Le vivre au quotidien

Il y a 2 ans et demi, je retrouvais un ancien ami, on s’était perdu de vue depuis presque 20 ans. Il se rappelait de moi, buvant et devant me coucher, car je n’étais pas en mesure de le faire moi-même, tellement j’avais bu. On a recommencé à se voir et de fil en anguille, on s’est découvert des affinités et nous habitons ensemble depuis quelques mois maintenant. Mais avant d’accepter de venir vivre avec lui, je lui ai fait comprendre que sa consommation d’alcool me posait problème. Je lui ai parlé de mon expérience, de ma thérapie, de ma persévérance pour m’en sortir. Il est conscient de son problème, il m’a écouté et m’a montré qu’il pouvait diminuer sa consommation. Je lui passe des messages subtils qu’il peut boire un verre d’eau, un verre de thé glacé, de la boisson gazeuse, un bouillon de poulet, un café, pour remplacer une bouteille de bière. Avec mon homme, ça fonctionne. Je m’assure qu’il y ait toujours de la bière désalcoolisée dans le frigo, du thé glacé, de l’eau froide, comme ça, il a le choix de prendre le breuvage de son choix pour remplacer une bière. Il a des rechutes, c’est inévitable, il n’a pas d’aide, il veut s’en sortir seul, même s’il ne l’est pas complètement, car je l’encourage dans les petits pas qu’il fait. J’essaie de ne pas lui faire de reproches, car c’est pire. Je parle en JE, j’exprime comment je me sens quand il a trop bu, ce que je n’aime pas de son comportement, car il nie encore qu’il change lorsqu’il a bu. J’ai confiance qu’il finira par le réaliser, car il ne se met plus complètement saoul tous les soirs. Il l’échappe de temps en temps, comme il dit. Mais pour le détachement dont parle Shale dans un post, j’ai un sérieux travail à faire, car je ne suis pas capable. Je regarde combien de bières il a mis dans le frigo, s’il dépasse la dose qu’il s’est fixé lors de notre entente. S’il commence à boire en après-midi, je stresse, s’il ne vient pas se coucher en même temps que moi, je ne peux pas dormir, c’est plus fort que moi, je vais le voir, il me taquine avec ça d’ailleurs. J’ai toujours peur de le retrouver ivre, je n’arrive pas à me concentrer sur une activité à la maison, comme lire un roman, une revue, regarder une émission de télé que j’aime, ça me dérange. Mais le quotidien n'est pas évident.

Il y a une partie de ton approche qui est très bonne, parler en ton nom, l'encourager à boire autre chose etc...et une partie qui cloche et qui te rend malheureuse, ta partie co dépendante.
Sa maladie, c'est lui qui doit la gérer, même si tu peux lui apporter quelques aides concrètes et ne pas le juger.
ça ne sert à rien que tu le surveilles, s'il veut boire, il boira, que tu sois là ou pas, quitte à se cacher et ça, on sait bien faire, crois moi.
Pour le moment, tu souffres de sa maladie au point d'en oublier de vivre pour toi et c'est là que ça cloche.
Il faut que tu penses à toi, là, et rien qu'à toi pour vivre ce que tu as envie de vivre avec liberté et sérénité.
Tu ne changeras rien au problème, tu ne fais que repousser le moment où il se rendra compte que l'alcool l'empêche de vivre normalement et qu'il faut qu'il se soigne.
Alors laisse le toucher son fond, plus vite il l'atteindra plus vite il remontera.
Mais je sais que c'est très dur comme démarche.
Lis les posts de l’entourage, tu comprendras un peu mieux ce que je veux dire!!!

