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Trop c'est trop...la fin?

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Message  luze 21/7/2017, 17:18

Cela fait un moment que je tourne autour du pot...
Ecrire sur un forum, contacter une asso? Toutes les raisons sont bonnes pour repousser, autant que les raisons poussant à picoler...
Je m'isole de plus en plus, et je sais bien que cet isolement ne fait qu'empirer les choses, ma peur des autres, du monde, de la vie pro...mais tant que ma "solution" est l'alcool, je n'en cherche pas d'autres. 
Un petit résumé de mon parcours :
j'ai été anorexique vers 13 ans, avec plusieurs hospitalisations, puis j'ai fait de l'hyperphagie, je mangeais tout le temps, besoin d'avoir en permanence un truc dans la bouche, ensuite se sont greffées des crises de boulimie qui ont pris des allures diverses au fil des années, l'obsession de la bouffe était toujours là, je ne m'"accrochais qu'à ça" tout le temps. 
L'alcool s'est immiscé peu à peu, insidieusement. Pendant plusieurs années c'était uniquement en contexte "festif", mais contextes que je recherchais à outrance, sous tous les prétextes. 
C'est au moment où j'ai commencé à être en couple stable que je me suis mise à boire seule, et c'était aussi une année de travail intense au niveau des études. Je me suis beaucoup isolée socialement, je n'avais presque plus de contacts avec les autres, sauf par obligation, à part avec mon compagnon, et l'alcool a commencé à me servir d'anxiolytique, d'anti-douleurs...de palliatif à tout, et mon ami m'y "poussait" presque; lui n'a pas de problème de dépendance à l'alcool, mais il aime bien "boire un verre", et pensait bien faire avec un "bois un verre ça ira mieux...". 
C'était il y a 6-7ans...déjà!
Depuis nous avons déménagé, je viens de terminer mes études - de médecine, d'où ma difficulté à consulter qui que ce soit sur le plan médical... et là je suis partie, seule, pour bosser 2 mois à l'étranger. Seule pour me retrouver, je commençais à sombrer dans une espèce de dépression, latente depuis un moment, mais que je "tenais" avec mes études/mon boulot, et l'alcool... 
Les crises de boulimie ont continué pendant ces dernières années, mais se sont espacées, leur effet anxiolytique a été peu à peu remplacé par celui de l'alcool, qui a pris de plus en plus de place. 
Aujourd'hui je me sens clairement "dépendante", je suis partie -au moins temporairement- du logement avec mon compagnon, parce que je sentais que je m'y éteignais complètement, peu à peu; je ressentais fortement ce besoin d'être seule, de me retrouver, avec une mission professionnelle, un "rôle"dans la société - j'ai pas mal voyagé avant, mais sans "but" spécifique, même si ce n'est pas une fin en soi,se sentir utile et avoir une place fait beaucoup...
Aujourd'hui j'y suis, "ça y est", j'ai un job, un logement, je suis seule...toutes les cartes sont entre mes mains et je n'ai qu'un seul "but", celui de me -re- trouver.
Et je flippe...je flippe au niveau pro, pourtant j'ai toujours eu des retours très positifs, même des propositions d'embauche que j'ai refusées, par envie d'aller voir ailleurs mais sans doute aussi par peur... 
Donc voilà où j'en suis, soignante ayant besoin de se soigner, avec toutes les difficultés et réticences que cela engendre, et j'ai besoin d'aide...je me bats seule depuis tellement longtemps, j'ai peut-être des retours professionnels positifs, sans doute "grâce" à mon histoire, mais à quel prix?? Ok aujourd'hui chefs et patients sont "satisfaits", mais moi dans tous ça? J'ai  malgré les retours une angoisse de ne pas "faire ce qu'il faut' qui peut m'inhiber, pourtant je pense que j'aime ce boulot et que j'ai quelque chose à y faire, à y apporter, si j'ai du mal à le ressentir moi-même au moins mon entourage pro et perso me le souligne... donc je suis capable de faire du bien aux autres, mais pas à moi! 
Je me tourne enfin vers vous, pour avoir une aide et une écoute... 
J'aurais juste envie de me sentir bien, j'ai l'impression que ce n'est pas  si loin, et de pouvoir faire du bien en retour.
Pour ça j'ai besoin de vous, je me sens trop seule dans ce cheminement.
Merci, et à bientôt
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Féminin 21/07/2017

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Message  SHALE 21/7/2017, 19:34

Bienvenue sur Onsaide...
Je suppose qu'en tant que médecin, tu connais parfaitement le fonctionnement de la dépendance? Sinon, je te ferai un topo.
Tu sais que l'alcool au bout d'un certain temps rend dépressif et isole du monde...Là, il y a déjà un gros problème..
Tu ressens,comme beaucoup de malade alcoolique, ce vide en toi, "quelque chose a manqué", et tu essaies de remplir ce vide avec la nourriture d'abord puis maintenant avec l'alcool. Au début si l'alcool est un très bon anxio, à la fin c'est un grand dépresseur. En plus je ne sais pas si tu as un traitement médical, mais l'alcool potentialise l'effet de beaucoup de médicaments, alors il faut voir si tu en prends.
Tu travailles toujours, tu n'as pas arrêté ? Tu as un travail à risque où l'alcool peut te gêner considérablement....
Tu es prête à commencer à te soigner? Réfléchis, pose nous toutes les questions que tu veux, nous y répondrons et si tu es prête nous mettrons en place un protocole qui te permettra d'accéder à des soins. Il y a plusieurs possibilités..
Tiens nous au courant. smiles
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Féminin 01/01/2009

