Une consommation excessive ou l'alcoolisme? En couple...une dépendance! par Marililou

Voilà, ma présentation faite hier, votre accueil m'a touché.

A défaut de témoigner dès hier, pour diverses raisons dont de mauvaises... j'ai lu
J'ai lu beaucoup d'articles, les "post it" en particulier. ça fait réfléchir, se poser des questions sur le "où j'en suis vraiment ?"

En couple depuis bientôt 20 ans, j'ai la chance d'être une femme heureuse d'être avec l'homme qui partage sa vie !
Pourtant personne ne pariait sur nous : venant de milieu différent, j'ai été secoué par ma famille mais j'ai résisté ! Sans regret !
J'ai 2 beaux gamins de 11 et 14 ans qui, adolescence et affirmation de soi les rendant parfois irritant, sont toutefois en bonne santé, plutôt équilibré, vif et intelligent. Oui, je suis fière de mes fils !
Je travaille dans une grande entreprise que j'apprécie (même si je suis actuellement en arrêt de longue durée suite à un accident). Mon mari, malgré l'absence de diplôme, a su rebondir intelligemment professionnellement pour être ingénieur commercial, aujourd'hui, cadre...
J'ai une chienne magnifique et affectueuse. Je vis dans une maison individuelle pour laquelle il ne reste pas long à subir le prêt...

Bref, tout pour être heureuse !

Mon mari et moi avons toujours cotoyé un alcool festif, depuis notre enfance. Les repas de famille, les fêtes de village, plus tard, les sorties en boite, les soirées entre amis...

Et je mentirai si je ne disais pas que j'y trouvais du plaisir... pas véritablement gustatif mais en tant qu'inhibiteur... De nature réservée voir timide, l'alcool me détendait... Mais sans excès, ohh, la tête un peu wouhh, mais jamais à ne me souvenir de rien... (hum sauf une fois ! mais là, c'était un traquenard pourri ! et je n'en dirai rien aujourd'hui)

Une fois en ménage, comme tout jeune couple, la semaine, c'était de l'eau, du coca, parfois une bière le soir... Le week end on se détendait un peu : le vendredi soir, le samedi soir et le dimanche midi : 2 apéro, 2 verres de vin parfois 3... Oh, pis une bonne bière le dimanche après-midi...

Et puis le temps a passé, nous avons acheté une maison, eu un enfant et avec la sécurité relative de l'emploi nous sommes parti en vacances d'été

Je crois que c'est là que tout à commencer à déraper, lent glissement vers la situation d'aujourd'hui

Pendant les vacances, mon fils d'un an faisant la sieste l'après-midi, pourquoi nepas faire l'apéro... le midi... le soir... 3 semaines avec le vin qui va bien pour le repas... Pis le soir, difficile de sortir avec un tout petit donc un petit tour dans le centre de vacances, une ou 2 bières au bar...

De retour à la maison, l'habitude de l'apéro est resté... quotidienne... 2 apéro, 2 verres 1/2 de vin... c'était "juste" ça... Enfin, sauf le we où on ajoutait une petite eau de vie ou une bouteille de bulles pour nos soirées romantiques...

Pour ma 2ème grossesse, j'ai remplacé mon apéro par de la grenadine. Hormis une coupe par ci par là... pas d'alcool...

Des soucis de mutations pour moi, de changement d'entreprise pour lui, déménagement pour toute la troupe...

Un investissement professionnel important pour tout les 2, un rythme de tarré pour toute la famille, sans pitié pour les enfants qui faisaient ouverture et fermeture de la crèche et de la garderie... Parents indignes !

Alors le soir, une fois que les loulous avaient mangés, on se détendait, on échangeait sur le boulot, se conseillant mutuellement autour d'un, 2 puis 3 apéro... Le vin en mangeant, le vin en regardant distraitement la tv et en refaisant le monde dans des discussions nous emmenant à des heures indues et une bouteille de vin vide

En 2011, ce fut la catastrophe : j'avais le coude gauche brisé en mille morceaux, fractures graves et complexes... Hospitalisation de jour pour la rééducation (8 mois pour "juste" retrouvé la flexion du coude) et des séquelles (ma main ne tourne plus...) et le pire de tout, l'annonce faite à mon mari que le kyste qu'on lui avait enlevé, ben... tumeur cancereuse rarissime... donc réopération, "coupe large" comme dise les toubibS ... 40 cm de cicatrice au niveau de la hanche !! cool !!

