Besoin de vos avis et témoignages

Boy les beaux échanges que tu as suscité Capitaine ! Et j'ai pas encore écouté la chanson, je suis déjà fan :-)

Bienvenue sur Onsaide, que tu enrichis dès le premier jour, merci !

Tu vas adorer, parcours partout, j'ai tellement appris en lisant ici depuis presque 3 ans déjà. C'est fou, tout ces échanges riches du présent et du passé

Je pars écouter la chanson 

Je n'ai jamais lu de texte dont les mots expriment si bien les états dans lesquelles nous pouvions (je devrais dire je pouvais) être

J'aime aussi la compagne qui à le courage de quitter, en quelque sorte, elle dit, je ne serais pas ton complice

Oui Paco, c'est le plus beau texte pour chanson, ou poésie, que j'ai lu sur le sujet de la dépendance et des impacts pour l'entourage. C'est très bien que ce texte soit un hommage à une personne dans la co dépendance et qui s'en sort par sa force.

Merci PPP pour tes commentaires et je suis heureux que cette chanson de Véronique Rivière (qui date des années 1990) vous plaise à tous.
Il me reste du chemin à parcourir dans l'acceptation de moi-même, j'y travaille   !! (je vois ma psy demain matin).
Au plaisir de vous lire.
capitaine  

bonjour Capitaine,je suis contente de te voir fidèle au post(e)  elle est magnifique cette chanson et tellement vraie ! On ne pense pas assez à l'entourage qui subit de plein fouet cette maladie et qui sombre sans savoir contre quoi il se bat puisque ce n'est pas sa maladie  Ce qui est terrible c'est que la MA contamine tout ce qui l'entoure et le conjoint,le premier touché ,doit se battre contre la maladie mais aussi réorganiser sa vie pour que la maison roule malgré le poison qui détruit tout ce que le conjoint tente de sauver. Oui,le conjoint du MA devient son complice et connait aussi la honte et la culpabilité,c'est vraiment terrible

 mes problèmes d'angoisses n'étaient pas résolus et quand ma compagne est partie,

Il semblerait Capitaine que tes angoisses datent même d'avant ta compagne et que cela te ramène à l'alcool dès qu'un trop plein d'émotion t'assaille ,tu sais d'où viennent ces angoisses? tu les avais petit? Tu n'es pas obligé de répondre surtout,je ne veux pas te mettre mal mais ce sont des pistes qui pourraient être interessantes à voir avec ta psy

Très belle chanson, je ne connaissais pas du tout et c'est vraiment avec plaisir que je la découvre....Merci Capitaine

Hello Cristal et Shale, je suis content que la chanson "Capitaine" de Véronique Rivière vous plaise     !!. Elle décrit de manière juste le ressenti d'une compagne de malade alcoolique ...
C'est pour ça que j'ai choisi "capitaine" comme pseudo.

Pour Cristal : mes angoisses sont antérieures à la rencontre de mon ex-compagne et comme je le disais, je travaille activement à la compréhension de mon état. Par contre, il faut que j'y aille petit à petit, pour ne pas être submergé   !!

Encore merci à vous deux et bonne journée à vous et à tous ceux du Forum Onsaide.

capitaine     

Hello les participants (tes) du forum Onsaide !

Je profite du report de mon rdv avec ma psy à demain matin pour vous en dire un peu plus sur moi :
Pourquoi j'utilisais l'alcool comme anxiolytique :

Ma mère (qui est décédée ainsi que mon père), était malade psychique depuis toujours . Quand j'avais 7 ans, nous avons été placés en famille d'accueil, mon frère et  moi, pendant une année, ma mère faisant ce qu'on appelait à l'époque une " cure de sommeil" dans une clinique psychiatrique.

Ce serait à l'époque actuelle, nous aurions été suivis par les Services Sociaux.

Il m'a fallut bien des années pour me rendre compte que je souffrais d'un sentiment et d'une forte peur d'abandon, rendant mes relations professionnelles, sociales, amoureuses très difficiles, car j'ai toujours peur inconsciemment que l'on me rejette et m'abandonne...

L'alcool me servait d'anxiolytique pour masquer cette peur de l'abandon.