Bonjour Crystal-ine,

je suis moi aussi co dependant, et je me revois essayant de contrôler les consommations de mon conjoint.

que tu l'entraine a boire d'autres chose que de la bière est très bien, mais à mon sens il est dans un contrôle de ses consommations pour te "faire plaisir".

tu perds ton temps a compter les bières dans le frigo, le mieux serait de le laisser faire comme il veut. s'il doit boire il boira et peut être même pendant que tu dormiras.

tu as peut-être peur de l'effet mirroir qu'il pourrait te renvoyer, mais tu es abstinante depuis 20 ans maintenant alors laisse le chuter.

crois moi, j'ai mis des mois a mettre le vrai détachement en place, et j'en ai payer le prix. tu t'épuises a te battre contre un moulin a vent et tu ne fais que retarder l'inévitable.
alors laisse le boire, s'il est ivre tu le laisse se débrouiller tout seul, s'il ne sait plus se lever pour aller se coucher, tu le laisses où il est.
une fois qu'il sera bien au fond de son trou il remontera, soit en certaine, mais ne t'épuises plus a le sauver, il doit le faire seul pour s'en sortir.

je t'embrasse.

Laurent

Mettre en application ce que vous me dites, là est mon défi. Et concernant, sa décision de diminuer sa consommation, il l'a prise tout seul, même si on s'est parlé à ce sujet, je ne l'ai obligé à rien. Il a fait ses propres choix, car il trouvait qu'il buvait trop et il s'est fixé un objectif. L'argent qu'il ne mettait pas dans l'alcool, il la met pour un loisir qu'il adore, je ne peux qu'être fier de lui. Ce n'était pas mon idée, il y a pensé tout seul. Le thé glacé, c'est lui qui me demande à ce qu'il en ait tout le temps. Ce n'est pas pour me faire plaisir, je sais que ça ne donnerait rien de décider à sa place. J'ai fait une thérapie dans le passé, j'en sais quelque chose, il faut que ça vienne de la personne qui consomme, sinon ça ne donne rien, comme vous dites, il va se cacher, mais ce n'est pas le cas. J'ai résumé la situation pour ne pas que ce soit trop long, je me suis peut-être mal exprimé, mais il se contrôle bien seul. Je ne lui fais jamais remarqué qu'il dépasse la dose. Je crois qu'il ferait exprès d'en prendre plus hihi!!! Comme vous l'avez bien cerné, je dois le laisser vivre et lâcher prise sur ce qu'il boit. Il sait s'arrêter tout seul, il est même content parce qu'il va mieux et il me le dit souvent. C'est super de vous lire en tout cas, ça me fait du bien et je réalise des choses, il y aura des changements, c'est sûr.

bonjour crystaline,je voudrais juste revenir là dessus

mais il se contrôle bien seul. Je ne lui fais jamais remarqué qu'il dépasse la dose

si ton ami est MA comme cela semble etre le cas,il ne peut pas se contrôler c'est l'alcool qui le contrôle et cela sera ainsi tant qu'il n'aura pas atteint le zéro alcool.
la seule thérapie possible pour se sortir de l'alcool c'est l'abstinence totale alors il peut peut être se moderer de temps en temps mais la maladie est là et bien là et le rattrapera tôt ou tard et toi avec il n'est pas dans la lutte contre l'alcool mais ds la resistance et a ce jeu,c'est l'alcool le plus fort

On ne peut pas sortir de cet enfer en donnant a manger a son démon,même si ce sont des petites quantités,pour se debarrasser du petit singe,il faut lui couper les vivres totalement sinon,il restera toujours en vie et continuera sa lente destruction .

la bière desalcoolisée n'est pas non plus une bonne chose pour un MA qui ne perdra pas le gout de son alcool fétiche

Il n'arrivera pas a se sortir de là tout seul crystal-line et ce n'est pas de ton aide dont il a besoin pour ses demarches de soin mais de professionnel spécialisés ds la maladie alcolique.
je ne dis pas que tu n'es pas importante,bien au contraire,tu es un soutien précieux mais tu ne dois pas t'impliquer ds ses soins
en parler si il le veut ou lui imprimer des textes qui lui explique qu'il ne pourra pas s'en sortir si il continue a boire peuvent l'aider mais entrer dans sa maladie ne fera que t'emmener toi aussi ds le gouffre,celui dont tu as eu tant de mal a te sortir

alors comme le disent les amis,laisse le sombrer puisque sans toi,il va chuter,il a besoin de tomber pour pouvoir rebondir.
c'est terrible de dire cela et encore pire a entendre mais le meilleur moyen pour l'aider et justement de ne plus le faire et de t’occuper de TOI.
tu ne vis plus qu'en fonction de cette maladie,tu n'as plus de vie en dehors de l'alcool et ça,ce n'est pas normal car ce n'est pas ta maladie

il est temps que tu te recentres sur toi et sur ce que tu veux TOI,fais toi plaisir,retrouve une vie a TOI,une vie qui te ressemble et qui ne sois plus basée sur l'alcool tu as déjà donné tu ne crois pas??

