Bonjour à tous

Bonjour à tous.

J'ai 50 ans, et je bois systématiquement tous les soirs, jusqu'à ce que je m'écroule. J'ai commencé il y'a environ huit ans. Avant, jamais il ne me serais venu à l'idée de boire seul, de m'acheter du vin ou de la bière, ou même du coca. Pas pour m'en protéger, je n'y pensais même pas, c'est tout. Quoique j'avais remarqué, dans les fêtes ou les apéros, que j'aimais bien l'ivresse. Mais en dehors des occasions de ce genre, je ne pensais pas à l'alcool.

Tout çà ne veut pas dire que j'allais bien. Je me sentais mal, déprimé, et ça depuis la maternelle. Tristesse congénitale ou héréditaire je pense. Avec le plus pénible : incapacité à vivre l'instant présent, toujours dans le passé ou le futur, toujours la sensation de pas être là. Mais c'est un effort permanent, une toile d'araignée, c'est épuisant. Tous les élans positifs avortés - une situation devenant à la longue aussi chiante pour les autres que pour moi - alors forcément des déceptions sur déceptions. Un jour une déception de plus, les idées qui tournent sans cesse dans la tête. Psy, antidépresseurs qui rendent zombie, j'avais déjà essayé. J'ai acheté une bouteille pour moi tout seul, pour arrêter les pensées qui tournaient dans ma tête, arrêter de penser. La divine molécule alcool : très efficace au début. Je pensais juste faire un bout de chemin avec, le temps de souffler un peu, de ne plus penser. Et puis j'étais bien, je veux dire en repos. Pour moi l'alcool était au début un médicament, trop efficace. Vous vous doutez de la suite, évidemment, la dépendance, un isolement de plus en plus complet, fâcheries avec les amis de quarante ans qui ont tout fait pour m'aider, l'impasse totale sur tous les plans.

Je me suis inscris ici en cherchant de l'aide parce que d'abord en lisant certains posts, j'ai trouvé l'ambiance calme et sereine, la présence de rubriques où on peut débattre de question de fond et donc échanger sur divers thèmes, et d'autres où on a le droit aussi d'être plus léger.

Et puis aussi, le besoin de parler à des gens, malgré que, comme vous pouvez le constater, je ne sois pas bavard

Philippe.

bonjour philou et bienvenue parmi nous

tu as fait le bon choix en décidant d’arrêter de te détruire et de chercher a enfin a te liberer de ce poison

ce combat contre l'alcool est dur et long,il te faut de la determination et du courage pour y arriver mais je t'assure que la vie que tu auras après en vaut largement la peine

es tu prêt a lacher ce poison??es tu prêt a mettre tout en oeuvre pour retrouver une vie sereine??es tu prêt a changer radicalement de vie??

si oui,ecoute nos conseils parce que nous sommes passés par là avant toi et nous connaissons les pièges à dejouer ou les armes necessaire pour ce combat.

qu'as tu mis comme aide en place Philou pour t'aider ??

La sensation de ne pas être à la bonne place , beaucoup de MA la ressente, moi la première. Ce n'est qu'en sortant de cure que je l'ai enfin trouvé cette place comme la pièce d'un puzzle qui se place au bon endroit.... Tout était devenu cohérence et je n'avais plus besoin de l'alcool pour tenter de rapprocher les morceaux!!!
En dehors de ce forum as-tu mis en place d'autres formes de thérapie? Alcoologue...psy...CCAA...cure etc......

Bonjour Shale et Cristal

J'ai tenté dans ces années d'alcool, plusieurs démarches de soins.

Les médicaments, j'ai un problème : s'ils me font du bien, je les prend comme des smarties. D'où boite vide, crise de manque, perte de la réalité, pompier, urgence, panique à bord... je ne veux plus connaître ça, ça été presque pire que l'alcool (avec l'alcool, je ronfle et basta, rebelote le lendemain).

Je suis allé dans un CCAA il y a quelques années. Accueil chaleureux, et quel luxe, un psychiatre gratuit pour moi tout seul. J'y mettais beaucoup d'espoirs. Mais je ne devais extérieurement pas être assez détruit, car d'une semaine sur l'autre il ne se souvenait plus de ce que je lui avait dit. Mais Ok : si tu ne veux pas prendre de médicament, alors c'est peut-être que tu n'es pas prêt, alors pourquoi s'investirait-il plus que moi. Pourtant j'en bavais dans ma tête !

