BESOIN D'AIDE

lolo6 a écrit:Bonjour Kochka,
Je rejoins ce que te dis Jean pour l'arrêt des deux en même temps.
Une chose à la fois. Tu risques de te "venger" un peu sur la clop, mais çà
tu verras plus tard. Le gros morceau, c'est la bouteille, priorité number one!

Ce n'est pas un paquet de plus qui changera ton comportement,
comme peut le faire l'alcool.

Bonjour Koch (comme dirait Michèle)
Moi aussi quand j'ai commencé à être abstinente je me suis rabattue sur la cigarette (2 paquets par jour au lieu de 1).
J'ai programmé mon sevrage du tabac pour Aout prochain ça fera alors un an d'arrêt de l'alcool (on ne peut pas tout faire en même temps!).
Quant à l'addiction au Forum c'est inoffensif, sauf pour les yeux peut-être!!!

Koch, j'aime bien. Et puis c'est vraiment nouveau, alors que Kochka je l'ai souvent utilisé en pseudo.
Je pense effectivement que la cigarette est un moindre mal. De toute façon, je n'en ai fumé qu'une aujourd'hui. La tabagie est vraiment liée à l'alcool chez moi. On m'a souvent considérée comme une fumeuse mondaine, qui fume en société, en buvant. Sauf que j'ai toujours caché que je faisais la même chose seule à la maison. Moins mondain, beaucoup plus triste. et puis en société, je m'arrête vite depuis longtemps d'être mondaine pour sombrer…
Ce qui s'est passé dimanche dernier, c'était avec une copine d'infortune, seule avec son enfant comme moi, toujours dans la plainte, dans le négatif d'une vie dure de mère seule. Chaque fois que je la vois, c'est la même chose. Généralement, elle a gardé mon enfant à dormir chez elle, elle me le ramène vers midi et on picole toute l'après-midi jusqu'à 22h.
Du coup, je ne sais pas pourquoi, je la redoute depuis lundi dans ma tête, je ne pense à elle comme à un danger, je cristallise tout sur elle. Alors que je suis tout aussi fautive qu'elle, j'en suis consciente. Mais elle est le MAL. C'est très bizarre. Dans mon euphorie passagère, je l'ai invitée avec son fils en vacances 3 jours à Pâques pendant les vacances "pour les enfants".
Aujourd'hui, je me dis que je ne peux pas, qu'il ne faut pas, j'ai peur, c'est presque animal. Mais je me suis engagée...
Mais d'ici là, aurais-je su tenir ? Ce soir 4ème jour. Mais je vis en recluse avec mon fils sans aucune tentation. Demain, vendredi, le défi sera bien plus grand. Je n'aurai qu'une envie, ce sera de rejoindre des amis, de m'évader un peu de cette vie quotidienne...
Je vais suivre ton conseil Shale, et lire la rubrique trucs et astuces et imprimer aussi ton premier texte sur les influences sur le cerveau…

J'avais aussi une amie qui représentait pour moi aussi le diable quand j'ai arrêté l'alcool. Elle buvait comme un trou et je ne me faisais pas prier pour l'accompagner, on a fait des bêtises énormes, alcoolisées toutes les deux.
Le plus dur a été de lui faire comprendre , après ma cure , que je ne pouvais plus la voir, que je ne devais plus la voir. C'était un danger très important pour moi.
Je l'ai donc laissé et je me rends compte aujourd'hui que de toute façon, nous ne serions pas restées amies, il n'y avait que l'alcool pour nous lier...
Alors pour ton amie, tu trouves un prétexte, n'importe lequel pour dire que tu ne peux pas.. Ne te laisse pas entraîner dans ce genre de situation, il faut tout de suite mettre le holà!!!

kochka a écrit:Chaque fois que je la vois, c'est la même chose. Généralement, elle a gardé mon enfant à dormir chez elle, elle me le ramène vers midi et on picole toute l'après-midi jusqu'à 22h.
Du coup, je ne sais pas pourquoi, je la redoute depuis lundi dans ma tête, je ne pense à elle comme à un danger, je cristallise tout sur elle. Alors que je suis tout aussi fautive qu'elle, j'en suis consciente. Mais elle est le MAL.