le détachement est très dur a mettre en pratique mais c'est le seul moyen pour TE sortir de cet enfer,pour son enfer a lui,c'est a lui de trouver la sortie...

nous sommes a ton écoute,n'hesite pas a poser des questions surtout

Bonjour crystaline,

encore tu ne nous parles que de ton compagnon, de ce qu'il fait ou pas pour s'en sortir, mais toi, comment vas tu ?
qu'aimes tu, quelles sont tes passions?

retrouves toi. et occupes toi de toi, il suivra soit en certaine, il te suivra. mais ne l'attends pas, garde ta vie en main, tu t'es suffisament battue pour en profiter a fond.

belle journée à toi.

Laurent

Pour ce qui est de moi, je vais bien, je suis heureuse de ma vie. J'aime beaucoup lire, je passe du temps avec mes amies, on se fait des journées de filles. Je me garde du temps pour moi, il ne faut pas vous inquiétez. J’ai besoin de soutien, c’est vrai, mais je ne suis pas une cause perdue qui ne fait rien d’autre de sa vie que de me soucier de mon homme. Il a ses activités comme j’ai les miennes. Mais probablement parce que je suis une ancienne consommatrice, ça vient plus me chercher. Je l’étais, je le suis et le resterai dépendante de l'alcool. J’ai beaucoup de plaisir avec mon conjoint, je ne me serais pas engagée, si cet homme n'était pas ce qu’il est. Même s’il a ce problème, j’aime ma vie, il faut juste que je baisse la garde, que j'arrête de m'en faire pour lui et pour sa santé. Nous avons des activités en commun. Souvent nous sortons au restaurant, nous faisons de la motoneige, nous allons au cinéma, nous visitons des amis, la vie sociale pour moi est primordiale. Je fais des activités de mon côté et lui du sien. Nous faisons aussi des activités en famille, car j’ai 2 filles et lui un garçon. À bien y penser, sa dépendance ne prend pas tout mon temps, je me garde du temps pour moi, je ne pense pas qu’à ça, et je ne parle pas que de ça. Probablement que le détachement sera long, mais je devrais y arriver. J’aime beaucoup échanger différentes idées, des points de vue avec d’autres personnes. Je continue à vous lire et à lire les différents témoignages, j'avance doucement, je prends conscience de ma situation et je peux vous dire qu'il y a de l'espoir. Je suis une femme positive, je vois toujours le positif dans ce qui m'arrive, c'est ma force. Bonne journée!!!

Effectivement à te lire, je pense que tu te sortiras très vite de la co dépendante...

Je l'espère. Je ne voudrais pas qu'il sente que je l'observe, ça ne l'aidera pas du tout. Et je ne veux surtout pas mettre notre relation en péril par mon comportement. Je fais des prises de conscience en lisant les différents posts ici. Je suis contente, je ne suis pas toute seule à vivre des angoisses. Est-ce qu'il y a des livres ou des articles qui pourraient m'aider à comprendre la codépendance et à lâcher prise? Peut-être qu'il y a eu un sujet sur le forum? Je n'ai pas eu le temps de tout lire évidemment. Je n'ai pas beaucoup de temps par jour. Avant d'arriver sur ce forum, j'ignorais complètement que ça pouvait porter un nom ce que je fais au quotidien. Une chose est sûre, je veux perdre ce réflexe, je ne suis plus bien dans cette situation, je veux respirer à nouveau et me remettre à mes activités sans être continuellement à ses côtés lorsque je suis à la maison. Car il n'y a que quand nous sommes à la maison que j'ai ce réflexe. Entre amis, au restaurant, en famille, je ne le surveille pas, on s'amuse, on a du plaisir à être ensemble sans cet obstacle. Je ne comprends pas moi-même mon comportement. En tout cas, si vous avez des suggestions, je suis très ouverte et qui sait, ça l'aidera peut-être aussi, vu qu'il n'est pas fermé à ce qu'on en discute, c'est positif non?

