Je reviens

je reconnais que c'est bizarre et en même temps ça me convient. D'après mon médecin pdt 2 semaines tu penses fortement à la date et ça te fixe dans ton chemin d'abstinence. C'est vrai que l'alcoolisme c'est une urgence et en même temps ça fait tellement de temps que c'est une urgence que je ne crois pas que 15 jours de plus vont changer l'affaire. En tout cas j'ai de la chance d'avoir quelqu'un qui me propose de façons de faire, et peut être que il n'y a pas qu'une façon.

Non c'est sûr qu'il n'y a pas qu'une façon, mais pour l'alcool.... j'ai "peur" que ça te mette justement la pression ....
Pourquoi pas une date plus proche?
Tu sais, ce n'est pas comme pour l'arrêt du tabac, pour lequel, il y a différentes manières de faire... diminution, arrêt total du jour au lendemain, vapote, etc.....
Mais pour l'alcool.....
Qu'avez-vous comme aides exactement par chez toi?

Amanita, peux-tu déterminer clairement ce qui te convient dans cet arrangement ?

Est-ce que ce médecin t'a déjà proposé ce type de "système" auparavant ou est-ce la première fois ?

De toute façon la dépendance est déjà installé. Je crois que d'une certaine façon il me rassure. Je veux suivre la démarche. Les autres fois c'était un peu près la même chose, et la dernière fois j'avais fixé la date toute seule, d'après lui c'était trop tôt. On verra...

De tout façon amanita, quoi que tu décides, nous resterons à ton écoute
Et si cette méthode te rassure, et bien pourquoi pas.

Comment cela se passe-t-il concrètement?
Je suppose qu'il te donne une médication....
As-tu aussi un suivi psychologique?

Je vois ma Psy demain matin; mais avec elle je parle peu d'alcool. Je ne veux pas que l'alcool prenne toute la place.

C'est une bonne chose que tu aies une psy, mais je trouve important au contraire de parler de l'alcool.... car tout ce que tu vis actuellement.... vient en partie de l'alcool, ton mal être, le pourquoi tu bois.... c'est indispensable il me semble.
Enfin, c'est mon avis
L'alcool ne va pas prendre trop de place, mais il va justement être "compris" et remis à sa place...
Tu nous tiens au courant?
A bien vite

Est-ce que l'alcool ne prend pas déjà "toute la place" ? Du moins une énorme place ?

Il me semble à moi aussi qu'en parler avec ta psy serait au contraire très bénéfique. Tu es une personne "entière", je veux dire : il n'y a pas d'un côté l'Amanita qui boit, de l'autre tout le reste ; chez ta psy, tu parles de toi tout entière (pardon, j'ai du mal à trouver les bons mots, mais j'essaie tout de même de me faire comprendre), pas, par exemple, uniquement de ton rapport à l'autre en excluant tous les autres aspects de ta personnalité, tous les autres paramètres, parce que tout est lié, au contraire.
Parler de l'alcool avec ta psy t'aiderait à y voir plus clair, et à t'en éloigner, pour moi c'est certain.

Ensuite, tu dis que les fois précédentes vous avez suivi, ton médecin et toi, à peu près la même méthode ; il est clair qu'elle n'a pas fait ses preuves, malheureusement. Tu pourrais en discuter avec lui, peut-être.

Cela dit - et vous me corrigerez, les modos, si je dis des bêtises... -, ça me fait penser à mon expérience avec le tabac.
Je suis suivie par un comportementaliste. Au bout de 6 mois de tentative de diminuer, j'étais passée de 18 à 10 cigarettes par jour ; là, je stagnais, voire remontais, bref, je ne parvenais pas à passer ce cap des 10. Après 6 mois, donc, fin juin, mon médecin me dit : "Vous voyez bien que finalement votre méthode ne vous mène pas au résultat que vous souhaitez. Ce qu'il faut, c'est arrêter définitivement, tout, cigarette et e-cigarette. Je vous laisse deux mois pour y réfléchir [on se voyait une fois par semaine]. On se revoit en septembre, vous aurez pris une décision." Ça m'a fait un électrochoc. Il me laissait seule, je devais me débrouiller face à une décision terrible à prendre toute seule. D'abord, j'ai repris la diminution. Et je cogitais. Un jour, la colère m'a prise : j'ai décidé d'arrêter - et j'ai arrêté.