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Message  mamou 21/7/2017, 20:19

Bienvenue sur onsaide luze  onsaidiens
Tu as fait un pas énorme en venant poser ici une partie de ta vie. coeurs 
Quoi qu'il en soit, il existe toujours une solution  smiles
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Féminin 25/03/2013

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Message  cristal 21/7/2017, 21:38

bonsoir Luze et bienvenue sur onsaide onsaidiens 
tout d'abord,Bravo pour avoir appuyé sur le bouton "envoi"de ton clavier,c'est pas facile de se raconter ainsi quand on a toute cette boue collée à soi Crying or Very sad Mais franchement,tu as choisi la meilleure solution en cherchant de l'aide car tu vas en trouver à foison ici et mieux,ça va te permettre de te sortir de cet enfer Very Happy

je suis soignante moi aussi,infirmière et si j'ai su au début préserver mes patients des assauts de l'alcool,il est arrivé un moment où cela devenait dangereux que je continue,moi qui aime tellement bien faire et surtout faire du bien,je commençais à devenir un danger pour ceux que j’étais sensé protéger,idem pour mon fils de 3 ans.... Crying or Very sad 
Il arrive un moment où une part de nous dit "STOP",faut arrêter le massacre là" et où on franchit le pas,comme toi,et qu'on appelle enfin au secours la peur au ventre Embarassed mais quelle délivrance après Very Happy

Tu es sortie du déni,c'est le premier pas à franchir,ensuite,il va te falloir un suivi médical et psy,ton problème vient de loin,une faille qui n'a jamais été colmatée et qui te ronge de l'intérieur t'empêchant de vivre sereinement et d'apprécier la femme que tu es.
Mais tu vas réparer ça,nous allons te guider au mieux et tu vas peu à peu retrouver ta liberté et ta joie de vivre coeurs
cristal
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Féminin 01/01/2009

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Message  chouchou 21/7/2017, 21:57

Bonsoir Luze, 
Je te souhaite à mon tour la bienvenue sur Onsaide.  
C'est effectivement très courageux de ta part d'être venue t'exprimer ici, c'est un premier pas très important. 
Nous serons là pour t'accompagner.  
Bon courage  onsaidiens
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Féminin 22/08/2012

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Message  JOSEPHA 22/7/2017, 09:00

Bonjour LUXE, bienvenue sur ONSAIDE, forum de l'aide par excellence, où tu trouveras réponses à tes questions, compréhension, partage et amitié.
c'est pas évident de faire le premier pas mais il est nécessaire.
BON  courage, et passe une bonne journée.
JOSEPHA
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Féminin 04/01/2009

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Message  Crystal_ine 23/7/2017, 14:51

Bienvenue sur Onsaide luze. Un grand pas vient d'être franchi en rejoignant notre forum. 

smiles
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Féminin 10/03/2012

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Message  Paco 23/7/2017, 15:22

Bonjour Luze,

Je comprends bien que tu en ais marre de jouer les équilibristes.

Je sais combien tes études ont été difficiles et que pour les mener à bien tu as du être proche de la perfection... ma fille a terminé les mêmes études l'année dernière et elle n'en sort pas indemne...
La pression sociale et l'admiration de l'entourage n'aide pas au final à se retrouver soi.

C'est bien que maintenant tu te poses les bonnes questions par rapport à tous ces expédients que nous prenons pour nous tenir debout.

Ici, en Belgique, il existe un service social au sein de la faculté de médecine qui vient en aide aux jeunes et autres médecins en difficulté. Pour connaître la personne qui s'en occupe, elle a plus d'une centaine de dossiers sur son bureau...
C'est bien la position sociale du médecin qui rend l'expression de ces difficultés encore plus difficile à exprimer et donc, à soigner.

Il existe sans doute ce même genre d'aide chez vous. Si non, essaie de rencontrer un médecin psychiatre hors ta sphère de travail. C'est important, la démarche peut te faire beaucoup de bien.

Pour le reste, nous c'est cela  onsaidiens

A bientôt

Paco
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Masculin 01/01/2009

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Message  luze 23/7/2017, 18:07

Bonsoir à tous,

Merci pour vos nombreux messages, cela fait tellement de bien de se sentir lue, et "entendue". 

Effectivement, je suis consciente qu'il y a comme une "faille" de base chez moi, un vide, une difficulté à être avec moi et avec les autres, et qui a d'ailleurs déclenché les troubles du comportement alimentaire...qui ont je pense été longtemps ma réponse à mes angoisses, et à mes difficultés avec les autres -j'ai subi pas mal de moqueries étant gamine, la plus jeune de la classe, avec une éducation qui ne m'a sans doute pas aidée à aller sereinement vers les autres. 

