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Mon amour
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Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: ENTOURAGE des malades alcooliques-(co dépendance)
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Re: Mon amour
pascal1 a écrit:
Ou faire comme vous l'avez fait. Accepter qu'il s'agit d'une maladie, essayer de la comprendre , tenter d'accompagner et...prendre la tangente quand vous vous rendez compte qu'il n'y a rien à faire ....pour le moment...ou à jamais.
Prendre la tangente pour éviter les dommages collatéraux, pour que l'alcool ne fasse pas plus de victimes qu'il n'en fait déjà.
Se reconstruire, je sais est très difficile , les coups de blues fréquents mais celà ira en s'atténuant avec le temps et sera de toutes façons moins douloureux que la peur, la désillusion , la tristesse qui étaient votre quotidien.
Mesdames vous êtes fortes et dans le vrai!
Pascal1, ce qui a été le plus dur à encaisser était le : "ou à jamais". Je ne sais pas comment expliquer que l'on puisse se sentir cassée, brisée totalement, pour rien, pour qu'au final il ne se passe rien. Et accepter l'idée qu'il ne se passera jamais rien, que cette douleur ne sert à rien.
A un moment donné j'ai ressenti cette douleur comme une humiliation, comme un outrage ou une salissure. Comme si ce que je sentais pour lui était quelque chose de très beau et qu'il le barbouillait de crachats ou de déchets ... et qu'il me demandait de faire pareil que lui.
Alors je préfère sortir du cauchemar, garder en moi les quelques belles images que j'aime beaucoup et ne plus jamais penser à ce qu'il peut devenir. Ce n'est plus mon histoire. C'est "à jamais". Ou alors il faudrait "un miracle" mais je ne crois pas aux miracles !
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Il me fait un beau cadeau, celui de pouvoir vivre ma vie loin de l'enfer de l'alcool
je crois que tu as tout dit là et tout compris surtout
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Joyeuses fêtes de fin d'année à tous. Cette année c'est sans mes enfants, mais cela permet de se retrouver entre amis ...
Et puis se balader dans la colline le 25 décembre est toujours un grand moment, impression de vivre into the wild !
En ce moment la solution pour moi c'est de faire comme Forrest Gump : mettre mes baskets, aller courir avec mon chien et ne plus me poser de questions
Et ça marche bien !
Et puis se balader dans la colline le 25 décembre est toujours un grand moment, impression de vivre into the wild !
En ce moment la solution pour moi c'est de faire comme Forrest Gump : mettre mes baskets, aller courir avec mon chien et ne plus me poser de questions
Et ça marche bien !
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
cristal a écrit:ton post sent bon la liberté
C'est vrai ! Je me sens libre comme l'air
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
De bonnes fêtes pour toi dans la joie et la sérénité, tu as tout fait pour ça et c'est super!!
Gros bisous
Gros bisous
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Bonne et heureuse nouvelle année à tous.
Je crois que l'histoire s'achève ainsi dans la tranquillité retrouvée. Quand enfin on arrive à reconquérir en nous ce qui nous appartient, quand on a beaucoup pensé à soi, à ce qu'on aime, à ce qu'on veut, à qui on est. C'est long de démêler ce qui vient de lui, ce qui vient de moi, ce qui vient de nous deux. Ce que l'on garde, ce qu'on laisse.
Il faut être honnête avec soi-même aussi, ne pas oublier, ne jamais oublier ce que l'on a vécu, refuser de tirer un trait sur tout ce qui était moche en se disant que ce n'était pas grave parce que si, finalement, ça l'était. Se dire que plus jamais je n'accepterai que l'on puisse m'humilier, m'annuler, se moquer de moi.
On donne toujours des places symboliques aux gens que l'on rencontre, cette place symbolique du compagnon irrespectueux, maltraitant, jamais disponible, n'existe plus. Il n'y aura plus jamais personne pour l'occuper. Les signaux d'alerte s'allumeront dès que j'entendrai : je suis désolé mais je n'ai pas eu envie de ranger mon appartement pour te recevoir, je croyais qu'on avait rendez-vous plus tard alors je suis allé boire une bière avec des collègues, je suis comme ça je ne pourrai pas changer, tu es folle, tout est pourri.