Je me dis que peut-être ton médecin cherche à te créer cette sorte d'électrochoc. "Ne vous pressez pas trop... Attendez deux semaines..." Peut-être cherche-t-il à te mettre face à l'alcool, toute seule face à cette puissance qui t'écrase, pour que tu réagisses soudain, que tu aies un sursaut pour te libérer.
Deux semaines, c'est long, quand on continue de boire chaque jour, de s'assommer - enfin, je ne sais plus ce que tu cherches exactement, toi, dans l'alcool, mais deux semaines, c'est long... Tu as le temps de réfléchir... et de te rebeller.

Courage, Amanita ; on est avec toi

Oui, je crois à cette histoire de l'électrochoc, je crois qu'il veux que ça vienne de toi et pas de lui ou des convenances. En tout cas il me restent deux semaines, mais pour moi ce n'est pas un grand problème: ce le problème.
Pour la psy, je sais que vous avez raison, je devrais lui en parler plus d'alcool, mais tous ces années je voulais vraiment parler d'autres choses et c'est pour ça que j'ai laissé l'alcool en deuxième. J'étais la voir aujourd'hui et nous avons parlé de tristesse et des difficultés (sans alcool) et il y en a assez. Je sais qu'on peut pas se couper en deux, mais je crois que pour exister ces derniers 10 ans je me suis pas seulement coupé en 2, mais en 3 ou 4, alors...

Pour ma part, l'électrochoc, j'y crois pour le tabac, comme dans le cas d'anna, mais pas pour l'alcool, avec un délai.....
L'électrochoc, le déclic, le "je touche le fond", le "je n'en peux plus", il est le déclencheur de l'arrêt..... là tout de suite.... jour après jour, heure par heure si c'est nécessaire...
Je sais amanita que tu as "toujours" fonctionné ainsi avec ce médecin (que je ne suis pas bien sûr , mais ma oui....).
Si ton médecin veut que ça vienne de toi, alors pourquoi fixer cette fameuse date?? c'est ça que je ne comprends pas bien.
Car dans ce raisonnement, ça voudrait dire, que oui, tu envisages d'arrêter, mais pas "profondément" (je ne sais pas si je m'exprime bien et me fais bien comprendre).
Par rapport à ta psy, bien sûr qu'on n'y fait pas que de parler alcool, mais le fonctionnement qui nous a justement amené à l'alcool, le système de dépendance qui s'est installé sur une faille ou pour "mieux" tenir (faussement) le coup, ou pour "supporter" des douleurs. Je ne nie pas que l'alcool joue un rôle bien sûr, une solution aussi, mais destructrice.....
Tu t'es coupée en plus que 3 ou 4 morceaux, et ce que tu vis au quotidien est sûrement très difficile à gérer, je n'en doute pas, mais.... l'alcool n'enlève pas la réalité, il la fait au contraire voir plus noire
J'ai l'impression (tu me diras ce que tu en penses) que tu as peur d'arrêter cet alcool et te sentir démunie sans?
La peur de voir cette réalité en face sans.... de ne pas savoir l'affronter.... avec quels "armes".....
Je te laisse répondre à cette question amanita.
Surtout ne te décourage pas

Il te reste deux semaines : mais pour faire quoi, Amanita ?
Je ne suis pas sûre de bien comprendre ce qu'il se passe pour toi, en prévision de ces deux semaines.

Ton sujet principal, il me semble, en ce moment, c'est l'alcool, n'est-ce pas ? (S'il ne l'est pas, tu risques d'avoir du mal à te décider d'arrêter, c'est ce que je crois, du moins.)
Alors pourquoi éviter d'en parler avec ta psy ?
Pourquoi continuer à laisser l'alcool en deuxième position, comme tu dis ?

Tu dis t'être coupée en 3 voire en 4 ces dernières années ; est-ce que l'alcool te permet de te retrouver, entière (en tout cas te le fait croire) ? C'est juste une question, hein !
L'alcool pourrait n'être que la pointe de l'iceberg, le problème qui recouvre tous les autres ? Le symptôme qui cache toutes les difficultés ?

oui, c'est sur que je peur d'arrêter l'alcool et c'est sur que le deux semaines qui me restent je vais continuer à boire, mais aussi à faire tout ce que je dois faire. Pour moi boire accompagne tout le reste. Pourquoi? ... certainement c'est la dépendance. Merci de penser à moi et de me dire vos opinions, mais ça va aller. J'attends ma date et je ferais mon chemin, je vais y croire.

oui..... il y a un mot important..... la Dépendance.....

Tu sais, la peur est tout à fait normale..... et un tas de questions qui va avec....
Tu as déjà eu un aperçu de cette vie sans..... et être capable, oui, tu en es, et tu pourras compter sur nous

Plus 1 000 avec Mamou. Vrai, on est là, où que tu en sois

Bonsoir Amanita

Pourquoi attendre??
Pourquoi éviter le sujet avec la psy? (ce serait certainement une aide pour toi).

