Bonjour à tous...

Je suis les conseils de plusieurs d'entre vous , et me permet de faire un copie/collé de mon message de presentation qui est , somme toute assez exhaustif sur ma situation . 8 eme jour d'abstinence, rage de dent (ça aide pour ne pas boire vous ne pouvez pas savoir !! rires ..même si ce n'est pas a cette heure que le besoin se fait tyrannique ) :



J'ai 45 ans , et je bois depuis l'âge de 16 ans .Dès le départ, cela a été une rencontre décisive, immédiate, évidente .J'avais trouvé ma canne, ma source de joie, de plaisir et d'apaisement . Ce qui était au début festif et souvent excessif est devenu chronique . Très rapidement, j'ai supprimé les alcools forts pour ne boire que du vin .A l'approche de la trentaine, seule a élever mon fils, j'ai commencé mes rendez vous du soir avec ma bouteille après le coucher de mon fils . Rendez vous attendus, préparés avec soin ...Une vie sociale tout de même, mais pas trop , les amis au cours de nos rendez vous picolaient avec allégresse ou légèreté alors que moi je contrôlais autant que faire se peut (mais pas toujours !) en sachant que je pourrais "me finir" à la maison, car passer une certaine dose je ne peux plus m’arrêter ...Et puis les années ont passées , mon fils a grandi et l'alcool n'est pas vraiment devenu triste mais handicapant , culpabilisant...se lever le matin lorsque l'on s'est couché à 2 ou 3 heures du matin c'est pas évidemment pour garder un job, les kilos en trop, la fatigue, la gueule bouffie pendant les périodes d’excès ...mais je suis du genre à rebondir et j'en retrouvais un après une période de chômage mise à profit pour vivre une période d'alcoolisation intense et souvent festive puis une cure perso avant de repartir au travail . Mais voila, j'ai rencontre quelqu'un il y a trois ans , nous sommes tombés amoureux . J'ai quitté Paris il y a deux ans , ai trouve un job dans sa région , me suis installer avec lui dans sa belle maison a la campagne ...perdu mon job et depuis 1 an, je met en péril mon couple en picolant plus ou moins en cachette ...Nous en avons parler et j'ai arrêter de boire il y a 7 jours .Il m'a dit qu'il s'en était rendu compte mais qu'il n'avait pas pris conscience de l'ampleur du problème même s'il n’était pas dupe .Il ne bois pas et s'il apprécie de boire du vin de temps en temps , il lui suffit d'un verre ou deux .

A cette heure , alors qu'il fait un temps splendide ,je tourne en rond, suis obsédée, je ne pense qu'a boire ...Je n'ai jamais vécu , hélas, l'alcool comme un enfer ..mais comme un compagnon de route ..qui me crée à présent plus de problèmes qu'autre chose...C'est d'apprendre à vivre sans qui me parait être un enfer, je dis bien " parait" car mon espoir est bien évidemment que les choses evoluent mais que c'est dur !
Ma plus grosse difficulté est que j'ai toujours aime boire . Ce sont les conséquences que je ne sais plus gérer et dont je ne veux plus qui font que j'ai arrêter et que je veux m’arrêter .Le baclofene pourrait correspondre a mon profil mais je dois avouer qu'ingurgiter des tonnes de médocs avec des effets secondaires dont je ne mesure pas la portée juste pour boire "avec modération" me semble pas très intéressant . Voila . Mon objectif à présent est de tenir et peut être, je dis bien peut être, apprendre à vivre sans . Pas simple pour moi qui est tiré tant de plaisirs de mon addiction .Mais je crois que je suis arrivée au terme de quelque chose et que je dois passer a autre chose . Pas simple . J'ai peur de me décevoir, de décevoir mon conjoint et surtout si je ne réussis pas à m'en sortir des conséquences sur ma santé, mon couple, ma vie .

J'ai mal partout, aux hanches, aux cuisses, aux genoux ..si seulement je pouvais penser à autre chose !!! Merci de m'avoir lue et bonne journée .

Je te rejoins sur ton fil lilah. Déjà, bravo pour ce 8e jour. Sur le forum, notre devise est : Aujourd'hui, je ne bois pas et demain n'existe pas.

Tu recevras aide, soutien, conseils ici, alors viens autant que tu veux, partage autant que tu veux. Il y a une boîte à outils sur le forum qui pourrait t'aider dans ta démarche : https://forumonsaide.forumactif.org/t25-la-boite-a-outils

Bonne journée!