Aujourd'hui je vois ça avec beaucoup plus de recul. Il n'y a aucun élément "concret" aujourd"hui qui alimente ma peur des autres et de la relation aux autres, mais ce sentiment est la, persistant, sentiment de ne jamais être à la hauteur, d'avoir toujours quelque chose à prouver, à recommencer chaque jour, besoin de fuir les autres, et surtout la proximité. Avec un sentiment de honte flottant, comme si j'avais toujours quelque chose à cacher...d'ailleurs concrètement j'ai beaucoup caché, pour les crises de boulimie, l'alcool... et je me sens tellement emplie de honte que je n'arrive pas à regarder les autres en face, ni à me regarder moi... Et de l'extérieur, pourtant, il semblerait que "ça aille", que "rien ne se voit"... 

Shale oui j'en connais des trucs sur l'alcool...en théorie, ou pour les autres...ce qui ne m'empêche pas de continuer à m'intoxiquer moi, en en étant consciente! Les cordonniers ne sont en général pas les mieux chaussés ^^

Paco merci pour ton message, équilibriste c'est bien ce que je ressens, une équilibriste qui ferait semblant tout le temps! Qui saurait "en théorie" ce qui lui ferait du bien-peut-être d'arrêter de jouer les funambules^^- mais qui ferait tout l'inverse et se déséquilibrerait sciemment en permanence... Ta fille a-t-elle eu recours au même type de chemin de traverse? J'espère qu'elle peut trouver les ressources en elle, et dans son entourage, puisqu'elle semble avoir un père au clair avec beaucoup de choses, pour gérer la situation. 

D'ailleurs, par rapport à la médecine, il me semble que ma relation avec l'alcool a changé au fil du temps passé à l'hôpital. Tant que les études restaient surtout "théoriques", ça allait, je gérais mes angoisses comme je pouvais, surtout avec des boulimies à ce moment, et puis comme je pouvais être une acharnée du travail, j'avais de très bons résultats et ça "compensait" quelque chose. Même si une partie de moi me disait que ce n'était pas la "vraie vie". Et l'alcool me servait plutôt de déshinibiteur social, en excès régulièrement, mais je ne buvais pas seule - en y repensant un peu de temps en temps en fait, mais c'était "juguké" par le fait de devoir bosser, apprendre, ça me limitait et me cadrait.

Quand j'ai commencé à bosser à l'hôpital à temps plein, ça s'est compliqué. Le travail en équipe, avec la position de médecin, a été, et est toujours, hyper compliqué pour moi. Je me sens atteinte et concernée par toutes les relations, que ce soit avec les collègues, les patients, les membres de l'équipe...Soit je suis trop atteinte, soit je me "blinde" mais je ne me sens pas bien comme ça non plus, je ne parviens pas à trouver la juste distance et j'ai toujours le sentiment de "mal faire", pas assez bien.

J'ai eu la plupart du temps des retours très positifs, des patients comme des collègues ou de mes chefs, mais à quel prix?? Et avec un sentiment d'illégitimité qui me fait me sentir "à côté" de moi. 

J'ai pas mal voyagé, sans doute une façon de me chercher, en me "déséquilibrant" d'une autre manière (surtout pendant 6 mois "off" il y a 2 ans, étape aussi enrichissante que déstabilisante! )

J'ai finalisé mes études, et ma thèse il y a à peine 3 mois, j'ai refusé plusieurs postes ressentant le besoin de m'extirper de ce milieu, et connaissant aussi ma tendance à m'"éteindre" facilement, voire à sombrer, lorsque je me sens enfermée, et je me suis déjà beaucoup enfermée dans mes études. 
Là je viens de prendre un poste, loin de la France, où je suis partie seule. Pour plein de raisons sans doute, me (re)trouver, tenter de moins subir l'influence des proches, essayer de me libérer de mes dépendances tant affectives qu'"orales", une espèce de "nouveau départ"? tout ça je sais bien que c'est utopique, des voeux pieux, je l'ai déjà expérimenté, mais "tout plutôt que me sentir m'éteindre à petit feu".

Bon j'étais un peu en verve ce soir, j'avais sans doute besoin de communiquer, en étant seule à l'autre bout du monde! Je serais vraiment heureuse que vous puissiez m'accompagner sur ce chemin. Ici je n'ai pas de possibilité de voir un psy, je suis tout à fait seule dans ma démarche. 
Enfin plus si seule, en ayant commencé à échanger avec vous... 

Je crois que je ne suis plus dans le déni depuis longtemps, et je me sens presque prête à un réel changement. Je dis presque, parce que, arrivée seule dans ce nouvel endroit, j'ai été rechercher, une fois n'est pas coutume, ce que je connais comme ressources et "réconfort", comme une urgence pour m'apaiser, ou un moyen connu d'apprivoiser l'inconnu. 

Je commence à prendre mes marques, et peut être à être capable d'autre chose. 
Mon inconnu est "à quoi me raccrocher"? J'ai essayé, et même temporairement adopté, d'autres ressources, et pour l'instant aucune n'a été pérenne. Et je sens bien que j'ai besoin d'un "espace" pour me ressourcer, pour ne pas être envahie par le boulot, les autres, des questionnements ou ruminations sans fin, cet espace je peux -mal- le créer avec l'alcool pour arrêter de penser, et j'ai besoin de créer un autre espace réel pour ne plus avoir besoin de me créer un espace artificiel...