Salut Mamou, Anna, Littlewing et les autres. Depuis que mon 2eme fils est né avec un handicap , j'ai un suivi psy. J'ai changé de psy une fois. Au début le problème alcool n'était pas prioritaire et petit à petit c'est devenu. Travaillant moi même comme infirmière en psy, j'ai déjà suivi des personnes dépendantes. Plus maintenant. Je suis avec les ados. Je sais par expérience que le thème alcool prend tout sous son aile. Abstinence, rechute... Avec ma psy actuelle j'ai une grande confiance, mais peut-être que ce n'est pas la personne avec laquelle j'aimerais ressortir tout mon passé. Avec le conseil de Mamou je pense à une psychanalyse, mais je dois trouver un professionnel et me déplacer, Pour l'instant je vais recommencer mon abstinence à la date fixé donc le lundi 2 février. En attendant je fais ce que j'ai à faire et j'envisage un vie avec moins de fatigue et où je puisse apprendre à m'occuper de moi. Je reste positive

Bonjour amanita,

Merci de nous donner des nouvelles.
Premier grand point, est de rester positive et surtout déterminée!
Ton rv pour une psychanalyse est une très bonne chose, et tu peux déjà prendre rv maintenant, avant le 2 février , ce serait un repère supplémentaire.
Ce n'est pas plus mal de changer, tout reprendre à zéro, pour moi, je trouve que ce sera plus efficace.
C'est vrai que par ton boulot, tu es au coeur du problème, avant.... de l'autre côté de la barrière je vais dire. Tu connais les tenants et aboutissants en tant qu'intervenante; mais là, c'est bien différent, et c'est sûrement moins évident de s'appliquer les conseils à soi même...
Courage,

C'est vrai Mamou que j'aimerais avoir quelqu'un pour parler de mon passé. Mais pour l'instant je ne sais pas trop comment faire. Je ne peux pas quitter ma psy, car elle m'aide toujours en plus avec tout ce qui concerne mes papiers (des histoires d'assurance et de maladie) et ensuite je ne crois pas que l'assurance soit d'accord pour avoir 2 psy et il faut encore trouver l'autre. Tout me semble compliqué, mais j'en parlerais avec mon médecin, peut être qu'il a des idées.

Et pourquoi ne pourrais-tu pas en parler avec ta psy actuelle?
Elle est au courant que tu vas entamer un sevrage?

même pas. Je sais que ça ne tient pas debout, mais ... Bonne nuit

Ce serait un grand pas en avant de lui en parler, et...... elle te connaît déjà, ainsi que ton parcours.
A réfléchir pour mettre toutes les chances de ton côté.
Bonne nuit amanita

mamou a écrit:Bonjour amanita,
Ton rv pour une psychanalyse est une très bonne chose, et tu peux déjà prendre rv maintenant, avant le 2 février , ce serait un repère supplémentaire.

En France en tous les cas, les consultations de psychanalystes ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, dommage car souvent très chères. Seuls, les psychiatres sont remboursés, même pas les psychologues sauf dans les contres conventionnés.
Bon courage Amanita

Pour faire une psychothérapie avec un psychiatre, donc remboursée, faut -il encore que le psychiatre soit aussi psychothérapeute et ils ne le sont pas tous, il faut que tu demandes au téléphone si il fait des psychothérapie.

Bonjour, Amanita,
Je ne sais pas comment ça fonctionne en Suisse, mais peut-être que si tu demandais à ton généraliste de te trouver un psychiatre psychothérapeute et de t'y envoyer avec un courrier de recommandation, l'assurance prendrait en charge ? Et tu pourrais garder ta psychologue actuelle ?

Puisque tu dis : "Je sais que ça ne tient pas debout, mais...", tu es consciente que le fait que cette femme qui te connaît si bien ne soit pas au courant de ton prochain sevrage est très... étrange, pour ne pas dire incompréhensible (de mon point de vue, du moins). Cela dit, tu écris "mais..." : qu'est-ce que tu entends par ce "mais..." ?

J'espère que tu te portes au mieux et prépare ce sevrage le plus sereinement possible.

Logiquement la base du travail avec un psy c'est de ne rien lui cacher, sinon, je ne vois pas comment une psychothérapie peut fonctionner si tu lui caches quelque chose d'aussi important que l'alcool. La psychothérapie passe par la parole et quand tu es alcoolisée c'est l'alcool qui parle, c'est très différent....