BESOIN D'AIDE

Je viens sur ce site parce que je suis un peu désespérée. Aujourd'hui je n'ai pas pu aller travailler tellement j'étais malade d'avoir bu toute la journée hier. Je n'ai pas pu aller travailler. Je suis restée couchée jusqu'à maintenant. Ce soir j'irai chercher mon garçon à l'école, l'air de rien. Demain je retournerai travailler. En me jurant que cette fois-ci, c'est la bonne. Que je vais arrêter. J'ai tellement honte de moi. Et pourtant, je n'ai jamais pu m'avouer que j'étais alcoolique. Je suis allée voir un médecin il y a quelques mois. Qui a mis les mots, m'a parlée de cure de désintoxication. Je l'ai écoutée, suis retournée la voir quelques fois. Et puis j'ai recommencé. Mon entourage boit pas mal, mais bien moins que moi. J'ai toujours été la bourrée de service finalement. Mais je l'ai toujours pris un peu à la légère. Sauf dans des cas comme aujourd'hui où je franchis vraiment la ligne jaune. Où je comprends qu'il n'y a pas de semi solutions. Que je suis alcoolique et qu'il faut que je cesse de boire définitivement. Mais je me dis que je n'y arrivera jamais. Là, je pleure, j'ai honte, je repense à toutes ces chutes, ces trous de mémoire, ces blancs immenses, ces risque que j'ai courus, fait courir à mon fils, ces spectacles lamentables … Je voudrai tant m'en sortir. Je ne sais plus quoi faire. J'espère trouver une solution avec ce forum. Je retourne me coucher.

Bien sûr qu'il y a des solutions mais il va falloir que tu écoutes le médecin et aussi ce que nous allons te dire.
Tout d'abord, c'est très difficile d'arrêter seul l'alcool. Il faut donc que tu vois un médecin avant de commencer un sevrage. Le sevrage dure une grosse semaine et a pour but de supprimer tout alcool de ton organisme, mais c'est un moment qui peut être risqué, il vaut donc mieux voir un médecin avant.
Tu peux aussi aller au centre d'alcoologie de te vielle CCAA ou autre, tout y est gratuit et tu as tout sous la main.
En tout cas , tu as raison de ne pas prendre les choses à la légère, c'est très sérieux et l'alcoolisme est une maladie grave.
Mais nous allons en parler peu à peu en faisant connaissance.
Bienvenue à toi sur Onsaide..

Bonjour, et bienvenue kochka. Ta prise de conscience et ton désir d'en sortir est déjà un grand pas.
Même en cas de rechute, il ne faut jamais baisser les bras. C'est un travail dans le temps, qui exige de bien se connaître.

En attendant, remets toi bien et repose toi (ça vide un peu les batteries ce genre d'incidents).
A très vite sur le forum.

:hello:

Merci.

Je ne sais pas si ce forum peut m'aider mais je crois que je veux vraiment m'en sortir. L'alcool me gâche la vie là où je crois faire la fête et oublier, je m'enchaîne.
Mais je sais aussi que je suis épuisée aujourd'hui, choquée, mais que les vraies difficultés à tenir viendront demain. Et cela me fait très peur.

bonsoir kochka et bienvenue sur onsaide
je me retrouve beaucoup dans tes écris et sans doute beaucoup de membres de ce forum parce qu'on est tous passé par là
mais la bonne nouvelle,c'est qu'on peut s'en sortir et encore mieux,que tu vas t'en sortir

tu sais,le plus dur est d'accepter d'être malade alcoolique,en général,on panique a la suite d'une belle cuite,on veut s'arrêter,on y croit et lorsque l'on a plus les symptomes de sa cuite,on recommence et on se reprend une cuite tout simplement parce qu'on ne peut plus faire autrement

lorsque l'on entre dans la maladie alcoolique ,il n'est plus possible de boire "normalement" parce que physiologiquement,nous ne sommes plus équilibrés a cause de l'alcool,celui ci a transformé notre cerveau.Tu ne maitrises plus tes gestes ni ta raison désormais,c'est l'alcool qui mène ta vie.

lis cela et tu comprendras mieux

"la biochimie du cerveau chez le malade alcoolique"

on va reparler de tout cela calmement et faire connaissance peu a peu et tu vas voir qu'il y a une issue positive et que tu vas y arriver.
commence déjà par te faire a l'idée que tu es atteinte de cette maladie et alors,tu pourras entrer réellement ds les soins
tu es prête pour l'aventure??