Voilà, vous me connaissez mieux maintenant amis(ies) de Onsaide et peut-être certains ou certaines se sont reconnus dans mon histoire.

Bonne journées à toutes et tous de

 capitaine   

Merci de ces précisions Capitaine, elles sont importantes pour mieux comprendre ta relation à l'alcool. Combien d'entre nous on peur du rejet, sans doute est-ce un sentiment qu'ils ont vécu plus ou moins consciemment quand ils étaient petits...

La peur de l'abandon et du rejet, c'est toute l'histoire de ma vie   Ma mère ne voulait pas de moi,elle a tout fait pour faire une fausse couche mais je me suis accrochée  Elle ne m'a pas allaitée et m'a laissé à une nounou les 6 premiers moi de ma vie .Je n'ai jamais pleuré, j'ai tout de suite fait mes nuits et je ne causais aucun souci.Déjà bébé,jje me faisais toute petite pour ne pas déranger ,je m'effaçais pour qu'on ne me remarque pas.  Comme toi,j'ai pris l'alcool comme un médicament, pas pour des angoisses mais pour me sentir exister ,c'etait comme si je n'etais plus seule quand j'étais avec mon alcool et je me sentais une autre, plus forte, plus interessante. Cette peur de l'abandon, je ne pense pas qu'elle puisse partir un jour mais on la maitrise, on se raisonne, on relativise mais il restera toujours en nous cette peur. D'ailleurs,c'est sans doute pour cela que je vis seule 

Merci pour vos réponses Shale et Cristal ,

oui ,les malades alcooliques souffrent souvent de cette peu de l'abandon...

J'en arrive petit à petit à ta constatation Cristal :

Je ne pense pas que ce sentiment d'abandon puisse totalement disparaître, mais on peut apprendre à vivre avec et quand on a compris ce qui se passe en nous, on commence vraiment à s'aimer et donc à aimer les autres     ...

Je suis comme toi, je vis seul (depuis deux ans que mon ex-compagne m'a quitté) et je ne sais  pas si je veux vraiment reprendre une vie de couple... Wait and see...

Encore bonne journées à vous deux amies Shale et Cristal de

capitaine      

Il faut peu de chose pour qu'un enfant interprète ce qui se passe. Pour ma part, je suis née, première petite fille de la famille, j'étais donc la princesse, la reine avec tout le monde autour de moi, ça a duré deux ans. Et puis ma soeur est née, handicapée. Là, mes parents n'avaient plus le temps de s'occuper de moi, mais forte de mes deux ans où j'avais été portée aux nues, je n'ai pas ressenti de rejet et je me suis plutôt mis dans une bulle à part, je me suis construit ma vie de petite fille, le plus autonome possible, à trois ans et demi je savais lire, j'étais autonome presque complètement, je vivais à côté de ma famille, mais pas avec eux...je ne sais pas si tu comprends, car ce n'est pas facile à expliquer....Je n'avais plus rien à faire avec eux, je me suffisais à moi-même.... Comme quoi, selon l'âge où arrive un traumatisme enfantin et selon la situation, un enfant peut le vivre différemment. Mais j'ai tout de même été malade alcoolique..

ton témoignage m'a beaucoup touché Shale, ainsi que celui de Cristal.

Je n'ai pas honte de dire que j'en ai les larmes aux yeux...

Tant de souffrance vécues par des enfants innocents qui se sentent abandonnés...

Il nous reste à nous reconstruire ( d'abord en essayant de nous calmer avec l'alcool qui n'est pas bien sûr une solution )  et je pense que cela n'est pas impossible...

 Si cela n'est pas indiscret Shale et Cristal, avez-vous suivi où suivez-vous une psychothérapie ?

