Besoin de vos avis et témoignages

Merci pour ta réponse et ton avis Shale , pour ce qui me concerne, j'ai deux moments où je dois me méfier :

Si je suis trop angoissé avec risque d'être débordé et de céder au "singe".

Si je me sens bien, décontracté (ce qui est plutôt le cas depuis quelques jours), ce bien-être  risque de  dériver au "trop bien",  je risque de me "lâcher" et que le "singe" reprenne le dessus.

Avec le MA, le problème, c'est souvent le "Trop" ...

En tout cas,  comme tu le dis, je ne regrette pas de prendre cet anxiolytique à la demande comme me l'a conseillé ma psy, le temps que je me stabilise.

J'ai bien fait de mettre  mon orgueil dans ma poche maintenant cousue avec du fil de plomb   !!

Au plaisir de te lire,

capitaine   

C'est important ce que tu dis, car en fait ce ne sont pas les angoisses qui poussent le plus le MA à boire, mais plutôt les moments de grandes joies, aussi paradoxale que ça puisse être...
En effet, nous sommes des personnes qui sommes toujours dans les extrêmes. Le peu, le contrôlé, le réglementé, ce n'est pas pour nous, il nous faut le trop et dans tous les domaines...Nous avons aussi tous un tempérament addictif, à beaucoup de choses, pas forcément à l'alcool....Si je citais tout ce à quo je suis addicte, j'en remplirais un post...

Ce qui est bien c'est que tu as pu constater par toi même que l'anxio est efficace ,tu as bien fait de coudre ta poche 
BRAVO en tout cas d'avoir contre carré les plans du petit singe, je crois qu'il a compris qu'il avait chaud aux fesses là 

Shale :

Merci pour ce que tu dis te concernant, c'est important car je m'y retrouve aussi dans cette attitude de vouloir souvent en faire trop ou en vouloir trop dans bien des domaines... encore merci pour ton témoignage
capitaine  


Cristal :
Merci pour ta réponse, je dis au "singe " :  : non no:et en effet, l'anxiolytique a fait son travail.

Je sais maintenant que je peux le prendre à la demande en cas de besoin...

Au plaisir de te lire Cristal,

capitaine    

Capitaine je trouve que ton fil en entier pourrais faire école sur Onsaide, montrer un très bel exemple. Tu fais les bons choix, cette prise d'anxio au bon moment en est un autre exemple. Et tu découvres par toi même les deux situations qui te mettent à risque. Bravo à toi

Merci beaucoup PPP pour tes encouragements qui me vont droit au coeur   !!

Je reste très prudent et attentif à mes changements d'humeur, la différence c'est que maintenant, j'essaie de m'accepter comme je suis ni plus, ni moins, ne rien nier ni cacher  et de prendre les personnes et le monde comme ils sont.

Je dis bien  : "j'essaie" et je suis convaincu que c'est la bonne attitude pour vivre heureux. N'étant pas patient par nature, cela me demande du travail et de l'acceptation,  car bien sûr, j'aimerais trouver plus de sérénité  rapidement    !!

Au plaisir de te lire PPP,

capitaine   

Je viens de lire ton fil, je viens de le découvrir aussi. Tout ce que tu dis est très juste. Lorsque tu parles des "trop" qui nous font agir ou réagir je suis d'accord. Mais on vit dans un monde de spectacle où il faut être "trop" tout et tout le temps. La modération ou la tiédeur ne sont pas des valeurs qu'on mobilise. 
Il faut être performant, excellent, toujours au top, parfait (e)  etc. C'est épuisant et illusoire. 
Alors arriver à se situer à la bonne distance des extrêmes, surtout émotionnels, devient quasi un acte de résistance . 
Moi je trouve ici, sur Onsaide, cet espace de calme et de réflexion. 
On y fait vraiment de bien belles rencontres.

Merci beaucoup Béatrisse1 pour ta réponse et ton témoignage sur la vie occidentale actuelle...

je suis tout à fait d'accord avec toi, être différent du monde consumériste n'est pas évident, mais je me suis rendu compte que cela est dangereux pour mon équilibre de MA de rester dans la colère, de refuser le monde  et qu'il m'est plus bénéfique, sans faire l'autruche,  de me tourner vers de des personnes ou des situations plus positives...