Aujourd"hui : je vais depuis une semaine dans un MAB (oups ! Un groupe de parole, ou l'inverse, ha je sais plus ! ), j'ai un rendez vous le 24 mai dans un CCAA, parce que les gens du MAB m'ont dit qu'il le fallait alors je le laisse guider. Mais je veux bien parler à un alcoologue, le psy je suis moins certain.

Et je suis sur le forum. Voilà ce que je met en place.

Je précise que je ne suis pas abstinent, trop peur.

Ph.

Pour le psy essaie quand même il y a peut-être des raisons a creuser dans ton alcoolisme

tu as peur de quoi dans l’arrêt de l'alcool Philou,de te détacher de ta béquille ou du sevrage lui même??

c'est bien que tu vois un alcoologue,il te guidera parfaitement et en fonction de TOI,de tes besoins et etablira avec toi la demarche de soin la plus adaptée
as tu déjà songé a faire une cure??c'est ce qu'il y a de plus complet et de plus efficace mais peut être as tu peur là aussi??

le psy est une arme très efficace pour ne pas replonger dans l'alcool,il te permet de voir où ça a cafouillé dans ton passé et va tenter avec toi de réparer les degats,c'est le seul moyen de ne pas revivre cette blessure sans cesse tout au long de ta vie.

est ce que tu travailles??es tu marié ou vis tu maritalement??de la famille ou des amis peuvent ils t'apporter leur soutien??

La décision de voir un alcoologue est une très bonne décision.
Mais comme Cristal j'aimerais savoir quelle est ta peur? A quoi est-elle liée exactement???? Là, tu soulèves un point important, j'aimerais bien que tu ailles au bout de ce sujet...
La peur est très présente chez les MA, elle aussi...
Il est important d'en parler...

SHALE a écrit:[...]
Mais comme Cristal j'aimerais savoir quelle est ta peur? A quoi est-elle liée exactement???? Là, tu soulèves un point important, j'aimerais bien que tu ailles au bout de ce sujet...
La peur est très présente chez les MA, elle aussi...
Il est important d'en parler...

Pour moi l'alcool ça a été la fuite, il m'aura au moins appris ça ce faux-frère. J'ai compris ça dans mes petites tentatives d'arrêter : houlà, au bout de deux trois jours, le malaise, vite vite le biberon.

Je pourrais énumérer différentes peurs, mais elles se résument à la peur de me retrouver face à moi-même, mes échecs, à tout le temps gâché, à tout ce que je n'ai pas fait, à la montagne gravie et redescendue cent fois, et la honte d'en être encore la au bas de la montagne de la vie (je ne parle pas socialement ou professionnellement). Trop d'efforts (comme j'expliquais en présentation) qui se sont résumés à rien : peur de retrouver ça, les raisons qui m'ont amené à commencer.

Parce que l'alcool, ce traître, ne résous rien des problèmes au départ.

Arrêt de l'alcool : retour case départ, sauf que t'as juste perdu huit ans mon gars, et ça c'est le moindre mal comparé au reste. Retour case départ avec juste une valise bien pleine en plus.

Donc peur d'affronter ce qui m'a amené là, c'est à dire moi-même. Difficile d'y échapper aussi à celui-là.

J'ai bon là ? dites ? hein ?? ==> ça c'est pour Cristal, sinon elle va encore sous-entendre subrepticement que ça manque d'humour tout ça. Mais faut voir les questions aussi ! Non je plaisante - évidemment que la question s'impose. je suis nouveau sur le forum, alors j'y vais molo sur l'humour. Mais dans dix ans vous verrez, je suis un vrai bout en train.

Ph.

Salut Philou,

Bravo pour tes démarches, le simple fait d'être ici démontre ton désir de connaître autre chose. Je suis contente de faire ta connaissance et j'ai bien hâte d'apprendre à te connaître plus.