Encore merci pour ce dialogue constructif de

capitaine      

J'ai suivi une analyse pendant 10 ans, mais comme j'y allais alcoolisée, c'est l'alcool qui parlait, ça n'a donc servi à rien ou presque. Par contre quand j'ai fait ma cure qui était basée sur la psychothérapie, j'avais des séances de thérapies de groupes qui m'ont permis de tout débloquer. Je m'en suis pris plein la figure, mais là, je suis arrivée au bout du travail....J'ai pu remettre les choses à leur vraie place, je le fais parfois encore d'ailleurs, comme quo, le travail sur soi n'a pas vraiment de fin.....
J'ai écris un livre sur ma cure, au jour le jour, si tu veux le lire, il doit être en haut de ce forum, si tu ne le trouves pas, je te donnerai le lien.....  Il est bien sûre en lecture libre....

j'en ai fait une quand j'étais encore dans l'alcool ,cette psy était une horreur, elle m'a fait plus de mal que de bien  j'ai réussi à m'extirper de ses griffes grâce au forum parce que pour moi,il était impensable que ce soit une professionnelle qui ait tort on m'a appris ici qu'il peut y avoir des psy très dangereux. J'ai osé dire que je ne continuerai pas avec elle ,ce fut ma première libération. Ensuite, j'ai eu un alcoologue génial qui m'a fait office de psy sinon, c'est sur ce forum que j'ai tout appris 

Merci pour vos réponses concernant vos psychothérapies, oui cela est très variable, déjà si on se sent en phase avec son ou sa psy et dans quel état d'esprit on y va...

Chacun trouve se qui lui convient le mieux, il n'y a pas de règles générales.


Pour ce qui me concerne, j'ai eu deux psychiatres femmes qui mon beaucoup aidé (et la dernière continue) en ce sens qu'elles n'ont pas fait le travail pour moi, mais qu'elles me montraient où je devais chercher.

J'ai aussi appris qu'il faut y aller à son rythme et faire des pauses car le retour sur son passé est des fois douloureux et qu'il faut le digérer petit à petit...

Encore merci pour vos témoignages Shale et Cristal de

capitaine          

PS pour ton livre Shale, je l'ai lu et il m'a beaucoup appris                      

Pour ce qui est du travail psy, il y a l'aide d'urgence demandée et puis la partie interessante, la compréhension de nos moteurs.

Nombreux sont ceux qui s'arrêtent quand les blessures de l'existence sont pansées, alors que c'est à ce moment qu'on peut vraiment commencer à réfléchir.
Cela prend du temps, mais c'est une chance énorme que de pouvoir faire ce travail, et il est très libérateur.

Capitaine, j'ai fais un long travail, si cela peut répondre à ta question. Il y a eu des interruptions, mais quand le process est en route, même sans psy, le travail continue.
Et puis un jour, on a envie de naviguer seul, on se fait confiance. La psychothérapie se termine.

Je garde un très bon souvenir de cette période et ai de la gratitude pour cette personne qui m'a aidée à être ce que je suis maintenant, libre, tolérant pour moi-même et les autres.

Bonne soirée

Paco

Merci Paco pour ton témoignage positif  sur ta psychothérapie.

C'est vrai qu'il ne faut pas se décourager ni se violenter dans sa démarche de psychothérapie...

Je rentre juste de chez ma psychiatre et elle m'encourage dans ma volonté de m'ouvrir aux situations, aux personnes, à la vie.

Pour Shale : j'ai bien mis mon orgueil dans ma poche, puis j'ai cousu ma poche !! : elle m'a prescrit un anxiolytique à prendre en cas de besoin,(forte angoisse, craving).

A bientôt amis(ies) du forum Onsaide.

capitaine  

Bravo pour tes travaux de couture...J'espère que ton fil est solide !!!
Ta psy a eu raison de te prescrire un anxio, tu peux ne pas t'en servir mais en avoir un sous la main, c'est aussi rassurant..

Tu fais tout comme il faut Capitaine,BRAVO 

Capitaine tu inspires :-) Bravo de gouverner ainsi 

Merci beaucoup Shale, Cristal et PPP pour vos encouragements, votre soutien m'est précieux et me fait chaud au coeur .

J'essaie en effet de me donner les moyens de me sortir de cette anxiété que je "soignais" par l'alcool.

J'ai trouvé dans le forum Onsaide  de belles personnes.

A bientôt,
capitaine    

L'anxiété signale que toutes tes endorphines ne sont pas encore remontées, pour les booster un peu, fais des choses que tu aimes, fais toi plaisir, c'est le meilleur moyen pour leur donner de l'élan....