j'ai arrêté, lui continue un peu

Non, je ne suis pas jalouse car je fais ce que je veux, mon mari a compris qu'il valait mieux me laisser libre et qu'il aurait moins de problème de cette façon...

 pauvre mari ....

Pauvre mari ???? Pourquoi, il fait aussi ce qu'il veut !!! je ne lui demande aucun compte, il est heureux comme un pape!!!!Nanméoooo!!!!

 j'ai rien dit 

Mamou, viens pas fiche la pagaille sur mon fil avec tes provos, hein !

"Une meneuse d'homme" !?! tu y vas fort, Shale !
Vous me faites

 aie mes fesses anna 

C'est vrai ce que je dis, même JLT t'aurait manger dans la main si tu avais accepté!!!

Bon, ben l'homme recommence à boire trop et trop souvent. Hier soir, ce soir... Je déteste tant le voir comme ça ! Plus aucune communication possible. Il s'endort aux toilettes, puis sur le canapé.
Je reste indifférente - en apparence - mais je bous à l'intérieur et ça me rend malheureuse.
Boire, fumer... Alors qu'on a rendu visite cet après-midi même à l'amie si malade qu'elle est certainement en train de mourir.
J'enrage et ne peux rien dire.
Mais que faire ??!

Pourquoi ne peux-tu rien dire? Je pense que tu es parfaitement en droit de lui dire à quel point ça te déplaît, d'ailleurs il le perçoit certainement

Je suis d'accord avec lisa.....
Il doit être bien difficile d'appliquer le détachement, peut être quand on est nous mêmes passés par là..... mais nous connaissons trop bien cette pente, où ça dérape.
Dire, oui, bien sûr.... à jeun bien sûr ..... 
Courage ma belle et n'hésite surtout pas à lui dire tes sentiments ....

Il faut peut-être que tu lui rappelles ta position, que tu lui dises ton ressenti quand il est comme ça ce qui fait que tu préfères t'éloigner que de parler avec l'alcool...
Souvent quand tu le lui as dit, il a semblé écouter et se calmer, tu peux de nouveau le faire. Mais ne parle pas de lui comment il est, parle de toi et de ce que tu ressens... L'homme pris dans les griffes de l'alcool ne t'intéresse pas, tu n'as pas envie de discuter avec ce produit..
Courage ma belle, il va arrêter, ce n'est pas la première fois et il arrive toujours à s'arrêter....

Je vais dans le sens de ce qui t'a été dit. Il faut que tu lui dises que ça te dérange.

Je pense que le fait d'en être sorti et que le conjoint est encore dedans, est difficile à vivre parce que nous avons constamment dans le visage ce que nous étions ou faisions sous l'emprise de l'alcool. C'est ainsi que je l'ai vécu en tout cas, avant d'arriver ici. Ça me ramenait des images que je voulais laisser aux oubliettes. Que ça t'enrage, c'est normal, mais cette colère ne doit pas t'empêcher de vivre ta vie. C'est pourquoi, je trouve important que tu lui parles de ce que ça te fait de le voir boire.

Il doit savoir anna.

Oui, vous avez raison, je le sens. J'y ai pensé en me levant : "ça me fait mal de te voir dans ces états", etc. Et aussi : "qu'est-ce qui te pousse à boire ?" Bien que je le sache déjà en partie : le contexte qu'on vit en ce moment (les morts, la très grave maladie de l'amie et les visites qu'on lui rend) le retourne complètement - il boit notamment "pour pouvoir dormir"...

C'est surtout l'ambiance du bar où nous allons qui me renvoie en miroir à mon passé de malade alcoolique ; hier surtout, tous ces gens qui boivent et qui fument... et je pensais : "tous ces gens qui se détruisent... sont-ils si malheureux ? de quoi ont-ils si peur ? De vivre ? D'être eux-mêmes ?..." Ils affirment pourtant le contraire, en riant : "la vie, c'est le plaisir de faire 'ce que l'on veut', de se fo*tre de sa santé, du 'politiquement correct'..." La plupart me regardent comme une pauvre frustrée, qui, justement, "se refuse à vivre pleinement" ! Alors que je suis si fière de m'être libérée de l'alcool, cette pourriture, et de la cigarette, cet esclavage tueur.

Je vais lui parler, le plus délicatement possible, de ce que je ressens face à lui quand il est avili par ce p*tain d'alcool. En essayant de brider ma colère - ou bien je lui parle aussi de cette colère... je ne sais pas... Et j'ai aussi envie de lui dire mon inquiétude pour sa santé - 60 ans, et boire et fumer encore... nom de dieu, on voit bien le résultat, atroce, chez notre amie !

Merci pour vos mots

Tu as raison d'être fière anna d'avoir tourné le dos à l'alcool. Ce sont les autres qui ne se rendent pas compte de tout ce qu'on peut accomplir sans ça. L'association que les gens font avec rencontre entre amis et alcool, fêter un événement heureux etc. ne sont que des prétextes pour boire. Alors que nous arrivons très bien à fêter sans ce poison.

Ce que je comprends par rapport à la consommation de ton mari, c'est qu'actuellement, il l'utilise comme un pansement ou un médicament. Mais ça crée une distance entre vous et c'est ça aussi qu'il doit savoir. La santé de ton amie t'affecte, tu aurais bien besoin de réconfort de ton mari, mais l'alcool met une barrière entre vous.