J'ai suivi mon corps, je suis tombée amoureuse parce que mon corps me disait que cet homme était là pour moi. Et j'ai lu il y a peu un texte dans lequel on explique que le malade alcoolique est victime des besoins de son corps. J'ai suivi, alors, le même chemin, le besoin de mon corps, puis le contrôle sur mon corps et peu à peu mon esprit s'est fermé à ce que je voyais, à ce que j'entendais, à ce que je pensais.
Ensuite, pendant un an, j'ai tourné en rond. Mon esprit n'a eu de cesse de revenir toujours au même point, il a toujours suivi la même trajectoire. Finalement il a fini par s'échapper.
Ce qui est douloureux dans la perte d'un amour aussi fort, ce n'est pas la perte, c'est la dépendance à cet amour aussi fort, c'est le besoin d'aimer aussi fort. Peut-être parce que cela remplit les vides que l'on porte en soi et que l'on n'a pas le courage de regarder. Comment vais-je remplir les vides de ma vie ?
Alors les vides il faut les voir comme des espaces vierges. Comme des places pour de nouvelles choses que l'on ne connaît pas encore, que l'on aimera, qui nous combleront de joie.
Voilà dans quel état d'esprit je démarre cette nouvelle année. Je vais bien. Je suis bien. Je vous embrasse
Je crois que l'histoire s'achève ainsi dans la tranquillité retrouvée. Quand enfin on arrive à reconquérir en nous ce qui nous appartient, quand on a beaucoup pensé à soi, à ce qu'on aime, à ce qu'on veut, à qui on est. C'est long de démêler ce qui vient de lui, ce qui vient de moi, ce qui vient de nous deux. Ce que l'on garde, ce qu'on laisse.
Il faut être honnête avec soi-même aussi, ne pas oublier, ne jamais oublier ce que l'on a vécu, refuser de tirer un trait sur tout ce qui était moche en se disant que ce n'était pas grave parce que si, finalement, ça l'était. Se dire que plus jamais je n'accepterai que l'on puisse m'humilier, m'annuler, se moquer de moi.
On donne toujours des places symboliques aux gens que l'on rencontre, cette place symbolique du compagnon irrespectueux, maltraitant, jamais disponible, n'existe plus. Il n'y aura plus jamais personne pour l'occuper. Les signaux d'alerte s'allumeront dès que j'entendrai : je suis désolé mais je n'ai pas eu envie de ranger mon appartement pour te recevoir, je croyais qu'on avait rendez-vous plus tard alors je suis allé boire une bière avec des collègues, je suis comme ça je ne pourrai pas changer, tu es folle, tout est pourri.
J'ai suivi mon corps, je suis tombée amoureuse parce que mon corps me disait que cet homme était là pour moi. Et j'ai lu il y a peu un texte dans lequel on explique que le malade alcoolique est victime des besoins de son corps. J'ai suivi, alors, le même chemin, le besoin de mon corps, puis le contrôle sur mon corps et peu à peu mon esprit s'est fermé à ce que je voyais, à ce que j'entendais, à ce que je pensais.
Ensuite, pendant un an, j'ai tourné en rond. Mon esprit n'a eu de cesse de revenir toujours au même point, il a toujours suivi la même trajectoire. Finalement il a fini par s'échapper.
Ce qui est douloureux dans la perte d'un amour aussi fort, ce n'est pas la perte, c'est la dépendance à cet amour aussi fort, c'est le besoin d'aimer aussi fort. Peut-être parce que cela remplit les vides que l'on porte en soi et que l'on n'a pas le courage de regarder. Comment vais-je remplir les vides de ma vie ?
Alors les vides il faut les voir comme des espaces vierges. Comme des places pour de nouvelles choses que l'on ne connaît pas encore, que l'on aimera, qui nous combleront de joie.
