronique et les lésions du cerveau sont là et y resteront...
Alors tu peux penser aux bons souvenirs, bien sûr, mais tu peux penser à ton avenir et faire en sorte qu'il soit le meilleur possible...De toute façon, il n'y a aucun médecin qui t'a proposé de le prendre en charge, et pour cause....Si c'était faisable, ils se seraient empressés de trouver quelqu'un pour le récupérer....Là, ce n'est pas le cas...C'est aussi une réponse que tu peux donner à ceux qui te font sentir leur reproche....

SHALE a écrit:Pour pouvoir s'occuper d'un malade de Korsakoff, il faut un milieu spécialisé avec des soignants formés à cette maladie mentale..Tu ne pouvais pas toi prendre ce rôle là, tu n'aurais jamais tenu le coup et tu ne l'aurais pas aidé non plus, ce n'est pas une question d'amour, c'est une question de formation. Les soignants peuvent prendre un recul que toi tu n'aurais jamais pu prendre , tu aurais vécu l'enfer, tu lui en aurais voulu et ça ne vous aurait apporté que du malheur en plus...Si c'était une maladie réversible, où il peut y avoir des progrès et des améliorations, mais là non, c'est une maladie chronique et les lésions du cerveau sont là et y resteront...
Alors tu peux penser aux bons souvenirs, bien sûr, mais tu peux penser à ton avenir et faire en sorte qu'il soit le meilleur possible...De toute façon, il n'y a aucun médecin qui t'a proposé de le prendre en charge, et pour cause....Si c'était faisable, ils se seraient empressés de trouver quelqu'un pour le récupérer....Là, ce n'est pas le cas...C'est aussi une réponse que tu peux donner à ceux qui te font sentir leur reproche....

tu pense qu'il va m-oublier ? j'ai justement peur du contraire.....qu'il reste dans son monde.....d'avant Korsakoff...on verra.....

Il a sans doute déjà oublié une bonne partie de ce que vous avez vécu, ou alors il fabule sur ce qu'il a vécu avec toi, mais il ne peut plus avoir de souvenirs fiables...

SHALE a écrit:Il a sans doute déjà oublié une bonne partie de ce que vous avez vécu, ou alors il fabule sur ce qu'il a vécu avec toi, mais il ne peut plus avoir de souvenirs fiables...

Je ne sais pas mais ce que je lis sur Korsakoff c'est qu'il lui reste bien les anciens souvenirs, ce sont les nouveaux "souvenirs" qui sont fausses ou mal conservés/enregistrés... et tant qu'il ne boivent pas ça s'aggrave pas... ça voudrais dire (à mon avis) qu'il vivra dans le passé avec des nouveaux fausses souvenirs... ou des nouveaux souvenirs déformés...mélanger avec des vraie nouveaux souvenirs... Par exemple ce qu'il était nouveau pour lui c'était sa chambre à l'hôpital.... au bout de quelques jours il a réussi à trouver sa chambre à l'hôpital... car au début il errait dans les couloirs...

Tout dépend à quel stade de la maladie il en est, il y a plusieurs stades et certains, les souvenirs anciens s'estompent peu à peu...Mais tu pourras le demander au psy si tu le revois...

le korsakoff est proche de l alzeimer.

la perte de la memoire immediate est la premiere etape. je cuisine et j oublie d eteindre le gaz par exemple mais je n oublie pas qui est qui comme mon mari mes enfants.

puis j oublie mon espace. j 'oublie mes repères comme revenir chez moi. je ne reconnais pas ma maison et cherche ma maison de mon enfance. je sais que les personnes qui m entourent font partie de ma famille mais je ne me souviens plus de leur nom.

l étape suivante est la perte des fonctionnements cognitifs : la lecture, les enseignements d hygiène comme aller aux wc pur se liberer. 


ces etapes pour un alheimer sont progressifs.. je crois qu il en ait de meme pour un korsakoff

courage

chiffounette a écrit:le korsakoff est proche de l alzeimer.

la perte de la memoire immediate est la premiere etape. je cuisine et j oublie d eteindre le gaz par exemple mais je n oublie pas qui est qui comme mon mari mes enfants.

puis j oublie mon espace. j 'oublie mes repères comme revenir chez moi. je ne reconnais pas ma maison et cherche ma maison de mon enfance. je sais que les personnes qui m entourent font partie de ma famille mais je ne me souviens plus de leur nom.

l étape suivante est la perte des fonctionnements cognitifs : la lecture, les enseignements d hygiène comme aller aux wc pur se liberer. 


ces etapes pour un alheimer sont progressifs.. je crois qu il en ait de meme pour un korsakoff

courage

En principe Korsakoff n'est pas progressif à condition qu'on arrête de boire....

