mon sentier follet 2

Ben oui, tu as deviné, je savais que le concert se passerait bien et que tu y arriverais sans problème! J'avais emprunté la boule de cristal de Cristal et j'avais vu ce qui allait se passer!!!!  

On peut se réveiller fraîche et en pleine forme à n'importe quel âge, ça c'est une idée que tu t'es mise en tête, ce n'est pas en fonction de l'âge que l'on juge notre fraicheur mais dans notre faculté à profiter de la vie avec enthousiasme et énergie!!!  

Par contre ce verre de whisky qui traîne quelque part, je n'aime pas bien ça, mais pas du tout même...
C'est pour te prévenir qu'il te faut être doublement vigilante. Tu as beaucoup donné de toi même, tu as eu beaucoup d'émotions coup sur coup, tu recherche une compensation, alors cherche autre chose que de l'alcool, car là, ce serait une catastrophe pour toi, pour ton ami et pour ton travail..
Je te dis ça, mais au fond de moi, je suis sûre que tu ne le boiras pas ce verre!!!

Merci pour vos "c'est toi qui fais le travail", il n'empêche, sans le soutien d'Onsaide j'aurais patiné bien plus durement encore.

Ah oui, Shale, tu avais bien deviné !
Et, non, je ne boirai pas ce verre de l'enfer - j'y crois, j'y crois, j'y crois. Mais je suis tentée, ça oui, malgré tout.

Chiffounette, le bac, c'est pas rien ! Ta fille est en section "théâtre" ?
Alors. J'ai le texte à la maison (c'est la scène 5, c'est ça ?) et j'ai un vague souvenir de l'avoir vu, monté par Pommerat. Si ma mémoire ne me trompe pas, beaucoup de paillettes, de grands rideaux qui s'ouvrent et se ferment, des "numéros" type cabaret qui se suivent... (Je n'avais pas beaucoup aimé.) Mais je peux confondre avec un autre spectacle...

Un lien (que ta fille a peut-être déjà consulté) : http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/Je-Tremble-2/
Deux vidéos : https://www.youtube.com/watch?v=HrGIO_hu_rU
et https://www.youtube.com/watch?v=pO_uylGNwFU
(Mais qui ne me paraissent pas très intéressantes - à première vue, très rapide.)

Je pense que pour une présentation au bac et pour un texte de cet auteur, particulièrement le costume et la lumière doivent être très soignés, très pensés. Sans forcément que ce soit sophistiqué, compliqué.
Les deux choses qui me viennent en tête sont : un élément de costume chatoyant (un haut argenté ou doré ou avec des sequins...) ; un petit projo sur pied, près de la comédienne (plus haut qu'elle), qui l'éclaire de côté, pour des ombres sur le visage, ou bien de dos, pour créer un contre-jour (mais risque d'éblouir le jury... ce serait un choix) - penser à la possibilité d'une gélat ou non, de couleur ou non.
Ne pas oublier le micro, bien sûr - peut-être à la main plutôt que sur pied, pour ne pas faire doublon avec le projo. (Bien que, sur pied, réglé à une mauvaise hauteur, cela obligerait la comédienne à "mal" se tenir, soit penchée, soit presque sur la pointe des pieds.)
Je dirais : pas de maquillage, ou alors un maquillage "de ville" (comme n'importe qui se maquillerait).
La parole de cette femme fait penser aux témoignages de téléréalité ("Toute une histoire", etc.).

En fait, ce texte amène plein de questions, et surtout, en premier : ta fille veut-elle le traiter comme un texte isolé, existant en soi ? ou bien comme un extrait de la pièce entière ? De cette décision dépendent tous les autres choix, il me semble. Bref, je n'aide pas beaucoup, là...

Dis-moi si vous voulez toutes les deux que j'essaie de mieux y réfléchir, selon la vision qu'elle a de sa présentation.

Sinon, j'avais le moral, mais de mauvaises nouvelles de l'amie très malade m'ont un peu plombée... Merci, Chiffou', ça fait du bien de penser à autre chose.

"Et, non, je ne boirai pas ce verre de l'enfer - j'y crois, j'y crois, j'y crois."
J'aime beaucoup cette phrase! Le verre de l'enfer c'est tout a fait ca...

bonne journée Anna

Toi aussi, debout à cette heure-là ?! Moi, depuis 5 h 30...
Pour me désennuyer, j'écris des poèmes...
Tiens, le dernier, que j'ai appelé "Alcool" :
Sur l’écran blanc
De sa passion passée
Il se souvient
Vague nostalgie
De ses journées noyées
De guitare et de danse
Marche après marche
À demi brisé
Vacillant
Il peine à se rappeler
Le trafic de ses pensées
Maintenant c’est le silence
Effaré

Hier soir, resto invitée par l'homme : Perrier au repas, jus d'orange au bar Et na !
L'homme, lui, a abusé un peu ; résultat : nuit dans le canapé...