Voilà dans quel état d'esprit je démarre cette nouvelle année. Je vais bien. Je suis bien. Je vous embrasse
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Alors les vides il faut les voir comme des espaces vierges. Comme des places pour de nouvelles choses que l'on ne connaît pas encore, que l'on aimera, qui nous combleront de joie.
tu as parfaitement résumé et tout compris
le plus dur au départ,c'est d'enlever tout ce qu'on avait mis de toxique pour combler ces vides,c'est dur parce qu'on sent ce vide et qu'on le redoute une fois que le tri est fait,qu'on a oté tout ce qui nous fait mal pour ne garder que ce qui nous fait du bien,on se rend compte que le bien prend bien peu de place,on a pas pu le nourrir ce bien au milieu de tout cette toxicité
mais peu importe,tu as a aujourd'hui à ta disposition un peu de bien et beaucoup de place libre pour en remettre petit a petit pour que ce vide que tu ressens n'en soit plus jamais un mais qu'il devienne juste une façon de vivre bien,de vivre en accord avec toi,de vivre heureuse
tu es sur la bonne route pétale,c'est douloureux tout ça mais je t'assure que ça vaut le coup
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Ton texte rejoint tellement mon histoire. C'est mon miroir.
Bonne et heureuse année à toi aussi pétale.
Bonne et heureuse année à toi aussi pétale.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
Après ça va beaucoup plus vite que ce qu'on pense ... J'ai rempli mes vides par des choses auxquelles je n'avais jamais pensé avant. J'ai suivi mon instinct. Je ne me suis pas posé de questions.
On rencontre vite de nouvelles personnes qui invitent à vivre de nouvelles choses.
Et puis la vie étant ce qu'elle est, on éprouve même du désir pour quelqu'un d'autre.
Alors, finalement, il ne faut pas hésiter
Bon courage
On rencontre vite de nouvelles personnes qui invitent à vivre de nouvelles choses.
Et puis la vie étant ce qu'elle est, on éprouve même du désir pour quelqu'un d'autre.
Alors, finalement, il ne faut pas hésiter
Bon courage
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
C'est un post plein d'espoir que tu nous écris là, je pense qu'il va faire du bien à pas mal de monde!!!
Bisous
Bisous
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Effectivement, quel beau message d'espoir pétale. Je suis contente pour toi de lire un aussi beau bonheur.
Bon week-end!
Bon week-end!
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
merci de nous ecrire ce post pétale,ça fait vraiment plaisir de te sentir revivre
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Il y a un an, presque jour pour jour, je passais encore une fois par le forum. Et puis ensuite j'ai eu tellement d'autres choses à faire J'ai marché beaucoup pendant l'été puisque je suis allée à pied jusqu'à Compostelle depuis Saint Jean Pied de Port. Je suis partie presque cinq semaines, j'ai traîné à l'arrivée.
J'ai décidé de commencer à apprendre l'italien. Je m'occupe de mes enfants. J'ai rencontré d'autres personnes, j'ai vécu de belles rencontres.
Il y a quelques semaines Monsieur "Mon amour", qui m'a tellement fait pleurer autrefois, a repris contact de loin avec moi, nous sommes devenus amis sur un site internet bien connu. Cela ne me gène plus mais je ne veux plus le revoir. Je crois que j'ai appris à vivre seule, ce n'est pas toujours amusant mais c'est à moi. Maintenant je me dis que je suis juste curieuse de ce que je vais pouvoir vivre et pas du tout inquiète.
J'ai appris à grandir seule, j'ai décidé que je savais me débrouiller et que chacun devait assumer ses propres difficultés. Je crois qu'il n'y a aucune autre solution que le désir de changer qui l'on est pour se sentir mieux enfin.
Je vous souhaite bon courage à tous ...
J'ai décidé de commencer à apprendre l'italien. Je m'occupe de mes enfants. J'ai rencontré d'autres personnes, j'ai vécu de belles rencontres.
Il y a quelques semaines Monsieur "Mon amour", qui m'a tellement fait pleurer autrefois, a repris contact de loin avec moi, nous sommes devenus amis sur un site internet bien connu. Cela ne me gène plus mais je ne veux plus le revoir. Je crois que j'ai appris à vivre seule, ce n'est pas toujours amusant mais c'est à moi. Maintenant je me dis que je suis juste curieuse de ce que je vais pouvoir vivre et pas du tout inquiète.
J'ai appris à grandir seule, j'ai décidé que je savais me débrouiller et que chacun devait assumer ses propres difficultés. Je crois qu'il n'y a aucune autre solution que le désir de changer qui l'on est pour se sentir mieux enfin.
