SE NOYER AUSSI

J'ai eu le CSAPA qui ont découvert qu'il était aux urgences psychiatriques. Ils m'ont demandé pourquoi je n'avais pas accompagné le SAMU!!!!!!!Ils transfèrent le message au psy du CSAPA et me demandent de les appeler si j'ai des nouvelles!!!!
J'ai tél urgences psychiatriques et j'ai eu un médecin me disant qu'il va bien mais n'avaient pas appelé le CSAPA. Beau boulot de coordination. 
C'est impeccable c'est moi la responsable de tout cela. Je n'ose même pas imaginer le comportement de mon mari à son retour.

Ils sont un peu forts quand même pffffff.....

Tu n'as rien à te reprocher marguerite, que du contraire......

Ce sont SES soins.... et il faut que les services l'entendent....

Oui Mamou ce sont SES soins mais d'un coup ils me mettent dans la boucle pour faire. C'est comme cela les arrange.
En fait, je pense qu'ils sont débordés et bottent en touche sur moi. Quant à penser 1 mn à moi, impossible pour eux. 
Je me suis levée avec une migraine et vais devoir me reposer et attendre la suite des évènements.

ils se reposent sur toi,c'est terrible ça!!   j'espère que les urgences et le CSAPA ont pu se mettre en relation et trouver une solution,ce n'est plus vivable pour toi comme ça!! 
si ton mari est sobre et apte à écouter,peut être pourra t'il aller de lui même se faire hospitaliser ou retourner dans un appartement pour te laisser tranquille,que c'est dur de vivre tout ça ma pauvre
Si tu peux avoir le psy du csapa,demande lui quelles sont les suites de ses soins parce que toi,tu ne peux plus supporter cela.

Dis nous comment se passe son retour et surtout,si il se rend compte de la gravité de la situation 

Après avoir alerté tout le monde, plus aucune nouvelle. C'est très inconfortable pour moi comme si je n'existais pas.
J'espère qu'ils sont tous en train de chercher une solution et qu'ils n'oublieront pas de m'en informer.
Mon mari n'est pas en état pour prendre quelque initiative que ce soit. Le problème semble surtout être le manque de place disponible en hospitalisation. Cela fait 1 an que le CSAPA le suit et je suis choquée qu'ils ne trouvent pas une solution comme si c'était une situation qu'ils découvrent.

Je suis aussi très choquée par le comportement du CSAPA, c'est inadmissible... Tu devrais écrire une lettre au responsable, ce n'est pas normal ce qui se passe là!!! J'espère de tout coeur qu'ils vont lui trouver un lit, il y a urgence.... S'ils veulent le ramener à la maison, tu refuses en disant que tu ne peux plus t'en occuper, qu'il y a danger pour toi....Là, ils trouveront une solution...

j'espère aussi qu'ils cherchent une solution,c'est dingue que tu doives tout faire!! et sa famille?? elle ne peut pas s'en occuper un peu??

Je viens d'avoir les urgences psychiatriques, ils le gardent et l'ont transféré dans une UPC (unité post crise) avec sevrage sur 5 j maxi. Ils n'ont pas appelé le CSAPA et le CSAPA non plus.
Une infirmière du CSAPA m'a dit que j'avais bien fait d'appeler le SAMU. Je lui ai dit que c'était dur de m'avoir laissée faire cela.
Ce soir je vais être plus tranquille, je sais qu'il est en sécurité et que je peux me reposer.
En fait, heureusement que vous êtes toutes là car par moment je me demande si je ne déraille pas.

De toute façon, que tu y ailles ou pas, ne changera rien. On lui demandera si il veut se soigner. Si il dit oui, ils l'enverront peut-être quelque part où il y a une place. S'il répond non, il retournera chez lui. Tu peux aussi t'en mêler, avec une lettre de ton généraliste ou tout autre médecin, qui t'appuieras pour le faire hospitaliser. Si tu es sûre de toi, vas-y. Si tu envoies sa famille, je ne sais pas dans quelle mesure ils sont au courant de sa maladie. Parce que si sa famille dit que non, il a besoin de rien. Il va rentrer chez lui. Courage et fais tout ce que tu peux. Pour le reste, à lui de jouer. Par contre, évites de te retrouver nez à nez avec lui si on le renvoie chez lui. Si il décides de ne pas se soigner, sépares toi de lui, ça vaut mieux pour ton avenir. Parce que là, il a l'occasion de soigner et s'il décide que non, ben, ça veut dire que l'enfer continuera et qu'il faut que tu te protèges car tout ça est pompeur d'énergie et de tout ce qu'on veut.

Je viens de voir ton message. Je pense que son séjour à l'hôpital va le faire réfléchir. C'est sans doute suffisamment grave pour qu'ils le garde. Il va subir plein de tests et savoir où  il en est. Dans ce cas là, j'ignore si il a droit à des visites. Si c'est non, profites en un maximum pour te reposer.

Cristal mon mari a une mère à 500 km et 2 filles de 18 et 22 ans qui se tiennent à l'écart sans donner signe de vie et habitant à 130 km. Mais je peux comprendre.
Il a perdu la même année son père et beau père. Il n'a que ça comme famille.