Tu peux aller voir dans la partie du forum appelée "tout ce qu'il faut savoir", c'est une base de données sur l'alcoologie et il y a des textes sur la co dépendance. Tu devrais trouver ton bonheur...

bonjour,
il ya un très bon livre sur la codépendance écrite par une ancienne toxicomane, alcoolique et proche d'un MA, la totale!!! .
"Vaincre la codépendance" de Melodie beatty.
Dans les MAB, il ya une littérature bien fournie pour les proches des MA que je ne peux pas citer ici à moins que tu me le demandes pas mail perso.
Le positif dans ton témoignage c'est que tu as une prise de conscience, il t'appartient d'agir, d'adopter des comportements sains pour toi afin d'avancer sur ton chemin à ton rythme.
je t'embrasse

Merci pour la suggestion, je l'ai noté.

Pour la première fois depuis quelques semaines, hier soir, j’ai laissé mon homme à ses occupations pour regarder une émission que j’aime. Je me sens légère, je me sens bien d’avoir fait une chose qui me plaît. C’est lui qui était surpris que je ne sois pas dans la même pièce que lui. Il est même venu me trouver pour qu’on discute de notre journée. J’ai trouvé ça agréable que ce soit lui qui recherche ma présence plutôt que l’inverse. Je suis bien avec la décision que j’ai prise de penser à moi. C’est ce qu’il veut de toute façon, il a besoin de respirer lui aussi. Je dois faire des choix pour moi. Je veux me remettre à l’écriture, retravailler mon blog, me plonger dans un roman, oublier les p’tits tracas et vivre le moment présent. Comme me disait ma psy, l’important est de cheminer doucement, mais sûrement. Ça me rappelle quand j’ai dû mettre une croix sur ma consommation, je vivais 1 minute à la fois, 1 heure à la fois, 1 journée à la fois. Pour me détacher, j’ai l’impression que c’est pareil… Les personnes qui sont co-dépendantes, vous faites comment pour arriver à vous détacher?

bonjour,
j'ai fait la même chose que toi, vivre pour moi, faire ce que j'avais envie de faire et laisser l'autre en faire de même c'est cela VIVRE ET LAISSER VIVRE.C'est cela le détachement
tu avances et je suis vraiment contente pour toi,
bonne journée

Que c’est dur de se détacher. Hier soir, je n’ai pas été capable de dormir tant que mon homme n’a pas été monté pour se coucher. Pourtant, toute la soirée, j’ai fait ce que j’aime, sans me préoccuper de rien d’autre. Et au moment de se coucher, angoisse totale . J’ai écrit ce que je ressentais pendant ce 3 heures d’insomnie. Bon, je n’ai quand même pas écrit pendant 3 heures, mais quand j’ai vu que je ne pourrais pas dormir, j’ai écrit. Je me parlais, me disant de ne pas m’en faire, de le laisser faire, que je devais vivre pour moi, d’arrêter d’y penser, que j’arrivais à dormir toute seule. Pourquoi depuis quelque temps, je n’y arrive plus. Aujourd’hui, j’ai fait des recherches sur Internet pour trouver des articles sur la Co-Dépendance. Je pense sérieusement à consulter un organisme qui vient en aide aux familles qui vivent avec un MA ou de consulter un psychologue pour me retrouver et comprendre cette co-dépendance qui me brime la vie. Au moins, samedi, je vais faire les magasins avec une amie, ça va me changer les idées. J’ai l’impression de faire un pas en avant pour en refaire 2 en arrière. Je ne trouve pas ça évident. Pourtant, il ne s’est même pas souler, il regardait la télé tranquille parce qu’il n’avait pas sommeil. C’est ridicule mon affaire… J’ai peur d’avoir peur on dirait…

oui il est tant que tu consultes des personnes d'un mab pour ce dependant.
le problème avec cette pathologie c'est que nous sommes tellement sensibliser aux realcoolisations que nous phantasmons presque sur les prochaines, en allant même jusqu'a les provoquer.

va te faire aider, parce que c'est toi qui est en souffrance et qui a besoin d'aide.

je t'embrasse.

