ma compagne alcoolique en cure demande la séparation

Bonjour,
j'ai décidé de m'inscrire sur ce forum car je suis perdu.
En union libre depuis 11 ans, nous avons un enfant de 8 ans.
Je supporte ma compagne alcoolique depuis des années. Comme tous, j'ai souffert de cette maladie par les scenes qu'elle genere : violence dispute, insultes ... Les giffles que j'ai pu recevoir je ne les compte plus. 2 ou 3 fois, j'ai répondu. Je ne rentrerai pas dans les détails mais son comportement de femme en periode d'alcoolisation est classique à la lecture des nombreux témoignages que j'ai pu lire ici : desinteret pour les taches menageres, caractere irracible, comportement inadapté dans l'éducation de notre fils etc...
Début 2011, Caro a décidé d'arréter de boire suite a une scene pendant laquelle je avais menacé de la quitter et qu'elle ne pourrait plus voir son fils. Sa décision, comme elle me l'a dit plus tard fut prise dans la crainte de cette menace. Un mois après, une dispute eclata pour un motif futile, je n'en pouvais plus, je n'avais peut etre pas encore réussi à effacer de ma mémoire les souvenirs et les souffrances que j'avais pu ressentir auparavant. Avait elle recommencé à boire, je ne sais pas. Elle quitta alors le domicile. Nous sommes alors restés 2 mois séparés et sur mon insistance pour reprendre une vie commune elle est revenue. Il faut dire, pour que les choses soient plus claires que j'aime Caro comme je n'ai jamais aimé, je ferai tout pour elle.
En mars 2012, Caro a rechuté gravement. Les scenes d'alcoolisation se sont faites plus fréquentes, les disputes plus violentes. J'ai alors tenté de l'aider car elle était suivi en soins ambulatoires dans un centre spécialisé. J'ai rencontré son medecin alcoologue avec elle, je suis allé à une table ronde organisé par le centre. Je ne l'ai peut-etre pas aidé comme il aurait fallu mais je ne le savais pas. Je la surveillais, était constament derriere pour elle, cherchais ses bouteilles cachés .... Je n'ai su que plus tard que involontairement je ne l'aidais pas et que mon attitude ne servait à rien.
Suite à une violente dispute ou elle était ivre en juillet 2012, elle m'a gifflé à de nombreuses reprises et n'en pouvant plus, j'ai répondu. Son visage était marqué. Le lendemain, elle avait rendez-vous pour une consultation dans le centre qui l'a suivait. Caro expliqua a son medecin ce qui s'était passé et le medecin lui imposa une cure en hospitalisation complete de 3 mois. Le 11 juillet, je l'ai accompagné pour son hospitalisation, nous avons visité le centre et eu les explications sur le déroulement de sa cure.
J'ai essayé de l'accompagner au mieux des le début de son hospitalisation en lui rendant visite, en lui envoyant des SMS d'encouragement. Parrallelement mon pere est tombé gravement malade est la situation est devenu difficile pour moi. Je devais jongler entre les visites au centre de cure et les visites à mon pere, je devais continuer à lui amener notre fils pour qu'elle puisse être avec lui et que cela soit plus facile pour elle. J'ai pris une part active dans son accompagnement en me rendant aux réunions organisées pour les proches.
Le 14 aout Caro a eu besoin d'aller en consultation dans un hopital voisin et à sa sortie une infirmiere m'a appelé pour que je la ramene au centre. Dans la voiture, j'ai fait le reproche à Caro de ne pas avoir fait d'effort pour me téléphoner ; elle s'est mise en colere et j'ai répondu à sa colere en lui disant qu'elle pouvait me comprendre que la vie n'était pas facile pour moi en ce moment. elle est alors entrée dans une colere noire, a serré le frein à main de la voiture pour que je m'arrete. Le ton est monté et elle a décidé en 5 minutes que l'on se sépare car selon elle, j'étais le responsable de sa maladie et tous les soignants du centre était d'accord avec elle sur ce point.
Depuis, Carole reste ferme sur sa décision de séparation et j'en souffre car je l'aime. De mon coté, je me suis renseigné sur la garde de mon fils à sa sortie si elle persiste dans sa décision. Les conseils que l'on me donne est de prendre un avocat car je ne souhaite pas qu'elle ai la garde de notre fils à sa sortie. On me conseille de demander la séparation et d'être le premier à entamer les démarches. je suis perdu, j'en pleure tous les jours car je l'aime. Sa présence me manque et je ne souhaite pas lui faire de mal. Je suis conscient que nous devons nous éloigner l'un de l'autre au moins provisoirement mais je ne supporte pas l'idée d'une séparation définitive car je tiens trop à elle et je ferai tout pour elle. Au bout de 5 jours, j'ai enfin pu reprendre contact avec elle. Elle est ferme sur sa décision de séparation car selon elle je lui ai toujours mis la pression. elle m'a dit qu'elle ne m'aimait plus puis qu'elle ne savait plus ou elle en était dans ses sentiments. Elle semble completement perturbée. Je ne sais plus quoi faire d'une part pour avoir la garde de notre fils à sa sortie et d'autre part sur mon comportement vis-à-vis d'elle. Dois je me faire une raison sur notre séparation et souffrir dans mon coin en attendant que le souvenir s'efface ? dois je essayer de lui faire comprendre que nous devons attendre et ne pas aller trop vite dans le choix d'une séparation définitive ? dois je voir un avocat ? Dois je lui faire confiance en étant sur qu'elle ne fera rien pour avoir la garde de notre fils à sa sortie en me l'enlevant ? Je suis perdu et désemparé face à l'amour que je lui porte et face à sa réaction.
Aidez moi car je suis perdu.

