anna, et on recommence

Bon anniversaire Anna :-)




De mon côté, je taquines bien ma conjointe, je fais toujours semblant de me gourer dans les dates. Jusqu'à sa vraie date :-). J'adore hihi

En février elle aura 50 ans, va falloir que j'assure hihi

Passes une belle journée 

Bon anniversaire

On va au moins te le souhaiter sur le forum..Bon anniversaire ma belle. 

Bonsoir,
et merci, vous toutes et tous !
Anniversaire passé, route sans alcool reprise : j'en suis au jour 24 (76 depuis La Décision, en ôtant les jours cailloux).
Bon, ce soir, j'en avais marre de mes tisanes au miel et citron bues toute la sainte journée (j'ai pris froid...) et me suis fait un grog plus paracétamol.
Maintenant, au lit ! en espérant mieux dormir que la nuit passée.

Des pensées douces  

Ton grog avec alcool ou sans alcool ? Pour que tu viennes l'écrire ici, je suppose qu'il y avait de l'alcool ? 

SHALE a écrit:Ton grog avec alcool ou sans alcool ? Pour que tu viennes l'écrire ici, je suppose qu'il y avait de l'alcool ? 

2 cl de rhum, Shale. Un miniflacon que l'homme avait rapporté avec un baba il y a deux mois et qui traînait dans le frigo. En bonne alcoolique, je l'avais repéré depuis longtemps. Mon coup de froid a été le parfait prétexte.
Cela dit, ça ne m'a fait ni plaisir ni déplaisir. J'ignore même si "l'alcool tue les microbes" pour de bon. J'ai eu mal à la gorge une bonne partie de la nuit, me suis réveillée sans voix - à cette heure ça va mieux, mais, bof, pas encore remise, ça non !

coucou anna ,ça fait plaisir de te revoir   Pas cool le rhume mais j'espère que tu t'es fait un grog sans alcool, ce n'est pas l'alcool qui soigne mais le chaud. 76 jours, ce n'est pas rien Fais tout de même attention à ne pas faire trop de cailloux car le cerveau va trouver cela normal et va te faire trébucher de plus en plus souvent  Je ne me souviens plus si tu as un suivi?
A très vite j'espère 

Il te fallait un prétexte pour boire cet alcool, et effectivement, tu l'as trouvé. Tu en es consciente, c'est important, la prochaine fois, essaie de ne pas garder d'alcool de ce style chez toi. La tentation est trop forte.
Remets-toi doucement, prends soin de ta santé mais sans alcool.. 

Vous avez raison toutes les deux. Vrai, si je multiplie les cailloux, je vais tomber...
Il reste de l'alcool à la maison, car je ne peux pas demander à l'homme de m'imiter (il boit moins que je ne buvais et de façon irrégulière) : il y a un fond de bouteille de Picon, et en permanence un cubi de vin rouge plus au moins une bouteille de vin blanc. Le rouge ne me tente pas du tout, contrairement au blanc qui pourrait me faire de l’œil, ce traître.
La plupart du temps, je parviens à faire comme si ça ne me concernait pas - c'est l'affaire de l'homme. Mais je suis consciente qu'en cas de puissante envie soudaine, ça représente un risque, un danger.J'essaie, dans ma tête, de poser une barrière, une frontière qui soit impossible à franchir. J'ai la ferme intention de réussir. Non de nom, je VEUX me respecter !

La barrière, il te faut la construire à mon avis et la renforcer par des aides extérieures. Toute seule, tu risques d'en faire une , oui, mais fragile... A toi de voir quelles sont les aides que tu pourrais solliciter, en dehors du forum bien sûr...

Jusqu'à présent, mon aide extérieure est faiblarde : je suis suivie par ma psychiatre, pour ma PMD et accessoirement pour l'addiction à l'alcool, mais elle ne m'est pas d'une aide très efficace.

Depuis mes 16 ans j'ai un suivi psy, et sans interruption depuis mes 27 ans - youhouh ! il y a bien longtemps déjà, 30 ans  !... En revanche, un suivi spécifiquement alcoolo', je n'en ai jamais eu. Je ne sais pas bien à qui m'adresser, service d'addictologie d'un hôpital, psychologue recommandé-e... par qui ?...
J'ai fait 8 ans d'analyse, pas du tout envie de m'y coller à nouveau.

