je reviens

j'ai bien plongé, avec de grosses difficultés financières à cause da l'alcool mais je tente de reprendre las choses en main...
J'ai RDV avec un généraliste mardi à qui je vais "tout dire" et un alcoologue le 27... Je suis en pleine dépression "alcoolique" mais j'essaye de m'en sortir et c'est dur tout seul... Donc j'aimerais bien discuter avec des personnes dans mon cas ...

Bises

Bienvenue sur Onsaide, nous sommes là pour t'aider, t'informer et te soutenir dans ta lutte contre l'alcool, pas de problème.
En tout cas, ce qui est positif c'est que tu aies déjà des rendez vous pour te soigner, c'est un grand pas de fait.
Tu dis que tu es en pleine dépression alcoolique, je crois que c'est le bon mot, arrivé à un certain stade de la dépendance, l'alcool ne joue plus son rôle d'anxiolytique, mais devient au contraire un profond dépresseur. Quand tu l'arrêtes, la dépression disparaît, c'est ce qui s'est produit pour moi.
Par conte si la dépression était là avant l'alcool et que ce dernier ait servi à la soigner, ce ne sera pas le cas, il faudra ensuite soigner la dépression.
Mais chaque chose en son temps.
Parle nous un peu de toi, de ta vie, de ta consommation pour que nous te connaissions mieux et puissions t'encourager plus facilement..

bienvenue sur Onsaide, tu trouveras ici écoute, soutien et conseils.
Tes démarches de soins sont engagées, c'est déjà un point très positif.
Au plaisir de faire davantage connaissance

Bonjour lucky,
Et surtout bienvenu parmi nous.
Ta venue ici est un pas, un très grand pas même.
Alors, dès que tu en ressents le besoin, n'hésite pas à venir nous dire tes doutes, tes peurs, tes questions, et aussi les pas que tu fais! Tu trouveras tjs une oreille pour t'écouter!!
A bientôt

donc, voilà j'ai vu mon médecin aujourd'hui et je lui ai tout dit ...
Cependant, il m'a dit qu'il fallait tout jeter (bouteille) et entamer le sevrage dès aujourd'hui...
Je lui ai dit que j'avais besoin d'être "préparé" un peu plus...

En traitement, il m'a donné :
risperdal le matin
Trois valium 10 par jour

j'aimerai avoir votre avis sur le traitement ???

je vois un centre spécialisé lundi ...

tu n'es pas prêt a arrêter l'alcool??comment veux tu être "préparé"??
pour combattre cette maladie,il n'y a qu'une solution,c'est l'arrêt total mais il faut que tu sois sur de toi avant de quitter l'alcool,est ce que tu doutes??

le traitement te permettra de supporter le sevrage qui peut être difficile a vivre les premiers jours et c'est très bien que tu aies un suivi derrière en addicto
pourquoi ne pas commencer le sevrage par le J1 en te disant "aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas" et on voit ce que ça donne

on fait ça lucky??

Le risperdal est un neuroleptique utilisé pour les dépressions graves, et le valium est un anxiolytique qui aide à calmer les angoisses et aide donc au sevrage....
C'est quoi le centre spécialisé que tu vois lundi??

je crois que je me suis trompé sur le nom du premier médoc, c'est un médicament qui fait vomir en cas d'ingestion d'alcool ...

lundi,je vois un centre à évry spécialisé en alcoologie... (je ne sais plus le nom mais ça a l'air sérieux)

Je vais attendre ce rdv pour attaquer le sevrage... De toute façon le WE je ne bois pas de trop...(enfin si on peu dire)...


merci de votre soutien

Ah, c'est de l'espéral. Fais attention, c'est un médicament dangereux, si tu prends de l'alcool en même temps, non seulement tu peux être malade comme un chien, mais tu peux aussi en mourir... Alors tu prends ton comprimé d'espéral le matin et ensuite plus une goutte d'alcool, même si tu ne le prends pas le lendemain, son effet dure plus de 24h...
Le centre d'alcoologie ne te donnera sans doute pas de l'espéral, on en donne de plus en plus rarement, que pour quelques cas qui ne marchent qu'avec ça... Mais il y a eu trop d'accidents...

