lutte contre l’alcool
Qui est en ligne ?
Il y a en tout 36 utilisateurs en ligne :: 0 Enregistré, 0 Invisible et 36 Invités Aucun
Le record du nombre d'utilisateurs en ligne est de 265 le 11/6/2012, 17:08
j'ai arrêté, lui continue un peu
+8
Crystal_ine
BLEYS
michele
vola
cristal
laurent
SHALE
anna
12 participants
Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: ENTOURAGE des malades alcooliques-(co dépendance)
Page 11 sur 12
Page 11 sur 12 • 1, 2, 3 ... , 10, 11, 12
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Et voilà. Il aura tenu (à plus d'un verre, mais raisonnablement) une dizaine de jours.
Je rentre de répétition chant tard ce soir, passe devant notre bar : il est là, penaud, soûl comme une barrique. Je salue l'assemblée, dis que je rentre ; "je te suis" - ce que, titubant.
On s'est brièvement insultés une fois rentrés ; puis il est allé se coucher.
Cette nuit, je dors dans le canapé du bureau-bibliothèque. Je suis colère, et il pue. J'espère que se réveiller seul dans notre lit demain matin 1. lui fera peur, 2. le fera réfléchir.
Moi, j'espère dormir. Les chats m'accompagnent, heureusement.
Je suis colère... et dépitée, très déçue
Je rentre de répétition chant tard ce soir, passe devant notre bar : il est là, penaud, soûl comme une barrique. Je salue l'assemblée, dis que je rentre ; "je te suis" - ce que, titubant.
On s'est brièvement insultés une fois rentrés ; puis il est allé se coucher.
Cette nuit, je dors dans le canapé du bureau-bibliothèque. Je suis colère, et il pue. J'espère que se réveiller seul dans notre lit demain matin 1. lui fera peur, 2. le fera réfléchir.
Moi, j'espère dormir. Les chats m'accompagnent, heureusement.
Je suis colère... et dépitée, très déçue
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Anna, je sais que c'est difficile, mais il faut que tu essais que ça t'atteigne moins. Je comprends ta colère, j'en ai eu moi aussi avec mon MA, mais au final, c'est nous que ça brise, pas lui. C'est à toi que tu fais du mal, c'est toi que tu mets mal. Je ne sais pas si c'est le fait que nous s'en sommes sortis qu'on prend ça aussi durement, mais c'est frustrant, c'est vrai.
J'espère que tu auras réussi à dormir. Il faut que tu te protèges, tu sais qu'il ne peut pas tenir très longtemps sans l'échapper. La maladie les rattrape toujours. La journée où j'ai commencé à m'en sortir, c'est la journée où j'ai accepté de voir mon ex-conjoint se mettre dans des états pas possible. De l'ignorer, de faire comme s'il n'existait pas. Je n'ai pas trouvé ça facile, sauf que je ne pouvais plus vivre les déceptions et les colères, alors je me concentrais sur moi et je vivais pour moi.
Je suis de tout coeur avec ce que tu traverses!
J'espère que tu auras réussi à dormir. Il faut que tu te protèges, tu sais qu'il ne peut pas tenir très longtemps sans l'échapper. La maladie les rattrape toujours. La journée où j'ai commencé à m'en sortir, c'est la journée où j'ai accepté de voir mon ex-conjoint se mettre dans des états pas possible. De l'ignorer, de faire comme s'il n'existait pas. Je n'ai pas trouvé ça facile, sauf que je ne pouvais plus vivre les déceptions et les colères, alors je me concentrais sur moi et je vivais pour moi.
Je suis de tout coeur avec ce que tu traverses!
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Merci, Cryltal_ine.
Je sais que la solution, pour moi - pour mon bien -, est de l'ignorer, de ne plus espérer pour ne plus être déçue, de ne plus croire ses promesses, d'essayer de "ne plus voir" ces états minables dans lesquels il se met... De ne plus être en colère, ni triste, ne plus lui en vouloir.
Mon dieu que c'est difficile !!
Je devrais pourtant être bien placée pour savoir combien il est plus qu'ardu de s'arrêter... mais ça m'est tellement insupportable d'avoir honte de lui, que j'aime tant, qui est si merveilleux quand il n'a pas bu.