Je vous souhaite bon courage à tous ...
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Bonsoir Pétale,
Merci de venir nous donner de tes nouvelles.
Merci de nous donner ton témoignage plein d'espoir!
Je te souhaite d'être heureuse, jour après jour.
Merci de venir nous donner de tes nouvelles.
Merci de nous donner ton témoignage plein d'espoir!
Je te souhaite d'être heureuse, jour après jour.
mamou- Super Tchatcheur
- 25/03/2013
Re: Mon amour
Merci pour ce témoignage très encourageant et très important... Je suis heureuse que tu aies su apprivoiser ta solitude pour en faire une force de vie et ça peut aider bien des malades alcooliques et les proches de ces malades qui cherchent une solution
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Je suis contente d'avoir de tes nouvelles pétales. Ton témoignage est positif et démontre qu'il est possible d'être bien et heureuse, même dans la solitude, du moment qu'on l'apprivoise
Bonne route!
Bonne route!
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
j'étais sure que tu t'en sortirais Pétale
Merci de nous donner de tes nouvelles
Merci de nous donner de tes nouvelles
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Il fait très chaud cet après-midi à Marseille, en attendant de pouvoir sortir un peu je parcours le forum. Je voudrais parler de quelque chose qui n'a rien à voir directement avec la co-dépendance mais qui en fait me semble être le point de départ.
Il y a deux ans lorsque j'ai revu celui que j'appelle mon Amour, nous avions repris une relation intime, un jour sans que je m'y attende il l'avait mise entre parenthèse. J'étais le fusible qu'il faisait disjoncter quand il n'arrivait plus à gérer la pression du travail, sa mère, ses problèmes d'alcool et les problèmes sexuels qui étaient liés. Quelques semaines après sa disparition j'ai cru être enceinte de lui. Je lui ai envoyé un texto dans lequel je lui exprimais cette crainte, aucune réponse de sa part. Quelques jours plus tard, rassurée, je lui en envoyais un autre le rassurant. Pas plus de réponse.
Cette éventuelle grossesse a fait du chemin dans ma tête. Je me suis demandé comment j'aurais géré la situation. J'ai finalement décidé de demander une contraception définitive, autrement appelée stérilisation. C'était une décision grave parce qu'irréversible. J'ai pris le temps d'y penser vraiment et je suis allée jusqu'au bout de ma démarche. Le jour de l'intervention je me suis dit : "Jusqu'à ce que je sois sur la table d'intervention j'ai encore le choix et je m'autorise à m'en aller si finalement je change d'avis.". Je savais que je ne changerai pas d'avis mais me permettre de me laisser le droit de disposer de mon corps comme je l'entendais était essentiel.
C'est cela qui est aussi à l'origine, en ce qui me concerne, de la facilité avec laquelle je suis devenue co-dépendante. L'impossibilité de penser que j'avais le choix. L'impossibilité de me dire que l'autre pouvait s'adapter aussi à mes choix. Il fallait toujours que je sois attentive à lui, pour lui, pour lui faire plaisir, pour qu'il m'aime. Il y avait son amour qui m'était essentiel et je me disais que s'il ne m'aimait plus il n'y avait plus rien. C'est vraiment ainsi que je l'ai vécu avec lui, puis avec un autre homme tout aussi alcoolique que j'ai fréquenté de loin en loin pendant ces deux dernières années.
Maintenant les choses sont différentes. Je vis ma solitude. Parfois c'est compliqué parce qu'il y a un manque affectif réel. Mais je fais très attention aux relations que j'entretiens avec toutes les personnes que je côtoie dans une journée. Quand L'Homme n'est plus là il y a tellement d'autres gens qui ont tellement d'autres choses à apporter. Je regrette de ne pas l'avoir compris avant. Je regrette d'avoir subi autant alors qu'il y a tellement d'autres possibilités de vie dans lesquelles il n'y avait rien à subir.