Bonsoir Lucky,

je ne sais quoi te dire de plus que ce qu'ont dit les modos, sinon que de suivre leurs conseils .

Et surtout : ici tu rejoins un groupe acceuillant et bienveillant, et si les arrivent, c'est toujours pour susciter un regain d'énergie ou d"estime de soi-même.

Bonsoir Lucky
:hello: ici
Tu as frappé ici, et je vois que déjà les 'pros' t'ont massivement accueilli
Il y a deux mois je frappais à la même porte, ... et je peux t'assurer que l'entraide ici n'est pas un vain mot

j'avais appelé ce poste "je reviens" car j'en avais fait un premier il y a deux mois ou je vous avez mis un peu mon parcours ...
Je laisse donc à ceux qui sont dans "l'aide" de s'y référer

Merci à shale pour tes remarques sur l'espéral, car ayant consulté internet pour en savoir plus, je dois avouer que mon médecin ne m'a fait aucune mise en garde ... Je crois qu'il m'a trouvé tellement "conscient" de mon problème et de ma volonté de sevrage qu'il ne s'est pas posé de question ... cependant faire une ordonnance n'est pas tout ... et niveau dialogue, quand je lui ai dit, que c'était pour moi un peu "brutal", il m'a dit "vous êtes venu me voir pour vous sevrer, je vous ai donc fait la prescription en conséquence". Cependant, c'est un médecin en général à l'écoute, et peut-être a-t-il fait cela très "consciemment" pour provoquer un "déclic"

Je crois cependant que je vais plutôt me référer au centre d'évry pour me "préparer" au sevrage en confiance avec un vrai suivi lors du "passage à l'acte" que je ne souhaite pas "repousser éternellement" mais pour lequel j'ai besoin d'avoir un entourage médical et social sur lequel je puisse réellement m'appuyer dans une étape difficile. Peut-être que je me trompe mais je préfère décaler très temporairement les choses afin de sentir que toutes les conditions soient réunis pour réussir (je règle également au plus vite des questions de boulot afin d'être "dégager" de toute chose angoissante durant mon sevrage et pouvoir me consacrer "à MOI")

Cependant je vais peut-être dans l'erreur et j'attends vos remarques. D'ailleurs, vos conseils sur "la motivation" à l'attaque du sevrage seront les bienvenues (hormis les banalités comme : tu te détruit la santé, tu bousilles ta vie ... (ce que je sais déjà...). Donc comment trouver la ressource intérieur pour passer le cap avec la plus grande motivation ??? Vos expériences sur "ce passage d'une vie à l'autre" me seront utiles.

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Merci à tous

Lucky

ya quelqu'un ?

Bonjour lucky,
Tu demandes un peu de "renseignement" sur le fameux passage à l'acte qu'est l'arrêt.
Ce n'est pas une question de volonté, mais plutôt de DETERMINATION: je veux en finir avec cette saloperie car je veux reprendre MA VIE en mains. La volonté seule ne suffit pas car le singe (alcool) est un "être" très vicieux qui te connaît mieux que toi même et qui a fini par diriger ta vie dans l'alcool; il cherche la moindre faille pour te "pousser" et tu verras que sur ce forum, il existe une "boîte à outils" qui te permet de contrer les flashs que tu pourrais avoir pendant ton sevrage.
La devise aussi est "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas", c'est plus facile à gérer, on ne vise pas trop loin, mais un jour après l'autre.
Enfin, j'espère avoir répondu un peu à tes questions. Et surtout, si tu en as d'autres, n'hésite pas, il y aura quelqu'un pour te répondre.
Aussi, tu parles de motivation, et tu le ressentiras bien vite, dans ton sevrage, quand les jours se cumuleront et que tu reprendras les rennes de la liberté, quand tu auras touché du doigt des petits bonheurs oubliés, et bien ça te motivera à continuer.
A bientôt
Isa mamou

pour ce qui est de "tu bousilles ta santé .."on ne va pas te faire un sermon,tu te le fais déjà tout seul et bien plus sévèrement que n'importe qui j'en suis sure!! alors,non,on en va pas te dire cela,on est comme toi tu sais,on a tous hésité avant de se lancer,ce n'est pas rien de lacher l'alcool,c'est tout de même une "béquille" sur laquelle on compte même si on sait que cette béquille est un leurre et qu'elle sert plutot a nous taper dessus qu'a nous maintenir debout

