Retour ici, entre espoir et desespoir

Rur, ce n'est pas une qualtié qu'ont les filles par rapport aux garçons. Tout d'abord, le syndrome d'Asperger est moins envahissant chez les filles que chez les garçons et ensuite une fille observe beaucoup plus ce qui se passe autour d'elle, enfin la majorité, et prend plus facilement exemple sur ce que font les autres. Les Aspergers évoluent en étudiant le comportement des neurotypiques et il s'avère que c'est plus simple pour les filles, je ne sais pas trop pourquoi.

Tulipe,
Je n'arrive pas à lire ton MP, quand j'essaie de l'ouvrir ça me met :
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Shale c'est top que ton mari soit d'un tel soutien et qu'il ait su déceler ces troubles chez toi!

De mon côté mon conjoint n'est sans doute pas neurotypique, mais je crois que ça rend les choses encore plus complexes pour moi, j'ai du mal à l'assumer en plus de ne pas m'assumer moi!! 

Et puis à chaque fois que je me suis mise en couple et que j'ai partagé ma vie avec quelqu'un , en habitant ensemble (c'est la 2è fois, il n'y en a pas eu 50 ^^) je me suis vraiment renfermée sur le couple, et plus rien ni personne d'autre ne comptait, et au quotidien ça m'envahit beaucoup cette présence d'un autre, comme si je ne pouvais plus être moi même, que je ne pouvais vivre que "par lui". C'est un peu compliqué à expliquer !! 

Mais paradoxalement j'ai peur des autres, mais j'ai quand même besoin aussi de contacts sociaux... en tout cas les contacts "éphèmères" surtout me font du bien.

Tulipe, 

J'ai fait une première vraie cure en 2019, puis une cure et cette fameuse post cure au Courbat la même année.  
Et fin 2021 j'ai été hospitalisée 4 mois dans une clinique -non spécialisée mais avec quand même certaines prises en charge liées à l'alcool, et j'y suis retournée en décembre 2022 pour 6 semaines, j'étais vraiment au fond du trou et j'ai eu pour la première fois de ma vie des vraies idées noires. 
C'est dans cette clinique que je vais maintenant à l'hopital de jour. 

Refaire une post cure, j'y pense de temps en temps, mais je ne sais pas si ça m'apporterait plus que les hospitalisations en clinique, et j'ai l'impression que c'est dans ma vie "dehors" qu'il faut que je change des choses. 
En fait je me sens bien quand je suis hospitalisée, cadrée, entourée, contenue, mais j'ai l'impression que je pourrais y passer ma vie... j'ai eu quand même pas mal d'hospitalisations dans des lieux différents depuis que j'ai 12 ans, et c'est un lieu où je me sens protégée. 
Mais dès que je ressors dans la vie "normale" , en tout cas dans la mienne, ces dernieres années c'est toujours très difficile, je me sens complètement paumée. Alors je m'interroge sur mon mode de vie, sur plein de choses que je devrais peut-être vraiment changer dans ma vie, plutôt que retourner me réfugier dans un lieu de soins. 
En fait j'en aurais envie, mais plutôt pour fuir mon chez moi et ma vie actuelle... 
Et ça remettrait en question pas mal de choses ; je ne travaille pas, mais j'ai maintenant plusieurs animaux et mon conjoint est régulièrement absent, donc ça reste difficile de partir pendant longtemps, et je ne sais pas si lui supporterait une énième absence longue, et j'ai peur de me sentir encore moins chez moi quand je reviens, et d'avoir juste envie de rester tout le temps dans un lieu de soins...

Je comprends tu t'es " créé ta bulle" loin des interactions sociales qui te perturbent.
Alors,  est-ce que tu as été recherchér de l'aide auprès des associations pour personnes souffrants de troubles autistiques.  Je pense que cela doit exister. 
Dans certains csapa ils s'associent avec les hôpitaux psy qui accompagnent les personnes souffrants de schizophrénie par exemple. 
Parce que plus je suis des sites sur l'entraide à d'alcool,  plus je m'aperçois qu'il y a des personnes dans ton cas. 
Je comprends ton désespoir,  mais tu poses les pierres de ton mur protecteur,  tu mets tellement d'énergie que tu vas y arriver.

luze a écrit:Tulipe,
Je n'arrive pas à lire ton MP, quand j'essaie de l'ouvrir ça me met :
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Regarde mieux à messagerie,  là tu dois regarder mon profil seuls les admis peuvent le faire