Tu peux faire un suivi sans faire une analyse. Tu peux contacter un addictologue, un CSAPA ou un groupe d'anciens buveurs. Sur le forum, on a un MAB, animé par Tulipe qui fonctionne bien et semble être une aide efficace, tu peux essayer, Tulipe te donnera tous les renseignements si tu le souhaites. Tu sais j'avais fait presque dix ans d'analyse sans réussir à soigner mon alcoolisme, c'est en cure, les groupes de paroles qui m'ont aidée à m'en sortir.

Anna si tu es intéressée, je crois que tu avais déjà téléchargé zoom, et essayé de te joindre à nous une fois. Tu me redonnes ton mail en mp et je t’envoie le lien pour la prochaine réunion.

Avec ou sans caméra et idem pour le son. Après si tu veux interagir ou dire quelque chose tu te manifestes. Tout est possible.

Bonsoir-nuit,
Pour boire, tous les prétextes sont bons*. J'en suis toujours au même point : aucun déni : oui, je suis malade alcoolique ; je sais devoir m'abstenir absolument et complètement, pourtant je bois deci-delà, tout à fait consciente que mes écarts vont se rapprocher (se rapprochent déjà) et s'accentuer... inévitablement, inexorablement.
Et pourtant. J'en suis toujours au même point. Je n'avance pas. C'est comme ma psychanalyse : je sais de quoi je souffre, et ça ne change rien.
Que faire ? COMMENT faire ?
je tourne en rond, un point c'est tout.
Est-ce que je me complais dans cet état de fait ?

* Samedi après-midi, l'homme (mon époux, à présent) a fait un AVC ; tout va bien, il est pris en charge dans un service extra, n'a pas de séquelles ; on attend juste de savoir s'il doit subir une opération ou seulement un traitement ; on attend la décision et une éventuelle sortie de soins intensifs.

Pardon pour mes ixièmes jérémiades... Ma vie n'est pas moche du tout, je vais plutôt bien. Tant de personnes ont réellement besoin d'aide, bien plus que moi. J'avais juste envie de vous sentir présentes. J'espère que tout va bien pour vous, Shale, Cristal et tout le monde , vous dont la présence ici est si précieuse.
Courage à toutes celles et tous ceux qui peinent.

Merci pour ce petit mot Anna, j'ai toujours plaisir à te lire. Ce petit monde tu en as fait partie et tu en fais toujours partie. 
Je ne sens pas chez toi, l'envie de te soigner, l'envie de quitter l'alcool. Que perdrais-tu en arrêtant ? Tu as sans doute la réponse, mais tu ne veux pas l'entendre pour le moment.
Le problème, c'est que l'alcoolisme est une maladie évolutive et que tes consommations vont se rapprocher, elles le font déjà et devenir de plus en plus importantes. 
Puisses-tu arrêter avant d'être arrivée trop loin, si ta dépendance devient physique, là, tu n'auras plus d'autre choix que d'arrêter...
Donne nous de tes nouvelles, j'aime beaucoup te savoir parmi nous....Gros bisous..

Bonjour,  
Là c'est l Homme qui a eu un sérieux avertissement, certainement que l'alcool n'y est pas étranger, enfin n'a pas aidé. 
Peut être que son avertissement pourrait essayer de te donner matière à réfléchir sur les bienfaits de l'abstinence. 
Je lui souhaite un prompt rétablissement. 

ça fait plaisir de te lire Anna même si je ne te sens pas vraiment épanouie dans ta vie  Je ne pense pas que tu cherches réellement des solutions ici car les solutions, tu les connais, il manque "juste" le déclencheur que toi seule peux...déclencher  Mais nous sommes là bien sur Marianne et tu peux venir discuter avec nous de ce que tu veux, tu es ici chez toi tu le sais et c'est toujours avec plaisir que nous te lisons
Bon courage pour ton mari ,un AVC c'est un sacré signal d'alarme tout de même alors prenez soins de vous 2 et repasse dès que tu en as envie pour notre plus grand plaisir 

Bonjour Anna,

En lisant un peu plus haut je crois comprendre que ce qui finit toujours par te faire replonger c'est le fait qu'il y ai de l'alcool chez toi. J' avoue que me concernant s'il y avait de l'alcool ici, je ne sais pas si je pourrais y résister.