J'ai tout lu Cris. Je n'ai pas de conseils à te donner car je suis loin d'avoir suffisamment d'expérience à propos des MA (je sais juste que la cure a pour conséquence un nouvel équilibre et que c'est très dur pour le MA et son entourage). En tout cas, ce que je peux te dire, c'est que tu as bien fait de poster sur ce forum. Tu n'es plus tout seul ; attends que les modos se lèvent, ils vont te donner de bons conseils.
En attendant, je te souhaite beaucoup de courage etessaie à tout prix de préserver au maximum ton fils.

Je constate que mon histoire ne vous laisse pas indifférent et je vous réponds en pleurant devant mon PC. J'ai 48 ans, j'ai déja vécu pas mal de choses mais maintenant je suis perdu entre le désir de la récupérer, la peur de la perdre, les sentiment de culpabilité et tout l'amour que je lui porte.

Bienvenue sur Onsaide.
Ton problème est complexe car il y a la garde de ton fils et l'amour que tu portes à ta compagne.
Tout d'abord un point à préciser, son alcoolisme ne vient pas de toi. Le conjoint n'est jamais la cause de l'alcoolisme qui remonte à une faille dans la toute petite enfance, aucun soignant ne peut lui avoir dit ça. Qu'elle le pense elle peut-être, mais c'est à tort.
Par contre, tu as du avoir une attitude surprotection qui ne l'a pas aidée, c'est évident, mais tu as eu l'attitude de tous les conjoints qui aiment la personne malade alcoolique et qui ne sont pas bien au courant de la maladie.
Le mieux pour aider les malades alcooliques ce n'est pas de les surveiller, mais au contraire de les responsabiliser en les laissant gérer seuls leur maladie! Tant pis s'il leur arrive des ennuis, ou plutôt tant mieux, ils toucheront plus vite leur fond pour se soigner....
Pour le moment je pense qu'il faut attendre la fin de la cure et ne rien faire avant... Elle a encore combien de temps à faire dans ce centre? Es-tu sûr qu'elle n'a pas accès à l'alcool lors de sortie comme la dernière que tu mentionnes?
On va continuer à en parler et essayer de voir quelle est la meilleure façon d'agir...

Merci SHALE; pour répondre à tes questions, la cure a une durée de 3 mois. Elle est entrée le 11 juillet et dois sortir le 11 octobre. C'est vrai, je le reconnais, j'ai eu une attitude de surprotection, lui apportant une bassine dans la chambre quand elle était malade de ses exces, je l'ai aidé physiquement a se coucher, a se relever lors qu'elle chutait.
Avant l'incident déclencheur de sa décision, elle a passé ses permission à la maison et je suis certain qu'elle n'a jamais repris d'alcool pendant ses permissions de sortie. A coté de cela, des personnes en cure avec elle (ils sont 140) ont introduit de l'alcool dans l'établissement. Carole me l'a dit ; le probleme a été évoqué lors des groupes de parole auxquels j'ai pu assister. La veille de notre altercation, la poubelle du parking regorgeait de bouteille de rhum, de vodka ...
J'ai toujours décelé l'alcoolisation de Carole a des mimiques de son visage mais entre le 11 juillet et le 14 aout, date de notre altercation, je n'ai rien remarqué.

Un établissement de cure où l'alcool circule aussi facilement, c'est quand même pas le top. Peut-être que ta femme n'a pas touché à l'alcool mais elle y est toujours confronté puisqu'il y en a dans ce centre! ça je n'arrive pas à le comprendre, c'est ahurissant....Et la poubelle qui regorgeait de bouteilles d'alcool vides, c'était aussi au centre de cure???? Je pense que tu devrais signaler ce problème à la direction et aux affaires sanitaires et sociales, une cure coûte très chère à la sécu, si c'est pour qu'on puisse y boire aussi facilement qu'à l'extérieur, je ne vois pas l'intérêt....
J'ai tout de même des doutes sur le fait que ta femme ne se soit pas alcoolisée.....

