Retour ici, entre espoir et desespoir

Luze, je n'éprouve pas le besoin d'avoir plus de relations avec ma famille. J'éprouve plutôt une sorte d'indifférence. Mais je pense que c'est propre à beaucoup d'Asperger qui n'ont pas été obligés de prendre une place active dans leur famille, comme ça a été le cas pour toi, je crois.

Je trouve que vous vous compliquez bien la vie…j’ai réduis au minimum…ma fille et moi ….et pis c’est tout.

Luze, quand j’étais petite chez mes grands-parents il y avait toujours des réunions de famille à tout bout de champ. La table des parents d’un côté, celle des enfants de l’autre. C’était un calvaire ces repas à n’en plus finir. Si bien qu’à l’arrivée du plat principal je le mangeais en 2/2 et je prétextais une envie pressante et je partais sans me retourner dans le jardin ou dans les écuries. on me voyait re apparaître vers 18 ou 19 heures, même si je me faisais gronder je m’en fichais royalement.
En fait je me rends compte que même adulte, je faisais exactement le même schéma, au bout d’un moment tout ce monde, ce bruit, c’est invivable, trop agressif tout ça. 
Je me lève, je pars, polie pas polie, m’en fiche. Un peu comme mes clientes je pars dans mon arrière boutique, mes vendeuses s’en chargeront.
Je peux te planter une personne en un rien de temps. Tu vois nos réunions, je suis ravie de pouvoir réunir, échanger,écouter avec tout le monde, qu’on passe un bon moment ensemble. Figure toi qu’au bout de 2 heures, il me faut une bonne journée de silence, parfois je file à mon club photo je décompresse…et après c’est silence radio pour tout le monde, j’ai un besoin fondamental d’être seule, de me retrouver, me recentrer, m apaiser.

Tout ça c’était normal, je ne voyais pas où était le problème, et même si je peux etre là physiquement, je ne le suis plus intellectuellement. Je ne sais pas pourquoi je passe en mode " sauvage " seule au monde. Et puis je m'en fiche aussi si les autres ne sont pas contents, j'en ai perdu des relations, en me faisant traiter de sauvage,ou associable...

Tout ça pour te dire, que toi tu as toujours eu la pression de ta famille, ou le besoin de ressembler à ta fratrie, tout le monde pareil, alors qu au plus profond de toi, c’est dans ton ADN, non tu ne fonctionnes pas comme tout le monde.
Comme je t’expliquais, nous sommes notre propre groupe, la famille elle est là c’est bien, mais c’est envahissant de toujours répondre aux sollicitations des frères des neveux des parents, mais toi, tu trouves ton espace où avec tout ce monde qui te sollicite en permanence. Ou tu peux t isoler, pour te retrouver, te rassurer mentalement, même s’ils sont adorables. C’est quelque part contre nature, tu ne peux te réaliser toi même.

Je suis certaine que mon témoignage doit te parler. 
Quand je te dis j’ai réduis au minimum, pas trop le choix non plus, puisque j’ai viré ma toxique de génitrice de ma vie.

Me vient d’autres idées. 
Jusqu’à plus de 60 ans j’ai très bien vécu comme ça, sans le savoir. J etais la sauvage , on me fichait la paix et ça m’allait très bien. Jamais je n’ai été contrariée, à part par ma toquée de mère, tu me diras j’ai été prisonnière de l’alcool et de cette dingue.

À ton travail, ou elle était » ton arrière boutique « , tu étais constamment sollicité sans possibilité « de mode sauvage «  et si c’était le cas c’était pour te réfugier dans ta famille. Je me trompe ou pas ? 
A cela s’ajoute une agression, mais tu m’étonnes que tu aies « disjoncté «  et l’alcool a été ta béquille.
Vas faire écrire un gaucher de la main droite, c’est contre nature. 
Et bien vas demander à un Asperger de se ressourcer parmi les gens, ou collé dans sa famille…et c’est à peu près ce que tu t’es efforcée de faire pour être comme les autres, comme ta fratrie, ou  la référence de tes parents, le même mode d éducation pour tous leurs enfants.

Merci Tulipe oui bien sûr ton témoignage ma parle énormément... 

Petite je me réfugiais dans les arbres ou dans la niche du chien quand il y avait du monde à la maison. 