Bonsoir hochka et bienvenue sur "Onsaide".
Tu as déjà fait un grand pas en venant parler de tes problèmes et en ayant conscience qu'il fallait absolument que tu t'en sortes. Crois nous, ce n'est pas impossible Tu vas y arriver, j'en suis sûre!!
Tu parles de tes problèmes de chutes, ça m'est arrivé souvent de tomber dans la rue, même quand je ne me sentais pas complètement complètement imbibée!!! Je disais aux autres que cela était un problème de vue ou d'équilibre....je me mentais à moi même!!!
Tu regrettes, peut-être, de n'avoir pas suivi, à l'époque, les conseils de ta médecin ? Dis toi simplement que ce n'était pas le moment, que tu n'étais pas encore prête, maintenant tu parais l'être alors : courage et fonce.
Écoute bien ce que vont te dire nos modos, elles sont toujours de très bon conseil et ont une grande expérience.......
A bientôt donc et plein de pensées positives.

Bonsoir Kochka, et bienvenue!
Tu sais, ce n'est pas impossible du tout de se tirer de là.
C'est même tout à fait faisable.

Ici tu pourras lire des tas de témoignages qui t'aideront, et en plus
parler de tout, échanger sincèrement et en toute liberté sur cette maladie.
à bientôt!

Il est 20h45 et je vais me coucher tant je me remets mal de"l'incident" d'hier.
Seule toute la journée, je n'ai pas cessé de penser à tous ces cauchemars qui se succèdent de puis tant d'années. Et ce déni qui s'installe malgré tout jusqu'à LA crise.
Et pourtant, je pense à ÇA toute la journée. Quand je n'ai pas bu depuis quelques jours, ou un peu moins que la veille, je pense dès le matin au verre (=bouteille) que je vais boire seule, la plupart du temps.
Je me fais terriblement honte. J'ai l'impression que je pourrai jamais m'arrêter de boire. Et en même temps je voudrai tant que cela cesse. J'ai honte pour mon petit garçon aussi. Qu doit-il penser ?
Comment ai-je pu tomber aussi bas et comment me relever ?

Bonne nuit à tous et merci pour votre soutien.
En tous cas, ce soir, je ne pourrai pas boire. Premier jour d'une longue suite ? Si seulement…

Bonjour!
Le forum est un outil comme un autre, donc pourquoi s'en priver?
J'ai longtemps ramé, me disant que le bout du tunnel: c'etait pour les autres...
Alors, courage! ça vaut la peine!

Tu te lèves le matin en te disant simplement "aujourd'hui, je ne bois pas, demain n'existe pas".. Tu peux même avancer d'heure en heure, en repoussant toujours le moment de prendre ce premier verre qui amènera tous les autres...

bravo pour ce 1er jour sans alcool
n'oublie jamais que tu es malade et que ta volonté seule ne peut absolument rien contre cette maladie
si il suffisait de dire"j'arrête"pour arriver a le faire,alors il n'y aurait pas d'alcoolique sur terre

il te faut de l'aide et beaucoup de détermination,et ne t'inquiète pas pour ton fils,il va vivre ta renaisssance avec toi et sera très fière de sa maman
pour le moment,repose toi et remet toi de tes émotions,il faut une semaine environ pour retirer tout l'alcool de ton corps mais on va y aller un jour après l'autre comme on te l'a suggéré
il faut par contre que tu te donnes les moyens de faire ce sevrage sans te torturer alors appelles ton medecin et demande lui un traitement pour t'aider,bois bcp d'eau sucrée et achète de la vitamine B et du magnesium en pharmacie.
tu n'es plus seule maintenant,nous ne te lacherons pas

BIENVENUE ET BRAVO
le fait d'avoir écrit ton mal , va t'aider à te soigner ! alors ,mets tout ce que tu as sur le coeur ici ,chez toi ,sur ton post !!!!

