Bonjour à tous

Et si on connais toutes ces failles, qu'est ce que l'on doit faire pour poursuivre le chemin ?

La première chose c'est d'en parler avec un Psy, se dégager de cette oppression et voir avec lui comment atténuer cette souffrance voire à l'éradiquer

parfois,il suffit juste de retourner voir son passé,juste de revivre une scene pour que tout se remette en place sans forcement reflechir dessus ou analyser.
les souvenirs reviennent et nous les voyons avec nos yeux d'adulte.Le psy alors écoute le souvenir et oriente,guide pour que cette scene vous parle ,vous évoque des ressentis que l'on va exterioriser ,que l'on va enfin voir et combattre mais cela se fait en douceur et toujours avec l'aide du professionnel qui peut réorienter le MA si cela est trop douloureux
Les failles sortent d'elles mêmes si on est bien guider tu sais nicky alors ne t'en fait pas,si tu es bien suivie,tu iras là où il faut au moment où il faut avec les armes adéquates pour affronter cela

C'est souvent un soulagement quand on découvre une de ces failles!!! On sait au moins sur quoi avancer, on n'imagine plus tout et n'importe quoi. On comprend aussi beaucoup de choses dans notre comportement, c'est une lumière qui s'allume pour éclairer ce passé et lui donné sens. On commence à voir où il faut aller....

Nicky a écrit:Et si on connais toutes ces failles, qu'est ce que l'on doit faire pour poursuivre le chemin ?

Et je pense que tu voulais dire "ses" failles, les siennes et celles de sa propre enfance. parce que on peut avoir vécu tout ça non pas dans l'ignorance d'une souffrance refoulée, mais dans la réalité d'une souffrance au quotidien, et ressassée sans cesse.

Mais je me dois de répondre plus complètement sur ce point important à Carmin, puisque la question du "psy" a été posée par lui en premier pour mon post. J'avais fait une réponse hier, mais par manque d'habitude du forum, problème technique, elle a disparue.

Donc je poursuis, en répondant à Carmin et par la même occasion à tous.

Ph.

Carmin a écrit:La première chose c'est d'en parler avec un Psy, se dégager de cette oppression et voir avec lui comment atténuer cette souffrance voire à l'éradiquer

Tu as eu raison de parler de "psy", c'est une évidence. Et ce que tous le monde à pu ajouter ci-dessus est très juste.

Je voudrais vous dire ce qu'est ou a été ma relation au "psy".

Après le bac, j'ai fait mes premières études en psychomotricité (vu mon age, à la grande époque des débuts sur ce sujet à la Salpêtrière à Paris). Ca veut que les bases, les notions, je les avais. Psychomot... c'était déjà un choix, un point de vue sur le "psy", la relation corps et esprit. Un tel choix - qu'on peut critiquer - à 18 ans, n'était pas neutre. J'avais lu avant mes classiques, "introduction à la psychanalyse " etc... Et souvenez-vous, c'était l'époque de "la dimension cachée" (sur comment on organise l'espace, physique, autour de soi). Et puis, après "libre enfants de summerhill", et puis surtout ça a été "que dit-on après avoir dit bonjour !"

J'ai aussi une frangine thérapeute en thérapie familiale, école tendance Palo Alto. Son mari est une pointure en Gestalt. Des discussions, y'en a eu.

Tout ça pour dire que si j'émets un point de vue sur le sujet du "Psy", je ne le tire pas d'un chapeau, j'ai eu un parcours d'initiation sur ce sujet. Et encore, je vous la fait courte. Pour sortir de mes problèmes d'enfances, que je connaissais, dont j'avais conscience, j'ai aussi été voir des psy. Trois en fait. J'ai fait donc ces expériences, avec leur douleurs.

Alors, quand je dis que je ne veux pas voir de psy, je sais ce que je dis et pourquoi. Mais, Carmin, tu as raison : mon problème passe évidemment par le "psy". Et c'est évident, c'est mon enfance qui m'a pourri ma vie adulte, et même adolescente, car dès la maternelle ça tournait dans ma tête. Pourquoi maman toute nue se défendait avec une bouteille contre Papa. J'avais peur que ça se reproduise, je veillais en me disant faut que je protège, qui quoi, j'avais peur pour moi, pour maman. (n'allez pas trop vite, Papa n'était pas violent du tout, c'était leur dispute de couple).

Bref je ne suis pas dans le déni, et je dit à tout personne qui aurait des problème et qui me lirait : il faut se faire aider, et un psy peut être d'une aide immense. Je dis juste : si vous rencontrez un psy et que cette personne ne vous convient pas : ne laissez surtout pas tomber mais n'hésitez pas : allez en voir un autre.

