femme d'un MA.

Quand il est sobre, il peut s'en rendre compte si tu lui dis que tu souffres, de lui même je ne sais pas, tu le caches quand tu as mal. Par contre, je suis sûre qu'il cherche à te protéger en minimisant son alcoolisme.....

Il s'en rend peut être compte, là, maintenant, parce que vous en parlez plus.... mais avant, et comme tout ma, il a sûrement cru que tu n'y voyais ""rien"".
En tout cas, continue à poser ici, nous sommes à tes côtés.

C'est vrai que c'est caractéristique des MA de penser que personne ne se rend compte qu'ils boivent alors que tout le monde le sait.... Nous sommes tous comme ça, tant qu'on ne nous met pas le nez dans notre illusion , on continue à essayer de duper les proches...

Donc, une fois de plus, ce n'est pas sa faute...

C'est sa maladie qui le fait réagir comme ça, il n'est pas responsable d'être malade alcoolique mais il est responsable de se soigner par contre...As-tu lu en haut du forum entourage "lettre d'un malade alcoolique"??? il décrit tout à fait comment il faut agir face à un MA.
Je te la copie ici:

En "gros", non, il n'est pas responsable de la maladie (comme d'une autre d'ailleurs) Mais, il est responsable de se faire soigner, ça oui!!

Je pense que personne ici sur le site ou ailleurs ne s'est levé un matin en se disant "tiens, je vais commencer à boire et à devenir dépendant"....
Je me doute que pour l'entourage, et plus proche comme les conjoints, toi ici, ce n'est pas évident à comprendre.... mais l'alcool est considéré comme une drogue dure, "transforme notre cerveau", nos fonctionnements.....

Oups shale, j'ai posté en même temps

Shale, je lirai plus tard la lettre.

Mamou, effectivement, il n'est pas encore conscient que le cerveau est aussi touché. Pour lui, seul le corps l'est...

Ou alors, il le sait, mais est totalement dans le déni quand j'en parle...

Je parle du cerveau touché.... il l'est assez rapidement, puisque c'est par lui que la dépendance s'installe et ça, on ne peut en être conscient.
Même une fois sortis du déni, nous ne nous rendons pas compte que l'alcool a pris les commandes sur nous, qu'il nous manipule.....

Une personne qui n'est pas suivie dans son sevrage, qui essaie de le faire seul sans aide, c'est quasi impossible, et quand il y arrive, et rechute, ce n'est de sa "faute", mais la conscience a beau dire non, je ne veux pas le boire ce verre, le geste lui est quasi automatique (fonctionnement cerveau)

Le déni, c'est vraiment nier notre consommation, alors que c'est faux, puisque nous ne pouvons nous en passer.
Sortir du déni, c'est déjà une grande victoire, et l'arrêt des mensonges que l'on a d'abord envers soi même.

très dur de vous lire, ce soir, en essayant de comprendre.

Je vais me coucher tôt ce soir, en tentant de ne plus penser... pour apaiser mon cœur.

A demain.
Passez une excellente nuit.

Shale, ne m'en veux pas, je lirai la lettre plus tard, vraiment. Là, pas la force...

C'est normal femmeaimante......
Essaie de t'évader devant un bon film, ou un bon bain, un bon livre.....
Prends soin de toi

Bien sûr que je ne t'en veux pas... En peu de temps tu viens de découvrir ce qu'était la maladie alcoolique et donc de quoi souffrait réellement ton mari, c'est un sacré choc.
Mais je pense qu'il fallait que tu sois au courant, pour toi mais aussi pour lui....
J'espère simplement que tu n'en es pas trop affectée tout de même..

Depuis quelques jours femmeaimante, tu apprends beaucoup sur la maladie, c'est normal que tu sois fatiguée. J'ai vécu dans cet état aussi, alors rassure-toi et prends le temps d'assimiler tout ça. C'est une acceptation d'une situation aussi. Il arrive qu'on ne veuille pas voir l'ampleur du problème. Comme toi, je me suis crue naïve, mais il n'en est rien. Les MA savent cacher leur jeu.

Pour la rencontre avec l'Association, tu peux continuer ensuite avec un groupe spécifique à l'entourage. Normalement, il y a différentes journées et heures, il te suffit consulter leur site Internet ou encore tu peux rappeler celle à qui tu as parlé, elle pourra te guider et te donner leur horaire. Tu ne seras donc pas avec ton mari. Moi j'y suis allée, et ça m'a aidé. Et ce forum a été d'un réconfort et d'une aide inestimable.