Nicky

La peur de toi même.....Mais en quoi as-tu peur de toi même??? Sur quel plan, tu dis que ce n'est pas sur le plans social ni professionnel, il ne reste plus beaucoup de possibilité???
Tu vas dire que je ne lâche jamais, mais tu as de la chance, Cristal est dix fois pire que moi.....

SHALE a écrit:La peur de toi même.....Mais en quoi as-tu peur de toi même??? Sur quel plan, tu dis que ce n'est pas sur le plans social ni professionnel, il ne reste plus beaucoup de possibilité???
Tu vas dire que je ne lâche jamais, mais tu as de la chance, Cristal est dix fois pire que moi.....

Avant l'alcool, socialement (amis, activités, relation amoureuse) et professionnellement (un salaire correct, pas le luxe mais le genre à pas regarder l'addition au resto) et bien ça allait, donc, comme de juste. Peut-être l'épuisement professionnel, mais passons, c'est pas essentiel.

Et pourtant ça n'allait pas. Comme tu dis, si tu enlève ça, il ne reste pas beaucoup de possibilité, et comme j'ai dit, c'était moi-même, depuis l'enfance, sans jamais malgré que j'ai toujours essayé de lutter contre, sortir du malaise et de la tristesse.

Donc l'alcool : il m'éloigne de ça, c'est le méchant médicament qui fonctionne pour le pire. La peur, c'est quand je suis sobre, le malaise, le gouffre du temps perdu, des enfants pas fait par peur de leur inoculer ce virus de tristesse (pas de l'alcool, je ne buvais pas), des milles choses pas faites parce que "ha quoi bon" : des raisonnements à la con tu vas me dire, et tu auras raison. L'art de se pourrir la vie avec de l'existentiel. mais c'était plus fort que moi, comme aujourd'hui l'alcool est plus fort que moi.

Tu vois, enlève le social, la vie professionnelle, reste quoi : soi-même. (Ah oui, j'ai oublié de dire dans ma présentation, ma vocation c'est défonceur de portes ouvertes).

Il faudrait peut-être que je parle de mon enfance. Mais au final, vous verriez que quand même, c'est moi-même. Personne d'autre n'est responsable, j'ai reçu plus d'amour que beaucoup de gens.

Peur de me confronter à MA réalité sans alcool, voilà ma peur.

Ph.

Carmin a écrit:Pour le psy essaie quand même il y a peut-être des raisons a creuser dans ton alcoolisme

Bonsoir Carmin.

J'ai répondu à ton message : mais je vois pas ma réponse (peut-être dans ma rubrique présentation du même nom ? Bon, si ça a vraiment disparu, je te referais ma réponse, je suis pas venu pour éluder les questions ou les remarques

Ph.

Peur de me confronter à MA réalité sans alcool, voilà ma peur

J'avais aussi cette peur de moi, d'être avec moi, de me confronter et j'en passe. En te lisant, j'ai l'impression que quelque part en toi il y a le désir de vaincre cette peur pour enfin pouvoir passer à autre chose. En tout cas, lâches pas tu es sur la bonne voie.

cristal a écrit:tu as peur de quoi dans l’arrêt de l'alcool Philou,de te détacher de ta béquille ou du sevrage lui même??

[...]

est ce que tu travailles??es tu marié ou vis tu maritalement??de la famille ou des amis peuvent ils t'apporter leur soutien??

Bonsoir Cristal.

Pardon, j'ai répondu à certaines des questions que tu poses par ailleurs dans le fil.

Je travaille... aux assedics (en clair je suis au chômage, depuis février). Mauvais chose pour moi, les journées sont longues, alors tenir contre l'alcool de huit du mat à 16 h... ça craque fatalement à un moment. Pffff : billevesées, le boulot ne m'empêchait pas de boire. Ce qu'on peut mentir en voulant être sincère parfois ! Par contre boire m'empêche le boulot, ça c'est sur.

Je vis seul, depuis longtemps. Au début par choix (dépit amoureux) puis par habitude. J'ai quatre soeurs (une décédée) et des amis, peu mais des vrais, depuis des dizaines d'années. Mais j'ai tout coupé, à cause de l'alcool. En clair, je ne suis pas seul au sens que si je dois appeler au secours quelqu'un viendra. Mais je suis seul, je ne parle à personne de la semaine, depuis deux ans, sauf au boulot qui est finit maintenant.