Oui en fait c'est encore tout neuf cette confirmation des troubles autistiques ! 
Jusque là je n'avais fait qu'effleurer la question, j'y avais parfois pensé, mais sans aller beaucoup plus loin. 
C'est lors de ma dernière hospitalisation qu'un des psychiatres (qui ne me suivait pas) y a tout de suite pensé en me voyant juste quelques minutes lors d'une garde et a proposé de me faire le diagnostic, j'ai eu plusieurs rdv avec lui, et le dernier ce soir pour finaliser le truc. Je lui demanderai des conseils et des adresses. 
Ce que je trouve difficile quand il y a plein de choses qui s'entremêlent (troubles autistiques, troubles alimentaires, alcool et encore bien d'autres choses) c'est qu'on prend souvent un bout du problème, et c'est dur de voir les choses dans leur ensemble! Et chaque souci révèle des choses différentes et amène aussi encore d'autres difficultés et spécificités. 
J'aurai peut-être quelques pistes supplémentaires ce soir : )

Tulipe c'est bon j'ai pu voir ton message je suis vraiment pas douée pour ce genre de trucs  

Il y a peu de structures pour les Aspergers, leur autisme étant un peu particulier et pas vraiment gênant pour les autres. Nous, nous en souffrons car nous nous sentons souvent à l'écart des neurotypiques, de ceux qui sont normaux. Non seulement nous sommes exclus de ces groupes mais nous ne comprenons pas leur fonctionnement. Quand quelqu'un raconte une blague, si les autres rient, je fais la même chose même si je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant dans cette plaisanterie....Je pense rarement à dire bonjour, au revoir et je suis incapable de parler de tout et de rien....Si on me branche sur un sujet qui me passionne, là, par contre, je suis intarrissable....

Je t'ai envoyé par mail,  la vidéo et le livre qu'une jeune femme autiste à écrit sur son combat contre l'alcool et ses autres addictions. Je ne sais pas le mettre avec mon téléphone sur le forum. 
J'ai trouvé son image très belle.  De tout ce puzzle avec des formes carrées,  et le sien triangulaire qui ne s'adapte pas.
Jai trouvé son clip intéressant .comme je n'y connais rien.
c'est toi qui voit.

https://fb.watch/kRErOAG975/
Je suis nulle des fois   
A la fin elle présente son  livre,  mais bon si ça peut t'aider.

Le père de ma fille est autiste Asperger et il est vraiment dans u  monde à part, ça ne se voit pas tout de suite mais il ne comprend pas les codes sociétaux par exemple, il ne voit pas pourquoi j'ai mal réagi quand j'ai appris alors que notre fille avait plus d'un an qu'il était marié et qu'il vivait avec sa femme depuis plus de 20 ans, il n'a pas compris non plus pourquoi sa femme a pété un câble quand elle a appris qu'il avait eu un enfant avec une autre femme. Pour lui, ce qui compte c'est pas les papiers que l'on signe mais le fait d'être bien avec une personne. Il est incapable de vivre seul ,il lui faut son pilier(sa femme) par contre, il ne la voit jamais car il est toujours par mont et par vaux ,impossible pour lui de rester à ne rien faire. Il ne part jamais en vacances ,aucun intérêt mais il est plein de tic et de toc , il a besoin d'une routine immuable (il prend toujours la même file de péage, le même casier de vestiaire ,le même restaurant...) Les Aspergers sont souvent angoissé dès que l'on change leur routine ou qu'ils ont a gérer des émotions qu'ils n'arrivent pas à reconnaitre et donc à gérer . 
J'ai hâte de savoir ce que t'aura dit ton psy ,tiens nous au courant

Merci Cristal pour ton partage : )