Comme le forum Onsaide, plein de personnes qui s'aident et se comprennent      !!

Au plaisir de te lire Béatrisse1,

capitaine    

Hello les onsaidiens(nes),

je continue à parcourir le forum pour m'enrichir de toutes les expériences vécues et cela m'aide beaucoup.

Sans tomber dans l'introspection excessive, je peux dire deux choses :

-j'ai progressé dans la compréhension de ma personnalité et de l'origine de mes fragilités de MA grâce à mon travail avec ma psy et maintenant l'aide du forum Onsaide.

-j'ai encore un sentiment de honte, cela ne servirais à rien de le nier, que  j'ai replongé depuis presque deux ans, même si je suis maintenant abstinent depuis plus de trois semaines.

En résumant, je sens qu'il y a un écart  entre ma volonté de m'accepter tel que je suis et ma réalité vécue qui fait que je reste une personne encore fragile à 63 ans...

Bref, il y a encore du boulot     !!

Bonne journée à toutes et à tous amis(es) onsaidiens(nes), prenez soin de vous,

capitaine      

La honte ne va pas durer ,quand tu vas comprendre que tu ne pouvais pas faire autrement parce que tu n'avais pas les armes suffisamment prêtes pour supporter une telle angoisse ,tu pourras te "pardonner" et te dire que ce n'est pas de ta faute mais celle de ta maladie qui s'est réveillée, tu ne pouvais pas lutter à ce moment là alors,la honte, elle pourra repartir avec ton orgueil, dans ta poche cousue
Peu à peu,tu vas t'accepter et même t'aimer mais il faut un peu de travail pour ça,quand on s'est caché et dévalorisé toute sa vie,il faut un peu de temps pour changer de tels conditionnements.
Bravo pour tes 3 semaines

Cristal, merci pour ton analyse  ... Elle est très juste et m'encourage dans le fait que maintenant, j'essaie sans me traumatiser de m'accepter et de n'avoir plus honte, d'avoir eu honte de moi      !!

Tu as raison, il me faut encore de la patiente, du temps, de la compréhension et du soutien, ce que m'apporte le forum Onsaide .

Bonne journée à toi Cristal de
 
capitaine    

Tu sais, quand on a réussi à être plus fort que le petit singe, par deux fois dans ton cas, on n'a pas à avoir honte, au contraire, ça veut dire qu'on a une sacrée force en nous....On sait tous que c'est un des combats les plus difficiles....Quand je suis sortie de cure, j'étais très fière de moi d'être enfin hors alcool....D'ailleurs, ça n'a pas été très bien compris par certaines personnes de mon entourage, notamment au travail. Quand j'ai repris le travail après ma cure, j'étais en pleine forme, j'avais beaucoup maigri , je semblais rajeunie de 10 ans et je suis arrivée toute fière dans l'institution.....Et bien, il y a eu des collègues heureuses, en apparence , de me revoir, mais il y en a eu d'autres qui m'ont fait la gueule, tu te rends compte, oser se présenter avec le sourire et avec fierté alors que notre alcoolisme avait alimenté tous les bruits de couloirs pendant pas mal de temps, quel manque de savoir vivre. J'aurais sans doute dû arriver en rasant les murs, les larmes aux yeux et en demandant pardon....Mais désolée, ce n'était pas du tout dans ma personnalité....J'étais fière de moi et je le suis encore....

La honte, c'est la double peine. Elle vient alourdir le quotidien . Et parfois elle peut même créer un cercle vicieux, et faire replonger. Il faut vraiment s'en méfier . Je sais bien qu'il est facile de dire "il faut" mais c'est un fait . Il est indispensable de la mettre de côté , elle va se dissoudre . D'autant que toute avancée dans l'abstinence est une fierté. Ça contrebalance .