Penel  je n'ai pas l'intention d'aller le voir. Cela peut sembler dur mais j'ai besoin de ce temps pour me reposer. Je le sais en sécurité et pris en charge. A lui de jouer. 
Le CSAPA m'a dit que s'ils le gardaient c'est qu'ils jugeaient cela sérieux car aux urgences psy ils ne gardent souvent qu'un jour, ce que je craignais. 
Mon mari m'a téléphoné pour me dire qu'il était dans une chambre à 2 lits

Tant mieux pour toi, ouf. Pour sa famille qui habite loin, rien n'empêche qu'ils soient au courant de ce qui se passe. Même s'ils ne se déplacent pas. C'est à eux de juger ensuite de ce qu'ils doivent faire ou pas. 

effectivement,si ils le gardent,c'est qu'il a du y avoir une crise là bas.Tu as été entendue Marguerite et non,tu ne dérailles pas,nous savons ce qu'est la maladie alcoolique et c'est pour cela que nous t'avons conseillé d'appeler le 15,c'etait la seule chose à faire.
pour ce soir,ne pense plus à rien,il est en sécurité et toi aussi,profites en pour te reposer et ne plus penser à rien.Tu fais très bien aussi de ne pas aller le voir,ce sont des moments rares ceux où tu peux être seule sans alcool,ton mari est l'alcool et tu as besoin de te sevrer toi aussi.
Bon courage et n'hésite pas à venir poster ici pour dire tout ce qui te passe par la tete,ça fait du bien de se sentir soutenue et comprise 

Penel, je ne me sens pas l'autorisation de les avertir sans qu'il le sache. C'est à lui de le faire. J'ai toujours fait en sorte qu'il garde contact mais j'ai lacher prise sur ce sujet. Il a un sérieux problème relationnel avec ses filles et vice versa. 
Il fera ce qu'il souhaite et je n'interfère pas. Si les médecins me disaient que son état était grave là je pourrais m'autoriser à le faire mais il a déjà fait 6 sevrages. J'appelerais bien sa mère mais je ne sais pas si c'est une bonne idée alors je m'abstiens pour l'instant. Ma famille de mon coté est au courant, ce qui fait que ma soeur m'évite......
Je me pose la question de ce que je peux espérer de mon couple après tous ces épisodes. Tout mon entourage me dit de partir et moi je crois encore en notre couple. Je compte beaucoup sur mon suivi psy pour pouvoir m'éclaircir les idées.  Et après s'il est sevré que chacun de notre coté on continue nos suivis individuels. Je n'arrive pas à faire le deuil de l'homme que j'ai rencontré et qui sans alcool est un bel humain. 
Ce qui est sur c'est que vos expériences, vos commentaires me font un bien fou et sont très importants m'amenant une compréhension plus fine de l'alcoolisme. Il y aura eu un avant et un après vos paroles. J'ai compris ce que signifiait le détachement. Je ne l'applique pas encore pleinement mais j'ai compris le mécanisme. Chaque jour quand je sors, je marche ou fais quoi que ce soit je pense à vous toutes, vous m'accompagnez.

Marguerite, toi aussi, tu as beaucoup avancé dans le détachement, tu as compris que c'était le seul moyen de te sauver et aussi d'aider ton mari à trouver la force de s'en sortir...
Courage à toi!!!

Marguerite je pense fort à toi. Tu as vécu des émotions fortes alors que tu venais tout juste de te reposer de reprendre qq petites forces. Tu as fait tout ce qu il faut. Je compte ds que tu crois encore en ton couple. Je suis comme toi. C est l avenir qui nous le dira. Selon leurs soins etc.
Le plus important c’est notre bien-être notre équilibre et santé. En couple ou non. Mais heureuse apaisée.
Je pense Vraiment fort à toi...
les migraines j en ai eu énormément ces deniers mois aussi. Je pense que le corps évacue comme il peut.
J espère que tu arriveras à dormir cette nuit.
Courage
Tiens nou au courant surtout
Bonne nuit

C'est petit à petit avec les témoignages des MA, les témoignages de l'entourage qui permet à tout un chacun d'y voir plus clair.

Et nous savons ô combien toute situation est difficile....

Tu es très lucide marguerite 

Ce soir je retombe comme un soufflé. Je suis épuisée. Je voulais dessiner mais je n'ai pas le courage. Je crois que je vais m'autoriser un décontractant musculaire pour me reposer car ma tête vrombit.
Je revois son visage sans affect quand il est parti avec le SAMU sans qu'il ne me dise un mot. Je n'existais pas. Ce sont les personnes du SAMU qui sont venues me dire au revoir. C'était très dur de se retrouver seule derrière la porte. En fait j'ai tenu le coup face à tout le monde et j'étais perdue après leur départ. 
Demain je vais prendre soin de moi, essayer de trouver un coiffeur qui m'arrange un peu car à mon boulot ils vont être étonnées de me voir avec une mine si déconfite et je sais que je ne pourrai rien dire. J'espère juste que la fatigue ne me rattrapera pas car il faut que je sois en forme pour exercer mon travail et je sais que j'ai une chef de service qui malgré son diplome n'est pas très sociale avec son personnel. 
En fait, je rêve de vacances, de grandes marches dans la nature pour m'apaiser alors que j'habite en ville.