 

Re-bonjour Lilah
Re-bienvenue  
J8  
Tu as passé le plus difficile physiquement qui correspond grosso-modo à la période de sevrage ... et sans médoc !
Tu as un compagnon qui ne boit pas et qui a mesuré la situation : 1 chance également !
Tu parles de douleur : effets secondaires ?
Tu as eu des sueurs, des tremblements la semaine passée ?
Fais-tu du sport ? si oui c'est un allié redoutable pour relancer la machine à endorphines ! sinon c'est le moment de t'y mettre  *
Sinon tu parles de peur d'un enfer si tu arrêtes de boire; tu penses aimer l'alcool ! Cela a sans doute été vrai mais la prise de conscience que tu as montre l'inverse : l'enfer est ce qu t'attend si tu laisse filer, et le plaisir de l'alcool a vite fait de disparaitre au profit du besoin  
Ne lâche rien ! là c'est la liberté qui te tend les bras

je suis contente que tu aies ouvert ton fil lilah  

tu as passé une semaine sans boire,tu n'as presque plus d'alcool dans la corps et c'est une très bonne chose mais il va falloir que tu te trouves des aides professionnelles pour t'aider pour la suite,le petit singe(c'est le nom que l'on donne a l'alcool ici) ne va pas te lâcher comme ça sans réagir!!

est ce que tu es allée voir un médecin pour ce combat?? il te faut un alcoologue pour les soins et un psy pour trouver les failles qui t'ont poussées a te détruire,c'est important pour que cet arrêt soit définitif.

pour ce qui est de "l'horreur de ne plus jamais boire",tu laisses cette notion de coté et tu te contentes de "pas aujourd'hui et demain,on verra",il est inconcevable pour le cerveau alcoolisé d'imaginer vivre sans alcool alors ne le contrarie pas pour le moment,un jour après l'autre pour qu'il s'habitue a vivre sans ce poision.

mais on va en reparler,essaye de changer tes habitudes pour ne pas avoir des réflexes alcool et surtout,trouve ou retrouve des hobbies ou des activités qui te plaisent pour que tu ne sentes pas qu'une frustration dans cette abstinence mais surtout le moyen de refaire des choses qui te donnent vie

Tout d’abord Lilah, je te souhaite bienvenue ici et te dis pour tes 8 jours !
C'est vraiment un grand pas que tu as franchi là.

Une petite question : as-tu parlé à ton médecin de cette volonté que tu as de t'en sortir?
Tu parles de caractère tyrannique et obsessionnel de ton besoin d'alcool........ il me semble, qu'il te faudrait
quand même un soutien médical , ça serait surement plus facile pour toi, même si tu n'aimes pas trop les remèdes!!!

Au bout de tant de temps d'alcoolisation il est très difficile d'arriver à se sevrer toute seule....j'en parle en  toute connaissance de cause ! (moi même je buvais depuis plus de 40 ans et je ne m'en suis sortie qu’avec des aides médicales!)
Il n’y a pas que le Baklofène comme aide au sevrage....d'autres médicaments existent....!

En attendant, il faut boire beaucoup d'eau sucrée, prendre de la vitamine B6 et du magnésium.
Tes douleurs multiples sont peut-être dues à un sevrage brutal et mal encadré.

Bon courage Lilah et quand l'envie devient trop forte passe nous voir !

Tu as arrêté au moment où l'alcool allait devenir non seulement une grosse source de problème mais aussi un problème à lui tout seul, car au bout d'un certain temps, il se transforme en puissant dépresseur et il t'en faut de plus en plus pour être juste à peu près bien, même plus gaie ou joyeuse, juste à peu près bien.
Alors c'est une très bonne chose que tu arrêtes, simplement tu vas arrêter à un moment où tu vas regretter l'alcool. Il va falloir que tu te persuades très fort que ce dernier est en train de faire ton malheur pour trouver le courage de te battre. C'est aussi pour ça que souvent on conseille d'attendre que le malade touche son fond pour essayer d'arrêter, car là, il vit l'enfer avec l'alcool, donc il n'a pas de regrets. Tu n'es pas encore arrivée à ce moment où l'alcool détruit ta vie de toutes parts, mais tu y arrivais, c'est aussi ce qu'il faut te dire.
Alors avance un jour après l'autre, sans voir plus loin qu'aujourd'hui où tu ne bois pas...

[quote="Pascal"]Re-bonjour Lilah
Re-bienvenue  
J8  
Tu as passé le plus difficile physiquement qui correspond grosso-modo à la période de sevrage ... et sans médoc !