Pourquoi je me suis de nouveau rapprochée de ma famille après m'en être beaucoup éloignée? 
Et pourquoi elle prend aujourd'hui tellement d'importance, et pas "une juste place"? 
Pourquoi c'est aussi insupportable l'idée de m'en sentir exclue? 
Pourquoi c'est aussi viscéral de me sentir exister pour eux? 

Alors qu'à un moment j'étais prête à quasiment rompre le contact et faire ma vie de mon côté... 

Plusieurs hypothèses :
Ca réactive des peurs archaiques de l'enfance, à un moment où la possibilité d'être rejetée par ma mère pouvait engendre un danger de mort, donc nécessité qu'elle continue à s'occuper de moi, peur réactivée alors qu'elle n'a plus besoin d'être
Et par extension ce besoin englobe toute ma famille
Aussi peut-être le fait d'avoir compris que je ne trouvais ma place dans aucun grouoe, que je ne pouvais pas avoir ce sentiment de "faire partie" , sentiment d'appartenance, ailleurs, après m'être beaucoup cherchée, l'avoir cherché, le seul "groupe" auquel je suis de fait lié est la famille (même si je suis différente il y a un lien de fait)
Et peur de me retrouver complètement isolée si je me coupe de ma famille, je n'aurais plus aucun lien humain certain... 

Bon c'est des hypothèses...

En tout cas, je vois comme ça  sans réfléchir, un point en commun,celui n avoir pas réussi à couper le cordon avec nos mères.

Elle arrivait à me faire tellement culpabiliser , spécialement quand je lui ai dit je vais partir à Nantes m installer, arrêter cette vie parisienne, ça sera bien mieux aussi pour me retrouver avec ma fille ect… les foudres me sont tombées sur la tête, je n’ai plus jamais osé entreprendre quoique ce soit pour m’en éloigner. Une poupée, son pantin.

Tu as aussi besoin d’une appartenance, je n’en éprouve nul besoin. Tu ne penses pas que tu vas quelque part contre TA nature? Puisque justement tu ne te retrouves pas dans un groupe en particulier


Ah si…je suis fière d’être normande 

Et puis un truc maintenant je commence a dire chez «  nous «  parce qu’il paraît que j appartiens à un groupe…c’est ce besoin viscéral d’avoir une explication logique ,cartésienne à tout, ça nous rassure.

EDIT : envoyé avant ton dernier message !

Effectivement à mon travail aucune "arrière boutique" !! 
Dans mon bureau j'étais constamment sollicitée, pas moyen de faire une pause de gens... pas de "mode sauvage" possible

Les seuls moments où c'était cool c'est quand je restais travailler le soir quand il n'y avait plus personne, là j'étais tranquille! Toute seule au boulot, presque pas envie de rentrer à la maison pour pas voir mon copain, je pouvais déambuler tranquille dans les couloirs, bosser tranquille... 
Je me souviens d'un sentiment de sérénité, et de satisfaction aussi parce que j'arrivais enfin à boucler des dossiers que j'étais incapable de faire dans la journée. 
Ca c'était dans mon dernier boulot, un centre de consultations, donc à 18h pu personne. 

Sinon mon refuge c'était la boulimie ou l'alcool, pas ma famille. Je suis partie de chez mes parents à 16 ans, et ma famille c'était important tout en étant une source de tension très forte pour moi, ce n'était pas un refuge apaisant. 
Mais le fait de savoir que je pouvais compter sur mes parents si besoin c'était important. 

Quand je n'allais pas bien du tout au début de mon arrêt de travail, chez mes parents ça a été un peu un refuge, d'autant que je venais d'emmenager dans la yourte, et avec mon compagnon, qui n'est pas vraiment un "refuge sécure". 

Les multiples agressions je pense n'ont fait que décupler mon recours à l'alcool, sans en être à l'origine. 

Et bien vas demander à un Asperger de se ressourcer parmi les gens, ou collé dans sa famille…et c’est à peu près ce que tu t’es efforcée de faire pour être comme les autres, comme ta fratrie, ou  la référence de tes parents, le même mode d éducation pour tous leurs enfants.

Je suis tout à fait d'accord avec ça ! 
Je "fantasme" quelque chose qui m'est impossible, je dépense beaucoup d'énergie là où d'autres se ressourcent. Et du coup encore plus besoin de "pauser"

Oui clairement le lien avec nos mères est un point central... 