J'essaie, je m'efforce au détachement - quel travail !
Cette nuit passée seule dans le bureau, j'ai tout de même réussi à dormir, avec les deux chats qui sont restés près de moi. Ces bêtes sentent quand ça ne va pas.
J'attends, hélas, la prochaine cuite pour m'exercer - c'est horrible.
Je sais que la solution, pour moi - pour mon bien -, est de l'ignorer, de ne plus espérer pour ne plus être déçue, de ne plus croire ses promesses, d'essayer de "ne plus voir" ces états minables dans lesquels il se met... De ne plus être en colère, ni triste, ne plus lui en vouloir.
Mon dieu que c'est difficile !!
Je devrais pourtant être bien placée pour savoir combien il est plus qu'ardu de s'arrêter... mais ça m'est tellement insupportable d'avoir honte de lui, que j'aime tant, qui est si merveilleux quand il n'a pas bu.
J'essaie, je m'efforce au détachement - quel travail !
Cette nuit passée seule dans le bureau, j'ai tout de même réussi à dormir, avec les deux chats qui sont restés près de moi. Ces bêtes sentent quand ça ne va pas.
J'attends, hélas, la prochaine cuite pour m'exercer - c'est horrible.
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Toi, tu souffres beaucoup de voir ton amie en train de mourir, mais tu le dis , tu mets des mots sur ta souffrance, c'est beaucoup plus dur pour un homme en général et je pense que ton homme n'y arrive pas ,justement. Alors de temps en temps il a besoin d'une soupape de sécurité pour lâcher un peu du lest...
Mais tu as raison dans ces cas là de l'ignorer, par contre quand il est sobre, tu peux en parler avec lui, lui demander si il sait ce qui l'a poussé à boire comme ça....
Mais tu as raison dans ces cas là de l'ignorer, par contre quand il est sobre, tu peux en parler avec lui, lui demander si il sait ce qui l'a poussé à boire comme ça....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Je pense que tu as bien vu, Shale. L'homme encaisse beaucoup depuis des mois (son père - tutelle et mort -, en froid profond avec sa sœur, inquiétude sur ses droits à l'indemnisation, Petites Boîtes qui se sont très mal passées pour lui particulièrement, notre amie en train de mourir... j'en passe) et en parle très peu, exprime peu (sauf : "je suis fatigué"). Alors il doit décompresser en buvant...
Mais quand je lui ai demandé le lendemain ce qui l'avait poussé à boire, sa réponse a été... superficielle : "on m'a payé une tournée, j'en ai payé une, etc."...
Hier soir, je lui ai demandé : "tu vas y réfléchir ?" - réponse : "oui ; on va dormir maintenant".
Très dur de faire parler un taiseux - Cristal en sait quelque chose...
Mais quand je lui ai demandé le lendemain ce qui l'avait poussé à boire, sa réponse a été... superficielle : "on m'a payé une tournée, j'en ai payé une, etc."...
Hier soir, je lui ai demandé : "tu vas y réfléchir ?" - réponse : "oui ; on va dormir maintenant".
Très dur de faire parler un taiseux - Cristal en sait quelque chose...
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Tu as raison anna, c'est difficile de pratiquer le détachement. Mais il n'y a pas d'autres solutions pour éviter de se mettre mal à cause d'un comportement qui ne nous appartient pas. Et comme toi, j'ai été dans la maladie et de voir son conjoint se jeter sur l'alcool pour oublier pour moi y avait tellement d'autres moyens, mais justement, tu sais que toutes les raisons sont bonnes pour boire, surtout avec ce que vous traversez en ce moment. Ça n'excuse pas qu'il prenne cette solution, facile, j'oserais dire. Mais pour l'instant, ton mari ne voit probablement pas d'autres moyens, surtout s'il ne parle pas de ses émotions et comment il vit tout ça.
Un MA va anesthésier sa souffrance pour ne pas y penser, il devient une autre personne et il a l'impression que de cette manière, ça l'aidera à surmonter ses épreuves difficiles. Mais toi, qui est sobre, tu sais que ce n'est pas la solution et je sais que c'est ce qui déclenche ta colère et te déçoit. Que c'est frustrant de ne pouvoir rien faire pour l'aider.