Peut-être qu'il serait possible, en ayant des discussions avec ton entourage, d'en venir au fait qu'il n'y ai pas d'alcool chez toi ? par affection pour toi et désire de te savoir en sécurité, peut-être accepteraient-ils de se séparer des bouteilles ? Ce serait un cadeau qu'ils te feraient, et toi tu serais plus a même de leur offrir le cadeau de la sobirété au long cours. Il ne faudrait pas voire cela comme une demande égoïste de ta part mais  comme une simple reconnaissance de tes besoins concernant la santé. 

Bonjour, et merci pour vos mots affectueux et bienveillants, ça me fait chaud au cœur.
Shale, Cristal, comme d'hab' vous voyez juste. Aucun déclencheur suffisamment puissant à l'horizon... faut-il - j'allais écrire : qu'un AVC me fasse courgette, mais je ne suis même pas sûre que ça suffirait (je pense à tous ces fumeurs avec leur perf' ou en fauteuil dans la cour des hôpitaux...).
Qu'est-ce que je perdrais ? mon aveuglement, sûrement, et la lucidité fait peur !...
Pourquoi ai-je envie de boire (en dehors du fait que je suis intoxiquée, addicte) ? parce que je déprime vaguement, et comme l'alcool me déprime, ben je bois : pitoyable. Mouais, pas très épanouie, la fille  

Tulipe Noire, les médecins de l'homme lui parlent surtout d'arrêter le tabac - par bonheur, lui n'est pas alcoolique comme moi ; quand je ne l'entraîne pas (et sauf cuite "du samedi soir"), deux verres de vin par jour lui suffisent.

A la fin de l'année dernière, grâce à mes bonnes bières 0°, je pouvais ne pas boire pendant 1 mois et demi ; aujourd'hui, je tiens 3 jours. Tout est dit.

Adeon, vrai, ça aide, on a fait ça, pas d'alcool à la maison, pendant des mois, mais si je ne suis pas profondément déterminée, ça ne sert à rien, hélas.

Bref. Continuons. A suivre...

Quand même, je vous confie une jolie chose : en février, on a adopté en refuge une petite chienne (une miniature de 3,6 kg) et la vie de notre tribu est toute égayée ; même Olya la chatte se réveille. Et moi, je marche en moyenne 1 heure 30 par jour grâce à notre petite joie sur pattes Seuls les poissons restent indifférents 

P-S, une question vient de clignoter dans ma cervelle : est-ce que je m'aime assez pour me vouloir du bien ? pas trop, ces temps-ci.
A suivre, toujours...


Bon 1er mai, tout le monde

Ce qui me fait peur Anna, c'est que ce qui fera déclic chez toi, soit un évènement grave, comme un problème de santé par exemple.
Tu cherches une motivation pour arrêter, mais en général, quand on est malade alcoolique, cette motivation, on ne la trouve jamais, elle nous tombe sur la tête un beau jour et là , on se dit, "si j'avais su....." . On savait, on sait pourtant, mais on n'arrêtera pas tant que l'inévitable ne nous obligera pas....
Alors est-ce ce déclic forcé que tu attends ? Il arrivera sans doute, mais je doute que ce soit une bonne surprise.....
Quand j'ai arrêté, je savais que je n'avais plus d'autres solutions, mon état de santé était tel, que je n'avais même pas un an à vivre selon les médecins. L'instinct de survie m'a sans doute poussé à appeler un alcoologue et à partir en cure, mais j'ai eu une chance incroyable de ne pas en garder de séquelle, selon les médecins de la cure où j'étais, c'est même un miracle. J'avais des transaminases à plus de 2500, une hépatite alcoolique, je faisais comas éthyliques sur comas éthyliques... Et ......C'est mon chien adoré, qui est mort six mois plus tard, d'un cancer du foie....C'est à pleurer, non ?
Mais bon, j'ai bénéficié d'une sorte de miracle et sans doute d'une bonne constitution, mais je sais que le miracle n'aura pas lieu deux fois....
Alors Anna, n'attends pas d'être arrivé trop loin dans l'alcool, car même si tu ne le veux pas, la maladie continuera à évoluer et à te détruire....

