sortie de route

Jacot ta souffrance appelle le petit singe qui se nourrit à son tour de ta souffrance et c'est le cercle vicieux. Tant que tu ne trouveras pas un moyen pour rompre ce cercle, ça va être difficile. Tu te fermes les portes qui pourraient t'aider .Onsaide est un forum alcool si je peux te le rappeler, alors tu peux poster même alcoolisé , tu ne serais pas le seuL
Ta souffrance est sans doute énorme comme celle de beaucoup de malade alcoolique, alors tu souffres mais il n'y a pas que toi, dis le toi.
Alors au lieu de te lamenter sur ton sort, tu ferais mieux d'agir pour toi, pour alléger ce poids que tu portes, pour venir en parler surtout, tant que tu n'arriveras pas à en parler, tu traîneras ta souffrance et en plus tu mets ta fierté à ne pas nous mettre mal en nous en parlant, mais tu as tout faux, ta fierté est bien mal placée, c'est quand tu es mal qu'il faut en parler, sinon, on ne sert à rien. Si tu viens nous dire que tout va bien, que la vie est belle, nous sommes heureux bien sûr, mais nous ne pouvons rien faire pour toi.
Actuellement, si , je suis sûre que nous pourrions t'apporter quelque chose!!!
Alors mets ta fierté dans ta poche et viens nous parler....   

Hello,
vous avez bien sûr raison. Je vais donc m'accrocher au forum comme le naufragé à sa bouée. Il est sûr aussi que ma souffrance tient beaucoup à mes alcoolisations. Ma nouvelle vie en a pris un coup, un beau coup d'arrêt. Je n'ai même pas déballé mes cartons ni fait le ménage depuis 15 jours et je ne parle même pas de toutes les démarches pour lesquelles j'ai pris bien du retard et je n'ai pas ouvert tout mon courrier. La décision d'une hospitalisation est pour le moment trop difficile pour moi, j'y suis passé 8 fois et la dernière a été une horreur. Je suis en vacances pour une quinzaine et doit fêter l'anniversaire de fiston ce weekend. Je partirai si je le peux quelques jours me réfugier chez mes parents la semaine d'après.
Il y a du positif tout de même dans mon travail avec mon analyste qui avance bien. Je mise beaucoup la dessus.
Il faut bien sûr que je mette un coup d'arrêt à cette rechute et je vais essayer de me créer une bulle et les conditions d'une hospitalisation à domicile. J'ai le traitement qu'il faut pour cela et j'y suis déjà arrivé.
Voilà. En tous les cas merci encore de votre soutien.
Je vous aime .     
jacot

bonjour jacot....

Ta souffrance me fait mal...

Il y a quelque chose qui me perturbe dans tes démarches, et comme d'habitude, je vais manquer de tact, et comme d'habitude si tu as peur d'avoir mal, arrête ta lecture à ce point.




Voilà, je te vois multiplier les sevrages, je ne me souviens pas si tu as fait une cure ou pas, mais j'ai le sentiment que chaque sevrage est un répit que tu donnes à ton corps, mais que soigner ta souffrance et par conséquence ton alcoolisme n'est pas en réalité ton but ultime. Tu tentes de t'en persuader, tu t'accroches à quelques bouées comme onsaide, mais je te vois comme une mouche dans un bocal.

Dommage que tu n'es pas profité de tes ''grandes vacances'' pour entamer une cure de type shale, mais mon sentiment est que tu restes volontairement dans cette bulle de souffrance.
La lucidité de ta situation, tu la connais, mais quand on est sourd et aveugle....
Désolé de te dire que tu vas en mourir,

c'est par amitié que je t'écris ces mots. je comprendrais que tu m'en veuilles...

Contente de te lire.
Je ne peux pas faire long mais je reviens en fin de journée.
Accroche toi   

Il n'y a aucun manque de tact dans ton message et souvent des pistes de travail quand l'on dit ce que l'on a dire.
J'ai fait 2 cures au Calme et une à la clinique du Relais qui travaille comme au Shale. J'ai fait ce que l'on peut appeler de bonnes cures en m'investissant fortement dans le travail psy proposé dans les bulles mais cela n'a pas été suffisant. je retombe toujours dans un vide absolu après quelques temps et c'est cela qu'il faut que je résolve. C'est le sens du travail que je fait auprès de mon psy.
J'ai des années et des années de diverse thérapies derrière moi et notamment des années de psychanalyse. J'en suis à mon 4éme analyste et je ne crois que pour moi les quelques séances effectuées dans les établissements comme le Shale soient suffisantes.
Cette bulle de souffrance vient de loin et je ne m'y complet certainement pas mais je ne pas encore trouver la solution pour m'en libérer bien que je pense être proche de la sortie.
Je referais certainement une cure ou au moins un sevrage si le je n'arrive pas à stopper le circuit de ma dépendance que je ne nie pas. Mais l'essentiel reste pour moi d'arriver à peupler ce vide d'envie et de désir sinon la répétition continuera.
Je suis conscient aussi d'une certaine urgence car je sais bien comme tu le dis que je vais en mourir à continuer comme cela et puis il est impensable de souffrir et d'en rajouter encore une couche en picolant.
La mouche dans le bocal cherche juste la sortie mais se cogner sans cesse aux parois fait mal.
Je ne t'en veux absolument pas et te remercie de ta franchise et de ta spontanéité.   