Merci à tous ceux qui lisent ces lignes, bonne soirée à vous et à très bientôt,

Luze
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Message  SHALE 23/7/2017, 18:28

Luze, il me semble que tu as bien fait de partir loin, je sens que tu étais entourée de personnes toxiques et ça, c'est terrible pour un malade alcoolique.
Tu le sais sans doute, mais comme tu ne peux pas consulter un psy, je te redis un peu ce qui ressort à ce niveau sur la maladie alcoolique...
Cette maladie, comme la boulimie, l'anorexie et la cigarette, tout ça relève du stade oral. On suppose car on le retrouve souvent chez ceux qui ont fait une analyse . Ce peut-être quelque chose d'assez anodin mais mal vécue et mal comprise par le petit enfant qui se trouve déstabilisé sur plan psychologique.


Pour faire un malade alcoolique, on a l'habitude de dire qu'il faut 3 choses:
-une construction psychologique fragile
-une rencontre avec le produit pendant votre jeunesse et un plaisir à boire cet alcool.
-un élément déclencheur qui survient à n'importe quel moment, souvent après l'adolescence où là, on se souvient de l'alcool comme médicament pour calmer nos angoisses, notre souffrance....

En tout cas, tu peux continuer à t'exprimer ici autant que tu veux, il y a toujours quelqu'un pour te répondre, nuit et jour quasiment car nous avons une modo canadienne donc en décalage horaire avec les autres...
Courage à toi, tu sais la maladie alcoolique, on s'en sort, tu n'es plus dans le déni, c'est déjà le plus grand pas à franchir.... smiles coeurs
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Message  mamou 23/7/2017, 18:33

Bonsoir luze,

Nous conseillons dans la mesure du possible, d'avoir une activité, un échappatoire, ...
Je me doute que durant tes études tu n'as guère eu le temps de pouvoir "t'échapper" ...

Serais tu tenté dans un domaine ou un autre?  petits coeurs
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Message  luze 23/7/2017, 19:38

Oui Shale je me retrouve tout à fait dans ce stade oral-peut-être parfois un peu de stade anal aussi dans la peur, la rigidité défensive et la rétention-, mais il semble que mon principal moyen de défense soit oral : alimentaire, alcool, cigarette aussi... et c'est là que je me trouve très démunie : j'ai pas mal été chercher d'autres ressources, et je n'ai pour l'instant pas réussi à les tenir, les ressources de l'oralité sont à chaque fois revenues en force. 

J'ai eu plusieurs suivis psy, qui m'ont aidé à comprendre ce qui se passait, au niveau individuel mais aussi familial, et c'est même très frustrant en fait : j'ai l'impression d'"avoir les clés" mais de ne pas pouvoir les utiliser! De savoir en théorie mais de ne pas pouvoir mettre en pratique, quelque chose de "plus fort que moi"... 

Mamou, oui j'ai quelques pistes, même plein de pistes d'"échappatoires", trop peut être! Je dis trop parce que j'ai tendance à vouloir tout faire, tout expérimenter, mais sans jamais m'engager vraiment. 
Et je sens que j'ai au contraire besoin de réelles ressources dans lesquelles m'engager pour me stabiliser... 

Et puis il y a des ressources que je pense être les bonnes, parfois parce qu'on me le dit, mais que j'ai du mal à m'approprier, vite rattrapée par les ressources orales habituelles. 

En fait j'ai plein d'incertitudes sur ce que j'aime ou pas, ce qui est moi en quelque sorte, et ce qui m'a été inculqué par d'autres, ou ce que j'ai intégré parce qu'il "le fallait"... C'est sans doute pour ça que je parle de me "trouver"! 

Et peut-être que vous pouvez m'y aider : ) 

La bise!
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Message  mamou 23/7/2017, 19:48

bien sûr que nous allons t'y aider  smiles
au fur et à mesure où tu vas te re-trouver, tu auras également un coup de coeur pour une activité que tu aimes TOI...
Il n'y a non plus rien de mal à tester plusieurs activités; jusqu'à trouver celle qui te convienne le mieux  smiles onsaidiens
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Message  luze 23/7/2017, 20:03

Dans ce qui me plait et me parle, il y a le cheval, vu ta photo de profil j'imagine que cela te parle !
Et au delà du cheval, je pense que la connexion avec les animaux et la nature est importante pour moi... reste à définir comment : p
J'ai longtemps cru -et parfois encore- que les études théoriques, la lecture, l'écriture, étaient ce qui me définissaient, mais j'en suis moins sûre aujourd'hui, j'ai le sentiment d'avoir besoin de plus d'ancrage pragmatique, et que j'ai peut être intégré ces notions "à mon insu", je ne suis peut-être pas obligée d'être "intellectuelle"...
Tout ça est encore un peu flou, entre ce que j'ai intégré, ce que je pense ou ai pensé être, et devoir faire, et mes aspirations réelles!
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Message  mamou 23/7/2017, 20:25

Bien sûr que ça me parle  smiles, tu as tout compris  cligner

Le cheval, sa relation que ce soit à pied ou en selle, a été ma révélation, un équilibre dont j'ai besoin jour après jour à même titre que l'oxygène.