Shale  : merci pour ton témoignage positif sur ta sortie de cure et que tu étais, à juste titre, fière de ton parcours que tu as parfaitement réussi   !! C'est vrai que d'être de nouveau au top dérange certaines personnes...


Béatrisse1 : en effet, la honte est une double peine !!

En fait le plus difficile et le plus long pour moi à été de reconnaître cette honte injustifiée !!

Maintenant, je sais qu'il y a un côté volontaire en moi car j'ai quand même réussi une abstinence de 9 ans et maintenant que j'ai repris l'abstinence, j'en suis à 3 semaines et j'en ressens les bienfaits .

Je vais en effet observer tranquillement ce restant de honte et le laisser se dissoudre   .

Bonne journée à vous deux amies onsaidiennes de

capitaine       

Hello Capitaine,

je repensais au sentiment de honte, il pousse à se présenter d'une certaine manière, en retrait, en s'excusant.

Nourris toi de toutes les bonnes ondes qu'on t'envoie... 

Tout comme à ce stade, tu retrouves le regard clair, la tête va se relever, tu marcheras droit, ... fière de ce que tu fais, méconnaissable.

Et tous les rapports aux autres vont changer, positifs!

Oui Paco,
absolument d'accord avec toi concernant le plaisir de retrouver le regard clair . Et  en effet je me nourris de ces belles expériences et personnes trouvées sur Onsaide.

Il était et il est très important pour moi de décrire cette honte que j'ai ressenti et que j'observe s'éloigner petit à petit en sachant qu'il me faut être patient.

Et si mon témoignage peut aider des MA, j'en serais heureux.

Au plaisir de te lire Paco,

capitaine    

Au début de mon abstinence, je me posais comme toi, mille questions, certaines pouvaient sembler simplistes ou triviales, pour nous, petits messieurs de plus de 50 ans. 

Très vite, j'ai compris sur ONSAIDE, qu'il ne fallait pas me censurer, ces questions étaient les miennes et que ce qui était important, c'est de pouvoir s'ouvrir aux autres de nos problématiques, futiles ou importantes.

L'important, c'est de nous alléger pour mener à bien notre combat, qui comme dit un ami (Gérard) doit être le combat de notre vie, notre première priorité. Tellement de choses en découlent. Dans nos existences, il n'est pas tant de choses sur lesquelles nous avons prise, là, nous sommes acteurs de nos vies.

C'est passionnant, et prometteur, non? 

Tout à fait Paco,
l'important est de m'alléger, de ne rien garder caché , de faire la paix avec moi-même   et de m'observer tel que je suis avec bienveillance et lucidité.

Et le forum Onsaide et ses participants(tes) me le permet, c'est une aide précieuse...

A bientôt Paco et les onsaidiens(nes),*

capitaine   

Salut,
Concernant la honte, ça m'évoque un souvenir bien précis.
Lors de mon premier arrêt, j'avais des ordonnances sur lesquelles il était
mentionné le centre d'addicto, et je n'allais pas à la pharmacie, j'avais honte.

Une amie m'avait dit: "tu as l'air de quoi quand tu vas cherche des trucs pour
le mal de tête ou les nausées de tes gueules de bois?"
moi: ben, d'une alcoolique, sans doute.

elle: et si tu y vas avec tes ordonnances du centre, tu auras l'air de quoi?
moi: ben, toujours d'une alcoolique, mais confirmée.
elle: oui mais une alcoolique qui se soigne! Et là le pharmacien, il se dit
"elle s'occupe de son problème", rien d'autre.

Il faut du courage pour se soigner, et du cran aussi pour s'ouvrir ici sur ses
soucis et poser des questions. C'est plutôt de la fierté que tu peux ressentir.

Ici non seulement personne ne juge, mais tout le monde apprend aussi. 
Et ça te fera gagner du temps, en plus de l'estime
retrouvée. 