Quant à mes choix personnels sur ce point, ils sont donc le résultat d'une réflexion et je dirais même d'une recherche, accompagnée d'un apprentissage sur le terrain, tout ça sur de longues années. Bref, je sais de quoi je parle, mais c'est valable uniquement pour moi, parce que mon parcours a fait que. Et encore une fois : oui il faut que je bosse tout ça avec un psy, mais par n'importe lequel ni de n'importe quelle école.

Je ne sais pas si j'ai bien répondu (la première fois j'avais réussi à faire plus court).

Mais que pour moi tout tourne autour de l'enfance c'est une évidence. Mes soeurs disent la même choses, et sans sombrer dans l'alcool (pour ce que j'en sais), parler famille a toujours été parler tristesse. Mais aussi amour de nos parents, qui ont été maladroits parce qu'ils étaient aussi victimes de leur enfances, mais plus aimants et attentifs que bien des parents bourgeois de mes petits copains d'école, j'y tiens.

Ph.

Je partage tout à fait ton avis Philou, surtout que j'ai eu un parcours similaire, je suis éducatrice spécialisée, alors les psys, bons ou mauvais je connais.J'ai fait mes études à l'époque de l'anti psychiatrie, de "libres enfants de summerhill" etc...Que de dégâts auprès des parents ce livre a-t-il pu faire!!!
J'ai travaillé avec trois différents pour avancer aussi dans mon problème alcool, mais comme j'y allais alcoolisée, le travail était faussé. Néanmoins ça m'a permis d'avancer et de terminer ma psychothérapie en cure, au Shale.

SHALE a écrit:Je partage tout à fait ton avis Philou, surtout que j'ai eu un parcours similaire, je suis éducatrice spécialisée, alors les psys, bons ou mauvais je connais.J'ai fait mes études à l'époque de l'anti psychiatrie, de "libres enfants de summerhill" etc...Que de dégâts auprès des parents ce livre a-t-il pu faire!!!
J'ai travaillé avec trois différents pour avancer aussi dans mon problème alcool, mais comme j'y allais alcoolisée, le travail était faussé. Néanmoins ça m'a permis d'avancer et de terminer ma psychothérapie en cure, au Shale.

Voilà c'est ça. Les "psy", ça a déconné sérieux pendant longtemps, la révolution des sixties (que seuls les cons critiquent bêtement) a apporté son lot de recherches et d'errances, et la chose "psy" n'a pas été épargnée par les erreurs.

Il y a, d'ailleurs, un renouveau, je ne sais pas si tu le sens dans ton métier, qui va dans un meilleur sens. Nous, c'est à dire notre cerveau, est le produit d'une construction en relation au réel, faite pour fonctionner et s'en sortir avec le réel. Pas une âme évanescente et immatérielle, sans physiologie.

Bon : je ne vais pas plus loin, la Charte du forum l'interdit, et c'est tant mieux. Pour ma part, je connais une psy que j'aimerais bien revoir; Mais comme elle était tout en cuir rouge, je ne sais pas si c'est pour de bonnes raisons. Ceci dit, tu as fait fort. Moi j'y allais ajeun.

Je me souviens qu'un spy m'a dit : "ha bah, contre les problème existentiels, je ne peux rien pour vous". ha bah mon con, alors contre ça, l'alcool lui il peut... (m'étais-je dit à l'époque, évidemment).

Bref y' a spy et spy, et puis le bon moment et les ou la bonne personne. a chaque démarche de s'en sortir, c'est ce que j'espère.

Ph.

Mais aussi amour de nos parents, qui ont été maladroits parce qu'ils étaient aussi victimes de leur enfances, mais plus aimants et attentifs que bien des parents bourgeois de mes petits copains d'école, j'y tiens.

je suis d'accord avec toi,moi,c'est ma mère que j'ai découvert à travers mes analyses,une mère que j'ai adulée mais qui était en fait extrêmement toxique pour moi,elle m'a d'ailleurs détruite mais sans le vouloir,sans le savoir,juste qu'elle n'a pas su m'aimer correctement on ne lui a pas appris à aimer sans détruire autour

tu es très au fait des psychanalyses donc tu sais aussi leur importance vitale,reste plus qu'a trouver le bon pour toi

hello philou ,tu fais parti de ceux qui s'endorment tard ou plutôt ,tôt il y a quelquefois nicky ,mais avec son décalage horaire ,c'est normal pour elle !!!!! alors essai de passer une bonne fin de nuit !!!

michele a écrit:hello philou ,tu fais parti de ceux qui s'endorment tard ou plutôt ,tôt il y a quelquefois nicky ,mais avec son décalage horaire ,c'est normal pour elle !!!!! alors essai de passer une bonne fin de nuit !!!

Ben... pareil pour toi chère Michèle :)

M'endormir et me réveiller avec le soleil, j'adore ça. Mais c'est un plaisir que l'alcool me refuse bien souvent.