Cette frustration, je pense qu'il doit le savoir. Tu peux lui dire que tu es en colère, tout est dans la manière de le dire, et je sais que tu trouveras les bons mots pour le dire.

Mais n'attends pas trop, parce que la frustration va continuer d'augmenter. Et ce n'est pas bon.

Tu peux lui dire ta colère devant l'image qu'il te renvoie, une image que tu as tout fait pour ne plus avoir... Et demande lui s'il trouve qu'une personne qui a trop bu et agréable ou intéressante à regarder????

Impossible de lui parler aujourd'hui : je me suis levée tard, puis il a bu ce midi et passé une bonne partie de l'après-midi à dormir. No comment.
A moins que je le fasse ce soir, mais je suis si furieuse, exaspérée, que je risque de dire ce qu'il ne vaudrait mieux pas.

Monsieur se réveille et fait comme si tout était normal.
Je fulmine dans mon coin. Même pas envie de lui parler, d'avoir affaire à lui.

Tu ne lui parles pas ou du bout des lèvres et tu fais quelque chose qui te plaît, sans t'occuper de lui.... S'il te demande pourquoi, tu lui dis de bien réfléchir et qu'il trouvera la cause de ta colère et de ta tristesse. Insiste sur le fait que tu es en colère mais que tu es triste aussi!!!

A moins que je le fasse ce soir, mais je suis si furieuse, exaspérée, que je risque de dire ce qu'il ne vaudrait mieux pas.

il vaut mieux tout lâcher dans ces cas là car c'est toi que tu frustres là et tu te mets une pression supplémentaire!!ce que tu diras ne feras sans doute pas avancer les choses mais au moins,ça te soulagera alors ne te retiens pas si tu as des choses à dire même si c'est pas dis de la bonne façon,tu ne vas pas en plus le ménager!!  
pense à toi anna et fais ce qui est le mieux pour TOI

Je vais peut-être lui parler maintenant.
On vient de regarder un film magnifique ; ça m'a calmée.
Et au début de ce film je lui ai dit : "Dommage, ç'a l'air bien, et pourtant j'avais des choses à te dire..."
Oui, je vais peut-être lui dire ce que j'ai sur le cœur, maintenant, parce que vraiment j'en ai le cœur qui bat trop fort quand je pense aux états dans lesquels je le vois ces derniers temps.
(Tout ça est très mal dit, mais c'est que je suis chamboulée par ce retour en arrière...)

EDIT
Voilà, j’ai parlé à l'homme. En résumé, comme je suis triste et en colère, comme ça me fait mal de le voir dans des états où il est dégradé, n'est plus lui-même.
Il a prétexté les circonstances du moment (morts et maladies), ce à quoi j'ai rétorqué qu'il trouverait toujours des raisons de boire trop.
"Tu dis que JLT est ridicule, eh bien tu es ridicule quand tu as bu.
- Tu me l’as déjà dit ; très bien, je n’aurai plus droit qu’à un seul verre...
- Ça, tu l’as déjà dit ; et puis tu vois, tu me fais encore endosser le rôle de la mégère qui interdit ! alors tu fais ce que tu veux, mais sache juste ce que ça me fait à moi."
Silence, la télé bourdonne...
"D’accord, j’ai entendu", finit-il par dire.
Et j'ai envie de penser : "une fois de plus". Mais aussi envie d'espérer...

Nous verrons...

Bravo Anna, tu lui as dit ce que tu avais sur le coeur! Et tu as très bien argumenté

Parallèlement à ça, j'ai l'impression que tu revis de nouveau des émotions fortes ces derniers jours, alors es-tu encore sûre de vouloir diminuer ton traitement pour ressentir davantage les choses?
J'ai l'impression que tu es arrivée à un équilibre émotionnel que tu devrais peut-être tester plus longuement avant de vouloir le zapper

Ton impression est bonne, Lisa, je vis des émotions plus fortes - sans toutefois qu'elles me submergent. Et mon imagination revient peu à peu, mon imaginaire revit (sans pour autant, pour l'instant ?, être capable de nourrir une conversation intéressante...).
Cela fait depuis septembre 2013 que j'ai le sentiment de vivre comme un zombie - peut-être ce que tu appelles "un équilibre émotionnel" ? -, c'est long, un an et 7 mois... Je suis donc contente de sentir me réveiller un peu. Bien sûr, si je sens que je me fragilise, je reprendrai le traitement tel qu'il était, mais j'espère de tout mon cœur que ce ne sera pas nécessaire.

Quant à l'homme, j'espère que mes paroles feront écho.

Je pense que tu as un homme qui te respecte beaucoup et pour qui ce que tu dis a de l'importance, c'est déjà une bonne chose.
Il n'a pas cherché longtemps à argumenter, il a très vite reconnu que tu avais raison et je suis sûre qu'il va faire attention, ce qui n'empêchera pas que tu doives lui redire dans quelques temps, mais bon ce n'est pas trop grave, je trouve qu'il réagit très bien et se remet en cause sans vraiment l'avouer , mais il le fait tout de même!!

C'est vrai, Shale, il est un homme merveilleux, d'une étrange intelligence et prêt à se remettre en question assez facilement (sauf quand il fait sa tête de Breton ). Malgré ses défauts, j'ai de la chance de vivre avec lui

Tu as fait ce qu'il fallait anna. Parfois il faut les ramener, pour qu'ils cheminent.

Tu verras un jour à la fois pour ton homme.

Pour ton état, aussi, je te dirais de vivre le moment présent.