Je me disais la même chose que toi, la prochaine fois, je vais savoir quoi faire, et bien non, j'ai mis des mois pour commencer à me sentir bien quand il buvait. Il faut vivre sans penser à la prochaine fois, justement. Par contre, te préparer un plan B s'il boit. Te dire, lorsqu'une telle occasion se produira, je m'installerai confortablement dans le bureau, ou dans une autre pièce qui me plaît où je pourrai lire, regarder la télé, ou encore dormir et je penserai qu'à moi.
Vas-y un jour à la fois et tu verras que petit à petit, ces moments-là, tu les vivras de mieux en mieux.
Je te souhaite un bon début de week-end!
Un MA va anesthésier sa souffrance pour ne pas y penser, il devient une autre personne et il a l'impression que de cette manière, ça l'aidera à surmonter ses épreuves difficiles. Mais toi, qui est sobre, tu sais que ce n'est pas la solution et je sais que c'est ce qui déclenche ta colère et te déçoit. Que c'est frustrant de ne pouvoir rien faire pour l'aider.
Je me disais la même chose que toi, la prochaine fois, je vais savoir quoi faire, et bien non, j'ai mis des mois pour commencer à me sentir bien quand il buvait. Il faut vivre sans penser à la prochaine fois, justement. Par contre, te préparer un plan B s'il boit. Te dire, lorsqu'une telle occasion se produira, je m'installerai confortablement dans le bureau, ou dans une autre pièce qui me plaît où je pourrai lire, regarder la télé, ou encore dormir et je penserai qu'à moi.
Vas-y un jour à la fois et tu verras que petit à petit, ces moments-là, tu les vivras de mieux en mieux.
Je te souhaite un bon début de week-end!
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Merci pour tes conseils, Crystal_ine Ça aide !
Mais je ne peux m'empêcher de craindre ce soir : nous allons voir en fin d'après-midi notre Babeth en train de mourir... Comment décompresser ensuite ?...
Je me réserve le bureau, au cas où, et j'essaierai peut-être, pour la première fois, de regarder un film en streaming sur l'ordi' (la télé est dans l'autre pièce, où il s'endort en général), ou bien de lire.
Mais je ne peux m'empêcher de craindre ce soir : nous allons voir en fin d'après-midi notre Babeth en train de mourir... Comment décompresser ensuite ?...
Je me réserve le bureau, au cas où, et j'essaierai peut-être, pour la première fois, de regarder un film en streaming sur l'ordi' (la télé est dans l'autre pièce, où il s'endort en général), ou bien de lire.
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Pour décompresser ensuite, il faudrait que vous puissiez en parler tous les deux, de vos ressentis , de votre douleur. Ce qui est exprimé pèse moins lourd sur le coeur....Vous trouvez un endroit sympa où vous installer et vous faites le point tous les deux devant la maladie de votre amie et des retentissements que ça a sur votre vie à vous.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Ce qu'on me disait aussi quand je venais ici et que je n'arrivais pas à appliquer le détachement, c'était : Cette fois tu n'as pas réussi, la prochaine tu réessais.
Alors pour ce soir, n'appréhende pas, vis-le comme ça vient. Car tu vas anticiper, tu vas angoisser et ça crée un stress inutile. Facile à dire et moins facile à faire, et oui, je le sais mais je dois te le dire. Essais de profiter du moment présent, si tu y arrives ne serait-ce que quelques minutes, et bien ce sera déjà quelques minutes de plus qu'hier.
Tu te souviens, dans ta démarche pour sortir de l'alcool, on te disait vis une heure à la fois ou un jour à la fois et demain n'existe pas et bien c'est pareil cette fois encore. Même de l'autre côté de la barrière, il faut vivre une heure à la fois ou 1 minute à la fois.
Ce soir, c'est dans quelques heures, tu en as quelques-unes devant toi pour te faire plaisir. Et pour la décompression, pourquoi ne pas vous arrêter dans un p'tit resto sympa que vous aimez tous les deux et où vous pourriez parler de tout ça.