Ha tu voulais de l'humour ! Te voilà servie :))

Ph.

Quand je parle du Psy c'est que très souvent la MA est due à des (un) traumatismes qui peuvent remonter très loin
C'est nécessaire si après l'arrêt le mal-être persiste

Tu laisses de côté volontairement ton enfance "j'ai été aimé plus que la plus part"....
Et pourtant ce vide que tu traîne, ce mal être correspond au "quelque chose à manqué" que les psy retrouvent dans toutes les enfances des MA. Tu n'es sans doute pas conscient de ce manque, tu n'as pas travaillé là dessus, mais je peux t'assurer que tu as subi quelque chose de traumatisant pendant ta petite enfance, ou quelque chose que, à travers tes yeux d'enfants, tu as vécu comme traumatisant.....
Les sources de l'alcoolisme remonte à très loin dans notre petite enfance et on passe notre vie à combler ce vide, d'abord avec l'alcool et puis quand celui ci ne marche plus, on commence à se poser des questions. C'est là qu'il faut foncer pour trouver des réponses claires, réponses qui vont nous permettre de combler les failles sur lesquelles nous nous sommes construits.
L'alcoolisme relève d'une pathologie mentale acquise, un défaut dans notre construction...C'est dans ce sens là qu'il faut chercher...

c'était moi-même, depuis l'enfance, sans jamais malgré que j'ai toujours
essayé de lutter contre, sortir du malaise et de la tristesse.

tu dis que tu as eu tout l'amour voulu et que tu a eu une enfance somme toute normale mais quand on lit ce que tu écris,il parait logique que quelque chose a cloché dans ton passé!!
ne pas faire d'enfant pour ne pas lui inoculer le virus de la tristesse,il me semble que ça en dit long non??

un enfant n'est triste que si il est marqué par quelque chose de traumatisant et c'est là qu'il va falloir retourné en arrière philippe pour savoir ce qui a pu te chambouler au point de te dire que tu es né triste

Dans ta vie d'après,juste après cette " construction bancale",rien ne pouvait coller parce que jamais tu n'as pu être vraiment toi même,il te manque un élément essentiel et tu ne pourras jamais être en harmonie avec toi même tant que tu n'auras pas resolu ce problème.

Tu as eu une vie amoureuse,une vie professionnelle "acceptable" parce que jamais tu n'as pu t’épanouir dans cette vie où il te manque un morceau de toi même.

tu as peur parce que tu sais qu'en te trouvant,tu perdras cette tristesse et pire,tu risques d’être heureux

comment vivre heureux quand on a toujours connu la tristesse ???il y a de quoi avoir peur non??

bon,je jette les idées Philippe,c'est juste un ressenti mais voit si ça te parle tout en sachant que ce sera a travailler avec un professionnel,nous ne sommes que des MA et n'avons pas les compétences pour aller plus loin .

SHALE a écrit:Tu laisses de côté volontairement ton enfance "j'ai été aimé plus que la plus part"....
Et pourtant ce vide que tu traîne, ce mal être correspond au "quelque chose à manqué" que les psy retrouvent dans toutes les enfances des MA. Tu n'es sans doute pas conscient de ce manque, tu n'as pas travaillé là dessus, mais je peux t'assurer que tu as subi quelque chose de traumatisant pendant ta petite enfance, ou quelque chose que, à travers tes yeux d'enfants, tu as vécu comme traumatisant.....
[...]

(Je coupe ton message juste pour la lisibilité)

Chère Shale,

Je ne laisse pas de coté volontairement mon enfance, je ne peux pas juste pas tout dire en un post, sinon je vais faire vingt pages :) - Quand je dis, en me présentant ou en répondant, que dès la maternelle, que depuis toujours etc... je parle bien de l'enfance, et je ne le nie pas.

Je ne l'ai pas travaillé en thérapie, ou plutôt si, plus ou moins, enfin d'accord pas de manière assumée et claire. Mais d'un autre coté : à moins d'attendre la ré-incarnation, l'enfance est là, je ne vais pas la ré-écrire.