Eh oui ça y est diagnostic posé !
Au début il avait laissé sa phrase type "Diagnostic hautement probable", puis il a dit, bon on va retirer le "hautement probable" et laisser juste Diagnostic ! Plus de doute donc... 
Je reconnais un peu dans ce que tu décris du père de ta fille certains traits de mon conjoint, qui a des traits autistiques bien marqués, mais il n'a jamais consulté un médecin de sa vie -ni pour ça ni pour autre chose! 
En tout cas il y a une grosse similitude, c'est qu'il est dans son monde et n'en souffre pas vraiment, pour lui c'est comme ça et pas autrement, d'ailleurs c'est bien compliqué de vivre ensemble et j'ai des doutes quotidiens sur notre relation... 
C'est comme si on avait chacun un mode de communication, une langue et qu'on ne parlait pas la même ; lui est très sûr de ses certitudes -bon c'est un peu redondant- et il ne veut pas s'embêter à "discuter" sur des trucs concrets. Le vrai "partage" est difficile. Puis il ramène toujours tout à lui et donne l'impression qu'il sait tout sur tout. C'est très agaçant et j'ai du mal avec ça, il ne le fait pas trop avec moi mais dès qu'on est avec d'autres personnes c'est dur. 
Et moi ça me met franchement en difficulté, là je suis contente qu'il soit reparti  quelques jours et je n'ai pas du tout hâte de son retour!

Sinon pour en revenir à l'alcool on en a discuté un peu avec le psychiatre qui a posé le diagnostic, et mis en lien avec les TSA, pour anesthésier le trop plein de ressentis, d'émotions, d'interactions et de stimuli trop difficiles à gérer, une espèce de bulle de protection anesthésiante mais délétere en même temps. 

Voilà maintenant reste à trouver des pistes pour modifier ces modes d'adaptation, comprendre et accepter mon fonctionnement et trouver un peu plus de sérénité autrement!

Ce n'est pas facile de vivre avec un aspi , et quand on est soi même aspi, ça ne doit pas être facile non plus   Est ce que tu pense que tu pourrais vivre seule? En général, les Asperger ont besoin d'un point d'ancrage et ils sont en général plus stable quand ils vivent avec un neurotypique qui leur permet de vivre dans une société qui ne leur correspond pas  Le père de ma fille n'est jamais allé voir un psy de sa vie et ça ne lui viendrait pas à l'idée, c'est moi qui l'ai diagnostiqué asperger et je suis ure qu'il l'est et je sais à quel point tout ce qui touche à l'émotionnel lui est totalement étranger ,il ne sait absolument pas gérer et donc li biaise et fuit .Son addiction à lui c'est le sport, toi tu as trouvé d'autres échappatoire qui sont malheureusement toxique pour toi. Pour toi, quelle serait la vie idéale ?  

Ma vie idéale... vaste question !! 
Mais oui clairement je me vois vivre seule, je m'étais d'ailleurs juré après ma première séparation de ne plus vivre en couple... 
et finalement, peu après ma séparation quand je suis revenue en France, je parlais avec des hommes sur une appli de rencontre, c'était la façon la plus simple pour moi d'avoir un semblant de contact social, mais moi ça m'allait juste bien de discuter virtuellement. Puis finalement peu de temps après une rencontre, parce que j'étais à cet endroit pour peu de temps, et d'une rencontre qui pour moi était éphèmère, il m'a recontactée des tas de fois, on s'est revus, clairement dans sa façon d'être c'était "bizarre", pas neurotypique du tout! Mais ça me faisait me sentir moins isolée moi d'avoir quelqu'un, et puis finalement presque sur un coup de tête après le confinement qu'on avait passés séparés, on a acheté cet endroit à la campagne, une yourte sur un terrain... c'était une espèce de fantasme de vie nature, sauf que entre le fantasme et la réalité il y avait un grand écart, tout ce qui est de la gestion de la maison bricolage etc m'angoisse, et je ne sais pas demander d'aide, et lui non plus, donc on s'est juste retrouvés isolés à deux dans ce coin paumé ! 
Et puis avec mon boulot de médecin c'était franchement compliqué. 

Mais avant qu'on vive ensemble, il y a eu une période où je me sentais plutôt bien, je vivais seule, et je travaillais, le fait de vivre seule me permettait d'avoir un sas de décompression, je ne voyais pas grand monde en dehors du boulot, mais j'avais l'énergie d'avoir ces contacts sociaux au travail, j'en avais même l'envie, je me sentais utile et il y avait des moments agréables. 

Cette vie seule était assez ritualisée, pas très "fun", mais elle était bien plus sereine pour moi. Et il n'y avait pas d'alcool.
Et le travail est devenu bien plus compliqué quand il est venu habiter avec moi, j'ai toujours eu beauoup de mal à "gérer" plusieurs "choses sociales" à la fois; j'avais arrêté mes études pendant un an quand je m'étais mise en couple la première fois, et je m'étais souvent dit que j'arriverais mieux à me concentrer sur mes études, et à m'y interesser vraiment, si je n'étais pas avec lui... 