Je te mets d'ailleurs le lien d'un post sur le forum à ce sujet....

https://forumonsaide.forumactif.org/t5663-hippotherapie-equitherapie-une-veritable-therapie

En dehors du cheval, je suis plus que convaincue (en fait catégorique....), mais bien sûr pour la personne qui aime le contact avec les animaux, ça va de soi..., que les animaux nous apportent un équilibre.
Ils sont sans jugement et dans l'instant présent...  coeurs
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Message  Invité 23/7/2017, 21:03

bonjour luze

bienvenue sur onsaide.

Alors maintenant que tu es loin de tes toxiques, pourquoi ne pas t'accepter toi telle que tu es... oublie les exigences la perfection demandées par ton métier, reprends le, non plus en termes techniques mais en valeur fondamentale.

un livreur de repas indien disait qu'il faisait le plus beau métier du monde puisqu'il permettait à des personnes de manger. Son métier est fondamental au processus de la vie.

Tu soignes, tu guéris, tu sauves des vies, parfois pas, mais tu es un maillon fondamental de la vie!

Profite d'être à l'étranger pour te poser, accepter ce que tu as, et couper avec tes fausses vérités. Essaie tente, lâche prise, fait face à tes peurs... tu es seule et c'est un immense avantage, personne ne te renverra dans un carcan familial ou professionnel qui t'enfermait auparavant!

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Message  SHALE 23/7/2017, 21:21

Je partage assez ce qu'a écrit Chiffou. Là tu es dans la recherche, recherche profonde de qui tu es, recherche plus pragmatique de ce que tu pourrais faire et qui te plairait en essayant pas mal de choses, c'est une nouvelle vie que tu as cherchée en partant dans un pays éloigné, cette nouvelle vie, c'est toi qui va la faire mais pour ça, il faut que tu oublies toutes les bases qu'on t'a inculquées et qui ne te correspondent pas forcément.
Si tu as fait jusqu'à maintenant les choses pour plaire à certaines personnes, parce qu'on t'a éduquée comme ça sans que tu puisses te rebeller ou dire NON, maintenant cette possibilité tu l'as et tu peux construire ta nouvelle vie sur des valeurs que tu auras choisies toi même....
On va y réfléchir ensemble.... smiles coeurs
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Message  lolo6 24/7/2017, 01:32

Bonjour Luze,
En te lisant je me sens tout à fait concernée par le côté "cataloguée/
déterminée/ à être "une intello"... Maintenant je préfère dire cérébrale,
c'est plus juste et çà couvre davantage de choses.

Le fait d'avoir arrêté l'acool depuis un bon moment (6e année) m'a poussée
à faire attention à tout ce dont j'ai besoin réellement. Coup de bol, je peux
explorer depuis quelques années toutes les pistes que l'alcool m'avait fermées
petit à petit. Et là dedans, j'ai redécouvert un besoin d'occupations physiques
vraiment important.
J'ai eu du mal à m'y faire, vu que cela n'avais jamais été "ma catégorie"
("toi avec tes livres çà te suffit", "pas douée, maladroite" etc), donc je faisais
le minimum bonne silhouette et basta.

En fait c'était faux, et je me demande si tu n'aurais pas toi aussi des choses à
creuser de ce côté là. En plus, c'est très motivant et suffisamment fatigant
pour éviter de ruminer, de paniquer, de s'angoisser..
On a besoin de bouger, dans tous les sens du terme smiles 
Tu t'es déjà éloignée de tout, si çà se trouve bouger en terrain vierge
te conviendrait?

Tu as bien fait de venir ici, tu auras plein de points de vue petits coeurs
lolo6
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Féminin 24/06/2012

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Message  luze 24/7/2017, 08:43

En fait je ne suis pas encore loin des toxiques, au contraire même... J'ai passé mon premier week end ici seule, à m'alcooliser. 
Pendant la semaine, je bois le soir quand je rentre chez moi, et ne trouve pas d'énergie pour faire grand chose, je bois, je bidouille des trucs sur l'ordi, je regarde la télé, parfois je bouquine un peu, je mange, puis je tente de dormir. 
Sauf les jours ou je suis d'astreinte.
Et le lendemain, boulot, fatiguée, pas d'énergie, pas d'envie, rebelote. 
Je me force à faire quelques trucs quand même, mais le plus souvent c'est pas par envie, mais par "obligation". Un peu sur le mode sur lequel j'ai toujours fonctionné jusqu'à présent "il faut que" ; pour mes études, pour le reste... et quand je n'ai rien d'"obligé" alors c'est le vide, et besoin de remplir par bouffe ou alcool. 
En fait la nourriture et l'alcool ont à peu près toujours représenté le seul "plaisir", faux plaisir bien sûr, mais comme si mon cerveau le considérait comme tel, que rien ne pouvait atteindre ces plaisirs.
C'en est même une obsession; par exemple quand j'allais au cinéma, j'avais du mal à me concentrer, pensant tout le temps à aller boire un verre après, voire à "comment proposer d'aller boire un verre". 
Ma tête est tellement envahie de pensées, ou plutôt de ruminations, concernant soit la bouffe/l'alcool, soit des ruminations sur moi, les autres...et manger ou boire me sert à calmer mes angoisses et à arrêter de penser. 
J'ai expérimenté quand même pas mal d'autres choses, notamment lors de périodes où je ne bossais pas, ou de moments où il y avait moins d'alcool ou de boulimies, et j'ai eu du mal à le faire autrement qu'en mode "il faut que", "ça va me faire du bien", comme si je restais un peu "en dehors", que je n'y croyais pas vraiment. 
Comme si bouffe et alcool restaient ma colonne vertebrale. 
Et le reste j'ai le sentiment de le "subir". 