Et puis je ne l'ai pas travaillé en thérapie, parce que quand j'en parlais, j'avais l'impression que le psy cherchai à d'abord plaquer son modèle, plus qu'à m'écouter. Il cherchais dans mes phrases les accroches qui lui convenait, au point que je m'amusait à lui tendre des perches pour le plaisir de l'entendre partir sur la piste que je savais qu'il allait creuser. Mais je ne suis pas conforme : je n'ai pas été violé, ni maltraité. J'ai pris une baffe dans mon enfance, et méritée (Cristal, si tu dis que c'est pas assez et que tout s'explique maintenant, on sera plus copain !

A ce stade, je dois dire quelques mots de mon enfance, je le fais en répondant à Cristal, ça sera plus simple puisqu'elle dit un peu comme toi sur cette affaire.

Ph.

On peut vivre des choses très dures dans l'enfance sans que ce soit des coups ou des viols, notre esprit enfantin ne voit pas les choses comme les adultes et nous interprétons des situations sommes toutes normales comme une atteinte grava à notre personne. Par exemple, à la naissance de ma soeur, j'ai perdu mon statut de "fille unique" adorée par tout le monde, je suis tombée si bas, toujours sur le plan fantasmatique que ne m'en suis jamais remise. Il m'a fallu des années d'analyse pour comprendre ce qui avait pu se passer... c'est un détail, c'est quelque chose que beaucoup d'enfants vivent, mais qui peut marquer à vie, la preuve...Dans ma tête de petite fille, la naissance de ma soeur, arrivée du jour au lendemain car je n'avais pas été prévenue, m'a fait penser que mes parents ne m'aimaient plus...

cristal a écrit:

c'était moi-même, depuis l'enfance, sans jamais malgré que j'ai toujours
essayé de lutter contre, sortir du malaise et de la tristesse.

tu dis que tu as eu tout l'amour voulu et que tu a eu une enfance somme toute normale mais quand on lit ce que tu écris,il parait logique que quelque chose a cloché dans ton passé!!
ne pas faire d'enfant pour ne pas lui inoculer le virus de la tristesse,il me semble que ça en dit long non??

un enfant n'est triste que si il est marqué par quelque chose de traumatisant et c'est là qu'il va falloir retourné en arrière philippe pour savoir ce qui a pu te chambouler au point de te dire que tu es né triste
comment vivre heureux quand on a toujours connu la tristesse ???il y a de quoi avoir peur non??

bon,je jette les idées Philippe,c'est juste un ressenti mais voit si ça te parle tout en sachant que ce sera a travailler avec un professionnel,nous ne sommes que des MA et n'avons pas les compétences pour aller plus loin .

Oui ça me parle.

Mon enfance, et je vais dire Notre enfance en incluant mes quatre soeurs, c'était basé sur ça. la tristesse.

Mais comment en parler sans vous faire du Zola :)) Ah non. On était pauvre, mais aimés.

Des parents maladroits mais aimants. J'ai de très rares souvenirs de mon père ajeun. Pourtant, moi et mes soeurs nous lui vouont un amour profond, au delà des mots. Ma maman ne buvait pas. Je me souviens d'une seule fois ou je l'ai prise dans mes bras, je devais avoir dix ans, après qu'elle est tenté de se suicider.

Bon, écoutez les amies. Je ne veux pas cacher de choses, mais là c'est trop dur. il y a tant de gens qui ont vécu des choses atroces dans leur petite enfance, je ne peux pas raconter dignement mes petits malheurs.

Ph.

Tu appelles ça des petits malheurs toi???? Et bien dis donc, si tu en avais eu des grands qu'est-ce que ça aurait été!!!!
Moi j'appelle ça une enfance traumatisante!!! Tu te conduis en adulte avec ta mère qui a tenté de se suicider, c'est toi qui la prends en charge. Ton père apparemment était alcoolique et votre enfance baignait dans la tristesse...C'est pas bien gai tout ça, tu as raison de le préciser....Et à mon avis, c'est le genre d'enfance où en creusant bien on trouve facilement le lit de l'alcoolisme...