Et je suis allée très loin dans le "mal", l'alcool, pendant des mois (sans travailler), avant de réussir à me séparer de mon premier conjoint. Il n'était pas "mauvais" ni quoi que ce soit, mais juste je m'enfermais complètement là dedans. 

Alors pourquoi j'ai recommencé?? 
Sans doute parce que c'était le moyen le plus facile pour moi de "socialiser" un peu, c'était difficile de me sentir complètement seule et différente, et puis peut-être aussi par rapport à ma famille, tous mes frères et soeurs (3) étaient en couple et commençaient à avoir des enfants, je me sentais encore plus différente de la famille. C'est d'ailleurs à un moment où je passais des vacances en famille dans le sud, pendant que ma soeur accouchait, que je l'ai rencontré... ce n'est sans doute pas anodin... 

Mais pour en revenir à une vie idéale, j'imagine toujours une vie seule, dans un endroit pas trop grand qui ne m'angoisse pas trop et me donne une sensation de sécurité, avec un petit peu d'éxtérieur, et puis du coup en ayant ce petit "havre de paix", avoir des activités et des projets nourrissants que je n'arrive plus à avoir aujourd'hui, que ce soit dans un travail, ou dans une assos, des activités physiques qui me font du bien et permettent d'avoir des liens, une activité artistique aussi, et puis bouger... j'ai toujours eu une part nomade, j'ai beaucoup voyagé et je me suis toujours sentie bien comme étrangère, seule à l'autre bout du monde. Même si maintenant j'ai beaucoup plus de peurs qu'avant!

Je te comprends tout à fait. Pour ma part, je me sens bien parmi plein de monde, à condition que j'y sois seule, à faire quelque chose qui me plait, sans être obligée de parler ou qu'on me parle. Seule parmi la foule, pour moi, c'est un peu ça, le moment où je me sens bien..
Par contre j'ai appris à avoir des occupations, j'en choisi une et je l'étudie jusqu'au bout. En ce moment, c'est la photo, je suis en train d'apprendre plusieurs logiciels de retouches photos. Tant que je ne les connais pas sur le bout des ongles, je ne les lâche pas. Toutes mes activités sont comme ça. J'adore l'informatique et j'y bosse tous les jours. etc....
L'alcool m'a aidée à me sentir plus à l'aise parmi les autres et à réussir à leur parler normalement, ou à peu près normalement. Mais l'alcool m'a surtout aisé à oublier le rejet que j'ai ressenti quand j'étais petite, à la naissance de ma soeur.

Bien seule parmi plein de monde, c'est exactement là où je me sens bien!
Toute seule c'est parfois tranquille, parfois très angoissant, mais vite un peu terne, en interaction avec des proches c'est compliqué, mais seule avec plein de gens j'adore, ça me fascine d'observer les gens, je me suis souvent fait cette réflexion quand j'étais dans un hall d'aéroport !

C'est exactement la même chose pour moi, notamment aussi dans les halls d'aéroports... ET bien on en a des points communs, les Aspis se ressemblent beaucoup....

Oui on dirait ^^ Et puis il y quand même plusieurs "types" d'aspies, sans doute même autant de différents aspies que de personnes ... et certainement qu'il y a plus de points communs quand on a trouvé refuge - au moins à un moment- dans l'alcool, c'est loin d'être le cas pour tous les aspis!

On a un structure autistique, alors bien sûr que nous sommes tous différents, mais nous avons une base commune qui pèse très lourd sur notre façon de prendre notre place dans la société.

Mais pour en revenir à une vie idéale, j'imagine toujours une vie seule, dans un endroit pas trop grand qui ne m'angoisse pas trop et me donne une sensation de sécurité, avec un petit peu d'éxtérieur, et puis du coup en ayant ce petit "havre de paix", avoir des activités et des projets nourrissants que je n'arrive plus à avoir aujourd'hui, que ce soit dans un travail, ou dans une assos, des activités physiques qui me font du bien et permettent d'avoir des liens, une activité artistique aussi, et puis bouger..

Est ce que pour toi, changer de lieu de vie est envisageable? ne plus vivre en couple et retrouver une vie à toi ? ou est ce inconcevable?

luze a écrit:Bien seule parmi plein de monde, c'est exactement là où je me sens bien!
Toute seule c'est parfois tranquille, parfois très angoissant, mais vite un peu terne, en interaction avec des proches c'est compliqué, mais seule avec plein de gens j'adore, ça me fascine d'observer les gens, je me suis souvent fait cette réflexion quand j'étais dans un hall d'aéroport !