Il y a des malades alcooliques qui n'arrivent pas à s'en sortir car ils vivent de la souffrance que l'alcool leur procure, celui-ci ne leur faisant plus de bien depuis longtemps. Ce statut de malade alcoolique a une importance pour eux, je ne sais pas laquelle, ce n'est sans doute pas la même pour chacun d'entre vous, mais ce que je suis sûre c'est que c'est important.
Q'est-ce tu peux y trouver qui t'empêche de trouver la sortie, car la sortie, tu la connais, tu l'as déjà franchi plusieurs fois avec succès mais c'était pour mieux y retourner au premier changement important dans ta vie..
Ce manque dont tu parles, il existe, c'est vrai, et il vient de très loin. Tu essaies vainement de combler "ce quelque chose a manqué" avec l'alcool mais ça ne suffit pas.
Je vois tes réalcoolisations comme des plombs qui sautent, non pas pour préserver le compteur mais pour préserver un équilibre psychique difficilement obtenu et que quelque chose dans ta vie met brusquement en danger..
Il me semble qu'avec le travail psy que tu fais tu as du pouvoir mettre un nom sur ce qui t'a manqué, mais tu n'as pas réussi à reconstruire quelque chose de solide à la place, donc ce que tu bâtis péniblement se casse la figure aux premiers coups de vent...
Il me semble qu'il faut travailler sur cette reconstruction, psychologiquement mais aussi manuellement...  

L'image des plombs qui sautent me parle beaucoup. Mes ré-alcoolisation sont en effet de l'ordre d'un "pétage de plombs", d'un passage à l'acte que j'accomplis dans un état second, en général dans un grand sentiment de lassitude.
Je comprends ce que tu décris du côté manuel d'une reconstruction comme la mise en place de certaines activités, d'un peu de lien social. En bref de réagir, de se bouger, d'aller de l'avant et je pense que tu as raison. j'ai ressenti cela quand j'avais mis en place des balades photos par exemple, un peu comme un moyen de réamorcer la pompe à envie. Puis j'avais le projet de décorer la maison pour inviter des gens proches et montrer qui je suis. Un peu comme un moyen de se créer une représentation, de se forger une identité.
Il faut que je remette tout cela en chantier. J'en ai de plus un souvenir très agréable.
Pour le moment, je vais la jouer humble ;essayer de passer la journée sans alcoolisation.   

Tu peux la passes sans alcoolisation, j'en suis sûre, ce serait un premier pas...       

hello,
comment vas tu ? 
je ne suis pas trop présente sur l'ordi en ce moment, vacances obligent.... 

tu as compris beaucoup de choses sur la manière de t'en sortir, il ne "te reste plus qu'à" trouver en toi l'énergie de les mettre en pratique. 
Tu en es capable, je le sais, tu l'as prouvé (tu TE l'es prouvé) déjà bien des fois. 
Alors, zou, au boulot, et n'attends pas avant de te faire aider, tu en as besoin pour consolider tout ceci. 

courage, et profite déjà bien de l'anniversaire de ton fiston, ce sont des moments précieux ! 

Coucou,
je crois que j'ai accumulé assez de ras le bol pour tenter quelque chose. J'en ai vraiment marre de mes frasques, de mes tentatives d'arrêts qui durent 1,2 ou 3 jours et qui se répètent à longueur de semaines. J'en ai assez d'alterner ces périodes d'abstinence et ces rechutes depuis des années. J'ai ai ras la casquette d'intellectualiser ce qui n'est après tout que la dépendance à un produit. J'en ai assez de ne plus avoir de vie.
Il me reste 5 jours de vacances pour mettre de l'ordre dans tout ça ou sinon je vais devoir me faire aider encore une fois par le biais d'une hospitalisation (je déteste absolument ce que je viens de dire  ).
Je continue quand même à aller chez le psy mais je crois que c'est surtout et avant tout d'un bon sevrage et d'un arrêt de l'alcool dont j'ai besoin.
Voilà les news.   