pour ma part,j'ai d'abord eu le choc d'apprendre que j’étais malade alcoolique comme beaucoup de personne,je 'n'arrivais pas a m'identifier a "eux" les alcooliques,je les avais toujours mis dans une catégories a part,des personnes hors normes,a éviter,c'est fou tout ce qu'on en dit quand on ne connait pas maintenant,je me sens bien plus proche d'un MA que d'une personne qui ne boit pas

une fois le stade de l'acceptation faite,j'ai pris rdv avec un alcoologue pour me prouver que j'avais bien accepté cette maladie et puis je me suis juste dis "aujourd'hui,je ne bois pas et on verra demain" et comme cette première journée s'etait bien passée,et bien le lendemain,j'ai recommencé et au bout de plusieurs jours,je me suis dit"j'ai fait tout ce chemin,je ne vais pas arrêter maintenant quand même!!"
pour moi,il n'y a pas eu vraiment un déclic pour commencer ce combat,mon déclic a été surtout d'accepter ma maladie,ensuite,le soin coulait de source,j'avais trouvé le problème,j'ai pris la solution adaptée a ce problème.

Alors,n'attend pas "LE" jour propice car il n'y en a pas et tu trouveras toujours une excuse pour le retarder,chaque jour,dis toi"aujourd'hui,je ne bois pas et demain n'existe pas" et tu fais le bilan de ta journée le soir

Et a coté,tu mets en place les aides dont tu as besoin: alcoologue,MAB,forum,CSAPA,psy ... et tu complètes ton armée prête a combattre l'alcool

merci de vos réponses...

Mais plus concrètement, vous avez tout arrêté sur un cout de tête, un soir après une cuite, ou vous êtes vous fixé le jour "j"...

Para ailleurs, je serais heureux d'en savoir plus sur vous : mannou, cristal, shalle ...
car pour moi, il est important d'avoir une "relation" et donc se connaitre un tant soi peu est nécessaire pour moi...

Pour ma part, je suis en couple, deux garçons, j'ai 38 ans...
J'ai travaillé dix ans dans le médico-social (personnes âgées, et surtout psychiatrie...)
J'ai sombré progressivement depuis cinq ans quand j'ai décidé de devenir ébéniste... ce que suis aujourd'hui... Mais le travail artisanale (seul, dur, stressant) m'a fait plongé et c'est pour cela que je cherche aujourd'hui à reprendre un emploi salarié car je me suis rendu compte que je ne suis pas fait pour travailler seul... mais pour reprendre un emploi salarié, il faut que je sois "en forme" et donc "débarrasser" du singe comme le disent beaucoup sur le site




Lucky

Lucky
Pour mieux connaitre les onsaidiens, tu peux voir les premières pages des fils, pour les plus 'jeunes' inscrits
... et sinon pour ARRETER, comme tu le dis, je ne vais te livrer que l'expérience d'un 'jeune' abstinent (plus de 2 mois tout de même) :
- sur un coup de tête : surement pas ! (à mon humble avis)
- fixer une jour J : je n'y crois pas trop, ou pas tout à fait. Disons que ce jour J se présente à toi.
Je préfère dire que ça monte, ça monte ... la vie devient insupportable, puis tu te rends compte un jour qu'il faut que ça change, et à ce moment là, quand la VOLONTE d'arrêter et la DETERMINATION sont chargés, tu 'sens' qu'il y a une décision à prendre.
Par besoin de comprendre comment j'ai décidé, j'ai essayé de décrire comment ce moment est arrivé.
Shale a déplacé cet article dans la rubrique "Base de données"; un article appelé "Etapes menant à l'abstineznce par Pascal"

Ce que j'essaie de te dire, c'est qu'on ne décide pas, je crois, d’arrêter de boire un 1er janvier par exemple.
La lecture de fils va t'éclairer sur le parcours de chacun, qui est bien entendu individuel.