Bonjour ...sans médoc ? n'exagerons rien ..De la vitamine B1, et 3 xanax environ par jour, plus un myolastan le soir contre les douleurs musculaires ...Mais effectivement ce n'est pas le sevrage physique qui me fait le plus peur ...Non ni tremblements, ni sueurs ...juste des crises d'angoisse et des douleurs ...Merci pour ce message de soutien ..ce sont les jours qui viennent que je crains reellement , les effets du xanax vont s'amoindrir et mon desir augmenter en puissance . Au plaisir de vous lire..

SHALE a écrit: C'est aussi pour ça que souvent on conseille d'attendre que le malade touche son fond pour essayer d'arrêter, car là, il vit l'enfer avec l'alcool, donc il n'a pas de regrets. Tu n'es pas encore arrivée à ce moment où l'alcool détruit ta vie de toutes parts, mais tu y arrivais, c'est aussi ce qu'il faut te dire.
Alors avance un jour après l'autre, sans voir plus loin qu'aujourd'hui où tu ne bois pas...

C'est un conseil que je me suis efforcée de suivre depuis 20 ans ...attendre de voir le bout, la lassitude s'installer, le fond de la piscine ...mais, même si lassitude il y a , je ne vois pas le bout ni même le dégoût ...le plaisir n'est pas intact c'est certain et le prix a payer de plus en plus elevé et surtout je ne suis plus la seule concernée . J'ai décidé d’arrêter pour me laisser une chance de vivre une période de vie differente ..de voir comment c'est "sans " ..est ce possible pour moi ? que vais je faire de moi ? je suis structurée autour de cette addiction , je ne sais pas qui je suis "sans" . Presque 30 ans d'addiction et j'arrete , faut etre honnete, sans réelle conviction .Juste avec le sentiment que je n'ai pas vraiment le choix .

Que t'apporte l'alcool et pourquoi arrêtes tu à contre coeur??? Tu peux mettre des mots là dessus....

Peux tu me préciser aussi quelle est ta consommation moyenne..

si tu es ici,c'est que l'alcool ne t'apporte plus autant de plaisir que ça lilah,tu es entrain de sentir que tu pars a la dérive et c'est ton instinct de survie qui te guide là et tu fais bien de l'ecouter.
mais il faut être sure et convaincue du bien fondé de ces soins si on veut que cela marche ...

tu verras qu'au fur et a mesure de ton abstinence,tu vas percevoir une autre personnalité qui va émerger de toi et lorsque tu l'auras bien cernée et apprivoisée,tu comprendras pourquoi un jour tu as décidé d'arrêter de boire  

tu as pris la bonne décision soies en sure mais pour que cette démarche ait le plus de chance possible d'aboutir,tu dois vouloir sincèrement te séparer de l'alcool sinon,il aura toujours une prise sur toi  

peux tu faire un tableau (imaginaire bien sur ou pour toi) sur ce que t'apporte reellement l'alcool et ce qu'il t'enlève ??ça t'aiderait surement a y voir plus clair

bonjour Lilah,

Ton histoire me touche. Elle m'en rappelle une autre. Shale parle de toucher son fond. Ce fond est différent selon les personnes or si je reprends tes mots, j'y trouve une profonde douleur "je suis obsédée de boire, ... enfer,...problèmes..." C'est peut être là ton fond. Vivre dans la dépendance (= avoir perdu sa liberté) est à mon sens difficilement supportable. La prise de conscience est rude et douloureuse physiquement et mentalement. "c'est apprendre à vivre sans qui me parait un enfer" Normal que tu appréhendes , pour l'instant, tu ne connais pas et ne réalise pas les bénéfices de l'arrêt. Sois patiente, garde et renforce ta décision d'arrêt. tu découvriras les aspects positifs au fur et à mesure.
J'ai arrêté l'alcool par étape, il m'a fallu 6 années, trop long. Je regrette ce temps perdu. Ne fais pas la même erreur! La vie est trop belle et trop courte pour la gâcher!

Alors je vais me répéter, tu as cette chance d'avoir pris conscience, ne la lache plus. Accroche toi, ce sont les premières semaines les plus difficiles. Les bénéfices et la nouvelle vision de ta vie te porteront après.
Courage
Chiffou

bonjour lilah et bienvenue avec nous...

 

bravo pour tes 8 jours sans alcool, c'est super... tu dois te sentir triste et déprimé? en arrêtant, l'alcool, on passe par tous les états... c'est long mais ça vaut réellement le coup de se retrouver soi même sans cet affreux compagnon qui n'est pas un amis ...

j'ai l'impression que tu décide d'arrêter par rapport à ton conjoint... fais le d'abord pour toi même..
Pour le traitement, tu peux le réajuster en plus fort en voyant un alcoologue...