Maintenant je sais que j'ai le choix. Je sais qu'aimer n'est pas synonyme de "subir" mais de "construire" ou de "s'épanouir". Je sais également que je ne ferai plus de concessions avec moi-même, à savoir (et je reprends des paroles de Jacques Salomé) qu'il doit y avoir accord en soi-même entre la tête, le coeur et le sexe. Si l'une des trois parties n'est plus en phase avec les deux autres il vaut mieux se mettre à l'abri. C'est difficile de prendre la décision de rompre avec quelqu'un. Mais parfois c'est juste se donner la possibilité de poursuivre son propre chemin puisque au final notre vie nous appartient et que la partager avec quelqu'un est un grand honneur que l'on se fait à chacun.
Je vous embrasse,
Il y a deux ans lorsque j'ai revu celui que j'appelle mon Amour, nous avions repris une relation intime, un jour sans que je m'y attende il l'avait mise entre parenthèse. J'étais le fusible qu'il faisait disjoncter quand il n'arrivait plus à gérer la pression du travail, sa mère, ses problèmes d'alcool et les problèmes sexuels qui étaient liés. Quelques semaines après sa disparition j'ai cru être enceinte de lui. Je lui ai envoyé un texto dans lequel je lui exprimais cette crainte, aucune réponse de sa part. Quelques jours plus tard, rassurée, je lui en envoyais un autre le rassurant. Pas plus de réponse.
Cette éventuelle grossesse a fait du chemin dans ma tête. Je me suis demandé comment j'aurais géré la situation. J'ai finalement décidé de demander une contraception définitive, autrement appelée stérilisation. C'était une décision grave parce qu'irréversible. J'ai pris le temps d'y penser vraiment et je suis allée jusqu'au bout de ma démarche. Le jour de l'intervention je me suis dit : "Jusqu'à ce que je sois sur la table d'intervention j'ai encore le choix et je m'autorise à m'en aller si finalement je change d'avis.". Je savais que je ne changerai pas d'avis mais me permettre de me laisser le droit de disposer de mon corps comme je l'entendais était essentiel.
C'est cela qui est aussi à l'origine, en ce qui me concerne, de la facilité avec laquelle je suis devenue co-dépendante. L'impossibilité de penser que j'avais le choix. L'impossibilité de me dire que l'autre pouvait s'adapter aussi à mes choix. Il fallait toujours que je sois attentive à lui, pour lui, pour lui faire plaisir, pour qu'il m'aime. Il y avait son amour qui m'était essentiel et je me disais que s'il ne m'aimait plus il n'y avait plus rien. C'est vraiment ainsi que je l'ai vécu avec lui, puis avec un autre homme tout aussi alcoolique que j'ai fréquenté de loin en loin pendant ces deux dernières années.
Maintenant les choses sont différentes. Je vis ma solitude. Parfois c'est compliqué parce qu'il y a un manque affectif réel. Mais je fais très attention aux relations que j'entretiens avec toutes les personnes que je côtoie dans une journée. Quand L'Homme n'est plus là il y a tellement d'autres gens qui ont tellement d'autres choses à apporter. Je regrette de ne pas l'avoir compris avant. Je regrette d'avoir subi autant alors qu'il y a tellement d'autres possibilités de vie dans lesquelles il n'y avait rien à subir.
Maintenant je sais que j'ai le choix. Je sais qu'aimer n'est pas synonyme de "subir" mais de "construire" ou de "s'épanouir". Je sais également que je ne ferai plus de concessions avec moi-même, à savoir (et je reprends des paroles de Jacques Salomé) qu'il doit y avoir accord en soi-même entre la tête, le coeur et le sexe. Si l'une des trois parties n'est plus en phase avec les deux autres il vaut mieux se mettre à l'abri. C'est difficile de prendre la décision de rompre avec quelqu'un. Mais parfois c'est juste se donner la possibilité de poursuivre son propre chemin puisque au final notre vie nous appartient et que la partager avec quelqu'un est un grand honneur que l'on se fait à chacun.
Je vous embrasse,
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Tu fais une analyse très fine de la situation.. N'existe jamais pour les autres, mais pour toi en premier, il n'y a qu'ainsi que tu pourras vivre avec d'autres personnes sans te faire bouffer...Tu es responsable de toi et tu es aussi pour toi ce qu'il y a de plus important, alors prends bien soin de cette personne qui a déjà bien avancé dans ses réflexions..