Je ne sais pas à quel niveau la tienne était -est - toxique ; la mienne l'est comme "à son insu" de par son histoire et plein de choses qu'elle répète. J'ai du mal à la voir uniquement toxique. 
Mais clairement elle peut exercer une forme d'emprise, faire culpabiliser, elle a besoin d'être omniprésente, elle peut être très jugeante... 
Et quand je vois des similitudes que je peux avoir avec elle (sur certains points, sur beaucoup je suis radicalement différente) , ça me hérisse !

Ce besoin d'appartenance, je ne sais pas trop... il est peut-être contre nature pour l'autisme, mais il est humain aussi et on reste des humains... il y a bien des groupes d'Asperger!! (dans lesquels je ne me retrouve pas pour autant ^^) 

Peut-être qu'ici je me sens assez bien parce que même si c'est orienté "alcool", il y a plein de profils différents...

Je ne suis pas psy loin de là, mais tu vois l’emprise qu’à ta mère à ton insu me dis tu, ça c’est un point à travailler avec ta psy.
Quand tu me dis ça, j analyserai différemment maintenant. Non?

Ah mais être bien dans un groupe c’est naturel, humain comme tu le dis, je me suis toujours assimilée à un électron libre..et j’y tiens au plus profond de moi. Si tu essayes de m’attacher tu peux etre certaine que je me renferme direct, voire je mets sur pause.

Comme tout le monde le sait ici, je suis aussi Asperger. 
Au tout début, j'avais une place de rêve dans ma famille, j'étais la première petite fille à naître, toute la famille était à mes pieds, j'étais considérée comme une princesse, je n'étais pas vieille, j'avais juste deux ans et je me souviens encore des repas de famille où je passais de bras en bras. Mais déjà, je n'aimais pas vraiment les bisous de tous ces gens.
Par contre, avant mes trois ans, ma soeur est née, sans que j'ai été mise au courant, à l'époque, on ne parlait pas de ça aux enfants. 
Ma mère est arrivée un beau jour à la maison avec un bébé braillard dans les bras, c'était ma soeur. De plus, née à 7 mois, elle avait de très gros problèmes de santé, donc mes parents étaient constamment occupés à la soigner. Dire que je suis tombée de mon piédestal est une faible image. Je me suis cassée la figure en beauté.
Je n'avais plus de place dans cette famille, alors je me suis créé ma bulle, j'ai grandi toute seule, appris à lire et à écrire toute seule, à 3 ans et demi j'étais parfaitement autonome pour me laver, m'habiller, même pour me trouver à manger. Mon monde c'étaient les livres, je ne vivais que pour eux et toutes ces histoires qu'ils me faisaient vivre. Ainsi, j'oubliais cette soeur pour qui j'avais et pour qui j'ai eu très longtemps une haine viscérale.
Ensuite j'avais des amis, une par année d'école, ce n'est pas moi qui allais les chercher, c'étaient elles qui venaient vers moi, je n'ai jamais su pourquoi...J'organisais les jeux, j'avais le pouvoir et si je ne l'avais pas, je partais jouer ailleurs, toute seule s'il le fallait, ça ne me dérangeait pas;
C'est vrai que j'aime être seule, mais nous sommes aussi des malades alcooliques et chez beaucoup de malades alcooliques, on trouve un problème de place. Je pense que ce problème de place, il ressortait différemment chez les uns ou les autres, mais qu'il existait, pour moi aussi, même si je n'en ai pas été vraiment consciente.
Maintenant, ma famille, je vois mes parents par "devoir" familial, ma soeur idem, mon frère, nous nous sommes fâchés, je ne sais même plus pourquoi et j'ignore tous les autres membres de ma famille.
Je suis plus proche de la famille de Roland, de sa sœur notamment qui est une amie. Elle sait comment je suis, elle m'accepte comme ça et elle m'aide beaucoup, j'ai aussi deux ou trois amies proches, même très proches, mais de les savoir là me suffit, même si je ne les vois pas.
Et puis j'ai mon mari et mes enfants, là, je dirai que c'est ma place, celle que je ne remettrai jamais en question, le seul clan auquel j'accepte d'appartenir, que je revendique même.
Je ne sais pas si tu retrouves, dans mon histoire, des traits similaires à la tienne...