Bonsoir Kochka,
Je connais bien la situation que tu décris. Les deux mamans qui boivent, on s'arrange pour les enfants..
Vous êtes tout simplement un danger l'une pour l'autre. Maman solo est une situation difficile, surtout avec un enfant
petit, mais essaie de te tourner vers d'autres personnes qui n'ont pas sombré dans l'auto-apitoiement
(comme semble le faire ta copine).
De toute façon vous finirez par ne plus pouvoir vous voir, elle te renverra une image que tu ne
supporteras plus, ou il arrivera un pépin.

Pour arrêter, il y a des compromis qu'on ne peut pas faire. L'invitation, tu peux l'annuler pour X raison
ou lui dire ce que tu penses, avec précaution...
Copine d'infortune pourquoi pas, mais dans ce cas là c'est pour s'épauler, pas sombrer à deux.
Toi, tu es bien décidée à t'en sortir, tu ne peux pas la prendre en charge.
Bon courage pour ce WE.
Tu parles d'isolement, mais là tu peux plutôt te dire que tu vous protèges, toi et ton enfant.
Et tu pourras aussi rencontrer d'autres maman solo positives!

Hello ,
je crois qu'il faut prendre les choses dans l'ordre . Déjà ,bravo pour ces 4 jours ,tu peux être bien fière de toi .Tu dis que tu vis en recluse sans aucune tentation ,c'est un peu ce que je pratiquais lors de mes sevrages mais j'appelais ça ma bulle protectrice et c'est là où je courrais me réfugier quand je me sentais en danger et ce qui me permettait de filtrer tout ce qui aurait pu me déconcentrer et me dévier de mon objectif ,loin de l'idée de réclusion .
Pour ta sortie ce samedi si tu es toujours décidée à y aller prépare la bien ,prévoit une porte sortie si tu te sens trop fragile ou en danger ,c'est à dire ton véhicule ou quelqu'un qui peut te raccompagner si le besoin se fait sentir .
Pour ta copine c'est un peu lointain mais si votre relation tourne autour d'une alcoolisation commune ,il faudra te protéger et de toute manière quand on ne boit plus ,certaines relations disparaissent et d'autres se mettent en place presque automatiquement .

Je comprends ce que vous me dites. Déjà je me dis que normalement à cette heure-ci, je pianote sur mon clavier une cigarette à la main ET un verre une bouteille à côté de moi (d'autant plus que mon fils est couché). Donc, c'est pas mal…
Effectivement, je dois prendre les choses dans l'ordre. La fête : je verrai. Je vais passer le cap de demain soir (tu vois Shale, j'apprends vite). Pour la copine, ce n'en est pas vraiment une. Elle est très seule, plus que moi. Il y a un peu de pitié. Le prétexte des enfants. Elle m'apporte des habits, me propose de garder mon fils. Qui est toujours ravi. Moi qui me dit que mon fils est content. Elle était sa nounou avant. Après l'engrenage des mamans seules effectivement. Et moi qui, soyons justes, saute sur l'occasion pour me mettre la tête à l'envers (plus qu'elle, d'ailleurs. Elle n'a pas été malade pendant 2 jours, elle).
Alors, Pâques, non, je ne peux pas. Mais je ne déjoue pas pour autant toutes les situations de tentations. Et elle sont plus que nombreuses. Et je me dis : "que vas-tu dire à la prochaine occasion ? toi qui est l'éternelle fêtarde, toujours à lever son coude plus vite que son ombre ?".
Enfin, je n'y suis pas encore. Je vais lire la boîte à outils.
C'est vrai que je suis franchement irritable. Très stressée. A me mettre à pleurer parce que je n'arrive pas à changer une ampoule (véridique il y a une demi-heure). Ou parce qu'il n'y pas de métro (dans la rue hier matin). Bouh… Pas facile. Avec un boulot ultra stressant. C'est pourquoi j'ai peur d'avoir terriblement envie de me détendre demain soir. En buvant le verre de la trêve du week-end. Mais je sais que ce verre ne sera que le premier d'une longue série. Alors jus de tomate. Avec beaucoup de tabasco ? C'est ce que faisait mon copain désormais abstinent depuis 2 ans. Bon, et puis il y a vous...