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
J'aime beaucoup ton analyse, car effectivement, tu as bien avancée pour en arriver à trouver pourquoi tu as pu tomber dans la codépendance.
Merci d'être passée nous rendre visite et nous dire où tu en étais, ça fait plaisir de revoir les personnes qui s'en sont sortis, car ce genre de témoignage est important, pour démontrer que nous pouvons vivre heureux et se sortir de cette maladie.
Merci d'être passée nous rendre visite et nous dire où tu en étais, ça fait plaisir de revoir les personnes qui s'en sont sortis, car ce genre de témoignage est important, pour démontrer que nous pouvons vivre heureux et se sortir de cette maladie.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
Il y a quelques semaines il a envoyé un texto. Je ne l'ai jamais revu depuis trois ans, jamais appelé, on s'est envoyé un mail ou deux. Et puis là, il me dit qu'il veut me revoir, aller boire un verre ...
J'ai répondu que je ne souhaitais pas le rencontrer. Je pense que je n'ai plus rien à voir avec la personne que j'étais il y a trois ans et que je n'aurais rien à dire à cet homme qui me confie également qu'il ne va pas bien en ce moment.
J'ai pensé que c'était dommage pour lui mais qu'il avait les clés pour changer sa vie, puisque je l'ai fait moi, il peut bien le faire lui. Et s'il ne le fait pas je ne peux pas le faire à sa place, c'est une expérience trop belle que celle du changement. On doit la vivre seul.
Il m'a écrit un long mail dans lequel il se justifie, ce que je ne lui demandais pas d'ailleurs.
Et puis la vie étant ce qu'elle est, j'ai dîné avec mon fils, appelé mon cadet au téléphone, croisé le troisième ... et suis allée serrer dans mes bras l'homme qui partage ma vie désormais. Alors, non, je ne regrette pas une seconde que cette histoire n'ait pas marché mais elle ne le pouvait pas à cause des dégâts que l'alcool avait déjà commencé à causer. Je ne regrette pas non plus de m'être enfuie aussi vite et d'avoir continué à avancer malgré tout. Il n'y a pas de jugement de ma part, peut-être qu'un jour il ne boira plus et que ce jour-là nous pourrons discuter plus sereinement.
J'ai répondu que je ne souhaitais pas le rencontrer. Je pense que je n'ai plus rien à voir avec la personne que j'étais il y a trois ans et que je n'aurais rien à dire à cet homme qui me confie également qu'il ne va pas bien en ce moment.
J'ai pensé que c'était dommage pour lui mais qu'il avait les clés pour changer sa vie, puisque je l'ai fait moi, il peut bien le faire lui. Et s'il ne le fait pas je ne peux pas le faire à sa place, c'est une expérience trop belle que celle du changement. On doit la vivre seul.
Il m'a écrit un long mail dans lequel il se justifie, ce que je ne lui demandais pas d'ailleurs.
Et puis la vie étant ce qu'elle est, j'ai dîné avec mon fils, appelé mon cadet au téléphone, croisé le troisième ... et suis allée serrer dans mes bras l'homme qui partage ma vie désormais. Alors, non, je ne regrette pas une seconde que cette histoire n'ait pas marché mais elle ne le pouvait pas à cause des dégâts que l'alcool avait déjà commencé à causer. Je ne regrette pas non plus de m'être enfuie aussi vite et d'avoir continué à avancer malgré tout. Il n'y a pas de jugement de ma part, peut-être qu'un jour il ne boira plus et que ce jour-là nous pourrons discuter plus sereinement.
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Merci pour ton témoignage, il aidera sans doute beaucoup de proches de malades alcooliques. je suis heureuse que tu aies reconstruit ta vie et que tu sois heureuse.
Lui apparemment ne va pas encore bien, mais c'est sa maladie et c'est à lui de faire en sorte de se soigner pour aller mieux, tu n'as plus rien à voir avec lui, tu l'as très bien compris..
Gros bisous!!
Lui apparemment ne va pas encore bien, mais c'est sa maladie et c'est à lui de faire en sorte de se soigner pour aller mieux, tu n'as plus rien à voir avec lui, tu l'as très bien compris..
Gros bisous!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
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