J'aspire tellement à une vie plus sereine, avec de réels choix, où je pourrai exister en tant que moi, au travers de mon boulot et du reste. Je ne veux plus avoir ce sentiment de "répondre aux injonctions que j'ai l'impression qui me sont faites" ; je crois que j'ai tellement perdu l'habitude d'exister "par moi", que je ne sais pas comment faire! Comme si je ne pouvais répondre qu'à des obligations, même dans la vie de tous les jours, je me sens pas à ma plce, l'impression de mal faire, ou pas ce qu'il faut, impression qu'on me trouve pas "normale", mais du coup ça le provoque presque, ces sentiments provoquent un tel malaise que je me mets à être mal et à agir bizarrement , ou à fuir! Pour essayer de fuir ce malaise. 
Ce sentiment peut-être aussi de ne pas avoir le "droit"; je l'ai pris pourtant régulièrement ce "droit", à l'extrême même, en arrêtant mes études à un moment par exemple, ou en partant voyager, mais j'ai le vague sentiment de ne pas avoir réellement "vécu" ces périodes...pas plus que les périodes de boulot, de "il faut". Comme si j'avais des "comptes à rendre". Et aussi parfois que je pouvais me perdre à force de me chercher.

J'aimerais tellement me sentir habitée par une réelle envie de vivre, d'aimer, et une conviction qui parte de moi. 
Plutôt qu'essayer de surnager la journée, et me "noyer" le soir. 

Lolo, je suis d'accord avec toi, je pense effectivement que j'aurais des besoins d'activités physiques. Je pense d'ailleurs que le corps est notre "élément principal" pour vivre, que l'on ne peut pas dissocier les deux! Corps, mental, émotions... J'ai même fait une thèse parlant en partie de ça, comme quoi la théorie...^^ 
J'ai fait pas mal d'expériences d'activités physiques, là encore souvent en mode "il faut", et avec des "motivations" diverses : pendant les périodes d'anorexie ça pouvait être à outrance, apres des périodes de boulimie, quand je me disais "c'est fini", j'avais pris beaucoup de poids et je tentais de maigrir, ça a été plus souvent dans la douleur que dans le plaisir! 
J'aimerais retrouver une "activité physique" qui me fasse du bien, pour ressentir et habiter mon corps. 
Et retrouver de l'énergie aussi. 
Là je me sens "végéter", je n'ai pas d'énergie, je ne fais presque rien à part le boulot, l'alcool me fatigue, je mange mal, en partie parce qu'avec l'alcool je grossis très vite et que j'ai pas envie de ne plus me supporter à ce niveau là on plus. 

Donc voilà, j'arrive au bout, je suis fatiguée, j'ai un grand désir de changer, et en même temps une grande peur!!!

Merci à vous tous, c'est chouette d'avoir tous ces commentaires et encouagements, et aussi pertinents!
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Message  SHALE 24/7/2017, 11:42

Bon, là, il te faut de l'aide, ça me paraît même urgent. Je ne sais pas où tu habites mais est-ce qu'il y a une ville avec différents services médicaux et sociaux ? Peut-on trouver au moins un psychiatre ou une association d'anciens buveurs ? S'il n'y a pas ça, il va falloir mettre en place d'autres solutions. On va essayer avec toi....Mais ne te décourage pas, nous connaissons tous ce vide que tu ressens, ce manque d'énergie. Pour le moment, l'alcool est devenu pour toi un énorme dépresseur, tu ne t'en rends pas compte mais il fait l'inverse de pour quoi tu le prenais au début.. Ce n'est pas lui qui va te donner de l'énergie et de la joie de vivre, la lune de miel avec l'alcool, c'est fini et ça ne reviendra jamais... Alors on peut dire que l'alcool ne sert qu'à te détruire physiquement et moralement.
On trouve deux cas souvent:
-les dépressifs qui trouvent l'alcool pour soigner leur dépression, quand ils arrêtent l'alcool, il faut s'attaquer à la dépression
-ceux qui sont alcooliques dépendants et que l'alcool rend dépressifs. Là, il suffit de réussir à arrêter l'alcool pour que la dépression disparaisse, ça a été mon cas..
J'attends ta réponse pour voir ce qu'on peut mettre en place d'autre... smiles
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Message  luze 24/7/2017, 12:55