C'est permis de dire à ton mari que ça te ferait du bien de pouvoir en parler avec lui. Tu verras s'il est réceptif, mais qui ne tente rien n'a rien
Alors pour ce soir, n'appréhende pas, vis-le comme ça vient. Car tu vas anticiper, tu vas angoisser et ça crée un stress inutile. Facile à dire et moins facile à faire, et oui, je le sais mais je dois te le dire. Essais de profiter du moment présent, si tu y arrives ne serait-ce que quelques minutes, et bien ce sera déjà quelques minutes de plus qu'hier.
Tu te souviens, dans ta démarche pour sortir de l'alcool, on te disait vis une heure à la fois ou un jour à la fois et demain n'existe pas et bien c'est pareil cette fois encore. Même de l'autre côté de la barrière, il faut vivre une heure à la fois ou 1 minute à la fois.
Ce soir, c'est dans quelques heures, tu en as quelques-unes devant toi pour te faire plaisir. Et pour la décompression, pourquoi ne pas vous arrêter dans un p'tit resto sympa que vous aimez tous les deux et où vous pourriez parler de tout ça.
C'est permis de dire à ton mari que ça te ferait du bien de pouvoir en parler avec lui. Tu verras s'il est réceptif, mais qui ne tente rien n'a rien
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Oui, prévoir d'en parler, dans le parc, près du parterre de fleurs, ou dans un resto, oui. MERCI.
J'ai aussi décidé de prendre un Valium peu dosé juste avant d'y aller.
J'ai aussi décidé de prendre un Valium peu dosé juste avant d'y aller.
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Avec du recul, tu trouves les solutions bonnes pour toi.
Tu nous raconteras si tu as pu parler avec ton mari après ta visite auprès de ton amie.
Tu nous raconteras si tu as pu parler avec ton mari après ta visite auprès de ton amie.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
quand je veux faire parler mon taiseux,je commence par parler de moi,de comment je ressens le problème pour finir par "et toi?c'est pareil?" demande lui directement "est ce que tu bois à cause de ton père?de babeth?"Pose lui des questions très précises pour qu'il s'efforce de réflechir et de répondre du style "est ce que l'etat de babeth te touche?" tu auras juste un oui ou un "un peu "sans autre mot,alors tu relances " moi,ça me fait un mal de chien à l'interieur,comment tu fais toi pour ne plus avoir mal?" et tu le pousses peu à peu dans ses retranchements avec tes questions pour qu'il arrive a exprimer un minimum.Si tu savais comme j'ai harcelé mon taiseux de questions!!et bien j'ai eu les réponses que je voulais parce qu'ils ont aussi besoin de s'exprimer,c'est juste qu'ils ne savent pas comment on fait
tiens nous au courant et fais attention à toi
tiens nous au courant et fais attention à toi
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
A peu de chose près, je fonctionne comme toi, Cristal : je parle de moi pour le faire parler de lui (sauf quand je suis colère, où là, je fais du rentre-dedans pas très très fin...).
Notre Babeth, désormais sous morphine, est dans un état extrêmement dégradé, c'est terrible, c'est un cauchemar de la voir. Mais le peu de moments brefs où elle ouvre les yeux, on peut encore communiquer un tout petit peu (par serrage de mains). J'ai compris que le son d'une voix l'apaise : je lui parle, doucement, lui raconte les spectacles qu'on voit, lui lis son polar - même quand elle semble dormir (pas en continu, tout de même, pour ne pas la fatiguer, ne pas la soûler).
Un oisillon tombé du nid, plus près que jamais de la mort, quasiment plus de la vie.
En sortant, on discute un peu avec son frère, qui a besoin de parler. Puis on monte lentement dans la voiture. L'homme, perdu, ne trouvait plus la sortie de l'hôpital, manquait prendre des sens interdits... Je lui ai proposé de nous poser quelque part un moment, le temps qu'il se retrouve. Il n'a pas voulu ; je l'ai guidé. Puis j'ai proposé un restaurant. Déjà dans la voiture j'ai parlé, dit où j'en étais, moi. Lui m'a juste confié qu'il avait très mal au ventre.
Au resto, on a "fait un point" sur l'état de Babeth, sur ce que ça nous faisait ; il a un peu parlé (beaucoup pour un taiseux), et a fini par déclarer : "Je n'ai presque plus mal au ventre !" Finalement, la conversation a dévié, on a même ri !
Il n'a bu qu'une demi-bouteille de rosé (et avant, devant notre bar, il a dit : "on passe au large !").