En espérant que ma modeste contribution t'aide à y voir plus clair

merci de ta réponse pascal

comme tu dis, l'envie de tout arrêter monte, monte de plus en plus.. et avec mes rdv médicaux je sais que je vais bientôt passer le pas ... (c'est pour cela que je les ai pris)



sinon, le forum est très intéressant et m'apporte déjà beaucoup mais la navigation dans "les histoires de chacun" est bien difficile ce qui est dommage... mais on apprendra à se connaitre progressivement

Re lucky,
Et bien, pour répondre aussi à quand? comment? jour "planifié" ou pas... et bien je rejoins pascal dans ce qu'il a écrit.
Et j'ajouterai encore ceci, le moment où tu n'arrives plus à te supporter dans le miroir, supporter ton comportement, où tu te rends compte que tu bousilles ta vie et que tu prends le singe comme "médicament", "faux paradis" où tu penses t'enfuir si peu de temps, avec cette culpabilité du lendemain; en se disant "mais qu'est ce que je fiche", "j'ai fait quoi, dit quoi hier", marre....
oui, quand ça monte, monte ....
Au plaisir de faire connaissance au fur et à mesure. Et tu verras que ce site, on y devient vite accroc , mais là c'est une bonne "drogue".
Isa, ou mamou (abstinente depuis plus de 2 mois)
bien à toi

Pour connaître les histoires de chacun sur un forum, c'est très compliqué. Beaucoup de monde y passe, certains y restent quelques temps, d'autres plus longtemps, il y en a aussi qui ne font qu'un bref passage.
Pour ma part, je ne pouvais pas arrêter seule, j'étais dépendante physiquement, c'est à dire que mon corps réagissait comme celui des drogués à l'héroïne, il me fallait ma dose par tous les moyens, même les pires.
Un matin où je devais être un peu plus lucide, un instinct de survie m'a fait prendre le téléphone et appeler un alcoologue. S'il n'avait pas pu me prendre dans la journée, je ne sais pas si je ne me serais pas laissée couler vers une mort annoncée.
Mais il a du le sentir car il m'a casée entre deux rendez vous et m'a dit que dans mon cas, il n'y avait qu'une cure qui marcherait. Il m'a donné une liste de centre en me montrant le Shale et en me disant qu'il pensait que c'était le centre qui me correspondrait le mieux. Et en effet, j'en suis sortie un mois plus tard, complètement hors alcool et quand on voit l'état dans lequel j'y étais entrée, ce sont vraiment de sacrés professionnels....
Pour toi, ne tarde pas à te décider car on a tendance à toujours remettre le sevrage au lendemain, mais souvent ces lendemains déchantent.
Pour un sevrage efficace, qui dure environ une bonne semaine, il te faut un anxiolytique, style vallium que tu peux prendre en cas de grosses angoisses, il faut que tu boives beaucoup d'eau sucrée car l'alcool déshydrate et il faut compenser le sucre qu'il t'apportait.
Ce serait bien aussi de prendre du magnésium qui aide au sevrage et de la vitamine B qui est entièrement détruite par l'alcool, ces deux produits sont en vente libre en pharmacie...
Courage, il faut juste se dire: "je commence....."

en tous cas, même si je ne sais pas qui est shale... tu as l'air pleine de courage... et donc sachant d'ou tu reviens et l'énergie que tu donnes à ce forum, tu mérites vraiment un grand respect...

bises

Bonsoir lucky,
Je viens aux nouvelles.... voir comment tu vas.
N'oublie pas, n'hésite pas à venir nous voir que ça aille ou pas.

LUCKY43 a écrit:
Mais plus concrètement, vous avez tout arrêté sur un cout de tête, un soir après une cuite, ou vous êtes vous fixé le jour "j"...

Pour moi, aucun pronostic médical correct envisageable au delà de 6 mois donc... cure.
Alors oui, jour J, et mise sous cloche à l'abri de moi-même et soignée en clinique.
J'ai bu jusqu'à mon arrivée à la clinique d'ailleurs.
Seule, je n'ai jamais tenu donc la cure, çà permettait un délai de sécurité.

Mais ici, il y a beaucoup de personnes qui ont affronté le sevrage et ses suites seules,
et qui s'en sortent très bien.
Déjà, tu peux essayer, il est toujours temps ensuite d'employer les grands moyens si
tu as besoin de plus d'encadrement.
Bon choix en tout cas, tu n'as que des choses à gagner!