Bienvenue à toi luze, bravo pour toutes tes stratégies au fil du temps, toutes ces infos emmagasinées, et partagées, elles te serviront! Pour certaines personnes, c'est un plus long chemin, c'est ingrat 

Je te lis, et je pense à cette pièce de Daniel Bélanger, d'ici (Québec) :

@Shale oui c'est ce que je voulais dire, on a une structure autistique commune, mais chacun selon son parcours, son environnement etc met en place des strategies plus ou moins bonnes ou délèteres... j'aurais préféré devenir accro au sport !!

@Cristal oui j'y pense très régulièrement, ce matin encore je regardais des annonces de location... 
Après je crois que j'ai plein de peurs, le regard de ma famille, son incompréhension, sa réaction à lui etc
Et me sentir trop seule sans doute aussi paradoxalement. 
Et on a acheté cet endroit ensemble, et aussi une maison en viager... mais bon tout ça tu me diras c'est du matériel, ça se gère, je crois que ça me fait très peur de gérer tout ça avec lui en fait. 
Et je me demande aussi si ce n'est pas une fausse solution, si encore une fois vouloir tout quitter et "changer de vie", ce n'est pas une fuite de plus plutôt que composer avec ce que j'ai... 
Mais cet endroit clairement il n'est pas adapté pour un aspi !! Habiter une yourte et un terrain c'est top quand il y a un cercle social, de l'entraide etc, pas du tout quand on a besoin de se retrouver chez soi dans un cocon... 
C'était un fantasme que j'avais depuis longtemps, plusieurs fois d'ailleurs, malgré les nombreux échecs, je me disais toujours "en arrivant ici (ou ailleurs avant, à chaque fois que j'ai déménagé), je vais me "créer" un entourage, faire des activités etc mais il faut bien que je me rende à l'évidence après autant de tentatives... ce n'est pas fait pour moi ! 
C'est un sacré deuil à faire en fait pour moi, parce que je ne déteste pas les gens, au contraire, mais juste ce n'est pas possible pour moi de vivre avec eux... c'est un chemin que je n'ai pas encore réussi à faire, et la fuite dans l'alcool ou autre me permet de ne pas être complètement dans la réalité, mais ça ne fait que faire trainer les choses... 
Est ce que je serais vraiment mieux seule? Est ce que je ne serais pas encore plus insécure? Est ce que ça m'apportera vraiment du lieux? Je dois dire que j'ai un peu de mal encore à y trouver une réponse claire et en être sûre. 
Et puis il y a les animaux aussi.
Par contre on a pas d'enfants (et avec les séquelles hormonales de mon anorexie je ne peux pas en avoir, ça c'est clair pour moi, mais ça donne encore moins de sens au fait de vivre en couple) au moins ça simplifie les choses de ce côté là. 
Bref c'est encore assez flou tout ça pour moi, d'autant que le diagnostic "certain" est tout neuf, même si ça ne change pas le fond des choses je pense que ça a un impact quand même. 
J'ai peur de tout changer et d'avoir juste le sentiment d'un échec supplémentaire... 
En tout cas là il est absent jusque lundi, et ça me va bien. 
Ce week end je serai à un stage avec mon cheval dans la journée, ça j'en suis contente, même si j'ai du mal avec l'endroit où il est, enfin plutôt avec la personne qui tient l'endroit, qui a un côté très lunatique, et est toujours très sûre d'elle, et moi je ne sais jamais bien comment interagir avec elle. 
Bref voilà pour les petites réflexions, là depuis ce matin je suis un peu dans le néant, je suis restée longtemps dans mon lit, je vais essayer de faire un peu de rangement puis je bougerai en fin d'apres midi faire quelques courses. 

@ppp merci pour la chanson de Daniel Belanger, je ne connaissais pas, j'aime beaucoup!

C'est aussi notre problème, on souhaite être seule mais on ne veut pas non plus être seule. J'ai résolu le problème, mes amis et la famille étant tous au courant de mon autisme, même s'ils sont présents autour de moi, je fais ce que je veux, quitte à prendre un livre, étant incapable de tenir une conversation plus de dix minutes. On part en vacances avec des amis, ils me laissent toujours libre de faire ce que je veux sans me demander d'être avec eux. Pour moi, c'est l'idéal...