Laurent

bonjour,
En te lisant, je me vois au début de mon rétablissement.
Pour moi, tu es en mode rétablissement, beaucoup de choses se bousculent en toi, tu vas douter, tatonner,tu es comme un enfant qui apprend à marcher.
Effectivement tu as peur de découvrir l'inconnu, c'est une réaction humaine qui se dissipera avec l'estime et la confiance, sois en convaincue

Je me plaignais pendant longtemps que ma vie ne me correspondait pas mais je ne savais pas vivre autrement.C'était le seul mode de vie que je croyais maîtriser et je pensais être en sécurité( belle 'illusion donc belle claque salutaire).

j'ai cherché un autre mode d'emploi en allant dans les groupes de parole, en me faisant aider par un psy et en participant à ce forum.
Je dois t'avouer qu'avec toutes ces aides, ma vie est plus gérable et donc plus facile à vivre j'affirme haut et fort: la vie est BELLE

La chose positive que je vois c'est que tu es en apprentissage d'un nouveau mode de vie, c'est normal ce tatonnement. Tu as le courage de réapprendre les bases de la vie Ma belle
je t'embrasse et continues ainsi tu es sur la bonne voie

Tu as tout à fait raison de chercher une aide extérieure, je crois que tu en as bien besoin en ce moment...
Tiens bon!!! Bisous

Merci de vos encouragements, j'en ai bien besoin. Pendant que je consultais votre forum hier soir, j'ai parlé de vous à mon copain, que j'avais besoin d'aide, il se demandait c'était quoi tous les coeurs qu'il voyait défilé sur mon écran hihi!!. On en a un peu discuté ensemble et le pourquoi je ressentais le besoin d'en parler. Je veux m'en sortir et je me rends compte que ça ne se fait pas en criant ciseau.

Je vais m'occuper de faire les démarches nécessaires.

J'ai un week-end sans mes filles et j'en profite samedi pour aller dans les magasins avec une amie. Ce soir, j'ai bien l'intention de regarder mes émissions enregistrées cette semaine. Un peu de temps pour moi. Mon homme me trouve indépendante depuis quelques jours. J'ai même l'impression que ça aide notre couple, que je reprenne mes distances et que je m'occupe à autre chose et ailleurs que dans la même pièce que lui.

Je continue de lire différents posts sur le forum. Comment les gens font pour s'en sortir, leurs trucs, les conseils donnés et j'essaie d'en mettre quelques-uns en pratique petit à petit.

Pour le moment, j'y vais un jour à la fois et je vais continuer de passer faire mon tour, ça me fait du bien. Et je pense que le fait d'avoir dit à mon homme que j'étais inscrite sur un forum de discussion m'enlève un poids de sur les épaules. Je ne le fais pas en cachette, je ne suis pas stressée qu'il découvre ce que je fais, c'est plus facile ainsi, je pense.

Je vous souhaite une agréable nuit ou une bonne journée!

Tu prends les bons moyens pour avancer dans la compréhension de la maladie alcoolique, tu as tout à fait raison de le faire ainsi...

tu commences a comprendre l'interet du détachement que tu met en pratique de plus en plus facilement,cela va beaucoup t'aider

continue a penser a toi et de vivre ta vie en fonction de TOI et plus en fonction de la maladie

ce combat n'est pas le tien,tu as déjà donné et tu en es sortie alors vis ta vie et laisse le gérer sa maladie tout seul.

ça ne va pas etre facile au début mais tu vas vite apprecier de prendre soin de toi et de ressentir enfin la vie

C'est vrai que je ne trouve pas ça facile ni évident. Si je me suis sortie de ma dépendance à l'alcool, je devrais être capable de me sortir de la codépendance. J'ai fait une recherche sur le net pour trouver le livre Vaincre la codépendance de Mélody Beattie et en théorie, il y a des exemplaires de disponible dans mon magasin de livres préféré. S'ils ne l'ont pas, je vais leur demander de m'en commander un exemplaire.