Oui, le syndrôme de korsakoff n'évolue pas si on arrête l'alcool... Ce n'est pas la même chose que l’Alzheimer. Tout dépend des dégâts qui sont là quand il arrête l'alcool. S'il met longtemps à arrêter les dégâts peuvent être considérables comme ils peuvent être faible s'il arrête l'alcool très vite après le début d'un korsakoff.
Mais là ton mari n'en était pas au début, loin de là....

SHALE a écrit:Oui, le syndrôme de korsakoff n'évolue pas si on arrête l'alcool... Ce n'est pas la même chose que l’Alzheimer. Tout dépend des dégâts qui sont là quand il arrête l'alcool. S'il met longtemps à arrêter les dégâts peuvent être considérables comme ils peuvent être faible s'il arrête l'alcool très vite après le début d'un korsakoff.
Mais là ton mari n'en était pas au début, loin de là....  

je ne sais pas..... les pertes de mémoires ont (avec le recule) commencé en septembre/octobre pour arriver à l'insupportable mi mars.... mais qu'il n'arrêtait pas de ce répéter cela ne faissait "qu'une dizaine de jours" avant qu'il est arrivée à l'hôpital....

ça sert à rien de te torturer catania,je pense que si il etait apte à vivre en dehors de l'hopital,tu aurais été au courant,tu as fait ce qui etait le mieux pour lui,ils ont toujours été très clairs avec toi 

S'il y avait une possibilité qu'il loge qu'ailleurs qu'à l'hôpital, les toubibs en auraient déjà émis l'idée et commencerait à chercher comment faire.
De toute façon, il faut qu'il soit mis sous tutelle, ce sera soit un membre de sa famille soit un tuteur appartenant à une association qui le fera si la famille ne veut pas désigner un membre parmi eux. Ensuite, l'hôpital gérera ça avec le tuteur.
Mais n'ayant pas de lien avec lui, on ne peut rien te demander....

comme dans toute situation, que ce soit de deuil, disparition, maladie... c'est souvent pour l'entourage que c'est difficile et où tout tourne dans tous les sens, ....
lui ne se rend probablement pas compte de son "état"....

Mon soucis ce n'est pas s'il faut que je reprenne à la maison, c'est clair, c'est "niet" mon soucis est, est-ce qu'il faut que j'aille le voir... est ce que un jour je pourrais prendre un café avec lui ? Notre vie de couple c'est de deuil, terminé, mais je ne le déteste pas, pire je l'aimais malgré tout.... je me pose la question si des visites peuvent lui faire du bien ou pas. Son psy m'a demandé d'attendre encore 1 ou 2 mois car pour qu'il y n'auras pas (trop) de soucis (sentimentales)il faut qu'il comprenne plus au moins sa maladie...et ce n'est pas encore le cas....   voir peut être jamais et ça veut dire que ce sera la première fois que je ne verra plus mon ex et ça parce qu'il est malade même pas parce qu'il m'a agressé ou autre (il l'a fait mais il y a très très longtemps, les derniers années il était un ange, il faisait tout pour moi, tant qu'il était en état)...malgré que sa maladie (MA) m'a fait beaucoup de peines aussi, car je suis, mine de rien, passée par toutes les stades...de MA....en fait des qu'il savait qu'il avait cette maladie alcoolique il a changé beaucoup, il n'était plus agressif, car il savait bien que je quitterais, il faisait tout pour être seule avec moi, il se faisait très utile, à la maison, aux chevaux, pour les animaux à la maison, un peu comme "on a besoin de personne que nous deux"....Il était un peu comme une mère/un père possessif, personne n'était assez bien pour moi, il voyait de mauvaise œil mes copines.... ma famille ça allais, il les aimait bien et des amis qu'on avait en commun, sur tous les plus récents... et bien sûr sa famille à lui....sauf son frère...

oh puis j'ai rdv avec un psychologue le 14 mai.....

C'est une bonne chose pour le rendez-vous psy, cela va t'aider, j'en suis certaine. Car, les questions que tu te poses vont finir par te fatiguer à force de les tourner en boucle. 

Pour l'instant, le conseil que j'ai envie de te donner, c'est lâche-prise et laisse aller la vie. S'il y a un moment où tu pourras le revoir, tu le sauras. Dans l'immédiat, tu ne peux pas le voir, sous le conseil du spécialiste, mais si tu ressens le besoin de le voir, tu peux faire fi de ce qu'il te conseille de faire. Tu peux lui dire que tu en as besoin, que tu en as envie et qui sait, ça lui permettra peut-être de réaliser qu'il est malade. 