Je suis tout à fait d'accord avec ça ! 
Je "fantasme" quelque chose qui m'est impossible, je dépense beaucoup d'énergie là où d'autres se ressourcent. Et du coup encore plus besoin de "pauser"


Bien contente que tu sois d’accord, c’est contre ta , «  notre «  nature. On a besoin de solitude, non pas celle de l’ennui, non tout le contraire,celle où on vit notre vie à notre rythme où l’on peut etre en harmonie avec nous même, choisir ce qui nous enrichit, et permet d’être nous mêmes. Je vais m’intéresser à des sujets qui n intéressent personne ou si peu de monde. Quand je prends un sujet j’adore le décortiquer dans tous les sens, sans regarder l heure, les gens qui m’entourent ou autres choses polluants «  mon monde « .
Et c’est là, après ou on excelle et l’on peut re distribuer et aider l’autre.


Et quand je lisais l édito de Shale et sa «  solitude «  je souriais bien intérieurement, j’avais la sensation que j’aurais pu écrire ses lignes.


Quand à ta mère…alors là, on va ouvrir un autre débat… si ça te dit 

Souvent, les autres me dérangent. Par exemple, là, je suis en train d'apprendre à monter un film que j'ai fait, ça me passionne, je suis à fond là dedans, comme dans toute nouvelle passion, et il y en a beaucoup.
Ce soir, des gens viennent manger, et bien ça me gave à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Là, je n'ai plus ma place, ils m'envahissent physiquement et psychologiquement... Il va falloir faire l'effort de parler, de sourire, alors que j'aurai bien autre chose en tête. Alors oui, vive la solitude...

En fait l'autiste Asperger est-il asocial, et bien la réponse est oui, clairement oui...Déjà penser à dire bonjour, au revoir, merci et tous ces mots de politesse, c'est si peu évident pour moi que je les oublie régulièrement, les coups de coudes de mon mari dans mes côtes, me rappellent vite à la normale....

https://forumonsaide.forumactif.org/t10606-la-solitude-est-notre-maturite?highlight=La+solitude

Lis si ça te dit son éditos, tu vas voir combien ça va te parler.

SHALE a écrit:En fait l'autiste Asperger est-il asocial, et bien la réponse est oui, clairement oui...Déjà penser à dire bonjour, au revoir, merci et tous ces mots de politesse, c'est si peu évident pour moi que je les oublie régulièrement, les coups de coudes de mon mari dans mes côtes, me rappellent vite à la normale....

Je ne suis pas associable dans le sens où je n'oublie pas les " bonnes manières " bonjour au revoir mais quand l'autre me barbe où franchement me bouffe mon air, là je t'assure que je les oublie ces bonnes manières et en plus je ne m'en  rends même pas compte !
Souvent c'est ma fille qui me dit maman ça se fait pas, ou ça se dit pas!ça ne te fait rien?..absolument rien.  Dans ces cas là, des fois elle me connaît plus...je me marre. 
Alors,elle m'explique et je m'en excuse...on a toujours fait comme ça.

Au bout de tant d'année de mariage, mon mari ne s'y est toujours pas habitué. Quand j'oublie ces "bonnes manières", ça le met hors de lui, il n'arrive pas à comprendre que je ne m'en souvienne pas... Quand je suis concentrée, j'y pense, mais autrement, c'est vrai que j'oublie....
Je peux aussi quitter une fête ou une réunion parce que ça me barbe trop, parfois, si je n'ai pas la possibilité de partir, je m'endors, au risque de tomber de ma chaise...Mais ce n'est pas mieux. Et toi Luze, ce genre d'aventure t'arrive ??? Je cherche les points communs à tous les Aspis, ce n'est pas si simple que ça..

le père de ma fille est aussi aspi, il ne dit pas bonjour ni au revoir, il arrive aux réunions de famille toujours en retard, du moins quand il a finit ce qu'il avait à faire, il ne va pas non plus aux réunion de famille sauf obligatoire , il n'a pas d'amis et peu de contact avec sa famille. Il part aussi des diners quand ça le gonfle , il deteste les vacances , il passe son temps à bricoler ou à travailler ou à faire du sport. Aucune vie sociale et ses restau de prédilection sont le macdo ou le buffalo, il est resté à l'âge de 12 ans dans sa tête  Il s'habille n'importe comment (il peut mettre un jean troué au fesse sur toute la longueur ou un tee shirt taché pour aller à ses rdv de chantier.
Voilà un peu le portait de mon ex autiste

Par contre , je prends soin de mon apparence, mais je le fais pour moi, j'aime avoir une image de moi qui me plais et je ne sortirai jamais comme ton ex.