Alors, cette été là, entre mon mari qui ne pouvait que peu marcher et moi avec mon bras en cacahuète... Ben on a fait la fête... Au village, au gîte... Et je crois qu'on a jamais autant bu que cette été là... Au point de ne pas se souvenir de tous les détails de la soirée !

Un peu inquiet par ce phénomène, nous avons tous les 2 décidés, à la rentrée, qu'il fallait mettre le holà à tous ça !

Et on a réussi... hum ! On achetait du vin et de l'apéro que le we... 3 semaines plus tard, le boulot, les examens médicaux et la rentrée avaient eu raisons de nos bonnes résolutions...

Le truc le plus dingue me concernant fut que, malgré l'absence le midi de mon mari, en semaine, pour le boulot, je me suis servi l'apéro... 2 bien tassés... Attention pas les verres servi au café !! Et jusqu'à vendredi dernier, c'était devenu quasi quotidien !

Et puis il y a eu cette été, une soirée en particulier dont le résultat fut que le lendemain j'ai été malade comme un chien ! Malade comme jamais ! Mon mari pas très reluisant non plus...

Et depuis quelques temps une discussion régulière sur le "allez, on arrête pour de bon ?"

Le ras le bol de tourné autour du pot, un dimanche matin avec "mal au cheveux", un dégout pour notre incapacité à dire non, la peur qu'un jour les enfants nous le reproche... bref me voilà !

Hier midi, j'étais très contente de moi : pas d'apéro, beaucoup d'activité sur ma journée et s'il n'y avait eu la visite de mes parents, le repas étant près, il n'y aurait peut être eu qu'un apéro et un verre de vin... C'était le deal prévu... Et ça jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien de disponible... La 2ème partie du deal étant de ne plus acheter d'alcool !

Mais voilà mes parents, plantes toxiques par excellence sont passés !

Je sais que mon post est très long ! Je suis hélas une grande bavarde ! Et puis j'avais envie de "crever le sac", de faire le point ! Avec le plus de sincérité et d'honneteté possible... Aussi, merci à ceux qui auront la gentillesse de me lire jusqu'au bout et de m'aider, me conseiller... Parce que je crois que ça ne va pas être simple !!

bonjour marilou,
bon ben c'est bien, ta ouvert ton sac.. .faut toujours commencé par ça! on voit mieux les dégats... toute situation à problème à des solutions, déjà l’arrêt de l'alcool, mais avec prudence...faut penser au corps qu'accepte pas toujours...alors le mieux c'est de voir un alcoologue pour entamer le traitement médicamenteux. faut rester sur ses gardes pour éviter les malaises et autres désagréments qui peuvent être graves , mais les modos t'en parlerons...mais tu as fait le bon choix et ton mari aussi, et ca c'est déjà un grand pas, quand l'alcool s'installe il installe avec lui des gros soucis! la vie est tellement mieux sans lui...c'est vrai au départ c'est toujours bien et bon, mais après, c'est la cata. avec le temps...sur le forum, tu auras l'écoute dont tu as besoin pour t'épauler, et ont en a besoin face au petit singe(on l'appelle comme ça ici) :singe: on est une grande famille, on pleure ont rigole, on discute, ont se donne des trucs, et des fois des claques pour se motiver! alors courage, passe une bonne journée, et d'autres vont venir te faire la causette...bisous à plus tard

Bonjour Marillilou :hello:
Quel est ton objectif? est ce que ton mari est dans la m optique???
Un modo va bientôt t'accueillir
Bonne route!

Merci Corinne85,
L'idée de l'alcoologue ou d'un toubib généraliste m'angoisse un peu... Mon mari moins... Alors, je crois qu'il est bien parti pour se jeter à l'eau... (sans jeu de mot !)
Pour moi, c'est plus compliqué : je suis déjà sous un traitement compliqué par rapport aux douleurs neuropathiques de mon bras et sous anti depresseur (spécifique à mes douleurs)... Lyrica et Cymbalta, pour ceux qui connaissent...
Ancienne dépressive, j'ai aussi toujours du xanax que je ne prends que le soir mais que j'ai au cas où... Crise d'angoisse par ex... Mais c'est devenu excessivement rare ! Le travail que je fais avec ma psychologue m'a beaucoup fait avancer depuis un an et 1/2... Elle est d'ailleurs la seule à savoir, pour l'alcool... Et si mon mari et moi sommes décidés, c'est grâce à nos discussions...