Avant de prendre le premier verre, pense à tous ceux qui vont forcément suivre et au lendemain matin, quand tu vas te lever, mal, la gueule de bois et en colère après toi... Déjà tu auras moins envie de prendre de l'alcool.
Par contre si tu arrives à ne pas boire, tu seras super heureuse de venir nous l'écrire le lendemain, garde ça en tête et prépare tout de suite ce que tu vas dire pour ne pas prendre d'alcool.
Ou tu dis la vérité "je ne bois plus", sans explication ou tu trouves un prétexte "je prends des médicaments" "je ne supporte plus l'alcool, alors j'arrête ..." ou tout ce que tu veux....
Pour ton amie, rien ne t'oblige à la recevoir si tu penses qu'il y a danger pour toi. C'est toi d'abord là... Quand on arrête l'alcool, pour sauver sa peau, il faut apprendre à être égoïste... Tu verras que c'est plus simple que tu ne le crois de refuser.
D'autre part quand cette amie garde ton enfant et qu'elle est alcoolisée, tu es tranquille?????

Oui, j'ai déjà réfléchi. Je pense à dire que je fais une pause…indéterminée. Que j'en ai besoin.
Pour la copine, cela m'a fait du bien d'en parler. Je pense juste que pour l'instant elle me fait, malgré elle, basculer plus que n'importe qui d'autre aujourd'hui. Et que comme il faut que je protège contre moi-même, il faut que je me protège d'elle. Je n'ai pas le choix. Je m'en veux juste énormément de lui avoir proposé ces vacances alors que j'étais sous l'emprise de l'alcool en répétant en plus, inlassablement "ça va être génial!". Elle ne part jamais en vacances, et c'est nul de lui avoir proposé ça. Ainsi qu'aux enfants…
Mais je n'y peux plus rien. Je dois trouver une excuse.
je vous dis à demain et encore merci.

A demain pour un lever fraîche et dispose!!

ce n'est pas nul de lui avoir proposé cela,ce sont effectivement des supers moments lorsque l'on est dans l'alcool:réussir a trouver un compagnon de boisson pour se sentir moins coupable!!!

je me souviens encore de cette sensation de bonheur et le mot n'est pas trop fort que je ressentais lorsque je savais que j'allais boire en compagnie,je veux dire boire sans devoir m'arrêter.j'attendais ce moment avec une réelle impatience,c’était mon moment de bonheur a moi et je mettais bien sur de coté la fin de la soirée que je refusais d’imaginer parce que cela aurait gâché mon bien être.
c'etait mes seuls instants de bonheur a cette époque,cette préparation a l'alcoolisation,aujourd'hui,je me rend compte a quel point l'alcool nous enferme ds un monde d'illusions et de souffrance
lorsque j'ai cessé de boire,j'ai aussi cessé de côtoyer cette compagnie de boisson,c’était vital de couper tous les ponts qui me menaient a l'alcool.

tout cela pour te dire que tu ne dois pas t'en vouloir d'avoir proposer ces vacances a cette "amie",sauf qu'aujourd'hui,avec ce combat que tu mènes,la donne est changée et ces vacances vont devenir l'enfer si tu ne rectifies pas le tir.
pense a TOI Koch,si tu acceptes ces jours avec elle,alors tu le fais par rapport a elle et pas par rapport a toi.C'est cela qu'il faut que tu changes: faire en fonction de TOI.
Alors trouve une excuse et protège toi,tu seras très mal si elle vient ,mal a cause de la tentation,mal parce que sans alcool,tu n'auras rien a lui dire,mal parce que tu te sentiras envahie et en danger dans ta bulle protectrice..;

alors,tu as les moyens de te protéger avant et d’éviter toutes ces contraintes.
a toi de voir ce que tu veux lui dire: malade,autre invitation,grosse fatigue ..... mais protège toi.

Pour samedi,es tu obligée de sortir??y a t'il ds cette sortie des gens qui ne boivent pas??
on en reparlera ce soir mais n'oublie cette chose capitale aujourd'hui " aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas"

tu t'en sors très bien koch,tu peux être très fière de toi

Merci Cristal, merci Shale et à tous les autres.