On passe la soirée l'un près de l'autre, à nous abrutir des débilités de la télé - au moins, on quitte l'image horrible de notre Babeth, pour un temps.
De mon côté, je crois que le petit Valium m'a aidée, et puis on est restés moins longtemps que la fois précédente (comme je me l'étais promis).
J'ai proposé à l'homme de ne retourner la voir que tous les 8 jours au lieu de 7 ; il semble d'accord.
"Ça donne envie de profiter mieux de la vie avant d'en arriver là." Voilà ce qu'il m'a dit, ce soir.
Allez, je retourne m'abrutir près de lui. (J'entends beaucoup parler de coloriage, ici : je vais peut-être m'y mettre aussi, qui sait ? Une autre approche du zen ?...)
Notre Babeth, désormais sous morphine, est dans un état extrêmement dégradé, c'est terrible, c'est un cauchemar de la voir. Mais le peu de moments brefs où elle ouvre les yeux, on peut encore communiquer un tout petit peu (par serrage de mains). J'ai compris que le son d'une voix l'apaise : je lui parle, doucement, lui raconte les spectacles qu'on voit, lui lis son polar - même quand elle semble dormir (pas en continu, tout de même, pour ne pas la fatiguer, ne pas la soûler).
Un oisillon tombé du nid, plus près que jamais de la mort, quasiment plus de la vie.
En sortant, on discute un peu avec son frère, qui a besoin de parler. Puis on monte lentement dans la voiture. L'homme, perdu, ne trouvait plus la sortie de l'hôpital, manquait prendre des sens interdits... Je lui ai proposé de nous poser quelque part un moment, le temps qu'il se retrouve. Il n'a pas voulu ; je l'ai guidé. Puis j'ai proposé un restaurant. Déjà dans la voiture j'ai parlé, dit où j'en étais, moi. Lui m'a juste confié qu'il avait très mal au ventre.
Au resto, on a "fait un point" sur l'état de Babeth, sur ce que ça nous faisait ; il a un peu parlé (beaucoup pour un taiseux), et a fini par déclarer : "Je n'ai presque plus mal au ventre !" Finalement, la conversation a dévié, on a même ri !
Il n'a bu qu'une demi-bouteille de rosé (et avant, devant notre bar, il a dit : "on passe au large !").
On passe la soirée l'un près de l'autre, à nous abrutir des débilités de la télé - au moins, on quitte l'image horrible de notre Babeth, pour un temps.
De mon côté, je crois que le petit Valium m'a aidée, et puis on est restés moins longtemps que la fois précédente (comme je me l'étais promis).
J'ai proposé à l'homme de ne retourner la voir que tous les 8 jours au lieu de 7 ; il semble d'accord.
"Ça donne envie de profiter mieux de la vie avant d'en arriver là." Voilà ce qu'il m'a dit, ce soir.
Allez, je retourne m'abrutir près de lui. (J'entends beaucoup parler de coloriage, ici : je vais peut-être m'y mettre aussi, qui sait ? Une autre approche du zen ?...)
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Et bien tu vois que ton taiseux tu arrives aussi à le faire parler, au point que son mal au ventre est passé !!!
C'est tout à fait ce qu'il faut faire avec lui, je crois....
C'est tout à fait ce qu'il faut faire avec lui, je crois....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Mmm... son mal de ventre est revenu, et, là, je suis fatiguée, pas du tout inspirée...
Je lui ai lu un de mes poèmes - un tout doux -, mais ça ne guérit pas le ventre... Me sens toute démunie. Si fatiguée, je crois que je vais dormir et lui proposer de me suivre. Oublier un peu tout ça.
Bonne nuit, vous toutes
Je lui ai lu un de mes poèmes - un tout doux -, mais ça ne guérit pas le ventre... Me sens toute démunie. Si fatiguée, je crois que je vais dormir et lui proposer de me suivre. Oublier un peu tout ça.
Bonne nuit, vous toutes
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Bonne nuit Anna, j'espère que vous allez réussir à dormir
chouchou- Super Tchatcheur
- 22/08/2012
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
J'espère aussi que vous aurez réussi à dormir. Si vous avez pu parler, c'est déjà bien. Ton mari est-il du type anxieux? Ça pourrait expliquer son mal de ventre. Sinon... si ça persiste, il devra peut-être consulté.