Intellectualiser ta maladie, c'est ce que je me dis chaque fois que je te lis.
Sous couvert de belles tournures de phrases, d'envolées lyriques , tu enrobes la maladie comme d'un joli papier cadeau qui masque le fait que tu es alcoolo comme tous les autres, moi y compris.
Je t'en parle car c'est ce que l'on m'a aussi reproché au début de ma post cure il y a bientôt 11 ans, et j'ai pris une sacrée claque.........salvatrice, ce qui m'a poussé à moins de ronds de jambe moins de discours philosophique sur la maladie et plus de rentre dedans et d'action pour contrer le petit singe.
Maintenant chaque alcoolo est un être différent et je n'ai sans doute pas connu ce que toi tu as connu.
Reste que, non seulement se dire qu'on est alcoolo comme le poivrot du coin, mais en plus s'en persuader reste un auto coup de pied au cul magistral!

Je suis assez d'accord avec Pascal, tu auras le temps plus tard de chercher le pourquoi du comment. Là il faut que tu arrêtes l'alcool et que tu fasses un sevrage, le plus vite possible. Ensuite, tu t'entoures du plus d'aides possible, tu ne cherches pas à expliquer ou à intellectualiser, tu arrêtes l'alcool. Déjà c'est une premier projet important, le plus important, ensuite quand tu seras bien dans ton abstinence tu pourras chercher avec un psy, mais un psy alcoologue si tu peux, le pourquoi du comment. Mais là, l'urgence ce n'est pas ça.
De même que Pascal, lors de mes premières séances de bulle, ayant été formée à travailler avec des psys, je commençais  à analyser ma maladie, le pourquoi du comment, d'ailleurs je me plantais complètement. La psy qui nous suivait en groupe de psychothérapie m'a très vite remise à ma place et elle a bien fait, j'ai pu enfin travailler sur mon vrai problème, ma dépendance alcoolique....
Alors maintenant tu fonces, tu appelles ton toubib pour entrer une semaine à l'hosto, et tu repars, nous serons là pour t'aider un maximum, mais en prenant les choses simplement, je pense que tu devrais y arriver bien mieux....     

je pense que si il te reste 5 jours de vacances,tu devrais les passer a l’hôpital en sevrage plutot que de te torturer tout seul chez toi a resister comme un beau diable  
Aide toi Jacot et ne prend pas cette hospitalisation comme une punition mais au contraire comme un cadeau que tu te fais,une fois sevré,ce sera bien plus facile de sortir la tête du trou.
D'accord avec les autres pour dire que l'urgence là,c'est l'arrêt de l'alcool,le travail sur soi se fait bien plus tard,quand tu es suffisamment fort pour entrer en toi.

accroche toi mon jacot,nous sommes tous autour de toi    

Je viens de chez mon psy et j'ai trouvé porte close. Ayant loupé mon rendez-vous la semaine dernière, il n'a pas pu me prévenir qu'il était en vacances. J'ai trouvé cette coïncidence marrante! Enfin, j'avais quand même besoin de lui parler.
Si je dois me faire hospitaliser, ce ne sera pas avant le mois d’août où je suis en vacances et certainement pour une dizaine de jours. C'est la durée des sevrages en centre d'alcoologie hospitalier. Je préférerais l'éviter quand même.
Je ne vais pas non plus me torturer tout seul dans mon coin, juste un peu m’assommer. J'ai tout le traitement qu'il faut pour réaliser un sevrage à la maison.
Je suis aussi décidé à continuer mon analyse mais en la séparant de mon alcoolisme. On peut très bien faire un travail psy sans être obligé de s'alcooliser tout les soirs.
Je m'accroche, la vie peut être belle, c'est un savoir que l'on ne peut pas m'enlever.
Merci de votre présence à mes côtés.    

On ne peut même faire un bon travail psy que si on ne s'alcoolise pas tous les soirs...
Allons, tu sais très bien que Cristal a raison, je ccomprends bien que tu n'en aies pas envie mais un sevrage hospitalier serait bien plus sécurisant et sans doute moins difficile...   

Il faudrait aussi que tu aies un  contrôle hépatique , c'est aussi pour ça qu'à l'hôpital, ce serait plus facile pour toi.
Tu parles de continuer ta psychothérapie à côté sans y faire entrer l'alcool, je ne vois pas bien comment ça peut être possible. Si l'alcool est entré dans ta vie, c'est parce que ta structure mentale lui en a laissé la possibilité. Alors si tu ne travailles pas là dessus, ton analyse sera forcément faussée. Je te parlais d'un psy qui avait une formation en alcoologie car la structure mentale d'un alcoolique est très différente de celle d'une personne qui n'a pas de problème alcool! Ce n'est pas par hasard s'il faut quasiment tout faire à l'envers pour nous aider , c'est une prise en charge très particulière et bien précise et beaucoup de psys non formés à l'alcoologie se sont pris les pieds dans le tapis...     