Bonne journée itou

Merci merci Anna, c'est énorme... Oui ma fille est en section théâtre, je vais tout lui donner et voir comment elle réagit.
C'est quoi un gelat ?

Pardon, j'aurais dû écrire le mot entier : une gélatine, un filtre de couleur (de crème à bleu, rouge, vert, etc.) dans une sorte de rhodoïd qu'on place devant un projo pour en modifier l'éclairage (l'adoucir, le colorer...). Elle pourrait aussi jouer avec les volets (4 volets de métal fixés au projo pour orienter la lumière - serrée, large...). Mais je n'y connais pratiquement rien en éclairage...

hm je ne sais pas si elle aura accés au matériel d'éclairage... quand on a fait la lecture de la scéne, je trouvais que son ton était monocorde triste, lent... je lui ai conseillé de faire l'analyse de la relation mère fille en tout cas de tenter de percevoir la souffrance et l'ironie qui me paraissait se dégager et de l'interprêter... est ce que ça te parait juste?

Question vraiment importante : veut-elle traiter le texte comme un texte isolé ou extrait de la pièce entière ?
Je pense comme toi qu'un ton monocorde et surtout triste n'est pas bienvenu. Il me semble qu'il ne faudrait pas être redondant avec ce qui est dit. Cette fille vient se raconter, raconter son rapport à sa mère, des choses intimes, devant un public ; on devrait au contraire ressentir l'excitation d'une sorte d'exhibitionnisme (toujours ma référence à la téléréalité : les gens sont heureux, fiers de "passer à la télé" pour dévoiler des choses qu'on ne dirait normalement qu'à ses meilleur-e-s ami-e-s). Là, la fille ne passe pas à la télé mais devant "tout le monde" quand même, devant un (supposé) large public - et le micro devrait y faire beaucoup dans l'expression de ce plaisir de se dire.
Je ne crois pas qu'il faille insister sur la souffrance - le texte le dit, c'est suffisant -, mais au contraire sur le plaisir, la fierté ; le contraste n'en rendra cette figure que plus touchante, voire pathétique. C'est du moins comme ça que je vois les choses.

Elle ne peut pas trouver à se faire prêter un peu de matériel ? Un projo, un pied, un micro, ça devrait se trouver, dans le milieu.

Je vois ce que tu veux dire, Je la récupère demain, je vais lui faire lire tes commentaires, pour le materiel, elle pourra peut etre en récupérer auprès du metteur en scène qui les suit et qui travaille avec le théatre de la ville.

Merci Anna, tu nous as fait vraiment avancer sur le dossier, moi n'y connaissant rien et elle complétement déroutée par le sujet choisi par sa prof.

Aaaaaah l'entraide!  

oui Lisa c'est la magie d'onsaide

Je vais faire une parenthèse sur vos échanges les filles.

Je tiens à te dire Bravo anna pour ton concert. J'ai raté quelques soirs cette semaine et ça me désole, car j'ai aussi perdu le fil de ce qui arrivait aux membres, mais bon, obligation parentale obligeait.

Et cet entraide qui existe, c'est merveilleux. En même temps, j'apprends ce que ça implique comme préparation. Ce travail fait dans l'ombre pour arriver à un résultat lorsqu'on voit une pièce, c'est admirable. Merci de nous faire partager ça, c'est intéressant, même si je ne suis en rien concernée.

Je ferme la parenthèse.

Merci, Crystal_ine

Chiffou', au plaisir et à la fierté, je rajouterais peut-être l'étonnement (d'être la fille de sa mère, de cette femme-là, d'être en train de raconter ce qu'elle raconte, d'être écoutée...).

Moi, je file à la sieste.

Chiffou', tu me donneras des nouvelles ?

J'ai appris hier soir que les soins palliatifs étaient envisagés pour notre amie. Malgré un somnifère je suis debout depuis 4 h ce matin. Je n'arrive pas à m'ôter de la tête son image - comment un corps, un être peut se dégrader à ce point ?

C'est très mauvais pour ma santé de si peu dormir... Je suis un peu inquiète. Pourtant, au milieu de ce cyclone, je vais bien...
Mais là, si elle disparaît... c'est une Figure qui disparaît ! Une excellente comédienne, une humaine presque détestable, du moins avec un sacré sale caractère, un petit fond de méchanceté, mais une personnalité si forte, des côtés admirables... bourrées de paradoxes.
Apparemment, de ses quelques amis nous sommes les derniers à lui rendre visite. Je peux comprendre, mais ne peux pas m'empêcher d'être en colère contre cette lâcheté.
Nous irons jusqu'au bout avec elle. Pour elle, et pour son frère, ses fils.