Passe un bon dimanche!
Passe un bon dimanche!
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Merci, vous
Oui, on a bien dormi, et au matin, plus de mal de ventre
En effet, l'homme est d'un naturel anxieux...
Je pense que ce soir on va échapper à l'alcool : pas prévu de sortir - et puis le fait d'avoir réussi à en parler hier a dû permettre d'être moins atteints par l'état de notre amie.
Oui, on a bien dormi, et au matin, plus de mal de ventre
En effet, l'homme est d'un naturel anxieux...
Je pense que ce soir on va échapper à l'alcool : pas prévu de sortir - et puis le fait d'avoir réussi à en parler hier a dû permettre d'être moins atteints par l'état de notre amie.
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Dans un cas aussi grave que d'aller voir votre amie mourante, il faut que vous puissiez en parler tous les deux, sinon vous aurez cette présence entre vous qui vous éloignera l'un de l'autre, faute d'être dite...
En parler arrange bien la situation et la ramène au niveau de la réalité, de votre réalité...
En parler arrange bien la situation et la ramène au niveau de la réalité, de votre réalité...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
tu vois qu'un taiseux peut aussi parler c'est tout un art de notre part d'y arriver mais quand on les connait bien,on y arrive et tu sais quoi? ça leur fait beaucoup de bien
ils aiment qu'on les fasse parler parce qu'ils ne savent pas le faire eux même,ils aiment aussi qu'on leur décode ce qu'ils ressentent ou pourquoi ils le ressentent car ils sont incapable de relier une attitude qu'ils ont à une émotion qu'ils ont vécu.Exemple :je bois parce que j'ai mal.Ils ne savent pas qu'ils ont mal,ils ne reconnaissent pas cette émotion et ça marche aussi pour la peur,pour l'angoisse,pour l'inquiétude,pour la colère .... C'est souvent à nous d'interpréter et de leur expliquer pourquoi ils agissent de telle ou telle façon.
Mais bon,tu as aussi le droit d'être fatiguée et de ne pas forcément tout expliquer,ils ont aussi l'habitude de se retrancher en eux et de ne pas partager,c'est nous finalement qui souffrons de leur façon de réagir bien plus qu'eux
ils aiment qu'on les fasse parler parce qu'ils ne savent pas le faire eux même,ils aiment aussi qu'on leur décode ce qu'ils ressentent ou pourquoi ils le ressentent car ils sont incapable de relier une attitude qu'ils ont à une émotion qu'ils ont vécu.Exemple :je bois parce que j'ai mal.Ils ne savent pas qu'ils ont mal,ils ne reconnaissent pas cette émotion et ça marche aussi pour la peur,pour l'angoisse,pour l'inquiétude,pour la colère .... C'est souvent à nous d'interpréter et de leur expliquer pourquoi ils agissent de telle ou telle façon.
Mais bon,tu as aussi le droit d'être fatiguée et de ne pas forcément tout expliquer,ils ont aussi l'habitude de se retrancher en eux et de ne pas partager,c'est nous finalement qui souffrons de leur façon de réagir bien plus qu'eux
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Je confirme ce que dit Cristal, dans ma vie réelle, pas sur le forum, je suis aussi de ceux qu'on peut appeler "les taiseux"....Je garde tout en moi même et si quelqu'un veut savoir ce que je pense, il faut qu'il vienne le chercher et ce n'est pas simple.
Mais je voulais revenir sur le problème des émotions pour nous. Souvent il m'arrive de ne pas me sentir bien, d'être aussi angoissée mais sans le relier à quelque chose. En fait avec une amie, on a travaillé là dessus, je ne relie pas un incident grave ou pas qui s'est passé aux émotions que je peux ressentir un peu plus tard. Quand l'incident se passe, j'ai l'impression de ne pas ressentir d'émotions, mais le soir ou le lendemain je ne serai pas très en forme, maintenant je sais qu'il faut que je trouve la cause de ce mal être dans ma vie et je fais les recherches..Mais ce n'est pas facile de raccrocher des émotions venues d'on ne sait où à une cause précise, même encore, j'ai souvent du mal à le faire...