Je suis allée chez le médecin hier. Mon médecin de famile. Je n'ai pas réussi à lui dire quoi que ce soit des raisons de mon état.
Entre les maux de ventre, les vomissements du matin et ma tête toute blanche, la gastro était toute trouvée. J'aurais été incapable de lui dire la vérité.
Il m'a arrêtée deux jours, hier et aujourd'hui donc. j'ai décidé de rester chez moi encore aujourd'hui alors que j'aurais pu, j'imagine, aller travailler. Mais je suis secouée. Et puis je crois que je veux prendre cette journée pour ancrer le fait que je suis vraiment malade. J'ai besoin d'en prendre conscience. Mais je ne sais pas si je vais trouver la force d'appeler un médecin aujourd'hui. Je veux croire que je veux y arriver seule.
Avec l'aide de ce forum.
Merci à tous.

Tu sais, il faut que tu trouves le courage de parler à un médecin, c'est le premier pas vers l'acceptation de ta maladie. Ce n'est pas une honte, les médecins sont en général très content qu'on leur dise la vérité car ils peuvent sinon chercher longtemps la cause de nos divers malaises. De plus souvent ils s'en doutent mais n'osent pas nous en parler. Alors l'alcoolisme est une maladie et le médecin l'entendra aussi comme une maladie.

Tout d'abord, avant de commencer un sevrage, il vaudrait mieux voir un médecin, un alcoologue ou ton généraliste pour qu'il te donne ce qu'il faut pour t'aider à passer le sevrage sans problème . Le sevrage dure environ une bonne semaine mais arrêter l'alcool brutalement comporte des risques, crises d'épilepsie ou délirium tremens . Alors pour palier à ces risques ton médecin te donnera ce qu'il faut, pour calmer les envies aussi. Tu verras quand on arrête l'alcool, on reperd vite nos kilos...
Ensuite, il faut que tu boives beaucoup d'eau sucrée pour compenser le sucre que contenait l'alcool et il serait bien que tu prennes du magnésium pour aider ton corps à se reconstituer et des vitamines B, car l'alcool les détruit...

j'ai fusionner ce fil avec celui que tu as ouvert en 1er,on va garder le même pour te suivre comme il faut ok??
essaye de ne pas en ouvrir un nouveau a chaque fois,pour cela,tu cliques sur "répondre" et pas sur "nouveau "ok??
tu vas t'y faire,j'etais pareil au début

Je veux croire que je veux y arriver seule.

je pense que tu veux surtout croire que tu n'es pas malade alcoolique et que tu peux gérer ta consommation,c'est difficile de franchir ce pas mais il va falloir que tu le fasses si tu veux t'en sortir.Tu peux encore essayer de gerer toute seule mais je peux t'assurer que ce ne sera qu'une perte de temps car tu retomberas forcément dans les alcoolisations excessives avec tout ce que cela entraine

alors fais nous confiance et crois nous lorsque l'on te dis que tu ne peux pas y arriver seule et que tu as besoin d'un suivi professionnel pour te sortir de cet enfer.
tu sais,au début,je l'ai fait sans conviction,je veux dire que je ne voyais pas trop l'interet de voir un medecin,je l'ai fait juste parce que j'ai voulu croire ceux qui s'en etaient sortir et j'ai bien fait kochka car sans aide medical,j'aurais replongé ou alors j'aurais vecu un sevrage horrible

si tu ne veux pas voir ton medecin car tu le connais,appelle un alcoologue inconnu et accepte enfin ta maladie,c'est le seul moyen de la soigner

Je ne peux pas voir un médecin pour cela pour l'instant. J'en ai vu un, j'avais honte. J'entends ce que vous me dites et je sais au fond de moi que vous avez raison.
J'essaie de me rassurer en me disant qu'il y a plusieurs formes d'alcoolisme. Je n'attaque pas le matin, je ne bois que du vin. Le maximum atteint est de 2 bouteilles (ce qui est énorme, j'en ai conscience) le soir, seule. Je peux ne pas boire pendant 2 à 3 soirs d'affilée. Je suis celle qui boit le plus en soirée et qui peut se "finir" le soir seule, après la soirée.
Voilà où j'en suis aujourd'hui. Donc je me dis que je peux éviter la cure ou un traitement. Mais peut-être pas. Je compte beaucoup sur ce forum.
L'idée qu'il y ait des "anges gardiens" disposés à me soutenir, notamment le soir après le travail… Je me dis que cela pourrait suffire.