Comment vivre ses journées la sachant en train de mourir en permanence, dans cet état si effrayant ? Elle qui était si terrorisée à l'idée de sa mort, en janvier.
Je sais bien que ça ne sert à rien, de s'inquiéter, de souffrir pour elle, mais son image, sa pensée me hantent.
J'ai besoin d'air, de légèreté - où, comment les trouver ?

Coucou Anna,
C'est bien triste pour ton amie, mais après tu ne peux rien faire pour elle a ton niveau, si ce n'est l'accompagner comme tu le fais. .. les relations face a la maladie sont toutes différentes, certains auront envie de ce battre, d'autres non.. mais après c'est propre à chaque personne et tu n'y peux rien!
Avec tout ce qu'il ce passe autour de toi en ce moment c'est normal que tu es besoin de te changer les idées, de changer d'air, de penser un peu a toi en oubliant tout ce qu'il y a autour...
Pourquoi pas un petit week end loin de tout ca? Ou une journée rien qu'à toi ou tu te concocte un petit programme sympa? Bon je pense pas beaucoup t'aider sur ce coup mais envisage vraiment quelque chose qui te fasse oublier tout ce monde qui tourne autour de toi. ..

Coucou anna,

Ce n'est pas étonnant que ton corps résiste au somnifère et qu'il n'ait pas envie de repos; c'est la tête et surtout tes pensées qui commandent là.
Je sais que ce n'est pas toujours évident de les dompter ces fameuses pensées, mais pour ton bien, il le faut.
C'est bien triste pour ton amie; mais ainsi va la vie...... sans que l'on décide la date de fin.....
Tu ne peux faire ni plus, ni moins.... 

Surtout, protège toi ma belle.
Te changer les idées??? Enfile tes baskets et pars t'aérer .... 

Bonjour Anna

Bien sur que je te tiens au courant, j'ai montré à ma fille ton analyse, mais hier elle était en contrôle toute la journée, son bac blanc est lundi et cette après-midi on va travailler dessus.

Tu sais Anna, la déchéance du corps est une chose, ce qu'il te faut garder, c'est son esprit. Même si tu penses qu'elle ne t'entend pas parle lui, dis lui tout ce que tu as sur le coeur, son caractère ses petits défauts, dis lui tout. Tu comprends que c'est maintenant qu'il faut le faire. Ne te laisse pas assombrir par la mort, toi tu ne sais pas ce qu'il y a après, elle non plus pour l'instant, elle le saura après ...
La mort n'est qu'un passage Anna.

Anna tu es aussi dans la projection là, ça te ramène  à ta propre mort qui arrivera, le plus tard possible je l'espère. Pour le moment tu es en vie et tu as le devoir d'en profiter.
Ton amie, pour je ne sais quelles raisons, sa route se termine là, mais comme te le dit Chiffou, la mort c'est un passage, le corps n'a que peu d'importance à ce niveau là, dans la mesure où la souffrance est traitée.
De toute façon, même si tu ne dors pas, ça ne changera rien à la situation, à part que toi, tu seras trop fatiguée pour aller bien.
Ce qui est dur dans la mort c'est de ne pas connaître la suite, sinon, notre corps n'en peut plus et à ce moment là, on n'a plus envie de vivre.Je vois mon voisin, qui arrive à 90 ans, mais qui ne peut plus rien faire tout seul, il prie le ciel chaque jour que ça finisse, il attend la mort comme une délivrance. Alors ton amie je pense que pour elle, ce doit être la même chose maintenant.
Alors Anna, là aussi pense  à toi, tu es vivante, ne te projette pas sur ton amie....

Sans doute y a-t-il projection, c'est à la mort de l'homme que je pense, je crois - peur du tabac, de l'alcool... Peut-être à la mienne, sans m'en rendre compte - mais ça me renvoie aussi beaucoup aux derniers jours de mon père, un cauchemar que je n'oublierai jamais.
On en a parlé, l'homme et moi : on n'ira la voir qu'une seule fois par semaine ; le reste du temps, on va vivre, comme vous dites.

J'ai trouvé à me changer les idées, cet après-midi : j'ai enfourché mon vélo et suis allée montrer mon liseron au tatoueur, comme il me l'avait demandé, puis je me suis vengée sur ma pauvre carte bleue ; une protection solaire indice 30 de chez L*sh (pour préserver le tatouage), un pantalon noir et un drôle de haut rose de chez ma boutique de luxe préférée (heureusement choisis parmi les fins de série - et puis je connais le styliste : il m'a fait un prix). Je suis contente comme une môme...
Demain, je continue à écrire (j'ai déjà 33 poésies). Ça aussi, ça me change les idées.

Ce soir, je joue un peu avec les chats, dîne et au lit.