Je trouve les outils à travers vos messages, me reste la persévérance pour les mettre en pratique et ne pas me décourager. Je me rends compte que je ne peux pas me détacher de tout en même temps. J'ai commencé par le plus facile, va me rester à m'attaquer à ce qui me dérange le plus. Car tout travailler en même temps me fait paniquer et j'angoisse...

Je vais profiter de ma journée et avoir du plaisir à me faire plaisir

Bonjour crystal-ine,

je t'invite vraiment à lire ce bouquin, il m'a beaucoup aider.

tu as raison, chaque chose en son temps et les choses les unes aprés les autres.

passe une belle journée

Laurent

laurent a écrit:Bonjour crystal-ine,

je t'invite vraiment à lire ce bouquin, il m'a beaucoup aider.

tu as raison, chaque chose en son temps et les choses les unes aprés les autres.

passe une belle journée

Laurent

Merci Laurent de ton encouragement. J'ai acheté le livre, je vais commencer à le lire ce week-end sûrement. J'ai beaucoup parlé avec mon amie aujourd'hui. Ça m'a fait le plus grand bien. Elle me comprend, même si elle ne vit pas ce que je vis, elle a su trouver les bons mots pour me dire que je faisais les bonnes choses, que je faisais les bonnes actions, mais de ne pas trop m'en demander en même temps. Elle me connaît depuis tellement d'années, elle m'a fait voir ce qui avait déclencher cette angoisse qui ne faisait pas partie de ma vie avant d'emménager avec mon conjoint. Savoir que la personne que tu aimes boit est une chose. Le voir boire tous les jours et le cotoyer à tous les jours en est une autre.

Je vous raconte une anecdote qui s'est passée hier soir. J'étais installée bien tranquillement sur le sofa à regarder mon émission quand il est venu s'installer à mes côtés. Je lis en regardant la télé et hier, il m'en a fait la remarque. Alors je lui ai répondu : Pourtant, tous les soirs, je m'installe à côté de toi dans la pièce d'en bas et je fais la même chose. Pour me répondre qu'il n'a jamais remarqué. Il ouvre une porte, je fonce dedans en répliquant : Chéri, c'est normal, tu n'as de yeux que pour ton ordinateur et ta bière en soirée, ils prennent toute la place.

C'est sorti tout seul, du tac au tac. Mais, en même temps, je ne l'ai pas dit méchant pour l'accuser et il ne l'a pas mal pris. Il a plutôt tourné ça à la blague, et m'a demandé si je me sentais délaissée. Et nous avons discuté quelques minutes.

Il est plus attentionné ces derniers jours. Est-ce parce que je change tranquillement et que je redeviens l'indépendante que j'étais? Il sent que je prends mes distances? Allez savoir, mais j'apprécie le résultat jusqu'à maintenant. Il ne veut pas que je souffre, il ne veut pas que je m'en fasse pour lui, c'est son problème pas le mien. Il a essayé de me rassurer et il veut que je fasse des activités pour moi. Que pourrais-je demander de mieux de la personne que j'aime au fond? J'ai toute la liberté que je veux, mais je ne sais pas en profiter.

Désolée pour ce roman, je suis une personne qui parle beaucoup, je ne suis pas arrêtable. J'avais juste envie de partager mes impressions et les transformations qui se font depuis que j'ai pris conscience de mon problème.

Je me sens légère cet après-midi. Je suis bien, j'ai mieux dormi la nuit passée aussi. Je prends le temps qui passe une heure à la fois et je profite de chaque instant. C'est tellement plus agréable que faire de la surveillance.

Je reviendrai sûrement vous donner d'autres nouvelles et continuer à lire les différents témoignages. En attendant, je vais m'occuper de mon bien-être.

Ciao!!!!

crystal-ine,

je suis trés heureux de te lire, tu es en train de sortir a grand pas de la co dépendance, ce n'est pas parce qu'il est malade qu'il n'est pas capable d'entendre ce que tu as a lui dire. il ne faut jamais le faire dans le reproche ou dans la colére, mais pausément.

tu vas soir que tes changements vont provoquer les siens.

continues a te faire du bien , a trouver de l'aide dans tes amies.

passe une belle soirée.

Laurent