Ce soir, je suis rentrée tenté d'aller voir mes meilleurs amis (dont le mari est abstinent depuis 2 ans et avec qui j'ai vécu mes plus cuites, notamment après le suicide de mon mari), qui venaient de déménager. Mon amie F. m'a tout de suite dit : "j'ai quand même un verre de vin blanc pour fêter ça". J'ai tout de suite dit qu'après "ma gastro" de début de semaine (je ne leur ai rien dit), je ne boirai pas. Finalement, le froid et sans doute la crainte d'être tentée m'a gardée dans ma bulle protectrice. J'ai regardé la télé avec mon fils et ma théière de tisane à portée de main.
Pour demain soir, je ne sais toujours pas. Une amie qui y va est la seule à avoir été mise au secret. A part ma venue sur ce forum que j'ai à peine évoquée. Elle m'a promis qu'elle m'accompagnerait au jus de tomate (j'en doute). Je lui ai dit que je réservais ma décision jusqu'au dernier moment. Que je verrai comment je me sentirai.
Pour l'instant aucune envie. Mais j'y pense sans cesse. Bizarrement depuis le début de semaine, tous les pires souvenirs, dont certains que je croyais enfouis au plus profonds de moi, certains très lointains, remontent à la surface. Sans que je n'y puisse rien. La machine s'emballe toute seule, les souvenirs me submergent. C'est très étrange. Pour les vacances de Pâques, je m'en veux toujours de m'être engagée. Mais je sens le danger comme un animal.
J'ai lu le témoignage de Liberté. Cela me fait peur, de voir que cela peut "poisser" aussi longtemps. Je me dis que je ne suis vraiment pas sortie de l'auberge...
Et puis les tentations sont tellement multiples. Il faut tellement de courage lorsque l'on est, comme moi, entourée par un des personnes festives, toujours prêtes pour l'apéro (sans forcément aller jusqu'à l'alcoolisation excessive d'ailleurs). Je me dis comment vais-je faire pour "couper" avec cette image que je renvoie aux gens depuis toujours.
Enfin, je vais me coucher. J'ai pris un somnifère. Et je n'en peux plus. Le sevrage n'est pas si facile. Mais demain est un autre jours, n'est-ce-pas… En tous cas, ce forum est une véritable découverte pour moi. Très important. Merci. A demain ?

Normal que tu penses beaucoup à l'alcool, tu es en train de te séparer de lui, il monopolise toute ton attention, peu à peu, ton esprit va s'ouvrir sur autre chose, il sera enfin libéré de ce produit..
C'est vrai que le sevrage n'est pas un moment facile, mais ça passe assez vite, ensuite il faut surtout booster tes endorphines pour qu'elles se mettent au boulot le plus vite possible pour remplacer la THP.
Alors pour leur redonner de la force, il faut te faire plaisir, manger ce que tu aimes, te récompenser régulièrement par un petit cadeau, acheté avec l'argent que tu économises en ne buvant plus par exemple... Il faut surtout penser à toi et en positif.
Tu sais quand on arrive à vaincre "le petit singe", on se sent très fort et il n'y a plus grand chose qui nous fait peur ensuite...
Nous sommes là pour t'entourer et t'aider, mais surtout, évite toutes les situations à risque, surtout pendant le sevrage...
En tout cas, bravo à toi pour ces jours sans alcool..

Bonjour à tous.
C'est vrai que je suis contente de me lever sans mal de crâne. Pour un samedi matin, c'est assez rare. C'est déjà cela de gagné. J'ai encore le cap de ce soir à passer…
Je sens que je vais souvent venir vous voir pendant ces deux jours.
En tous cas, je tiens en grande partie grâce à vous. C'est important de savoir qu'on est pas seule dans ces cas-là, de pouvoir sortir un peu de soi-même et de retrouver des trajectoires identiques aux vôtres, les mêmes symptômes. Et puis surtout parler, échanger…
Pour vous qui avaient arrêté depuis de nombreuses années, comment avez-vous réagi au début, devant vos amis qui vous ont toujours connu premier des buveurs ? Comment avez-vous déjoué les expressions du genre : " Tu peux bien trinquer avec nous, et boire un verre ?". C'est ça qui me fait peur.J'ai peur de ne pas résister.
J'essaie de visualiser toutes les situations, toutes les prochaines occasions. Cela me prend bien la tête avec les différents souvenirs dont je parlais hier soir. Une caboche en pleine ébullition en fait.
Plein de belles choses pour ce samedi.

kochka a écrit:
J'ai lu le témoignage de Liberté. Cela me fait peur, de voir que cela peut "poisser" aussi longtemps. Je me dis que je ne suis vraiment pas sortie de l'auberge...

Bonjour,
Effectivement, quand "çà poisse", çà peut "poisser" fort...
Mais je te garantis que d'une part çà se raréfie, et qu'en plus au fur et à mesure tu vas
découvrir que ce qui te paraissait "poissant" te deviendra très précieux une fois
transformé, digéré, ou.accepté, dépassé (au choix!)