Merci à vous, les amies

C'est bien ce que tu fais : te changer les idées , te faire plaisirs , être dans la vie . Je pense que c'est comme cela que tu apporteras des instants de bonheur à ton amie . J'ai vécu cela , il y a 20 ans ; j'ai accompagné mon amie dans sa fin de vie ; j'étais là , juste là : parfois elle parlait , riait , pleurait , demandait de la lecture ,voulait écouter de la musique,parlait de la mort , de l'après ... parfaois elle délirait aussi : j'ai pu aller avec elle jusqu'au dernier jour parce que je me ressourçais quand je n'étais pas près d'elle .
Les meilleurs accompagnants , à mon avis , ne sont pas les "pleureurs" .
Bonne soirée

DAN26 a écrit:Les meilleurs accompagnants , à mon avis , ne sont pas les "pleureurs" .

Entièrement d'accord !
Lorsqu'elle nous voit arriver, elle sourit : elle sait qu'on va l'amuser, la distraire - sauf que samedi dernier, ç'a été plus difficile, son état s'était beaucoup dégradé, on était (trop) impressionnés. On va se reprendre, et lui demander de porter sa perruque rose, celle que je lui ai offerte, si elle veut bien (sinon, c'est moi qui la mettrai ; après tout elle est jolie !). Et puis il faut qu'on finisse ce polar qu'on a commencé à lui lire : tout le monde veut connaître la fin - elle a toujours adoré les polars.

Bonne soirée à toi aussi, Dan.

Bonjour Anna

Ca y est on est au travail sur Pommerat.

La on travaille sur l'interprétation du texte, qu'elle a choisi de présenter comme un extrait de la piéce toute entière.

Elle a une présentation plateau de 15minutes +15 minutes de "parcours spectateur" c'est son expérience théatrale depuis deux ans qu'elle doit présenter.

On lit et relit le texte en corrigeant le ton.. on travaille sur l'étonnement, parfois mélangé de fierté.
On a un souci sur les déplacements et la gestuelle.
le jury est composé d'un prof de théâtre et d'un professionnel placé dans une salle de classe donc pas de matériel, j'ai récupéré un micro simple noir sans fil.

Anna, il ne faut pas que ça te stresse, les directives sont de noter les éléves au-dessus de 11/20 si l'élève est impliquée et a accompli un travail sérieux... or c'est le cas (15 de moyenne toute l'année avec à mon sens des dossiers d'analyse très poussé)maintenant l'objectif est de grappiller un max de points (x2) pour aider à atteindre la mention.
Merci pour tout... tu as déjà beaucoup fait, (elle n'a eu aucune aide du bahut par manque de temps)

C'est déjà super d'avoir un micro. Vu les conditions de présentation, ça m'a l'air amplement suffisant.

Pour les déplacements, à mon avis il n'en faut presque pas.

L'important est l'adresse, je veux dire : à qui elle s'adresse (et pourquoi : mais ça, ça dépend de l'analyse du texte) ; pour moi, inutile d'imaginer s'adresser à quelqu'un en particulier ou à un public imaginaire : s'adresser carrément aux personnes présentes en face d'elle sera beaucoup plus percutant, plus fort.

Les déplacements (par exemple, s'avancer tout à coup pour parler plus directement encore à son jury) doivent se faire naturellement, sur le moment, ils doivent être ressentis au présent, comme la gestuelle, sinon ça fera "téléphoné", fabriqué - toutes caractéristiques d'un mauvais jeu, de mon point de vue (mais je ne suis pas la seule à l'avoir).

Déplacements et gestuelle doivent venir de ce qu'elle ressentira sur le moment, sans se brider en se jugeant ; si un geste vient, c'est qu'il est juste ; si rien ne vient, c'est que c'est juste (à moins que ce ne soit dû à un trac trop important ou au fait qu'on se regarde jouer - là, tout serait faussé).

Ah ! ne pas oublier le(s) silence(s), qui peuvent être très parlants.

Ça me gêne que tu parles de "ton". Pourquoi pas "d'intonation", presque ! Encore une fois de mon point de vue, dès qu'on parle de "ton" ou "d'intonation", le jeu est faussé, préfabriqué, et ne peut pas toucher son public. On peut travailler des couleurs de jeu, des intentions ; l'important est de partir de soi, de ce que nous fait le texte, de comment il résonne en soi, de le laisser parler à travers soi, sans lui imposer une fiction artificielle. (J'espère être claire... ?)

Ne t'inquiète pas, ça ne me stresse pas du tout ; je suis contente, au contraire de pouvoir peut-être aider un peu

Vu l'amie. Mon dieu. Juste un cauchemar.
Maintenant je voudrais qu'elle meure le plus vite possible, que la mort lui épargne ça.

merci anna

fais attention à toi.  espérons que ton amie ne souffre pas