il n'y a pas de malheurs plus ou moins douloureux que ceux des autres Philou,si tu les ressens toi comme douloureux,alors ce sont des malheurs au même titre que les viols ou les agressions.
il n'y a pas de dignité là dedans
Mais en te lisant,je crois que tu as effectivement intérêt à aller vider tout cela avec un professionnel parce qu'il y a beaucoup a en dire,et beaucoup de chose à analyser,des choses que tu as vécu sans comprendre que tu ne pouvais rien y faire.

j'ai aussi eu une mère au bord du suicide j’étais a ses cotés,j'ai aussi une mère et un père qui buvaient mais non violent.Quand je suis arrivée sur ce forum,je disais a qui voulait l'entendre que je souhaitais a tout le monde la même enfance que moi,je ne me souvenais que des vacances ensemble,des jeux faits a table,des discussions ..puis j'ai creusé parce qu'il le fallait sans doute et j'ai vu ce que je ne voulais surtout pas voir,ce que j'ai tenté de cacher avec l'alcool
et j'ai eu mal,très mal de revivre tout cela mais il m'est alors arrivé quelque chose d'extraordinaire Philippe: j'ai enfin compris,j'ai enfin su et j'ai enfin pu rassurer la petite fille qui etait en moi et qui souffrait tant

c'est ça qu'il faut que tu fasses philou,retourner voir pour remettre les choses dans le bon ordre avec tes yeux d'adulte

désolée,c'est peut un peu trop psy pour une arrivée sur le forum,tu dis si ça va trop vite ou trop loin d'accord???

bonjour ,ou plutôt bonsoir philou ,car je vois que tu es en ligne !!!! en début de ton post ,j'allais te dire ,que j'étais pas d'accord avec ma sefff (shale ) et ma marmotte ( cristal ) au sujet de la recherche avec le psy ,sur son enfance ,car pour moi ,mon psy ,pas mon psy addictologue ,voulait aussi ,trouver à tout prix une faille dans mon enfance !!!!! mais moi je savais pourquoi j'avais commencé le et les produits !!!!! et cela a commencé qu'à la suite de désagréments ,auquels mes parents n'étaient pas l'objet !!!!!!! ensuite ,lorsque j'ai réussi à me débarrasser des " nuisibles " ,il a éte plus facile ,pour moi ,de me sevrer et de me rétablir ,et à penser à moi !!!!! te retrouver ,sera peut être dur pour toi ,mais c'est tout à fait possible ,mais avec l'aide de professionnels ,et aussi ,profite d'être au chomage ,pour faire un sevrage hospitalier ,suivi d'une cure ,et pourquoi pas d'une post cure !!! avec tous ces outils ,tu peux prétendre à avoir une vie plus sereine ,mais bien sur ,il y a du travail à faire ,entre toi et toi et ton psy !!!!!!!!! bye bye !!!!!

en début de ton post ,j'allais te dire ,que j'étais pas d'accord avec ma
sefff (shale ) et ma marmotte ( cristal ) au sujet de la recherche avec
le psy ,sur son enfance ,car pour moi ,mon psy ,pas mon psy
addictologue ,voulait aussi ,trouver à tout prix une faille dans mon
enfance

tu sais,quand on dit qu'il faut aller rechercher le noeud de son enfance ce n'est pas forcement qu'il s'est reellement passé quelque chose de mal ou que les parents ont été traumatisant,c'est que dans notre regard d'enfant,il y a quelque chose qui a été mal perçu,mal compris et que nous nous sommes construit sur des bases faussées.

ce que je veux dire c'est qu'il n'y a pas forcement une enfance malheureuse derrière cela mais une enfance mal vécue par nos yeux d'enfants.

tu sais pourquoi tu as commencé a boire mais tu avais déjà un terrain fragilisé ,pas forcement par une "mauvaise"enfance mais par quelque chose que tu aurais mal interpreté peut etre,c'est cela qu'il faut aller voir avec le psy

Je suis d'accord avec Cristal, ce n'est pas un hasard si tous les psy qui s'occupent de MA font des recherches dans leur enfance, c'est qu'on y trouve toujours une ou des failles qui ont fragilisé notre construction et laissé la place à l'alcool plus tard...Ces failles nous ne les trouvons qu'après avoir fait un long travail sur nous, car s'il y en a qui sont visibles tout de suite, il y en a d'autres beaucoup plus pernicieuses qui n'apparaissent pas comme ça...