Bonjour Littlewing,
Oui, mon mari est aussi décidé que moi !
La grande, très grande, difficulté qu'on rencontre est qu'on est pas attiré par la même chose
Ainsi, pour moi, l'apéro est le moment le plus difficile à passer ! J'adore le sky !
Mon amour lui c'est le vin, le bon vin et depuis 2 ans, du vin de moindre qualité... Et pour lui, le plus dur, c'est la fin de soirée : après la balade de la chienne, une fois que je suis partie bouquinner au lit, il prend "un" dernier verre en regardant le sport, la météo ou les infos !! A mon sens, il s'en sert comme anti depresseur, pour s'endormir sans penser à son boulot... Quand on en a parlé, il n'a pu que confirmé !!
Aussi, quand je suis prête à faire l'impasse du vin, lui préfèrerai la faire sur l'apéro... Donc le deal intermédiaire est de tout réduire petit à petit... Passé de 3 à 2 apéro, dans des plus petits verres et d'essayer de revenir à 2 verres de vin maxi !!
Et puis de passer à 1, et quand il n'y aura plus d'alcool à la maison, à plus rien !

Le truc galère c'est que tout le monde nous connait comme aimant boire un verre... Comment faire face aux questions ?

Peut on imaginer être capable d'être raisonnable en alcool... De ne boire que de temps à autre, aux "grandes occasions" comme Noël, Nouvel an, mariage...

Mais ça me semble utopique au vu de mes lectures sur le forum !

Que ce soit pour notre bien être, notre santé, la vie qui est devant nous...

Donc oui !! NOUS sommes décidés tous les 2 !

Le" truc galère" , l'est toujours pour qui n'est pas abstinent, on est plein de craintes, qui se révèlent infondées, si tu savais combien je fais d'envieux!!!
"l'utopie" pareil, mais il faut intégrer que l'on est malade, et que la demie mesure n'est pas possible pour un malade alcoolique,mais..... chaque chose en son temps!
J'espère, ne pas trop "casser l'ambiance"!!! mais tu sais.... tu n'y trouveras que du bien!

Bonjour Marililou et merci pour ton témoignage très honnête.
Tout d'abord il faut t'enlever de la tête que diminuer et contrôler, ça ne marche que peu de temps, tu as très vite fait de reprendre le rythme que tu avais avant et en général de l'augmenter. Je te mets la définition de l'alcoolisme, définition de l'OMS: "L'alcoolisme est une maladie évolutive et incurable dont l'issue est la mort, la seule façon de la soigner est d'arrêter toute prise d'alcool."
Je pense que c'est très clair, quand on est malade alcoolique, ce qui est votre cas, il me semble, on ne contrôle plus.
Par contre que vous vouliez arrêter tous les deux, c'est une bonne chose car c'est une motivation supplementaire pour l'un comme pour l'autre.
Avant de faire un sevrage, il serait bon tout de même de voir un médecin ou un alcoologue pour préparer ce sevrage.Un sevrage comporte toujours des risques (crises d'épilepsie, délirium tremens) et il vaut mieux avoir ce qu'il faut pour y parer. De plus il existe des médicaments pour faciliter le sevrage.
D'ailleurs, l'alcool inhibe en partie l'effet de tes AD et du Xanax car ce n'est pas compatible..
De même faire une psychothérapie en étant alcoolisé n'apporte pas grand chose car souvent c'est l'alcool qui parle, pas nous.
Alors nous sommes prêts à vous suivre et à vous soutenir durant votre sevrage et après, il n'y a pas de problème.
En tout cas, vous vous posez les bonnes questions et vous avez grandement raison d'arrêter, il est plus que temps.

Tu ne casses absolument pas l'ambiance, Littlewing !
Si je suis sur ce forum, ce n'est pas pour recevoir une dose de pommade de réconfort... Enfin, si un peu... lol
Mais c'est aussi pour m'aider, nous aider, mon mari et moi, à mettre le doigt là ou ça fait mal !
Je ne me berce pas d'illusion, la route sera longue !
Ce défi, il a longuement muri pour nous 2. Les tentatives, de quelques jours à 3 semaines, sont autant de pas en avant vers LA décision !
Ce qui l'a emporté définitivement (je l'espère !), c'est nos soucis de santé de 2011... Grave ! Pour lui, pour moi !!
La vie, on ne peu plus la voir de la même manière... Depuis le début de l'année, on a décidé de prendre notre santé en main :
J'ai dépassé ma peur maladive du dentiste avec l'aide précieuse de mon mari. Lui a fait les soins en long en large et en travers... Le dentiste l'a vu hier pour la dernière fois... Enfin, jusqu'au prochain bilan... lol
J'ai accepté le handicap de mon bras et même s'il y aura peut être une nouvelle opération d'ici peu, j'ai beaucoup avancé
Lui a enfin consulté un ophtalmo et accepté les lunettes
Bientôt le gyneco que j'avais remisé au grenier du 30ème étage
Alors, comme la santé est un bien précieux surtout quand on aime ses gamins et qu'on veut les accompagner dans leur vie à venir...
L'envie de vivre, d'arrêter de claquer des sous bêtement dans la boisson, de ne plus dire un jour on fera ou on ira...
On veut profiter chaque jour de chaque instant positif, en laissant glisser les ombres, en les ignorant pour ne garder que le meilleur

Mais pour ça, on doit se retrousser les manches et refuser le verre qui nous tend les bras !