En fait la dépression est arrivée avant l'alcool, qui est arrivé par dessus et majore l'effet depressogène c'est sûr!
J'ai connu une période lune de miel effectivement, lorsque les alcoolisations n'étaient pas trop fréquentes, et faisaient de leffet "positif". 
Ca m'a aidée dans mon mal-être avec les autres, jusqu'à ne plus pouvoir m'en passer quand j'étais pas seule (seule c'était la boulimie qui me calmait), puis j'ai commencé à boire seule, au début c'était un peu pour "remplacer" la bouffe, puis pendant les crises de boulimie. Aujourd'hui je ne fais quasiment plus de crises de boulimie même si je reste un peu obsédée par la bouffe, mais j'ai tendance à avoir besoin d'un truc "sans limites" -la bouffe avant, a un moment dans mon cerveau ça a été "alcool autorisé sans limites" - ce qui ne veut pas dire que je m'alcoolise à outrance tout le temps, mais que je ne me pose pas de limites...
Et parfois c'est extrême, comme le WE dernier pendant lequel je ne suis quasiment pas sortie de chez moi, avec l'arrière pensée qu'il fallait que je "finisse" les bouteilles pour arrêter.
Pendant la semaine j'ai continué en rentrant chez moi, moins fort. Vendredi crise de boulimie, j'ai dévalisé mes placards mais quasiment rien bu, samedi quasiment rien non plus, dimanche j'ai bougé, j'ai fait une petite rando et je suis allée me baigner, mais j'ai bu en rentrant. Je m'étais dit que j'arrêterais ce WE, mais dimanche en rentrant j'ai eu un coup d'angoisse et je suis passée au supermarché. 

Aujourd'hui l'alcool c'est sur ne me fait plus aucun bien, je me fais juste du mal avec. J'ai besoin de réapprendre à vivre autrement, à gérer mes angoisses autrement. 

C'est "urgent" comme tu dis, et en même temps ça fait des années que ça dure, il est urgent que je retrouve le chemin de la vie, mais je sais aussi que je peux être trop dans l'immédiateté parfois, à tout vouloir tout de suite. Je pourrais "tenir" encore comme ça cahin caha pendant des mois, des années il me semble, mais j'ai urgemment envie de vivre!
Ici je ne peux pas consulter de psychiatre (j'en voyais une avant de partir), l'alcool n'était pas tellement le problème que nous abordions. 
Mais même si je ne peux pas consulter, je veux quand même essayer d'arrêter, de commencer autre chose. C'est en partie pour ça que je suis partie aussi loin...

Tu me parlais de relations toxiques, je ne sais pas si c'était les personnes ou les relations en elles-mêmes, ou moi qui m'enfermait la-dedans et les rendait toxiques, mais c'est sûr que je m'enlisais sérieusement dans mon couple, envie de rien, faire les choses sans plaisir... Pas de plaisir dans les relations, une espèce de laisser-aller là-dedans, avec juste des obligations.
Besoin de repartir pour être indépendante, me sentir exister et capable de faire les choses par moi-même et pour moi. 
 
Et c'est ça aussi qui me fait peur dans l'arrêt de l'alcool, ne plus avoir de moyens de "compenser" cette dépression -non pas que l'alcool compensant vraiment, mais donnait juste l'impression d'avoir une béquille, d'être moins seule. 
Et je sais qu'il fait aussi tout l'inverse. 
Mais j'ai l'impression d'avoir besoin d'une béquille, de quelque chose à quoi me "raccrocher", quelque chose qui me donne envie de vivre! Et qui puisse être en moi au quotidien... Je n'ai plus envie que "ça" soit ni la bouffe ni l'alcool... je n'ai plus envie qu'à peine la porte de chez moi passée j'ai besoin de me mettre un truc dans la bouche, de me remplir! 
Je suis plutôt curieuse normalement, en tout cas il me semble, avoir envie de tout, de découvrir, mais ça fait longtemps qu'il n'y a plus de "petite flamme", ou trop rarement en tout cas -il y a quand même des bons moments, et j'ai fait beaucoup de choses ces dernières années, tout n'est pas seulement noir quand même! 
Il y a d'ailleurs pas mal de choses qui ont avancé, et bougé, avec des suivis psy souvent, des discussions avec mes proches aussi, et l'alcool a pris cette place singulière depuis pas si longtemps...mais je ne voudrais pas le laisser devenir complet maître à bord. 

Donc voilà, je suis preneuse de tous vos conseils, même si chacun est différent, je serais heureuse de savoir comment vous vous en êtes sortis!
J'ai souvent fait des "plans" assez-trop? rigides pour arrêter les crises de boulimie, et je n'arrivais pas à les tenir. Mon côté un peu perfectionniste, ou rigide je sais pas trop, fait que c'est parfois difficile, et j'ai sans doute tendance facilement à me faire du mal, à y croire trop et lacher des que "tout va pas comme je voudrais", à paniquer et retomber...