Super idée le coiffeur
Petite crème teintée et le tir est joué
Tu peux dire que tu as chopé une infection une bactérie qui t à mise à plat sans t éterniser
Oui j imagine ce que tu as du ressentir derrière la porte quand ils sont partis../ c est des traumatismes ce que tu vis la.
Repos repos sérénité réparation pas le choix
Musique calme bain petites douceurs
Se faire du bien pour pas s effondrer.
Courage et savoure ton we.

Merci Mina, merci à toutes pour vos messages de réconfort. 
Changement de programme, pas de coiffeur ce matin mais je vais chez une amie boire le café. Cela m'oblige en plus à sortir mais en voiture car les transports en commun aujourd'hui ce serait trop. 
Je vais même essayer d'aller voir mes parents ce week end mais ils me fatiguent vite car ils me mettent dans position de victime et cela me sape le moral alors que je veux garder tête haute. Je les aime beaucoup mais je ne peux pas dire qu'ils m'aient tirée vers le haut. Mais je vais les rassurer car ils sont inquiets pour moi. Mais j'ai besoin surtout de me rassurer moi car je le fais tjs pour les autres. Là je ne peux plus. Les fonctionnements familiaux sont difficiles à changer car beaucoup de résistance et tout le monde n'a pas envie de changer et c'est leur choix. J'ai l'impression de jouer un role quand je suis dans ma famille. 
Quand je  ne vais pas bien on me rend souvent responsable alors que je ne demande rien, juste une présence et pas de leçons ou de recettes miracles. J'ai juste besoin de temps.

c'est très bien que tu ailles chez ton amie,ça va te faire beaucoup de bien pour tes parents,soit tu annules pour te reposer chez toi soit tu abrèges pour ne pas te laisser aller à la morosité ou alors,tu vas t'acheter une petite gaterie juste après ou tu vas chez le coiffeur ou n'importe quoi qui te fasse du bien.
Profite à fond de ce week end,ne pense plus à l'alcool,tu es libre alors savoure cette liberté

Comme dit Cristal, évite peut-être d'aller chez tes parents ce week-end, pas la peine de te plomber le moral! Tu peux par exemple leur donner des nouvelles en leur passant un coup de fil.

Courage, et continue à prendre soin de toi! 

Quand recommences-tu le boulot? Lundi?

Bonjour marguerite,

le café avec ton amie s'est bien passé?

J'espère que tu as passé un bon moment 

Bonsoir à toutes, la journée a été paisible même si j'ai eu du mal à me motiver. J'ai passé très bon moment avec mon amie de longue date. Nous avons même ri de nous même. Elle sait que je n'aime pas venir me confier pour ne pas embêter les autres. Mais là nous avons juste discuté de la vie, de nos vies. C'était simple et si détendant. Je n'attendais que de l'amitié et de l'échange et chacune de nous a pu confier ses peines et ses joies. L'écoute suffit, je ne demande pas aux autres de faire à ma place. Juste me réchauffer le coeur. Ce que je fais aussi avec vous. Cela me fait un grand bien.
Du coup cela m'a donné un peu d'énergie et je suis partie m'acheter du henné pour changer de tête. Demain je serai rousse ou je ne sais quelle couleur car j'en ai pour près de 90 mn de pause. 
J'ai eu quelque nouvelle de mon mari, il est en sevrage et enfin..... le CSAPA a pris contact avec le psy des urgences psychiatriques. Il sort lundi et le CSAPA cherche une solution de soutien pour la suite. 
Il a reçu un sms d'une de ses filles, qui ignore où il est, et ce n'était que des reproches. Cela ne va pas l'aider. Quand il les voit, jamais elles ne demandent de ses nouvelles, ni ce qu'il fait. Elles sont centrées sur elles. Le problème de l'alcool n'a jamais été parlé avec elles même si elles le savent. J'avais évoqué avec lui la nécessité de dialoguer mais ni elles, ni lui n'y arrivent. Du coup ce sont des relations de politesse, très superficielles. J'avais essayé lorsqu'on les recevait les week end et vacances scolaires mais elles avaient réagi très violemment d'autant que cela venait de moi. Je me suis retirée de leurs relations. Je sais que mon mari souffre de cela et ses filles aussi sans doute. Mais je ne peux rien y faire. 
J'ai de mon coté maintenu, entretenu les relations avec mes filles même si cela a donné lieu à des discussions houleuses. Au moins il a été possible de se parler car passé un temps elle ne venait plus me voir à cause de l'alcoolisme de mon mari. Alors je partais les voir pour maintenir les liens. Et maintenant ils sont solides et j'en suis fière tout comme je suis fière de mes filles. Je ne sais pas maintenir des liens sans qu'il y ait des mots et avec les filles de mon mari il n'y a pas de mots. A lui de travailler cela de son coté.