Biensûr que oui, tu vas "sortir de l'auberge", tu t'étonneras toi-même!

Merci Lolo6.
N'empêche, je n'en suis qu'au début. Et je me sens à la portée de toutes les tentations, puisque je n'ai été confrontée à aucune.
J'ai fait mienne vos témoignages comme quoi il ne faut pas que je me dise que je ne toucherai plus jamais à l'alcool (ce qui m'angoisse profondément). J'ai mis en place dans ma tête l'idée d'une "pause indéterminée". C'est aussi ce que je pense dire aux autres. Tout essaie de se construire dans ma tête. A toute vitesse et sans, comme je le disais hier soir sur ce forum, que je ne parvienne à stopper la machine. C'est une sensation très étrange. Comme si je ne contrôlais rien.
Avez-vous vécu des choses de ce genre ?

Pour le moment, tu n'es pas encore dans la construction, tu es dans la mise en place de l'abstinence, un jour à la fois comme tu l'as bien compris.
La reconstruction viendra après. Là il faut te récompenser un maximum après une journée sans alcool. Prévois des choses que tu aimes, aussi bien à manger qu'un film, un livre ou ce que tu veux.
Evite les sorties, les dîners et tout ce qui peut t'amener à l'alcool.
N'aie pas honte de dire NON, personne ne peut nous obliger à boire de l'alcool!!! Est-ce qu'on t'oblige à boire de l'eau??? Non, alors, tu fais ce que tu veux, tu n'as pas à te laisser influencer par ceux qui ont besoin d'être accompagnés dans leur alcoolisation...
Aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas...

pour ta sortie de ce soir,je te la déconseille... tu n'es pas encore assez bien armée pour ce genre de confrontation,non pas que tu ne reussiras pas a refuser mais tu vas être ds un état de mal être extrême qui va te gacher la soirée alors franchement,il vaut mieux etre au calme chez toi sans tentation que de te retrouver au milieu d'amis qui vont faire la fête et que tu vas regarder de travers parce que tu va te frustrer en ne buvant pas

trouve un pretexte koch et ne vas pas t'enfoncer ds une frustration que tu peux éviter.Tu as toute la vie pour te faire des soirées et lorsque tu seras un peu plus forte,tu pourras y aller sans te sentir mal,là,tu es déjà mal avant d'y aller et cela ne va pas s'arranger au milieu de l'alcool et des amis qui vont te solliciter de toute part jusqu'a ce que tu craques.
tu as le pouvoir de t’empêcher cette épreuve alors fais le.

pour ce qui est de ce qui remonte a la surface,tu as ouvert les vannes et arrêtant l'alcool:l'alcool etait là pour cacher ce que tu ne veux pas voir,ce qui te fait mal alors là,plus de barrage et tu te prends tout en pleine figure sans avoir la possibilité de gérer puisqu'on ne t'a jamais appris
c'est là où les professionnels sont hyper important,c'est eux qui t'aident a gerer tout cela,a canaliser toutes ces émotions qui viennent de nullepart et qui t'envahissent sans que tu saches comment les ranger

pour le moment,écris quelque part tout ce que tu ressens: peur,tristesse,honte,culpabilité,appréhension,tu ecris tout pour que cela sorte de toi mais tu n'analyses pas surtout,il faut garder tout cela pour un professionnel qui t'aidera a faire le tri.
c'est une très bonne chose que tu aies tout cela qui remonte,on ne peut combattre que ce l'on voit et pour cela,tu dois exterioriser

donc,tu notes ce que tu ressens (ici ou ailleurs bien sur),tu n'y touches plus une fois que c'est sorti tu vas t'acheter qqchose qui te fait du bien (gateau,cd,babiole,bon repas,bonbons,glace ...) et tu te relaxes aujourd'hui.
tu appelles une amie pour lui expliquer que tu ne peux pas venir ce soir car fiston est malade(pourquoi pas )et tu restes ds ta bulle protectrice pour renforcer ton abstinence.

chaque jour sans alcool est une arme supplémentaire,chaque jour sans stress,sans contrainte est une arme supplémentaire alors vire tout ce qui te fait du mal et qui n'est pas obligatoire et met un peu de douceur ds ta vie