Je ne sais pas.

A bientôt.

Tu voudrais que ça puisse suffire, mais j'en doute, sans compter que tu prends les risques de passer un sevrage difficile alors que avec les médicaments appropriés, c'est bien plus simple.
Tu peux aussi te rendre dans un centre d'alcoologie CCAA ou CPASA, là tout est gratuit et tu as tout sous la main, alcoologue, psy, infirmier...

je buvais exactement de la même façon que toi et me disais comme toi que vu que je ne buvais pas le matin et que je pouvais me passer de boire durant des jours,je n'etais pas "comme eux"

je n'ai pas fait de cure,je n'ai pas pris de traitement mais j'ai vu un alcoologue qui a fait office de thérapeute.C'est lui qui m'a sorti de là,lui et ce forum mais il a fallut que j'accepte de me considérer comme alcoolique pour y arriver et comprendre aussi que seule,je ne pouvais pas m'en sortir

prend le temps d'assimiler tout cela mais n'attend pas trop,le pouvoir du petit singe(l'alcool)grandi a chaque verre bu

Depuis hier matin donc, je reste chez moi. Un peu terrée. Je suis très "liée" au forum. Un peu comme une bouteille à la mer. Je lis les messages des uns et des autres. C'est la première fois que je fais cela. Je me rends compte effectivement que je me mentais sûrement à moi-même. Quand même temps il y a toujours pire. Mais que c'est aussi derrière ce "pire" que je me cache pour me dire que je ne suis pas vraiment malade. J'ai fouillé dans mes papiers, cela fait un peu mois d'un an que je suis allée voir un médecin. Et puis que j'ai laissé tomber. Mais je me rends compte que ce cercle infernal dure depuis tellement d'années.
Je suis allée voir également l'adresse d'un centre d'alcoologie à Marseille. Celui où l'un de mes meilleurs amis est allé il y a presque deux ans. Il est aujourd'hui totalement abstinent. Je l'ai appelé aujourd'hui. Je voulais lui en parler. Il m'avait déjà proposé de m'emmener il y a un an. J'avais refusé. Je n'ai pas pu lui parler aujourd'hui. J'avais envie de pleurer. Comme maintenant devant mon écran où je pleure.
Ces moments de clairvoyance sont si difficiles à vivre. Et en même temps, je veux que cette clairvoyance reste, devienne définitive. Je souffre trop, vais bientôt faire souffrir mon fils si je continue comme ça. Je suis certaine qu'il s'en rends déjà compte, qu'il ne veut pas m'en parler pour me protéger... C'est ce qui me fait sûrement le plus mal.
Je parle trop. Je suis désolée. Je ne vous connaît même pas.
Je suis désolée/

Bonjour Kochka,
Je comprends ta détresse, mais il ne faut plus seulement pleurer (ce qui s'explique vu ton état) il faut agir.....Ça ne sert à rien de rester terrée chez toi à ressasser des idées noires
Tu as l'air d'avoir pris conscience de ton état et des ravages qu'il pouvait occasionner en toi et pour ton entourage, c'est déjà un premier pas dont tu peux être fière!
Tu as fouillé dans tes papiers pour savoir quand tu avais rencontré un médecin, tu as aussi recherché, dans ta ville l'adresse d'un centre d'alcoologie, tu as contacté l'un de tes meilleurs amis devenu abstinent, même si tu n'as pas pu lui parler c'est du positif tout ça Petit pas par petit pas tu avances.....lentement mais surement.....peut-être que tu ne t'en rends pas encore compte, mais c'est vrai!
Tu parles de ton fils, quel âge a-t-il?
Le forum est fait pour nous parler de tes problèmes et pour trouver l'aide et le soutien dont tu as besoin, personne ne te jugera ici.....mais comme te l'a écrit Shale, il ne suffira peut-être pas....c'est une aide supplémentaire qui peut t'aider à passer ce cap difficile, mais il faut aussi mettre d'autres aides en place pour que tu ne souffres plus!
Poses nous toutes les questions que tu veux, nous essaierons d'y répondre.....
Courage et à bientôt, tu n'es plus seule