J'avoue que si hier ce fut facile de ne pas prendre d'apéro à midi, je sais qu'aujoud'hui ça risque d'être plus dur !

Merci de ton message Shale,
J'ai lu nombre de tes post it et chaque fois j'y ai découvert des éléments de réflexion, de travail et de coup de pouce !
Ton message est à la fois très direct mais aussi émotionnellement très fort pour moi !
Oui, réduire et contrôler semble, non, est impossible :force est de le constater de par nos tentatives précédentes !
Mais je ne te cache pas que c'est aussi très dur à accepter pour des raisons toutes bêtes et peut être fausses :
Comment imaginer déguster un très bon foie gras entier sans un gewurts ou un tokay pinot gris ?
Et pourrais je encore cuisiner un boeuf bourguignon, avec le vin rouge que cela englobe ?
J'adore cuisiner et souvent, très souvent, il y a du vin blanc, rouge, du cognac ou du sky... Peut on imaginer réussir à avoir ça à la maison en terme d'ingrédient ?
Lire la définition de l'alcoolisme, ça aussi c'est violent ! Et c'est la meilleure raison de dire stop !
D'autant que je crois qu'un certain souci physique actuel est directement lié : mon généraliste m'a dit que je souffrais de "reflux laryngopharingé" entrainant une toux chronique depuis de nombreux mois, ma nuit et le matin en particulier ! Il dit que c'est à cause de mes traitements agressifs d'anti-inflammatoires et de mon syndrome depressif... Mais mes lectures m'ont fait prendre conscience que l'alcool peut aussi être grandement responsable...
C'est une excellente raison de plus d'arrêter parce que tousser le matin pendant 1/4 d'h à cracher ses poumons, ça fait mal et ça inquiète les loulous...
Pour ce qui est d'un alcoologue, c'est un peu panique à bord ! Mais je garde l'objectif en visé... Je vais y penser !
Par contre, je ne suis pas entièrement d'accord avec toi pour la psy.
J'en ai rencontré plusieurs ces dernières années et jamais je n'avais pu briser les tabous
Là, elle m'a d'abord aidé par rapport à mon bras, l'acceptatin du handicap, l'acceptation de "qui je suis" et pourquoi ma valise déborde de manque de confiance en moi.
C'est justement parce qu'on en parle de temps en temps, à baton rompu, sans pression sur le fait d'arrêter ou non, sans jugement, que j'ai pu faire le tri
Je ne dis pas que tout est transparent entre elle et moi, ma valise possède de nombreuses poches secrètes mais grâce à nos échanges, j'ai pu parler de choses très dures à mon mari. Et constater que ça ne l'empêchait pas de m'aimer
Du fait, on est plus fort, plus résolu
Je ne pensais pas que l'alcool diminuait ou annulait l'effet des médocs !
Je stop là, je suis encore parti pour écrire un roman, désolé...
Merci de ton soutien !

L'alcoologue (ne pas avoir peur de son titre! ) pourrait vous aider, ce n'est pas facile (et non sans risques) d'arreter seul, et puis si le mot "alcoologue" te donne des boutons , pourquoi ne pas en parler à votre généraliste si vous avez un bon contact avec lui??
Il existe pas mal de solutions pour rendre le sevrage (et, oui, je dis bien; Sevrage) plus doux.