Cristal, je pense que tu as raison.
Je pense trop à tout ça, à tout ce qui s'est passé dimanche dernier pour être vraiment décontractée. je ne suis pas sûre que je serais frustrée, mais mal à l'aise sûrement.
En revanche, mon amie F. que je viens d'aller voir dans son nouvel appartement, m'a proposée une pizzeria avec son mari (abstinent). Et comme je lui ai dit que je ne buvais pas d'alcool pour cause de gastro (!), je ne cours pas grand risque. Apéro à la San Pellegrino comme le fait son mari depuis 2 ans. Cela me paraît un bon compromis; qu'en penses-tu ?
Pour le este, j'ai toujours beaucoup écrit, cela a toujours été ma passion. Mes différents métiers m'ont toujours conduit à l'écriture. Et justement, une fois ivre, j'écris tout et n'importe quoi, d'une écriture tordue qui me fait honte le lendemain. Des lettres d'amour à mon mari, des larmoiements, des poèmes pathétiques. Mais dans ces moments-là je me sens l'âme d'un écrivain hors-pair et incompris… Et le lendemain, bien sûr, je déchire tout, la honte au ventre. Et je ne parle pas des messages laissés sur Facebook, par textos, qui me font encore plus honte. Alors oui, écrire à jeun, tous les incidents et/ou accidents de vie dus à l'alcool, cela me paraît plus constructifs. Pour l'instant sur ce forum, ensuite on verra.
Ici, je me sens lue, comprise, cela me réconforte.
Merci de ton/votre aide.

Le repas à la pizzeria avec un ami abstinent ne me semble pas comporter beaucoup de risques, à toi d'évaluer, mais à priori, oui, ce pourrait être un bon compromis..

je pense que la pizzeria est une bonne idée car cela ne t'isole pas tout en etant a l'abri puisque monsieur est abstinent
peut être même pourrait il t'aider si tu arrives a glisser cela ds la conversation mais c’est a toi de voir si tu es prête

pour ce qui est d'ecrire,c'est une très bonne chose tu vas voir qu'a jeun,ça n'a rien a voir et que te relire va t'apprendre énormément

alors pizzeria ce soir et compte rendu a ton retour et ça fait un jour de plus

et il y a toujours un numéro de tel sur le bureau qui se sent seul,si seul ....

Bon ce ne fut pas une pizza mais un couscous. Mais toujours sans alcool. Mon amie F. a pris un verre de rosé en apéro, son fils une bière, son mari abstinent rien, évidemment, et moi non plus.
Nous étions tous crevés. Eux déménagent, donc c'est un peu normal. Moi, je ne sais pas pourquoi, mais je suis à plat. Comme si je ne me remettais pas de ce fameux dernier week-end. En plus de ça, terrassée par des maux d'estomac assez insupportables. Le bon côté de la chose, c'est que je n'ai vraiment pas envie de picoler. Mon autre amie a bien insisté pour que je les rejoigne à la fête après. J'ai dit que je verrai. Mon côté fêtarde, jamais bien loin, avait très envie d'y aller, mais l'autre côté, à la fois malade et ange gardien, m'a ramenée gentiment à la raison. Pour cette fois. Nous sommes rentrés donc, mon fils et moi, accompagnant sur un bout de chemin, notre copain abstinent qui promenait son chien. J'ai complètement oublié de lui parler, alors que j'étais seule avec lui, de ma nouvelle résolution. Il est passé par un centre, médecin et aotal pendant 6 mois, puis antidéprésseurs. Il avait essayé au début de son abstinence de m'emmener dans son centre (celui dont j'ai le numéro Cristal). Mais j'ai toujours esquivé.
Le problème, c'est que je travaille loin tous les jours, mes seules disponibilités sont le samedi. J'ai mon fils. C'est un peu compliqué. J'ai été sous antidépresseurs de longues années après le suicide de mon mari. J'avais alors beaucoup parlé de mon problème d'alcool à mon psychiatre qui m'avait même mis sous aotal pendant un certain temps; sans aucun effet.
A la fin, je ne parlais que mon alcoolisme avec mon psy, tant cela m'obsédait. Il ne prenait pas cela à la légère, mais n'en faisait pas cas non plus. Pour lui, je pense que je n'étais pas réellement une alcoolique au sens où on peut l'entendre. Et puis il voulait me protéger avant tout. M'encourageait en tous points (pas à boire attention). Il y a un an ma médecin généraliste, m'a orienté davantage vers une cure (j'étais terrorisée) ou vers un centre. M'a même donné le numéro de portable d'une femme abstinente du quartier qui a monté un groupe de parole. J'ai gardé le numéro. Mais ne l'est jamais composé. Je suis allée voir cette médecin quelques semaines. Et puis j'ai commencé mon travail en octobre dernier et ai tout arrêté. J'ai pensé alors que le travail m'obligerait à arrêter de boire. Cela n'a pas été le cas. Jusqu'à cette (petite) semaine qui s'écoule doucement. Alors le petit papier reste encore sur mon bureau pour l'instant. Mais j'y pense. En attendant, je vais me coucher, épuisée.
A demain, bonne nuit.

