MAB Onsaide

ppp a écrit:


Bel exemple que tu nous donnes là Ana, parlant de ton papa, de toi, c'est vraiment plus fort que nous la dépendance. Nous sommes chanceux de nous prendre en mains, même pour ceux et celles qui luttent encore, c'est très courageux de notre part.

Le médecin de ton père, pour l'époque en plus, il était bien renseigné sur la dépendance pour avoir ce discours. Le médecin traitant, que j'avais avant mon cancer (j'ai changé), m'a dit, lorsque je lui ai dit que je voulais faire une cure : "toi au moins, tu n'es pas un imbécile"... Quel manque de jugement et de professionnalisme de sa part.... J'étais découragé de lui, déçu :-(

tulipe noire a écrit:Très belle explication sauf que je préfère employer prise de conscience. 
Et surtout que j'ai arrêté de soutenir certains MA lors de visites à l'hôpital service addictologie.
Certains avaient des perfusions au lit dans un état je passe les détails.  Me demandaient s'ils pourraient boire à nouveau.  Ils attendaient juste d'aller mieux. 
Là après 5 ou 6 visites j'ai décidé de ne plus y aller.  
D'être plus active en amont.

Déjà, toucher le fond ou toucher son fond, c'est jouer sur les mots, c'est hyper subjectif, et même si on touche le/son fond, ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas tomber plus bas, et ça induit que même s'il y a d'autres actes moins sévères de la part d'un patient, on peut facilement dire "il a fait pire". C'est pour ça que, à titre perso, j'aime pas ce terme. J'ai toucher plusieurs fonds pour ma part, à chaque fois je tombais plus bas alors que je pensais ne pas pouvoir descendre plus bas (décidément on part sur une métaphore d'escalade ou de spéléologie ). 

Merci à tous, j'ai finis mon monologue. Bonne continuation dans votre algarade.

Ghostboy a écrit:Alors je sais pas comment je dois le prendre (il y a pas de métaphore là, surtout avec le proctologue).

Ananya a écrit:

ppp a écrit:


Bel exemple que tu nous donnes là Ana, parlant de ton papa, de toi, c'est vraiment plus fort que nous la dépendance. Nous sommes chanceux de nous prendre en mains, même pour ceux et celles qui luttent encore, c'est très courageux de notre part.

Le médecin de ton père, pour l'époque en plus, il était bien renseigné sur la dépendance pour avoir ce discours. Le médecin traitant, que j'avais avant mon cancer (j'ai changé), m'a dit, lorsque je lui ai dit que je voulais faire une cure : "toi au moins, tu n'es pas un imbécile"... Quel manque de jugement et de professionnalisme de sa part.... J'étais découragé de lui, déçu :-(

Ce médecin, pourtant la soixantaine à l'époque (j'ai appris récemment qu'il exerçait toujours!) est pneumologue, je pense qu'à force de traiter et de soigner des pathologies liées au tabac, il a croisé de nombreux patients également MA.  Je ne connaissais pas la maladie alcoolique à l'époque, mais sa phrase, pleine de bienveillance m'avait beaucoup marquée, elle raisonne d'autant plus aujourd'hui.

Ananya a écrit:
Ce déclic est à l'image de notre addiction, il interviendra (ou non) à un moment clé de notre vie, et sera pluri-factoriel, mais respectez tout de même le fait que certains malades alcooliques, dont moi d'ailleurs, ayons eu peur de toucher "notre fond".

L'objectif n'est pas de savoir si on a tort ou raison, on a d'autres chats à fouetter, mais comment être efficace pour détecter si on est en mesure d'aider (ou pas) un MA.

Je reviens sur ces deux points Ana, il n'y avait aucune forme d'irrespect dans l'argumentation de chacun, mais alors pas du tout. Comme le dit Shale, c'est même sain de débattre. Ce débat te touche plus que les autres, peut te rendre à fleur de peau, c'est totalement compréhensible et personne n'a rien à redire là-dessus, on ne juge pas un ressenti. Cependant, ne prends pas notre argumentation comme de l'irrespect, je pense que personne ici ne se permettrait ça, vraiment. Et évidemment, désolé si tu l'as perçu comme cela, ce n'était pas du tout l'intention.

Ananya a écrit:Woooah.... mon fardeau et mon cadeau de l’abstinence sont tels que je lâche ce que j’ai sur le coeur.  J’avoue très honnêtement que je ne m’attendais pas à cette réponse mais plus une opportunité d’échanger et de discuter puisque oui effectivement nous sommes sur un forum. Je trouvais le sujet intéressant.
 
Là, je me casse la nénette à développer mon argumentation (que l’on soit d’accord ou non, ce n’est pas le sujet) et en retour, j’ai juste un pic...gentillet certes mais juste un pic pour me rappeler que mon cerveau décidément ne percute pas sur l’objectif d’un forum ou tout simplement un «on en reste là» ou «ferme la» ou «on verra plus tard».
 
Alors oui, peut-être que j’entame mon 16ème d’abstinence et que je vais mieux, mais moi aussi j’ai des cicatrices, moi aussi je m’en suis pris plein la gueule et dois me reconstruire.  Mais lorsque je me donne du mal pour parler de certaines choses c’est que peut-être que cela me touche, que cela à du sens dans mon parcours, c’est pour cela que je parlais de mon papa... mais une chose est sure, suffisamment de personnes dans ma vie m’ont fait taire ou à défaut, n’ont jamais pris en considération ma parole ou mes besoins...ça aussi, cela fait partie de mes blessures émotionnelles que j’ai dû avaler en silence.
 
Désolé, c’est «hors sujet» de toute évidence, peut-être également que je suis «hors» sujet. Mais cela me blesse et je tenais à le dire ouvertement sans l'avaler en silence.

En tant que personne impulsive, je pense que tu réagis à chaud. Ton précédent message je l'ai aussi pris comme un "fermez-là, on s'en fous des termes employés". Ce qui n'était sûrement pas ton intention ! C'est pourquoi je n'ai pas chercher à répondre après puisque pour moi tu avais clos le débat. Pareil, mettre sur la même ligne et la même phrase "l'appel de Dieu" et "la fée clochette", ça peut aussi être mal interprété, l'importance des mots. 

Et tu le résumes très bien après, on a tous des cicatrices, certain.e.s plus profondes que d'autres. On est tous.tes dans le même bateau ici. Et la définition qu'apporte Shale sur un forum, je retiens le terme communauté.

Tu fais bien de l'exprimer, que cela t'a blessé, on ne laisse pas les choses traîner et on passe à autre chose. Je termine sur une note chaleureuse, bravo pour le fait que tu entames ton 16ème mois.