Pour ton mari aussi, il faut qu'il accepte qu'il est MA et qu'il doit sortir du déni complètement.

Si tu penses qu'écrire ton ressenti à ton mari peut te soulager, fais-le, c'est toi qui connaît ton homme. Ou sinon, tu peux quand même l'écrire, juste pour te soulager la conscience. Mais ce n'est pas ta faute si ton mari boit. Ça il te faut en être convaincue, tu n'y es pour rien du tout. Le cerveau et le corps demandent leur dose, ce qui le pousse à boire.

Courage femmeaimante, on peut vivre heureuse quand on connaît mieux la maladie. Et je t'assure que depuis quelques jours, tu avances à grands pas. Et ce n'est pas évident, mais tu y arrives bien, alors continue, nous restons auprès de toi pour t'accompagner.

Merci à toutes et tous.

Je reviendrai plus tard...

Prends le temps d'assimiler tout ça femmeaimante. Mais je suis contente de voir que tu viens sur le forum. On ne te lâche pas, tu sais que nous sommes là, alors quand tu es prête.

Que deviens tu Femmeaimante, plus de nouvelles, j'espère que tout se passe bien pour toi...

C'est vrai que ça fait quelques jours que nous n'avons pas de tes nouvelles.

Essaie de passer nous dire un peu comment tu vas et où tu en es.

femmeaimante s'en est allée , sans doute saoulée par nos propos allant à l'encontre de ses propres convictions.
Jje pense que ce post devrait rester en rouge en haut de page et ré intitulé "ce qu'il ne faut pas faire avec un MA"
J'ai relu l'ensemble du post où l'on apprend que le mari de femmaiamante est un ma MAIS pas comme les autres (ha bon.....)
On y lit aussi que le docteur qui dirige ce sevrage (pas une cure!) se demande ce que fait ce Monsieur dans son service.
Pourtant à peine sorti de ce sevrage , il reboit!
Femmeaimante marginalise son mari par amour, c'est sûr, mais cet amour peut être à double tranchant et la plonger dans une codépendance dont elle n'a même pas conscience.
Tout la satisfait. Son mari arrête l'alcool pendant son sevrage, c'est bien. Puis il reboit et c'est bien de l'avouer .....(elle va juste veiller à ce qu'il ne conduise pas alcoolisé.....)
Elle dit le laisser gérer sa maladie mais est omniprésente dans les prises de position et se refuse à lui parler de ce qui le sauverait vraiment, à savoir une vraie cure!!
Cette peur de voir l'autre s'éloigner , la repousser , ce n'est pas de l'amour, c'est de la co dépendance affective qui interdit tout coup de pied aux fesses!
Son mari l'a fort bien compris en lui parlant de sa naïveté, de son désir de la voir s'éloigner de cette maladie mais, bien sûr, celà a eu l'effet inverse et a meurtri femmeaimante.......
Etre conjointe d'un ma, ce n'est pas lui tirer dessus à boulets rouges, ce n'est pas non plus vivre avec des œillères en espérant que le temps fera son oeuvre.
Certes, ol le fera, mais pas forcément dans le sens souhaité!

c'est dur de te lire Pascal, mais il faut avouer qu'il y a beaucoup de vérité dans tes propos.

Entre femmes on est peut etre trop conciliante, due au fait que femmeaimante est touchante.

Je sais chiffou, mais justement, si elle aime vraiment son mari c'est un tout autre comportement qu'elle doit avoir!

Pascal, je partage tout à fait ton avis, je pense aussi que si elle n'est pas revenue, c'est que tout ce que tu as écrit, elle l'a très bien compris à travers nos écrits et que ce n'est pas possible pour elle...

Je pense que femmeaimante est "tombée de haut" en voyant toutes les ramifications de la maladie, tout ce que cela implique, et surtout que ça il doit le mûrir seul.....
Pour ma part, je dirais que femmeaimante est dépendante de son mari.... le laisser "faire" à tout prix...