Hello Marililou
en tant qu'ex chti (45 ans quand même ,20 à Maubeuge, 25 dans la banlieue de Tourcoing, à Linselles exactement) je me devais d'intervenir sur ce post.
Tout d'abord ptite présentation.
9 ans d'abstinence et depuis, un divorce, une nouvelle compagne, un cancer du larynx et l'ablation d'une corde vocale d'ou rééducation (encore actuellement) de la voix., et deux cancers pour ma compagne (sein puis rein)

Tout celà non pas pour me plaindre mais pour te prouver que les plus graves maladies ou coups durs ne sont pas prétexte à relever le coude! (mais bien plus à se les serrer!lol)

Ensuite:
Quand tu as des pbs de la sphère bucale, tu vas voir un ORL
un gynéco pour d'autres problèmes
un dermato pour ta peau....ect
alors pourquoi pas un alcoologue pour soigner ce qui est une vraie maladie . Parce que je crois que le mot "alcoolique" te dégoûte encore et que tu fais tout pour qu'on ne te colle pas cette étiquette!
Toi et ton mari êtes conscients de votre problème. C'est déjà une chance énorme par rapport aux hommes ou femmes qui essaient de cacher leur alcoolisme à leur conjoint.
Alors agissez ensemble et dans la transparence (pas de ptits verres en douce........)

Diminuer???????????? Haaaaaaaaaaaaa le rêve de tous......au début, mais une belle chimère!Oui , ça peut marcher un mois ou deux, mais dans la frustration peut être et l'envie de faire ce que je viens d'écrire plus haut (ptits verres en douce..........)
Si vous avez un toubib de confiance, passez tous les deux par lui pour commencer et il vous guidera s'il en est capable (car pour certains généralistes, l'alcoolisme leur est aussi étranger qu'un livre à un analphabète!) Et n'hésitez pas à aller vers un alcoologue.
Mince alors, vous avez la chance d'être deux, donc deux fois plus de courage!
Enfin, en ce qui concerne la cuisine , je suis aussi un grand fan et j'utilise régulièrement de l'alcool (bière, vin rhum , kirsch...ect) du moment que ma préparation doit cuire.
Mais , par contre , si vous décidez l'abstinence totale, évite pendant quelques temps car rien que l'odeur peut être tentatrice!(bien que je ne trouve rien de plus horrible comme odeur que celle du vin quand on débouche la bouteille)
Ben tu vois, a doit être une maladie de chti les longs posts. Tu remarqueras que les parigots sont plus concis .....
Courage à vous deux!

Quand je me suis inscrite sur le forum, je me suis promis qu'il n'y aurai pas de langue de bois, pas de demi mesure ni de demi vérité
C'est souvent si simple de ne dire qu'une partie de nos pensées, de ne montrer que la partie fragile ou au contraire de masquer volontairement certains points dérangeant
Je ne sais pas si certains d'entre vous sont passé par cet état étrange où il est évident qu'il n'y a pas d'autre choix que d'arrêter tout en ne sachant pas résister au plaisir masochiste de boire un verre
Suis je nouille, en me relisant, c'est nul ! Evidemment que vous y avez été confronté !
Eh bien ce midi je me suis détestée ! Oh, je n'ai pas vidé une bouteille...
J'avais même réussi à préparer mon repas, c'était quasi prêt et je me suis tout de même servi un verre
Etrangement, si la première gorgée était hum, agréable... Et bien je ne l'ai pas fini !
Une part de moi est en colère de m'être servi, d'avoir bu... Une autre est contente : je n'ai pas eu envie de le finir, comme si ça me dégoutait !
Bref, rien de très victorieux !
Mais je me devais de l'écrire ! Pas de mensonge, pas de demi vérité

Sinon, Pascal1, je ne peux que constater que les Ch'ti sont courageux et pleins d'humour !! lol

C'est terrible à écrire mais, oui, je crois que le mot "alcoolique" me terrorise et me dégoute... L'imagerie populaire de ce qu'est un ou une alcoolique, fausse image comme le décrit quelque peu Shale dans un des post it (me demandez pas où, j'en ai lu tant), d'une personne avachi le nez dans son propre vomis...

Mais au travers mon exploration du forum, de la lecture de nombreux post, le constat est là ! Et pour la première fois je sais que je ne suis pas une consommatrice excessive mais bien alcoolique !

Wouh ! l'écrire est violent ! mais oblige à regarder les choses en face !

Et oui, Pascal1, les petits verres en douce serai la pire des solutions !

Etre 2 est une force mais aussi notre talon d'Achille. On se connait si bien qu'il est facile de trouver les mots pour tenter l'autre. Et pour l'apéro, je suis hélas très douée comme tentatrice... Et lui pour le vin...

Toutefois, j'ai commencé à mettre en place certains conseils récapitulé par Shale comme de prévoir des boissons sympas et sucré... Le truc rigolo ? Je me suis achetée du sirop de grenadine... comme quand j'étais enceinte.... lol... De l'eau pétillante à profusion et du jus de pomme... Plus mon thé habituel...
Pour le grignotage, moi qui suis beaucoup plus salé que sucré, j'ai misé sur le fromage qui (pour nous) ne s'assimile pas à l'apéro et sur les fruits faciles à grignoter comme le raisin, la pastèque (on en trouve encore !), le kiwi et bientôt les clémentines...