Il pleut des cordes chez moi.
Pour beaucoup ici, le dimanche doit être difficile à gérer. Pour moi, je suis assez contente d'être parvenue à franchir le cap de ce week-end (je sais que je ne boirai pas aujourd'hui, aucune occasion ne se présentera et l'effet psychologique du début de semaine où il faut être clean joue à fond. Des dimanches comme dimanche dernier sont tout à fait exceptionnels. Il faut qu'il y ait une compagne d'infortune).
Hier soir, devant ma télé, j'ai reçu des textos d'amis à la fête où je devais me rendre. j'étais envieuse, car visiblement cela a été une fête très réussie. Je me suis demandée ce qui se serait passée si je n'avais pas des maux d'estomac qui me clouaient sur mon canapé. J'ai toujours peur dans ces cas-là de ne plus être aimée, de ne pas y être, de louper quelque chose. Je deviens jalouse et triste. J'ai l'impression de passer à côté de ma vie, de tout rater. C'est très bizarre. Enfin, le résultat est là : ce soir, j'aurais atteint la semaine d'abstinence. Et demain sera un autre jour.

c'est normal que tu soies épuisée,tu ne t'en rends pas compte mais ça travaille dur a l’intérieur de toi pour rééquilibrer ton corps maintenant qu'il n'y a plus d'alcool.
il faut éliminer ce qu'il reste et que chaque organe reprenne son rôle normal n’étant plus dérangé par le poison pour fonctionner normalement.
il y a aussi ton cerveau qui commence a comprendre qu'il va bientot manquer de carburant et qui doit donner beaucoup d'energie pour lutter contre l'envie même si toi,tu ne le ressens pas.

tout cela fatigue énormément et c'est là qu'il faut être très vigilant,la fatigue nous rend fragile et le petit singe le sait ,c'est souvent après la lutte qu'il vient en force et nous attaque par surprise.

pour ce qui est des numéros de tel,tu as tout ce qu'il faut sous la main pour avoir de l'aide et vivre cette abstinence beaucoup plus sereinement alors appelle koch,non seulement tu vivras mieux ce sevrage mais en plus tu te sentiras écoutée et comprise,tu auras aussi un filet de sécurité en permanence.il faut tout mettre en œuvre pour contrer le petit singe car il est extrêmement puissant.

en tout cas,bRAVo pour hier soir mais repose toi aujourd'hui car cela est épuisant.
Lundi,le centre est ouvert et la dame du groupe de parole disponible

Merci Cristal,

Effectivement, cette fatigue m'inquiète un peu. Je suis parfois atteinte de coups de fatigue absolument insurmontables. Mais toujours pas envie de boire, c'est déjà ça. Je sais que le pire est à venir. Que demain, ou après-demain, dans une semaine, quand je me sentirai mieux, moins mal à l'estomac, moins fatiguée, qu'il fera beau et que les terrasses se rempliront, qu'un ami viendra passer un week-end chez moi, que j'organiserai un dîner, j'aurai envie de boire un verre. Je suis très vigilante, plus déterminée que jamais. Pour l'instant, ce forum est ma seule aide, mon seul soutien. Mais je suis bien consciente que ce ne sera pas forcément suffisant. Donc je garde le numéro, Cristal. Et je compte bien trouver le courage pour pouvoir parler de cela avec mon ami abstinent. Mais à chaque jour suffit sa peine. A demain.

L'épuisement après l'arrêt de l'alcool est très fréquent et peu durer assez longtemps, plusieurs mois. Pour ma part, je l'ai évité en prenant du magnésium et des vitamines B, détruites par l'alcool...