Ah ouais pas génial ta description cristal. 
J'adore avoir tous mes vêtements coordonnés. De la chemise aux chaussettes aux chaussures, je peux claquer du fric en vêtements je m'en fiche. 
Les restaurants je préfère m'en passer si c'est un boui boui.,une salade maison fera l'affaire.  Sinon je cherche un joli cadre avec une carte ou il y a toujours de la viande ou plutôt un menu végétarien je déteste le poisson.ma maison idem tout est en harmonie, et j'adore bricoler, je refais tout en ce moment d ailleurs. 
Le boulot j'admets j'ai un peu de mal à mettre sur off, mais bon je lis, marche, bouge,  le mode avachi sur ma serviette de bain...c'est possible avec un super polard. 
Ah non rien a voir avec ton ex,même tout l'inverse. Par contre partir parce que ça me gave, alors en plus si les gens consomment alors c'est sans aucune gêne. 

Ah oui, c’est vrai si je ne peux pas partir, je peux m’endormir, là où il n’y a pas de gêne il n’y a pas de plaisir…
franchement parfois je me demande pourquoi autant de convenances, d’obligations c’est s empêcher d’être soi même, et toujours ce besoin d’être avec les autres. 
Mon ami comme ma fille me demandent toujours très inquiets mais tu ne t’ennuies pas ? Non jamais.

Bonsoir !

Je viens de vous lire avec intérêt, plein de sujets passionnants (ok pour ma mère Tulipe mais c'est un gros dossier!) et sur l'Asperger, l'autisme... je sors d'un rdv avec le psychiatre qui m'a diagnostiquée, et pour lui l'Asperger est un peu différent du spectre de l'autisme, d'ailleurs les Asperger et les autistes de haut niveau sont assez différents et souvent ne s'entendent pas... 
Il voit les Asperger comme un continuum, un peu en décalé entre les neurotypique et les autistes. 
Et puis il y a le bilan du CRA en cours je ne sais plus si je vous en ai parlé encore... 

Shale oui j'ai pu avoir des mésaventures comme ça aussi, mais je ne suis pas autant "à côté" des conventions sociales, je suis même très concentrée sur ce qu'il faut faire, mais du coup ça donne souvent des trucs un peu bizarre parce que c'est pas naturel! 

Je suis un peu fatiguée là mais je reprendrai demain ces discussions 

Oui, j'ai la chance, en tant qu'Asperger, de pouvoir faire à peu près ce que je veux sans que ça se transforme en pugilat ou en drame. Tout le monde connaît mon autisme, comme ils connaissaient mon alcoolisme, et ils m'acceptent comme je suis ça, c'est, comme je le disais, une chance extraordinaire...Tous les Aspergers n'ont pas la liberté de vivre leur vie d'autiste, leur vie en décalée, je m'en rends compte...

SHALE a écrit:Oui, j'ai la chance, en tant qu'Asperger, de pouvoir faire à peu près ce que je veux sans que ça se transforme en pugilat ou en drame. Tout le monde connaît mon autisme, comme ils connaissaient mon alcoolisme, et ils m'acceptent comme je suis ça, c'est, comme je le disais, une chance extraordinaire...Tous les Aspergers n'ont pas la liberté de vivre leur vie d'autiste, leur vie en décalée, je m'en rends compte...

Je ne sais pas si je suis ou non Asperger, mais entre mon alcoolisme et mes " bourdes " ou façons décalées pas en raccord avec les autres en société,  j'ai plusieurs fois eu des discussions pas faciles avec ma fille,  voire parfois mon ami. Et quand j'ai pu leur parler et leur montrer des articles que j'avais lus sur ça.  Là,   ils m'ont regardé et commencé à mieux comprendre pourquoi j'avais certaines réactions,  même mon ami qui a son DEA de psychologie m'a dit, mais pourquoi je n'y ai jamais pensé.

En te connaissant un peu mieux, je pense aussi que tu as TSA, sans doute Asperger. En tout cas, toutes tes réactions semblent le montrer...

Tulipe oui la question de l'emprise que ma mère a eu sur moi, voire a encore, est certainement essentielle... Je l'ai déjà pas mal travaillé mais ça vaudrait sans doute le coup de m'y replonger, avec mes éléments de maintenant. 
Fin mars j'ai un rdv au CRA avec mes parents, ce sera aussi l'occasion d'évoquer des éléments de ma petite enfance avec eux. 

Pour l'"attachement" à un groupe, c'est comme si j'avais juste besoin de vérifier que je pouvais en faire partie, et puis hop je fuis et je disparais !