La décision t'appartient, mais fais ce qui te ferait du bien. Si tu préfères ne pas y aller, c'est aussi ton choix. Mais je crois que quand tout est bien expliqué au spécialiste, les raisons qui nous amène à voir une personne qui nous est chère, tout est possible. Tout est dans la manière de présenter les choses. 

Prends soin de toi!

Crystal_ine a écrit:C'est une bonne chose pour le rendez-vous psy, cela va t'aider, j'en suis certaine. Car, les questions que tu te poses vont finir par te fatiguer à force de les tourner en boucle. 

Pour l'instant, le conseil que j'ai envie de te donner, c'est lâche-prise et laisse aller la vie. S'il y a un moment où tu pourras le revoir, tu le sauras. Dans l'immédiat, tu ne peux pas le voir, sous le conseil du spécialiste, mais si tu ressens le besoin de le voir, tu peux faire fi de ce qu'il te conseille de faire. Tu peux lui dire que tu en as besoin, que tu en as envie et qui sait, ça lui permettra peut-être de réaliser qu'il est malade. 

La décision t'appartient, mais fais ce qui te ferait du bien. Si tu préfères ne pas y aller, c'est aussi ton choix. Mais je crois que quand tout est bien expliqué au spécialiste, les raisons qui nous amène à voir une personne qui nous est chère, tout est possible. Tout est dans la manière de présenter les choses. 

Prends soin de toi!

j'arriverais un jour.... le plus dur c'est de me réaliser que tout est fini, nos rêves, nos projets.... le future ? Je crois que je pourrais l'affronter, pour l'instant c'est encore très dur car j'étais à plein dans ma vie de couple, ma vie de couple brisée, fini, terminée....enfin, je verrais bien si le psy m'apporte quelque-chose, pas essayer veut dire pas savoir....

je ne sais pas si se voir "en bons copains" quand on s'aime,c'est une bonne chose,personnellement,je préfère couper et laisser faire le temps pour oublier que de réouvrir la plaie à chaque fois que je vois l'être aimé que je ne peux plus approcher
Mais c'est un choix de chacun,une façon de réagir propre à chacun mais comme le dit crystalline,tu n'as pas à le voir pour le moment alors essaye de faire autre chose et de ne pas te poser les questions qui n'ont pas de réponse
Es tu allée voir les cheveux lundi comme prévu??

cristal a écrit:je ne sais pas si se voir "en bons copains" quand on s'aime,c'est une bonne chose,personnellement,je préfère couper et laisser faire le temps pour oublier que de réouvrir la plaie à chaque fois que je vois l'être aimé que je ne peux plus approcher
Mais c'est un choix de chacun,une façon de réagir propre à chacun mais comme le dit crystalline,tu n'as pas à le voir pour le moment alors essaye de faire autre chose et de ne pas te poser les questions qui n'ont pas de réponse
Es tu allée voir les cheveux lundi comme prévu??

Lundi il pleuvait des cordes ici en plus il faisait très froid du coup je ne suis pas allée, lundi prochain j'irais.... "voir l'être aimé qu'on ne peut plus approcher"... oui, c'est un point de vue à laquelle je n'ai pas encore pensé, c'est une nouvelle situation pour moi....

je t'en parle parce que je l'ai vécu et c'est extrêmement difficile  
Mais tu feras au mieux pour toi,lui fait son chemin de son coté et il met en place des outils pour continuer sa nouvelle vie,essaye d'en faire autant et de te construire des outils en fonction de ce qui est le mieux pour TOI

Le psy qui le suit t'a donné son avis, je me demande pourquoi tu ne le suis pas...C'est tout de même lui le mieux placé pour te dire quoi faire...Il t'a dit de ne pas y aller maintenant, et bien tu n'y vas tout de suite, pas la peine de se prendre la tête pour ça...Tu l'écoutes....

Si j'ai bien compris c'est le psychiatre de l'établissement où son compagnon est acceuilli. Il n'a pas de patientèle normalement et ne peux donc pas la prendre en consultation.

SHALE a écrit:Le psy qui le suit t'a donné son avis, je me demande pourquoi tu ne le suis pas...C'est tout de même lui le mieux placé pour te dire quoi faire...Il t'a dit de ne pas y aller maintenant, et bien tu n'y vas tout de suite, pas la peine de se prendre la tête pour ça...Tu l'écoutes....

c'est que je fait, il m'a dit d'attendre, il m'a pas dit que je ne pouvais pas y aller, mais comme son psy préfère que je fasse "un break" je n'y vais pas encore....

chiffounette a écrit:Si j'ai bien compris c'est le psychiatre de l'établissement où son compagnon est acceuilli. Il n'a pas de patientèle normalement et ne peux donc pas la prendre en consultation.

c'est bien ça, je ne suis pas sa patiente...