Je reviens

Bonjour, je reviens vous parler... Depuis mon dernier message j'ai continué à boire. Toujours la culpabilité et toujours à fonctionner, mais avec une grande fatigue. En fait les fêtes de Noël n'étaient pour moi que des obligations que j'ai tenu avec l'alcool à côté. Maintenant et depuis le début janvier je cherche la bonne date pour arrêter. J'ai déjà pris rendez-vous avez le médecin, et il y avait des jours où le matin je me donnait une date pour arrêter, mais pour l'instant je ne l'ai pas fait et même pendant la nuit je me réveille et je pense quelle est la bonne date pour arrêter. Le matin, je regarde mon agenda et mes obligations et je ne vois pas le meilleur moment.  Alors j'arrête de me torturer et je tiens à mon rendez-vous de Vendredi. J'ai même pensé à demander un arrêt maladie, mais je ne sais pas si c'est bien. Car moi je bois à la maison et en arrêt maladie tu es tout le temps à la maison.
En tout cas bon année à tous.

Bonjour amanita,

Je suis contente de te revoir parmi nous.
Allez, tout est possible, tu l'as déjà fait
Garde bien cette date pour vendredi, mets tout en place pour y arriver; et surtout un jour après l'autre.
Pour l'arrêt maladie, je dis oui tout de suite, .... car arrêter de boire fatigue énormément, et ce sont des moments où tu auras besoin de toute ton énergie pour t'occuper de tes soins.
Tout comme toi, je buvais à la maison, et j'ai arrêté..... à la maison.... avec le bar à proximité, le vin, ce que mon mari "consomme"....
Courage amanita.

Salut Mamou, je suis aussi contente de rediscuter de mes problèmes et de ne pas le porter toute seule. Ton dernier message m'avait beaucoup touché et j'ai même fait des démarches pour trouver un psychanalyste, mais ici c'est compliqué, une ville trop petite et peu de praticiens intéressants. Alors je réfléchie à parler tout simplement avec ma psy en lui proposant d'aborder le passé. Je ne sais pas ce que ça peut donner, mais en tout cas je n'ai rien à perdre.

Merci amanita.
Comme tu le dis, tu n'as rien à perdre, que du contraire.
Les failles de l'alcoolisme remontent souvent bien loin, dans l'enfance, une "mal-construction" en quelque sorte....
Et surtout, n'hésite surtout pas à venir ici, tu es chez toi.

Le plus simple pour toi serait de faire un sevrage à l'hôpital, tu les appelles et ils te gardent une bonne semaine, tu es protégée contre tout ce qui peut arriver et ils te donnent des explications pour la suite.
Pour la suite, le CSAPA accompagne des cures ambulatoires, ce serait peut-être une solution pour toi...

Salut Shale, rappelle toi que je ne suis pas en France et ici ça ne se passe pas comme ça. Bien sûre que dans l'idéal..., mais l'idéal ne m'accompagne pas, alors je dois chercher le possible. Et le possible est compliqué et peut être que moi je suis aussi compliquée-

Oh, excuse moi, j'avais oublié que tu n'étais pas en France!!! C'est donc encore plus difficile pour toi. néanmoins, à l'hôpital, ils ne font pas des sevrages ????
Car si tu ne peux pas être suivie, ça va être très difficile pour toi.
il doit y avoir un MAB, c'est à dire un mouvement d'anciens buveurs, tu pourrais les rejoindre, à l'étranger, il n'y en a qu'un donc tu n'as pas le choix , mais ça vaut le coup que tu essaies...

Non amanita, tu n'es pas compliquée .
Chaque situation est différente et ensembles nous cherchons des solutions.
Mais il y a une chose positive, tu l'as déjà fait
Te sens-tu prête?

Oui je me sens prête et c'est pour cela que je suis dans tous mes états car j'aimerais bien commencer et aller dans un avenir sans alcool... J'attend Vendredi pour parler avec le médecin. Demain je travaille et je dois me lever tôt, alors je vous quitte car c'est surtout le matin que je voudrais plus que tout rester au lit et ne pas réfléchir. Bonne nuit

il ne faut pas attendre la bonne date pour arrêter car il n'y en a pas  
la bonne date,c'est celle où tu commences ton combat ,il est impossible de se dire"c'est ce jour là" car on trouvera tjs qqchose pour prouver que ce n'est pas la bonne  

alors pourquoi pas vendredi mais pourquoi pas demain??
demain matin,en te levant tu te diras"aujourd'hui,je ne bois pas et demain,on verra" qu'en penses tu?? il te faut cependant un suivi médical,boire bcp d'eau sucrée et prendre de la vitamine B1B6 et du magnésium mais tout ça tu le sais il me semble,tu as déjà fait un sevrage non?je ne me souviens plus trop de ton histoire précisement mais je crois que tu avais bien avancé ds ton abstinence.
En tout cas,tu as bien fais de revenir ,nous allons t'aider

C'est vrai que la bonne date n'existe pas, mais je dois quand-même fixer une date avec mon médecin, car toute seule je n'arrive pas. Avec lui j'ai l'impression d'avoir des comptes à rendre et donc je me tiens sans boire. Je le vois vendredi et je crois qu'on fixera pour la semaine suivante.
Avec cette histoire de la bonne date je me suis torturé pendant les derniers 15 jours, mais à la fin c'est comme tu dis il faut se lever un matin et être convaincue et ne rien avoir à la maison.