Ph.

shale a écrit:Si le groupe de soutien te déclenche des flashs, c'est qu'il n'est pas adapté à ta problématique, il vaut mieux que tu arrêtes à mon avis. C'est trop risqué. As-tu analysé ce qui dans ce groupe de soutien te donnait envie de boire: les autres MA, leurs paroles, leur attitude????

J'en suis à la troisième réunion - quatrième demain. Elles durent deux heures, c'est très convivial, pas de rituel, pause clope à la mi-temps.

Je n'arrive pas à comprendre ce qui ne me conviendrait pas dans ces réunions. Nous sommes en moyenne 25 personnes, dont deux ou trois nouveaux à chaque fois. Les gens, très divers mais pas de jeunes, parlent chacun leur tour. Le seul "reproche" que je ferais aux leaders et animateurs, est qu'avec "les nouveaux", ils donnent des réponses avant de poser des questions. Le reste me convient.

Mon sentiment est que lors de ces réunions, je me concentre fortement sur ce que je vais dire, comment c'est passé ma semaine, je pense fortement à moi et mon alcool, et je suis très attentif à ce que dises les autres. L'envie d'alcool que je tiens maladroitement à distance m'envahit. Je sors de là avec mon cerveau exactement dans la configuration il me faut de l'alcool ce soir pour tenir.

Je me demande quel autre type de MAB me conviendrait, car enfin dans tous les cas on y parlera d'alcool. Ici, on ne parle pas des associations, mais enfin c'est pas compliqué, j'ai fait une étude de marché : sur Paris, il y en a trois (quatre si on compte une réservée aux femmes). Deux à caractères plus ou moins religieux qui ne me conviennent absolument pas (j'ai testé), et cette autre où je suis.

A entendre les autres parler, le désir d'abstinence se construit un peu mieux en moi, participer à quelque chose m'aide à m'ancrer dans ma démarche. Et puis, avant d'abandonner le MAB pour des raisons de flash, je me dis qu'il faut dans un premier temps essayer de gérer ces flashs, que c'est peut-être une partie de l'apprentissage.

Voilà pourquoi je me disais qu'il existait peut-être des gens à qui ces réunions font le même effet (ça me faisait un peu pareil quand j'allais voir mon toubib généraliste : clean en arrivant, direct chez l'épicier en rentrant). Si ce problème est récurrent chez d'autres personnes, alors elles ont peut-être des moyens de mieux gérer / préparer ces situations.

Je ne sais pas, je ne suis allée que deux fois dans un MAB, ça ne me convenait pas du tout, donc je n'ai pas de réponses à ce problème....Simplement que je conseille toujours de fuir comme la peste ce qui déclenche des flashs....
Sur ce forum, on parle aussi beaucoup d'alcool, est-ce que ça te déclenche l'envie de boire???

SHALE a écrit:
Sur ce forum, on parle aussi beaucoup d'alcool, est-ce que ça te déclenche l'envie de boire???

Non, venir sur le forum n'a rien à voir - d'abord y'a pas une heure de métro à faire en ressassant les problèmes, y'a la possibilité de quitter quand on veut, d'aller dans l'espace détente, d'aller ailleurs sur net, d'écouter la radio etc... bref c'est pas pareil. Et je peux venir ici pour prendre des nouvelles des autres, pas forcément dans une démarche "mon alcool à moi, mon abstinence à moi". Bref le forum ne me renvoie pas à moi-même de manière aussi forte qu'une réunion avec des gens.

Je dirais que quand je parle de mes problèmes ici, au bout d'un moment l'envie peut se faire sentir mais il est assez simple de la garder à distance comme je le fais d'habitude, je ne me sens pas submergé. Peut-être est-ce le fait de ne pas être physiquement là. Peut-être qu'il n'y a pas la rupture qui se crée quand je retourne seul chez moi (puisque j'y suis déjà...). Disons que sur le forum, c'est plus facile à gérer pour moi. Tant que Cristal ne me donne pas la fessée, évidemment.

Si je m'écoute, j'aurais tendance à te dire qu'il est trop tôt pour aller dans un MAB, étant donné que ton abstinence n'est pas encore bien stabilisée. Au Shale où j'ai fait ma cure, ils recommandent d'attendre un an avant de faire tout travail sur soi et avant d'aller dans un MAB. En te lisant, je comprends un peu mieux leurs raisons...

Tant que Cristal ne me donne pas la fessée, évidemment.

ben c'est pas avec ce genre de propos que tu vas en réchapper

SHALE a écrit:Si je m'écoute, j'aurais tendance à te dire qu'il est trop tôt pour aller dans un MAB, étant donné que ton abstinence n'est pas encore bien stabilisée. Au Shale où j'ai fait ma cure, ils recommandent d'attendre un an avant de faire tout travail sur soi et avant d'aller dans un MAB. En te lisant, je comprends un peu mieux leurs raisons...