Mon fils a 8 ans. Je l'élève seule depuis le suicide de son père il y a 6 ans et demi. Je buvais déjà beaucoup avant sa mort. L'alcool a toujours fait partie de ma famille. Je ne suis pas réellement issue d'une famille d'alcooliques. Plutôt bonne famille dont l'alcool fait partie des (très) bonnes habitudes sans que l'on se pose plus de questions que cela. Mon père en est mort, je pense. Alcool et cigarettes. Plus un travail harassant. Il est mort lorsque j'avais 24 ans (j'en ai 42) et je l'adorais. Ma mère l'a suivie 4 ans plus tard en noyant largement son chagrin dans l'alcool.
En ce qui me concerne, le suicide de mon mari n'a évidemment rien arrangé, bien au contraire.
La détresse, les soirées d'ivresse avec les amis pour mieux parler, s'épancher, s'effondrer (à tous les sens du terme). Et puis on en parle moins, la douleur se fait plus douce pour les autres. Alors, l'ivresse solitaire a commencé. Chez moi, avant de me coucher. En écrivant n'importe quoi, en écoutant de la musique qui peut mieux faire pleurer. En écrivant des mails et des SMS pathétiques qui vous font rentrer sous terre le lendemain.
Mon fils est un petit garçon formidable et gai. Il m'a vu ivre, c'est certain, m'a un peu parlé légèrement, se garde bien de me faire la morale, car il sait que je vais m'énerver et l'envoyer balader par honte.
Généralement, j'essaie de me cacher. Mais j'ai bien du mal a attendre qu'il aille se coucher. D'autres fois, je commence à boire un verre avec une amie qui vient passer prendre sa fille (même nounou). Et puis je continue. je finis la bouteille. Incapable de m'arrêter.
Ce soir, j'ai fait des courses d'eau, de jus de fruits. Je voudrai vraiment tenir. Longtemps ? Toujours.
Merci en tous cas de me lire. Cela me fait du bien. Surtout à cette heure-ci. Même si je n'ai pas envie de boire ce soir. Mais qu'en sera-t-il demain soir ? Et dans une semaine.

demain c'est demain, une semaine c'est bien trop loin.
pour l'instant ce qui compte c'est ta motivation pour ne pas boire AUJOURD'HUI. Et DEMAIN N'EXISTE PAS.

tu avances, c'est indéniable.

nous sommes à tes côtés pour t'aider.

kochka a écrit:Mon fils a 8 ans. Je l'élève seule depuis le suicide de son père il y a 6 ans et demi. Je buvais déjà beaucoup avant sa mort. L'alcool a toujours fait partie de ma famille. Je ne suis pas réellement issue d'une famille d'alcooliques. Plutôt bonne famille dont l'alcool fait partie des (très) bonnes habitudes sans que l'on se pose plus de questions que cela. Mon père en est mort, je pense. Alcool et cigarettes. Plus un travail harassant. Il est mort lorsque j'avais 24 ans (j'en ai 42) et je l'adorais. Ma mère l'a suivie 4 ans plus tard en noyant largement son chagrin dans l'alcool.
En ce qui me concerne, le suicide de mon mari n'a évidemment rien arrangé, bien au contraire.
La détresse, les soirées d'ivresse avec les amis pour mieux parler, s'épancher, s'effondrer (à tous les sens du terme). Et puis on en parle moins, la douleur se fait plus douce pour les autres. Alors, l'ivresse solitaire a commencé. Chez moi, avant de me coucher. En écrivant n'importe quoi, en écoutant de la musique qui peut mieux faire pleurer. En écrivant des mails et des SMS pathétiques qui vous font rentrer sous terre le lendemain.
Mon fils est un petit garçon formidable et gai. Il m'a vu ivre, c'est certain, m'a un peu parlé légèrement, se garde bien de me faire la morale, car il sait que je vais m'énerver et l'envoyer balader par honte.
Généralement, j'essaie de me cacher. Mais j'ai bien du mal a attendre qu'il aille se coucher. D'autres fois, je commence à boire un verre avec une amie qui vient passer prendre sa fille (même nounou). Et puis je continue. je finis la bouteille. Incapable de m'arrêter.
Ce soir, j'ai fait des courses d'eau, de jus de fruits. Je voudrai vraiment tenir. Longtemps ? Toujours.
Merci en tous cas de me lire. Cela me fait du bien. Surtout à cette heure-ci. Même si je n'ai pas envie de boire ce soir. Mais qu'en sera-t-il demain soir ? Et dans une semaine.