La gnack de vouloir en sortir amanita
Se dire STOP, j'en veux plus....
Tu sais, rendre des comptes,... que tu aies rv avec médecin, psy, infirmière etc.... c'est à toi que tu les "rends" les comptes
C'est ton "défi" à toi;

oui, je dis stop, mais je reste ambivalente. Alors si je dois voir le médecin, je sais que ce n'est pas son problème, c'est le mien, mais ça fait que en quelque sorte je dois tenir et je ne suis pas toute seule. Je ne sais pas comment expliquer...

comme si tu avais une garantie, c'est ça?
je sais que le dernière fois, c'est comme ça que tu avais fonctionné

Tu me fais penser à une gamine qui fait très bien son travail pour le rendre à son prof et que celui-ci soit content!! elle non plus n'a pas compris que c'est pour elle qu'elle travaillait....

C'est possible que la gamine fait le travail pour le prof et qu'elle a besoin d'un prof. N'empêche que comme ça le travail peut avancer et peut être la gamine grandira, qui sait...

Oui, la gamine grandit et se rend compte qu'un jour, c'est pour elle qu'elle travaille et là, et bien elle n'en travaille que mieux!!!

Mais en attendant, a besoin d'un "guide" pour lui tenir la main

tu sais,j'ai longtemps gardé mon abstinence pour que mon alcoologue soit fier de moi  
je le faisais pour moi en partie mais je me donnais tellement peu d'importance a l'epoque que faire qq chose pour moi ne voulait pas dire grand chose alors il a été mon mentor comme ce forum où je voulais voir des "bravo","félicitations",tu peux etre fière de toi",comme autant de récompenses pour mon beau parcours  
c'est quand j'ai commencé à me connaitre et à m'apprécier que j'ai compris que tout ce que je faisais etait pour moi mais avant,j'avais besoin d'un support comme à l'epoque où je ramenais des bonnes notes pour mes parents  
l'important c'est que tu commences ce combat,peu importe pour qui au début,au fond de toi,tu sais que c'est pour toi mais en surface,mets en avant qui tu veux du moment que tu ne te détruis plus

Oui, je crois qu'au début le médecin est une garantie et aussi un pilier et on veut donner une bonne image, quoi que l'image après mes essaies n'est pas le plus important. J'ai trouvé un médecin qui prends le temps d'écouter et qui connait bien le problème. J'ai rendez-vous demain après midi et je me réjouis.
Je vous dit aussi merci car déjà de pouvoir reparler de mon problème ça me fait du bien et ça me motive pour arrêter. Alors je vous tiendrais au courant de la suite. Bonne nuit

Bonjour amanita,

J'ai hâte d'avoir de tes nouvelles, et surtout de ton rv.
Il m'a l'air vraiment très bien ce médecin.

Courage, et surtout, n'oublie pas que nous sommes là....

Bonjour, Amanita,
Je découvre ton nouveau post, et suis contente de lire que tu repars au combat
Vrai, je suis d'accord avec ce qui est dit, peu importe pour qui on se lance dans la bataille contre l'alcool, au début ; au fond de soi on sait, inconsciemment, pourquoi et pour qui on relève le défi.
Colère contre le poison, ce qu'il fait de nous, ce qu'il nous fait faire ; motivation, détermination voire entêtement à vouloir s'en débarrasser ; soutien, guide, encouragements, félicitations, regard des autres - regard sur soi-même... ; tout est bon à prendre.
J'espère que tu retireras de ton rendez-vous d'aujourd'hui tout ce dont tu as besoin.
A vite pour des nouvelles

Bonsoir, je crois que je vais vous étonner. Vendredi je suis allée à mon rendez vous et j'avais dans ma tête l'idée de fixer une date cette semaine pour commencer l'abstinence. Je sais que mon médecin fonctionne comme ça. Et bien il ne m'a pas laissé. D'après lui le minimum pour fixer la date est de deux semaines, et selon lui cela doit renforcer la suite. Même si je ne comprends pas, je dois avouer que je me sens bien et tranquille. Notre date a été fixé pour le lundi 2 février. Je ne sais pas quoi dire de plus, d'un côté c'est comme une permission pour boire... c'est peut-être l'effet paradoxal, bon je m'en fou, je me fixe sur le 2, mais il manque pas mal, alors... qu'est-ce que vous en pensez de ce système?

Bonsoir Amanita,

Et bien, qu'avant, vous ayez déjà fonctionné tous les deux dans ce "système", ok.... pourquoi pas, même si je pense que c'est "ok, là, stop, j'arrête, marre....".
Mais mettre un rv dans deux semaines et te """""laisser""""" consommer pendant ce temps, là, j'avoue que je n'adhère pas du tout, alors qu'on te sent prête toi.....
Et si demain, tu te disais "aujourd'hui je ne bois pas, demain n'existe pas"?
Que va-t-il faire de plus dans deux semaines?
C'est un médecin traitant?

Pour moi, c'est un très mauvais système. Avec l'alcool il n'y a pas de temps à perdre, il peut arriver tant de choses graves ou pas. La dépendance s'installe aussi peu à peu, alors plus tu attends plus elle avance.
Ensuite, tu as une sorte de permission pour continuer à boire, ce qui n'est pas terrible car tu auras encore plus de mal à arrêter.
C'est aussi ne pas considérer la maladie alcoolique comme une urgence et pourtant c'en est une....
Je ne comprends pas trop ce délai, ni ce qu'il veut dire par la suite....