Après, le moment difficile c'est le temps de préparation du repas du soir : pendant la fin de cuisson, rien de plus facile de se dire "bah, allez, juste un apéro, un sec..." pis au final, on ralentis le feu parce qu'après le 1 il y a le 2ème puis le 3ème...

Donc ce soir, je vais faire en sorte que ce soit prêt à servir ! Quitte à cuisiner à l'heure du go^ter ! lol

Enfin, je vais proposer à mon tendre que le sky qui reste, on y touche pas...

Il y a un service d'alcoologie à 12 min de chez moi. Je viens de faire la recherche sur le net. Il y aurai 4 doc. Et un N° de téléphone... Vous semblez tous tellement convaincu de la nécessité de consulter !!! Mais appeler me tétanise ! C'est nul !

Ce soir, je veux mettre toute les chances de mon côté pour qu'on passe le cap du 0 alcool !

Merci de votre aide

Dis donc Pascal! tu sais ce qu'ils te disent les parisiens?
C'est une chance d'avoir un service d'alcoologie à coté! tu sais, tu ne devrais pas avoir d'inquiétudes, ce sont des gens "formés" pour, tu seras etonnée par la qualité de l'accueil et par l'écoute! Ils ne sont pas là pour juger, Alors.... vas y!!!

littlewing a écrit:Dis donc Pascal! tu sais ce qu'ils te disent les parisiens?
C'est une chance d'avoir un service d'alcoologie à coté! tu sais, tu ne devrais pas avoir d'inquiétudes, ce sont des gens "formés" pour, tu seras etonnée par la qualité de l'accueil et par l'écoute! Ils ne sont pas là pour juger, Alors.... vas y!!!

Ben non, vas y je t'écoute...........

Comment imaginer déguster un très bon foie gras entier sans un gewurts ou un tokay pinot gris ?
Et pourrais je encore cuisiner un boeuf bourguignon, avec le vin rouge que cela englobe

heu moi le foie gras, j'adore avec du...........coca si si c'est vrai!
Et je fais régulièrement boeuf bourguignon au vin, carbonnade flamande à la bière, crèpes au rhum......ect

Marililou a écrit:
Je ne sais pas si certains d'entre vous sont passé par cet état étrange où il est évident qu'il n'y a pas d'autre choix que d'arrêter tout en ne sachant pas résister au plaisir masochiste de boire un verre
Suis je nouille, en me relisant, c'est nul ! Evidemment que vous y avez été confronté !
Eh bien ce midi je me suis détestée ! Oh, je n'ai pas vidé une bouteille...
J'avais même réussi à préparer mon repas, c'était quasi prêt et je me suis tout de même servi un verre
Etrangement, si la première gorgée était hum, agréable... Et bien je ne l'ai pas fini

Salut Marililou,
Tout d'abord bienvenue, tu as bien fait de parler ici!
Pour ma part, c'est ce que tu appelles "masochisme" qui m'interpelle...

C'est vrai que c'est un plaisir masochiste comme tu dis, mais tu ne trouves pas que
tu es un peu sadique avec toi-même en commençant un bon verre sans le finir?
Tu enclenches le plaisir et paf, stop!
çà risque de devenir de plus en plus frustrant, non?

Je ne dis pas qu'il faut se laisser aller à finir tout récipient rempli! LOL
Mais pour ma part, je crois que quand on se rend compte qu'on a un problème
avec l'alcool, c'est tout ou rien, on n'a plus la capacité du "milieu".

C'est sans doute plus évident (même si c'est long) à réaliser pour ceux, dont je fais partie, qui consommaient
beaucoup et fort en °.

Mais tu as du lire, et l'alcoologue te le dira quand tu iras, il n'y a pas de nuances.
On est malade alcoolique ou pas. Et si on l'est, il n'y a qu'un seul traitement.
C'est pas évident et difficile à accepter, mais là tu en as pris conscience et
c'est énorme!

En plus vous êtes deux, çà c'est génial!

Littlewing, je laisse reposer la pâte, euh pardon la question alcoologue jusque demain matin après le départ des garçons... Et, promis, je prendrais le téléphone... Restera à composer le N°... lol

Pascal1, euh, le coca avec le foie gras... pas fan pour ma part mais je me dis qu'internet permet de faire des trouvaille gustative alors peut être trouverais je la boisson sans alcool idéal pour la circonstance...