Bienvenue et plein de courage pour la suite
ce forum pour ma part m a permis de prendre conscience que ce n était pas possible de gérer et mes petits 2 mois et demi d arret m ont montrée à quel point on était mieux sans qu avec.
même si ce n est pas toujours évidant car avant de basculer dans le pire on a tous connu une période normale avec l alcool, juste festive mais quand la lune de miel est fini c'est bien fini!
Tu as un parcours de vie très dure et de ce fait il faut arreter de culpabiliser et aller de l avant car tout s arrange quand on arrete!
après ici tu trouveras un soutient sans jugement car on est tous passé par là!
as tu lu la chimie du cerveau? ça été déterminant pour moi!
pleins de gros bisous
Cécile

lorsque je suis arrivée sur ce forum,je ne cherchais pas vraiment a arrêter de boire mais je voulais savoir si quelque part,quelqu'un pouvait comprendre ce que je vivais .Les gens que je cotoyais avait une vision des gens qui boivent tellement ignobles que je ne pouvais plus parler a personne
je savais que je buvais trop,que je commençais a faire des bourdes de plus en plus graves et moi aussi j'avais un fils qui commençait a "voir",je met des guillemets car il n'avais que 3 ans mais parlait "pourquoi tu mets le verre ds le placard maman??"
je ne voulais pas que mon fils vive ce que j'avais vécu avec mes parents mais je n'arrivais pas a arrêter,je me sentais nulle et tellement honteuse.
en lisant le forum,j'ai eu une bouffée de compréhension et d'amitié que je n'avais jamais reçus et ce fut ma 1ère grosse émotion sur ce forum,tellement de soutien et si peu de jugement!!
puis j'ai eu l'horreur en lisant les textes du forum,en lisant les témoignages parce que je me suis retrouvée partout!!!et que ça voulait dire que j'etais une alcoolique
j'ai tellement pleuré devant cet écran kochka,je ne pouvais plus m'arrêter a tel point que j'ai eteins tant ça me faisait mal!!je ne voulais pas être "comme eux".on me parlait ici de cure,d'alcoologue,de medecin,de sevrage et a l'interieur de moi,je disais "STOOOOP,ne dites plus rien,je veux la paix,je veux etre normale,je veux cacher tout cela"

et je pense que si la douleur était si forte,c'est que j'avais déjà compris que le mal était là et que je n'avais pas d'autre choix que de faire face...
ma première réaction a été de me voir par rapport aux autres: que dire?,comment refuser??comment vivre sans alcool??comment vais être jugée?? pas un seul moment je me suis dis" tu vas aller mieux,tu vas revivre,tu seras debarrassée de ton pire ennemi" tout simplement parce qu'a cette époque,je n'etais rien,je ne me sentais rien et que je ne voyais pas l'interet de me faire du bien

mais mon fils était là et j'avais peur de le perdre,je me suis dis"au point où j'en suis,autant suivre les conseils et si ça ne me plait pas,j'arrêterai les soins.
j'ai pris un centre pas trop loin de chez moi,j'ai appelé,eu un rdv très vite avec un alcoologue et me suis lancée ds l'aventure
depuis le jour où je me suis inscrite ici,le 27 fevrier 2008,je n'ai jamais laché le forum et je profite de mon fils qui a 8 ans comme le tiens aujourd'hui (et j'en ai 42 comme toi )

voilà,juste mon témoignage pour qu'il fasse son chemin en toi