Tu as tellement tout vrai pascal1. Encore une fois, tu as su trouver les mots pour décrire une réalité d'une situation. Il faut affronter nos peurs du rejet pour se sortir de la codépendance. J'en sais quelque chose, j'avais, moi aussi, peur de me retrouver toute seule, de ne plus être aimée, qu'il me rejette et choisisse l'alcool, ce qu'il a fait d'ailleurs. Je n'étais pas de taille à lutter contre son poison.

Par contre, d'avoir pratiquer ce détachement m'a permis de me retrouver en tant que personne unique sur cette terre. Découvrir tout ce que je mettais en veilleuse par peur de la perte de contrôle, de me retrouver seule, mais finalement, c'est le plus beau cadeau que je me suis offert. Retrouver ma liberté, ne plus dépendre de personne, vivre en paix et en harmonie avec moi-même.

Elle aura peut-être un jour le déclic qui lui faudra pour comprendre les bienfaits de ce qu'on lui a expliqué. Elle n'est peut-être pas prête à les entendre et les mettre en pratique. Une personne de ce forum a longtemps fait et dit le contraire de ce que nous lui disions et combien d'énergie nous avons déployé pour elles, pour lui expliquer...

Il faut être prêt à changer pour s'en sortir.

l'expression "l'amour rend aveugle" prend ici tout son sens!!

Bonsoir,

Je viens (enfin) poser à nouveau ici.

Je n'ai pas eu vraiment le temps ces dernières semaines, et surtout... après vous avoir lu, je voulais prendre du recul, et penser à moi...

Ce que j'ai fait.

Je voudrais, dans la mesure du possible, que ce post ne devienne pas un règlement de compte, ni un jugement envers ma position. Car ce n'est pas ce que je suis venue chercher ici.

Je vais bien mieux, rassurez-vous toutes et tous. Le fait d'en savoir un peu plus sur cette maladie permet d'avancer, à sa vitesse.

Tomber de haut, pourquoi pas? Non par rapport à ce que j'ai appris en venant ici. Mais plutôt par rapport à ce que je sus de la part de mon mari.

Après avoir pris contact auprès d'une asso, mon homme va y aller, seul. Il en a besoin. Moi, j'irai aussi, de mon coté, dans une autre ville. Nous n'avons pas les mêmes attentes, les mêmes besoins.

Effectivement, mon mari boit toujours mais bien moins! Effectivement, je fus mal. Mais nous avançons, main dans la main.

Suis je une personne dépendante? Ca, je ne le pense pas. Si certain(e)s le pense(nt), je dirais qu'ils me connaissent alors...

Mon mari souffre, chose normal, il réalise que ce n'est pas aussi simple que ce qu'il pensait. Il est en pleine réflexion actuellement, et avance. Il veut toujours s'en sortir, et moi, je le soutiens toujours.

Merci aux personnes qui sont venues vers moi, inquiètes. Je vous avais lues mais n'ai pas eu le temps de répondre...

Pascal, je veux bien accepter certains propos, mais à juger ma position, mon silence, non. Je ne me suis jamais permise ici, et ne me permettrai jamais de porter un jugement. Je ne le fais déjà pas avec mon entourage, pourquoi le ferais je ici? Sous prétexte l'on ne se connait pas ou ne se voit pas?

Je suis fière de ce que je suis, fiere de qui est mon homme. Qu'il soit malade ou non. S'il a une dévcision à prendre, à lui de le faire. C'est aussi sa demande. Je n'admets donc pas là aussi un jugement vis à vis de notre position, à mon mari et moi.

N'oubliez pas : nous sommes un couple. Mon homme est MA mais nous restons unis. Et jamais je ne le laisserai. Il est seul dans cette bataille. Mais nous sommes aussi tous les deux touchés, à notre manière.

Une personne de l'asso m'a dit que nous, non alcoolique, et conjoint, nous subissions. Je fus en désaccord avec ses propos. C'est dur, certes, mais je ne subis pas. Du moins, je ne le pense pas. Pas encore... J'encaisse, c'est sûr, son comportement, mais je ne pense pas le subir, pour la simple et bonne raison que la décision vient de mon mari. Il se remet en question et avance, et ça, c'est quelque chose d'incroyable en lui. Je suis fier de qui il est! S'il se savait alcoollque, et ne faisait rien pour se soigner, là, je subirais, et donc, là, ce serait autre chose, aujourd'hui. Je n'accepterais plus sa position.

A très bientôt!
Prenez soin de vous.