Donc, un an sans travail sur moi, ni MAB, ni groupe de parole.

Les yeux dans les yeux avec mon alcoologue.

Il me reste donc à croiser les doigts en espérant que cet ultime recours ne me fera pas l'effet de celui de Greg, sinon ça sera retour direct au C₂H₆O....

Je te répète ce qu'on m'a dit en cure parce que je trouve anormal que tu aies des flashs aussi importants après être allé dans un MAB. Mais si tu penses que ce que tu en retires vaut bien ce risque, alors n'hésite pas, tu y vas... Je ne dis pas ça pour t'en empêcher, loin de là, ça fait partie des questions que je me pose par rapport à cette recommandation que je n'ai pas bien comprise venant d'un centre de cure...
D'autre part si c'était un repas entre amis qui te mettait mal, on te dirait tout de suite de ne plus y aller, là c'est un MAB alors ça pose plus de problème car normalement, leur but est d'aider à sortir de l'alcool.
Mais bon, tu fais comme tu le sens, tu connais ce qui est le mieux pour toi...

Philou a écrit:

SHALE a écrit:Si je m'écoute, j'aurais tendance à te dire qu'il est trop tôt pour aller dans un MAB, étant donné que ton abstinence n'est pas encore bien stabilisée. Au Shale où j'ai fait ma cure, ils recommandent d'attendre un an avant de faire tout travail sur soi et avant d'aller dans un MAB. En te lisant, je comprends un peu mieux leurs raisons...

Donc, un an sans travail sur moi, ni MAB, ni groupe de parole.

Les yeux dans les yeux avec mon alcoologue.

Il me reste donc à croiser les doigts en espérant que cet ultime recours ne me fera pas l'effet de celui de Greg, sinon ça sera retour direct au C₂H₆O....

Bonsoir Philou,

Je t'ai répondu sur mon fil. J'ai vu hier mon alcoologue à 14 h et ma crise est intervenu vers 20h. A l'heure de rentrer chez moi, le soir où commençaient toujours mes phases alcooliques. Ensuite, à partir du lendemain c'était à n'importe quelle heure.

Mes envies d'alcool n'interviennent pas après le groupe de parole dont j'ai déja parlé. Dans mon groupe, il y a des gens qui sont encore complètement dans l'alcool. Il y a une femme qui se met à pleurer car elle n'y arrive pas. Quand je sors du groupe, je n'ai pas envie de boire, vraiment pas. J'ai des envies de boire car ne pas boire ni fumer me rend triste, J'ai l'impression de me torturer pour rien.
Bien à toi.

Greg tu parles du "sans alcool" en termes très négatifs : privation, tortures et j'en passe...
Je ne pense pas qu'on puisse tenir sans alcool en vivant son abstinence comme ça. Cette dernière doit être un choix librement voulu, mis en place avec espoir et elle doit t'apporter un plus dans ta vie, ce qui ne me semble pas être le cas.
En as-tu parler avec ton alcoologue???

Gre a écrit:J'ai des envies de boire car ne pas boire ni fumer me rend triste, J'ai l'impression de me torturerpour rien.

Pris comme ça ce n'est pas vivable, mais en regardant les bienfaits de l'abstinence tu verras que c'est mieux

il y a un gros noeud que tu n'as pas découvert Greg,il n'est pas normal que tu vives cette abstinence aussi mal!!

qu'en pênses ton alcoologue??

Bonjour

Excuse-moi philou de répondre sur ton espace.

Il n'est pas normal que je vive une abstinence si mal? Je devrais donc sauter de joie et après plus de 33 ans d’alcoolisme et de tabagisme déjà être stabilisé et profiter entièrement de l'abstinence?

Franchement, il y a une chose qui m'échappe.

Désolé philou.

ce qui t'échappe c'est que tu ne sais peut être pas que l'abstinence ce n'est pas arreter de boire c'est reconstruire sa vie pour qu'elle soit belle a vivre.
est ce que quelqu'un t'a expliqué ce que tu allais découvrir en arretant de boire??je crois une fois de plus que tu le prend comme une punition et non comme une renaissance

dis moi Greg,qu'as tu changé dans ta façon de vivre??
est ce que tu fais exactement les mêmes choses qu'avant mais juste sans boire??

on peut aller sur ton post si tu veux mais je pense que Philou ne sera pas gêné de cette discussion très intéressante

Greg a écrit:Bonjour

Excuse-moi philou de répondre sur ton espace

Pas de problème Greg, ici je ne vais pas pousser le bouchon jusqu'à dire que c'est "open bar", mais c'est open space (si tu crois que les modos se gênent... ).