Je ne vais pas te jetter la pierre, loin de là. J'ai consommé toute ma vie, devenue une grande dépendante physique et c'est un diabète sévère sous insuline qui m'a remis les idées en place. A force de trop tirer sur la corde, le corps au bout d'une trentaine d'années ou plus m'a envoyé un sacré avertissement.
3 fois par jour un "gentil rappel" d'insuline dans le ventre, je t'assure qu'on maudit l'alcool, c'est fini maintenant depuis mon abstinence.

Si j'avais su...oui mais justement je n'avais aucune envie, malgré un sevrage à l'hopital pour ne plus avoir de repproches de ma fille et de mon ami, c'était voué à l'échec.

Comme dit Shale je ne vois guère qu'un problème sérieux de santé, ou comme c'est arrivé à une relation la perte subite d'un proche à cause de l'alcool au volant; elle s'en est réchappée, pas lui...

C'est une sacrée "épine" dans notre conscience cette ambiguité, j'ai pas envie de me dire plus jamais d'alcool. En fait, c'est un immense travail d'acceptation.Il est préférable de ne pas avoir à le subir malgré soit, mais au contraire qu'il vienne progressivement de soi-même. Parce qu'on le sait bien, l'alcool fait inexorablement son travail de sape, de destruction de dégradation lente , et d'estime de soi dans le fond des bottes.

 On aura tous 4 planches de sapins à l'arrivée, mais avant on a une véritable Vie, pas celle d'un mort vivant avec le boulet alcool chevillé au corps.

Je vous lis. Et relis.

Puisses-tu entendre nos mots assez fort pour qu'il t'envoie un signal te disant "stop", j'arrête.....

tulipe noire a écrit:Comme dit Shale je ne vois guère qu'un problème sérieux de santé, ou comme c'est arrivé à une relation la perte subite d'un proche à cause de l'alcool au volant; elle s'en est réchappée, pas lui...

Vision pessimiste, peu encourageante... même si l'extrême limite ("Toucher son fond") est un élément fréquemment évoqué par les alcooliques lorsqu'il est question de leur déclic.

Pour ma part je n'ai pas eu besoin de l'ultimatum d'un toubib pour m'arrêter. Par contre cet état semi-dépressif où je contemplais mon alcoolisme sans prendre parti, sans décider réellement d'agir, comme tu le décris ici, @anna, a bien duré.
Assez longtemps pour que la dépendance franchisse le cap de la consommation contre ma volonté, sans plus de limite ni d'heure, ni de produit, ni de quantité, ni de circonstances (route, boulot), avec le risque de tout perdre sur un coup de dés (contrôle routier, accident, finances, découverte de mon "secret" par mon épouse...). Je sais maintenant que c'était la dépendance physique qui s'installait, et je sais aussi pourquoi j'en ai bavé autant pour arrêter ("grâce" à l'obscurantisme du forum internet AA). Mais rien de ceci ne suffira à te convaincre et c'est normal, c'est humain.

Par contre, puisque tu vois le piège se refermer lentement, puisque tu ne nies pas ton état demi-dépressif, est-ce que tu pourrais essayer d'arrêter juste le temps de te soigner ? Soigner cette dépression larvée qui demandera sans doute une période avec quelques médicaments (usage d'alcool proscrit sous peine d'inefficacité complète des médocs) et un suivi psy* de quelques mois. Et une fois retapée, tu pourras voir alors si tu souhaites ou pas prolonger cette parenthèse de consommation...

C'est une proposition honnête, non ?


* oui, j'ai lu, mais l'analyse ne soigne rien, elle permet de savoir (?) d'où vient le problème. Une TCC par exemple serait un moyen de soigner le problème que tu connais bien grâce à l'analyse.