Mais savoir que l'alcool cuit est utilisable, que je ne vais pas devoir révolutionner ma cuisine (déjà que je fais gaffe à cause de notre poids... et oui,on cherche aussi à maigrir à 2 !! Si on était des oiseaux, on serai des inséparables... lol)

Lolo6, merci pour ton accueil
Tu as raison. Il est clair que le compromis n'existe pas avec l'alcool. Mon après-midi culcul banquette et lecture du forum ont enfoncé le clou !
Par contre, ne te trompe pas, ce midi, il n'y a pas eu frustration : étrangement j'ai purement et simplement oublié de finir mon verre. D'une certaine manière, je l'ai pris comme un signe d'encouragement... lol

J'attends maintenant le retour du chasseur, enfin de mon homme quoi... lol... Avec l'espoir de tenir bon ce soir contre l'apéro et le vin ! Mon plat est dans le four et sera prêt d'ici 1/2 heure... Il n'y aura donc aucune raison de perdre son temps...

Mon tendre et moi on se disait qu'on ferait peut être une tirelire spéciale anti alcool... Histoire de se rendre financièrement et concrètement compte de la dépense ridiculement inutile qu'est l'achat d'alcool... Ce n'est certes pas une motivation première... mais cela représentera peut être une concrétisation de nos efforts, non ?

Tout d'abord, tu as bien réagi en posant ton verre sans le finir, c'est déjà marquer le commencement d'un nouveau comportement, ensuite en préparant ton plat à l'avance pour éviter l'apéro.
Il y a tout de même un truc qui me turlupine, c'est pas top, pour le moment de garder de l'alcool chez vous. Jetez ou donnez les bouteilles que vous avez pour ne pas être tentés, sinon, c'est évident que vous finirez par en boire.....
Pour le centre d'alcoologie, c'est une très bonne chose d'y aller, tu verras qu'ils sont d'une aide importante. Même pour le sevrage, ce serait une bonne chose....
Et puis passons au foie gras, et bien pour ma part, je le mange en buvant du Dartigny ou du Festillant, c'est un vin désalcoolisé et pétillant, peu sucré et très bon avec tout ce que tu peux manger.
Par contre si tu buvais beaucoup de champagne ou de boissons de ce genre, il vaut mieux l'éviter car ça y ressemble beaucoup de par la forme de la bouteille et la couleur de la boisson, même s'il n'y a pas d'alcool dedans..
Autre chose, très bonne idée de mettre l'argent que vous dépensiez en alcool dans une boîte, vous allez voir à quel point ça monte vite!!!! C'est ludique et encourageant, alors à faire!!!!

hello Marililou ,
que d'énergie ,j'ai le sentiment de faire connaissance avec une véritable pile électrique .
Ton témoignage force le respect car il a le mérite de l’honnêteté cependant que de questions en même temps qui fusent dans tout les les sens .
Prends le temps de consulter la rubrique "boîte à outil" .Elle se situe dans le post "tout ce qu'il faut savoir" .
Pour vaincre il faut connaître son ennemi ,on l'appelle ici le petit singe (pour moi ,c'est mon monstre) .
Je comprends ton impatience mais on ne peut triompher avant d'avoir commencer la guerre .
Il faut mettre en place des outils et s'entourer de soutien .
Tu es assez déterminée pour avoir déjà engagé des escarmouches ,commencé à croisé le fer avec le petit singe et compris des choses sur la malignité et la duplicité de celui-ci .
Tu vas avoir besoin d'aide médicale et de conseils ,peut-être d'un traitement de soutien .
En général les médecins saluent plutôt le courage d'une telle démarche que porter des jugements .
Tu n'es pas dans le déni qui est un gros frein au soin .
Pas à pas ,un jour après l'autre tout va se mettre en place vers une vie nouvelle .
Courage ,on est avec vous .