Un autre beau sujet sur ton fil capitaine, la honte :-)

Je n'ai pas vécu cette honte, que je comprends très bien dans le contexte de la dépendance. Comme Shale, en sortant de ma cure, j'étais fier d'avoir pris en charge ma dépendance à l'alcool et je le nommais à qui était ouvert à l'entendre. Je suis encore sur cette lancée, 4 ans après :-)

Aujourd'hui, nous avions une réunion de travail par visioconférence (notre boite fait dans la diffusion de contenus en santé et sécurité au travail) et un collègue cherchait une conférence sur le thème de la bienveillance envers soi-même. J'ai tout de suite parlé de ma cure, d'un ami que je me suis fait là bas, qui est conférencier et que c'est justement un de ses sujets, prendre soin de soi. Je ne peux plus calculer le nombre de fois où j'ai utilisé mon expérience à cette cure pour mon travail. Cela fait partie de moi. Mes collègues le savent et c'est normal pour eux, il n'y a pas de surprise :-). Aujourd'hui, lors de cette réunion, une collègue s'est ouverte sur son diabète, elle a amené le sujet en disant que c'était comme pour François avec sa dépendance à l'alcool (François c'est moi hihi). Tu vois, ma façon de vivre cette réalité qu'est ma dépendance, d'en parler (sans l'étaler bien sûr), a poussé cette collègue à parler sans honte de sa dépendance au sucre. Elle parlait du sucre comme nous on parle de l'alcool, j'étais ému de cela :-). Cela va servir à son combat, j'en suis sûr.

Pour lolo6 :

merci de ton témoignage qui est très parlant et en effet, je sais que personne ne me juge sur Onsaide, mais au contraire, on se comprend et j'ai un peu l'impression de "déposer mes valises", c'est pourquoi je voulais exprimer cette honte qui peu à peu va se dissoudre ...

Et tu as raison, c'est de la fierté que je ressens et je me sens plus léger     !!

Et je reste tranquillement vigilant.

Bonne journée à toi lolo6 de
 capitaine       


pour PPP :

Merci pour ton témoignage très intéressant sur cette visioconférence où cette collègue a parlé de sa dépendance au sucre en la comparant à la dépendance à l'alcool dont tu souffrais.

Encore une fois, pour moi en parler c'est comme "déposer mes valises", car cette maladie alcoolique fait partie de nous, nous n'avons pas à en avoir honte et pouvons en parler librement puisque c'est une réalité.

Ma honte est en train de se dissoudre petit à petit, tout en gardant une vigilance la plus sereine possible.

Bonne journée à toi PPP de

capitaine        

Bonjour capitaine,
Personnellement, j‘ai honte de ne pas avoir arrêté plus tôt (je n’en suis qu’à deux semaines). Ma vigilance consiste actuellement à refuser de prendre un premier verre.
Bonne journée

Je persiste à penser que la honte est une violence que l'on s'inflige ( inutilement) . Je me souviens de la campagne anti alcool lancée il y a des années avec pour slogan "tu t'es vu quand t'as bu" ( c'était destiné aux jeunes adultes ). Ca jouait sur ce ressort . 
Je ne sais pas si faire honte était très approprié. 
Bien sûr la honte est assez logique lorsque l'on fait du mal à quelqu'un ("j'ai honte du mal que je t'ai fait") mais répare-t-elle quelque chose ? 
Dans le cas de l'alcool on a effectivement honte de ce que l'on se fait à soi même et ça c'est peut être moteur, mais il faut en user avec modération ! 
A forte dose la honte décourage.

Absolument d'accord avec toi Béatrisse1   !!

Pour ce qui me concerne, la honte venait du refus de l'acceptation de ce que je suis, (avec mes qualités et mes défauts).

 Et  le travail que je fais avec ma psy, l'anxiolytique en cas de besoin et le partage et l'écoute sur le forum Onsaide sont les atouts que je me donne pour m'éloigner de l'alcool et reprendre une bonne estime de moi     ...

Voilà  pour mon témoignage, peut-être que cela te parle Minimax, en tout cas, tu n'es pas seul sur Onsaide  !!

Au plaisir de vous lire amis(ies) onsaidiens(nes) de

capitaine      

Capitaine, une chose est sûre c'est que nous sommes fiers de te compter parmi nous...Alors après ça, tu ne vas tout de même plus avoir honte!!! Un forum entier est fier de toi.....