j'entends vos arguments et vous avez certainement raison mais je ne suis tout simplement pas prêt pour le moment à une hospitalisation qui de plus serait bien compliquée à mettre en place. Je vais tout de même contacter le CSAPA, reprendre mes entretiens avec l'infirmière et prendre rendez-vous avec l'alcoologue mais je pense qu'il y aura un délai d'attente d'un ou deux mois.
Mon analyste me convient parfaitement. Il s'est déjà occupé d'alcooliques. je lui ai posé la question et lui ai demandé s'il pouvait quelque chose pour moi. Je ne suis, de plus, pas allé toquer à la porte d'un parfait inconnu. J'ai une grande confiance en lui.
J'ai fêté l'anniversaire de fiston avec apéro, vin et champagne sans boire une goutte, c'était très sympa bien que ça fasse toujours un drôle d'effet de voir les autres un peu gris et comme le comportement peut changer.
Je m'aperçois aussi comme je suis différent par exemple sur le forum quand je suis abstinent ou pas. Il me manque l'entrain, la bonne humeur, l'humour et le côté pétillant que je peux avoir. Je sais que cela revient vite et j'espère rapidement retrouver tout ça.
Bon, tant qu'il y a de l'espoir y'a de la vie.    

fais ce qui te semble le mieux pour toi jacot mais ne perds plus de temps,la santé est fragile,on en a des exemples concrets tous les jours   
un jour après l'autre sans penser a demain  
on est avec toi   

Hello,
bien que quelque peu vaseux et barbouillé, je suis content d'entamer cette journée. Cela faisait bien longtemps que ça ne m'était pas arrivé. Retrouver l'odeur du café qui me donne envie de me lever, admirer les volutes de vapeurs qui s'en dégagent, sentir l'air frais du petit matin qui chatouille agréablement mes narines et écouter et surtout entendre au dehors la vie qui se réveille doucement.
Je n'ai aucun programme aujourd'hui et aucune idée sur ce que je vais faire de ma journée, juste peut-être me laisser conduire par l'envie.
C'est ce que je commence à faire en écrivant ces mots.
Bonne journée à tous, tranquilles et apaisés.   

j'aime te lire comme ça jacot    il fait beau aujourd'hui,pourquoi ne pas sortir ton appareil photo histoire de nous faire partager ton environnement ??tu avais fait des photos superbes la dernières fois,on s'etait régalés les yeux   
c'est juste une idée comme ça,mais se plonger dans la nature,l'ecouter vivre,vibrer,naitre un matin de plus,je trouve que c'est toujours un instant miraculeux   

passe une bonne journée mon Jacot,aujourd'hui,tu ne bois pas      

Aujourd'hui, il ne boit pas!   

ça fait plaisir de te lire ainsi ce matin.. profite de ta journée pour réaliser des choses qui te font plaisir.. de plus le soleil etant present, une ballade te ferait découvrir de belle choses.. belle journée a toi   

 revoilà le Jacot positif !   

Belle journée à toi   

J'ai ressorti l'appareil photo mais je ne suis pas vraiment en état physique pour partir en balade à l'heure actuelle. j'ai quand même pratiquement rien manger depuis des mois tout en m'alcoolisant tous les soirs tout en en travaillant du mieux que j'ai pu et sans parler du traitement que j'ai continué à m'enfiler et que je viens d'augmenter.
Je ne m'en plains pas d'ailleurs, j'y suis quand même un petit peu pour quelque chose et en recommençant à me bien-traiter tout cela va rapidement revenir en place.
Je m'occupe à régler tout ce que j'ai laissé filer et qui commençait à bien m'angoisser. Je viens de passer une heure et demi entre la banque et l'EDF pour essayer de régler le rejet de tous mes prélèvements depuis que j'ai déménagé. C'est une façon de me bien-traiter par le soulagement que ça procure.
Sinon,je suis mis à cuisiner et essaie de  me nourrir mieux avec de bons petits plats.
J'ai encore plein de choses à régler mais je le fais à mon rythme alternant au gré de mes humeurs petits plaisirs (bouquins, films) et tâches à accomplir.
Je suis en train de terminer notamment une saga en 6 volumes de 900 pages chacun qui m'a bien passionné. Je suis bien triste d'ailleurs d'en arriver à la fin. Heureusement d'ailleurs que j'ai un travail qui me passionne  et cet immense bonheur d'aimer la lecture.
J'ai peut-être trouvé un atelier d'écriture qui démarrera au mois d'octobre pas cher et tout prés. Il faut que je les contacte bien que je sois assez frileux mais bon comme le préconisent certains qui n'ont peut-être pas toujours torts   , je suis en train de démarrer une période:

Mais tu sais avec cette méthode, tu peux aller très loin!!!   Elle a déjà fait ses preuves, sur moi la première!!! 

Tu as raison de régler tous les problèmes qui pourraient te prendre la tête et d'y intercaler des moments plaisir !