Mais je voulais revenir sur le problème des émotions pour nous. Souvent il m'arrive de ne pas me sentir bien, d'être aussi angoissée mais sans le relier à quelque chose. En fait avec une amie, on a travaillé là dessus, je ne relie pas un incident grave ou pas qui s'est passé aux émotions que je peux ressentir un peu plus tard. Quand l'incident se passe, j'ai l'impression de ne pas ressentir d'émotions, mais le soir ou le lendemain je ne serai pas très en forme, maintenant je sais qu'il faut que je trouve la cause de ce mal être dans ma vie et je fais les recherches..Mais ce n'est pas facile de raccrocher des émotions venues d'on ne sait où à une cause précise, même encore, j'ai souvent du mal à le faire...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
pour nous,les "non taiseux" on a en simultanée l’émotion , la réaction et l'explication ce qui nous permet d'en parler et de nous soulager de cette émotion.Pour vous,c'est bien plus dur;
je me souviens du mien qui m'a dit avoir cassé 3 télephones un après midi en les jetant un peu brutalement,quand j'ai demandé pourquoi il avait fait ça,il m'a dit "parce qu'ils ne marchaient pas" pourtant,il est la douceur incarné et il ne se met jamais en colère.Là où il n'a pas tilté,c'est que juste avant cet évènement ,je m'étais mis en colère après lui et lui avais dit qu'on faisait un break,que j'avais besoin de réflechir.Il n'a pas fait le lien entre sa douleur d'être séparé de moi et la colère qu'il a eu l'après midi même,c'est moi qui le lui ai expliqué et il a alors pris conscience du pourquoi de son mal être.
je me souviens du mien qui m'a dit avoir cassé 3 télephones un après midi en les jetant un peu brutalement,quand j'ai demandé pourquoi il avait fait ça,il m'a dit "parce qu'ils ne marchaient pas" pourtant,il est la douceur incarné et il ne se met jamais en colère.Là où il n'a pas tilté,c'est que juste avant cet évènement ,je m'étais mis en colère après lui et lui avais dit qu'on faisait un break,que j'avais besoin de réflechir.Il n'a pas fait le lien entre sa douleur d'être séparé de moi et la colère qu'il a eu l'après midi même,c'est moi qui le lui ai expliqué et il a alors pris conscience du pourquoi de son mal être.
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Je le comprends car je réagis exactement comme ça.... C'est souvent ma meilleure amie qui m'explique la relation car j'ai beau faire, parfois je ne la trouve pas....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Je comprends - c'est curieux, d'ailleurs - les deux points de vue. Je ne suis pas une taiseuse, loin de là !, et pourtant, il m'arrive aussi de ne pas savoir décoder ce qui m'arrive, d'où vient ce que je ressens.
Un exemple "rigolo" qui date de pas plus tard que ce soir : je me tape un mal de reins épouvantable, comme je n'en avais pas connu depuis peut-être 15 ans. L'homme me dit : "J'avais mal au ventre, et toi, tu en as plein l' dos !" Rôles inversés ! Il m'a clouée Pour son décryptage et l'association de la réaction de nos deux corps.
Un exemple "rigolo" qui date de pas plus tard que ce soir : je me tape un mal de reins épouvantable, comme je n'en avais pas connu depuis peut-être 15 ans. L'homme me dit : "J'avais mal au ventre, et toi, tu en as plein l' dos !" Rôles inversés ! Il m'a clouée Pour son décryptage et l'association de la réaction de nos deux corps.
anna- Super Tchatcheur
- 29/06/2009
Re: j'ai arrêté, lui continue un peu
Oui, c'est vrai que c'est un bon décodage!!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Page 11 sur 12 • 1, 2, 3 ... , 10, 11, 12
Sujets similaires
» LE CHANTIER d'AVENIR
» Quellels sont les raisons pour qu'une personne devienne alcoolique ?
» mon copain n'arrete plus
» Je ne me suis pas arrêté, j'ai continué ma route.
» J ARRETE
» Quellels sont les raisons pour qu'une personne devienne alcoolique ?
» mon copain n'arrete plus
» Je ne me suis pas arrêté, j'ai continué ma route.
» J ARRETE
Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: ENTOURAGE des malades alcooliques-(co dépendance)
Page 11 sur 12
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|