C'est pour tout ça que je suis venue ici, dire que j'ai besoin d'aide, de soutien, peut-être plus facile aussi sur un forum, plus vrai aussi (pas de honte à raconter ce que j'écrir, j'essaie d'être dans le juste), et j'ai l'impression que j'ai frappé à la bonne porte!
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Message  Invité 24/7/2017, 13:22

Je ne suis pas une spécialiste, mais tu présentes un syndrome d'angoisse sévère avec rumination et compensation. C'est peut etre là qu'il faut commencer plutôt que de soigner une dépression qui semble créée par tes addictions. 

Or pour casser ce cercle vicieux, il faut que le petit ou grand vélo dans le cerveau s'arrête. (les anglais ont une expression que j'aime beaucoup "avoir des chauve souris dans le clocher". Et oui les pensées se téléscopent  )

Hormis les anxio qui ont leurs limites dans certains cas (psychiatrique), Il y a des neuroleptiques légers qui peuvent t'aider dans un premier temps.

Sur le plan alcool, tu n'es pas loin de la dépendance physique, tu consommes trop souvent. 

Maintenant ce n'est que mon expérience très récente d'une prise en charge comme celle là chez un proche et qui a fonctionner "miraculeusement", l'addiction était médicamenteuse mais le schéma est identique à une addiction alcoolique.

Courage, tu vas y arriver coeurs

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Message  luze 24/7/2017, 13:38

Oui Chiffounette je te rejoins, je pense que les angoisses et la dépression sont chez moi liées, après c'est fluctuant quand même, il y a des moments où heureusement ça va mieux!! 
Je suis quand même capable de vivre seule, de me débrouiller sans mes proches, de sortir de temps en temps, de faire mon boulot tous les jours avec mes collègues... mais ça devrait pouvoir être bien plus agréable que ça ne l'est!
J'avais effectivement pensé à un moment à un peu de neuroleptique pour diminuer les ruminations, tu sais ce que la personne que tu connais prenait? 

Ce qui me fait peur c'est de ne pas tout maîtriser, de ne pas tout bien faire, alors que je recherche l'inconnu souvent, et que dans la vie c'est pas possible de tout maitriser, dans le boulot non plus! 
J'aimerais trouver la souplesse et la sérénité pour accueillir ce qui arrive, et pouvoir y répondre posément...
(état que j'ai déjà réussi à avoir dans d'autres contextes! mais là ça fait un moment que je ne le retrouve plus)


Au fait Lolo tu as continué à être "cérébrale" à temps partiel ^^, ou tu as complètement changé? (je rigole en pensant que j'accumule des bouquins sur plein de choses, comme si j'allais pouvoir devenir omnisciente...le jour où...je les lirai...) ça permet de me dire que j'aurai "quelque chose d'interessant", quand j'aurai "le temps"-enfin plutôt la disponibilité d'esprit! mais je pense que c'est par un autre bout qu'il faut prendre les choses....
Sur quoi t'es tu tournée comme activité physique?
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Message  mamou 24/7/2017, 15:01

Bonjour luze,

Je suis bien d'accord sur le fait qu'une activité physique qui te procure bien être serait indispensable, mais en parallèle, il te "faudra" te débarrasser de l'alcool... 
Tu dis pouvoir tenir des mois à ce "rythme".... mais en "attendant" le temps passe et tu "survis" à la place de vivre...

Des solutions, il y en a ... nous allons t'aider à trouver la tienne...

Pour ce qui est du psychiatre, tu pourrais en contacter un en dehors de la ville où tu bosses....  Rolling Eyes

Le mental nous dirige et nous fait couler..et pas toujours facile de le faire taire.... enfin taire n'est pas le but non plus, mais l'apaiser.

Il existe aussi des méthodes plus naturelles comme la sophrologie, la méditation, l'hypnose.

Qu'en penses-tu?  coeurs
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Message  cristal 24/7/2017, 15:53

Mais j'ai l'impression d'avoir besoin d'une béquille, de quelque chose à quoi me "raccrocher", quelque chose qui me donne envie de vivre!

cette chose dont tu as besoin,c'est tout simplement TOI.Tu es ta meilleure béquille et celle qui peut te donner les solutions pour tout.Il faut "juste" que tu arrêtes de t'empêcher d'exister et que tu arrives à t’écouter.
Te contraindre à ne plus faire de crise de boulimie,resister à l'appel de l'alcool c'est une chose mais le principal c'est de savoir ce qui te pousse à vouloir te détruire,à vouloir te remplir,qu'est ce qui te manque,pourquoi tu te détestes,savoir ce que tu te reproches exactement ...... Quand tu commenceras à te poser les bonnes questions,à réfléchir sur toi,à te faire du bien pour de vrai alors tu arriveras à te soigner réellement et à combattre pour retrouver ta liberté.
Mais cela doit se faire avec un professionnel,seule,c'est impossible,il te faut un miroir pour réfléchir tes pensées et les remettre à l'endroit alors je rejoins les filles,il te faut un psychiatre qui te donnera peut être un neuroleptique pour t'aider au départ.

je suis en tout cas ravie que tu arrives à parler de toi,de ce que tu vis,un ami me disait "tout ce qui est à l'exterieur n'est plus à l’intérieur" coeurs
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