Shale,
Ma décision est prise : demain, j'appelle le service d'alcoologie ! Mon mari est moi avons convenu que j'irai seule dans un premier temps, à moins d'un horaire de consultation facile pour lui... Attention, il n'est pas du tout récalcitrant, bien au contraire, il est même surpris de cette décision !
Je suis ravie de mon idée de prévoir le repas à l'avance... du coup, à peine mon tendre est il rentré, qu'on a décortiqué sa journée, la mienne... Et hop, à table... et à l'eau...
Pour l'alcool à disposition, il n'y a plus de vin hormis quelques rares bonnes bouteilles. On peut imaginer les offrir... Ou faire comme si elles n'existaient pas...
J'aime le champagne mais j'en consomme, hum, consommais rarement... Donc ce sera à tester... avec du foie gras... lol
Pour la tirelire, je m'attaque à trouver un contenant sympa... J'ai calculé grosso modo : le budget minimum mensuel en alcool représente 400 € !! Sans compter les consos au café, les repas entre amis ou autres occasions d'achat impulsif...
Moi qui veut une nouvelle cuisine équipée... lol
Bonsoir Jacot,
Ton message est très gentil... Bon, je suis démasquée : je suis le nouveau générateur EPR à moi toute seule.... lol
C'est vrai, une des rares qualités que je me reconnais, c'est la volonté ! Quand je prends une décision, quand j'ai un objectif, j'essaie de tout faire pour l'atteindre !
Ainsi, le chirurgien m'avait dit que mon bras était si mal en point que je ne pourrai plus l'étendre... 1 ans après, dont 2 mois d'attelle, 8 mois d'hospitalisation de jour en centre de rééducation intensive (euh, juste 30h semaines...lol), un radius fracturé en cours de route, de l'algo-neuro dystrophie et les saletés de traitement qui vont avec et une bagarre de tous les jours contre la douleur, la peur, la colère et le dégout du handicap... Depuis la fin de la rééducation intensive, c'est les exercices, la kiné quotidienne... Résultat ? Le chirurgien s'est planté ! J'ai retrouvé presque toute mon extension du bras. Il ne manque qu'environ 5 à 7° c'est tout ! Pareil pour la flexion, j'étais censé ne plus touché mon épaule gauche voir mon nez... Et pourtant, ça aussi j'y suis parvenue ! Et pour garder mon bras en état, je dois le travailler tous les jours !
J'ai accepté mon handicap, je me suis sevrée seule de la morphine et des somnifères !
Aujourd'hui, je peux passer à ce nouveau combat pour ma liberté intellectuelle et physique, pour ma santé !
J'ai la chance comme vous l'avez tous souligné de mener ce combat avec mon mari.
Je ne veux pas paraître présomptueuse !!! Je sais qu'on va en baver ! Mais je n'ai jamais été aussi sûre que le moment est bien choisi... Si tant est que je l'ai choisi !! lol
Et j'ai trouvé une belle équipe pour me soutenir !!
MERCI !!

Mais je n'ai jamais été aussi sûre que le moment est bien choisi...

Et ça, c'est vraiment important!!!

Après une nuit plutôt correcte, me voilà, non, nous voilà, mon mari et moi parti pour notre 1ère journée SANS...

Premier pas , première joie . Ça commence toujours par là .Bonne journée apaisée .

bonjour marililou,je vois que tu as dejà bien pris tes marques ici
bon,j'avais plein de trucs à dire en lisant tes posts mais les amis ont tout dit alors je ne dis rien
bon,tu vas vite comprendre que je suis l'exception qui confirme la règle: je suis la parigot qui parle et ne rein dire,c'est pas possible pour moi !!!

je voulais juste revenir sur une belle avancée que tu as faite hier

J'avais même réussi à préparer mon repas, c'était quasi prêt et je me suis tout de même servi un verre
Etrangement, si la première gorgée était hum, agréable... Et bien je ne l'ai pas fini !
Une
part de moi est en colère de m'être servi, d'avoir bu... Une autre est
contente : je n'ai pas eu envie de le finir, comme si ça me dégoutait !
Bref, rien de très victorieux !
Mais je me devais de l'écrire ! Pas de mensonge, pas de demi vérité

cet évènement montre que tu es vraiment ds le combat,ton esprit a integré le fait que l'alcool est un poison pour toi et te le fait comprendre ,c'est un pas énorme

pour ce qui est de l'alcoologue,la difficulté n'est pas de lui avouer ta maladie mais de te l'avouer a TOI,
appeler un alcoologue c'est admettre que tu es malade alcoolique MALADE ALCOOLIQUE!! lis et relis ce nom,j'ai versé des tonnes de larmes quand j'ai compris cela sur ce forum!!mais c'est en mettant un nom sur mon mal être que j'ai reussi a le combattre

J1 Marililou,aujourd'hui,tu ne bois pas mais tu appelles un ALCOOLOGUE ok??

nous sommes avec toi,courage ça va bien se passer

ha oui, elle semble zapper l'alcoologue notre petite Marililou, mais faut pas!

littlewing a écrit:Dis donc Pascal! tu sais ce qu'ils te disent les parisiens?

Ouai Little, ne nous laissons pas faire ! Nan mais.