Oui, les bouteilles étaient sur le parking du centre de cure. Dans le cadre de leur thérapeutique les patients participent à des taches d'interet général : les ateliers. Caro était entre autres au nettoyage des abords. Elle m'a dit avoir trouvé elle meme de nombreuses bouteilles. Le probleme a été signalé lors d'une table ronde en présence du directeur et cela n'a pas semblé les offusquer.
Le déclarer aux affaires sanitaires et sociales : j'ai un peu trop de soucis pour le faire actuellement. Mon probleme est ailleurs. De plus, lors de notre seule et unique entrevue depuis notre dispute, elle m'a dit que le probleme allait être réglé car les coupables avaient été identifiés et virés du centre.
Est ce que Caro etait alcoolisée le jour de notre altercation, je ne le pense pas du tout. Elle est très impulsive et monte vite dans les tours. J'ai lu un fil sur ce forum qui relate de certains troubles de la personnalité très liés à l'alcoolisme et je m'interroge car j'ai trouvé beaucoup de point commun avec ma chérie. J'ai tenté d'alerter l'équipe médicale qui s'occupe d'elle mais on m'a envoyé bouler pour cause de secret médical (nous ne sommes pas mariés).

Tu sais, Cris, pour l'origine de l'alcoolisme lié à la petite enfance (et non au conjoint...), j'avais lu ce post :

https://forumonsaide.forumactif.org/t1664-origine-de-l-alcoolisme-chronique

Ca m'avait aidé parce qu'effectivement ce que je lisais ressemblait à ce qu'il me racontait.
Peut-être sais-tu qch sur son enfance qui t'éclairerait.

Dans ton précédent message, tu dis que tu as lu un fil sur les troubles de la personnalité (variations d'humeur, très soudaines, un coup dans un sens, un coup dans l'autre et impossible de s'y retrouver pour celui qui est en face).
Est-ce que tu pourrais donner la référence s'il te plaît ?
Je ne l'ai jamais lu, cela m'aiderait peut-être à comprendre ce que j'ai vécu.

Merci et je vais t'envoyer un smiley pour s'occuper de soi et ne pas trop pleurer

Bonjour et merci de votre soutient. Le post dont je parle est dans la rubrique Borderline / bipolarité et alcool.

dans la rubrique témoignage

tu va trouver de l aide pour t aider toi
car au fur et à mesure que je suis sur ce forum à cause de mon conjoint ma
j ai le moral qui monte et qui descend
je reconnais dans ton temoignage la violence morale qui nous detruit

alors petit à petit tu vas voir ici ils vont t apprendre
à t occuper de toi qu elle aille bien ou pas bien
qu elle boive ou pas

apprendre le detachement c est tres dur moi j y arrive de temps en temps

mais surtout il faut que tu apprennes toi à aller mieux
pour que sa maladie à elle ne te detruise pas
sois fort
ainsi tu pourras l aider
toi en allant bien
enfin ici tu vas avoir beaucoup de conseils et d amis
et tu ne te sentira plus seul
courage bisous

merci pour les encouragements mais il est difficile d'accepter ces années de souffrance, d'avoir beaucoup attendu de cette cure pour en arriver à une rupture.
Elle m'aura fait souffrir avant et au moment ou elle va peut etre s'en sortir elle continue. Difficile à accepter et a digérer ! Ce raisonnement est le même pour notre enfant : il aura été malheureux avant et alors qu'on lui avait dit que maman allait se soigner de l'alcool pour ne plus se disputer avec papa on lui inflige une séparation. Je pense que le passage devant un psychologue sera indispensable.

ici les modos vont t apprendre à moins souffrir toi
à t occuper de toi pour que toi tu aies une vie plus heuresue toi

te faire plaisir à toi

toutes ces choses que tu as surement oubliées pendant toutes ces années de souffrance
te faire plaisir à toi
t occuper de toi

tu verras celà va te faire du bien à toi
tu continuera de souffrir mais tu auras des instants de bonheur et de joie
la joie de te faire plaisir

courage ecoutes bien les modos

Comme je te l'ai dit, tant que sa cure n'est pas fini, tiens toi un peu en retrait, elle a besoin de se trouver face à elle même et tu lui manqueras d'autant plus que tu seras peu présent.....
A la fin de la cure et à la fin seulement vous pourrez faire le point et voir si vous avez besoin d'une thérapie de couple, elle aura avancé, toi aussi si tu vois un psy ce serait une très bonne chose pour remettre les choses dans le bon ordre!!!!
Mais on va en reparler, il y a encore bien des choses qui ne sont pas claires pour toi dans la maladie alcoolique...

cris3764 a écrit:Bonjour et merci de votre soutient. Le post dont je parle est dans la rubrique Borderline / bipolarité et alcool.

Merci Cris ; je suis allée lire ; je ne connaissais pas borderline / bipolarité

Je sais, j'ai encore beaucoup à apprendre sur cette maladie. J'en ai pris conscience lors des groupes de parole ou ils ont expliqué le principe du détachement.
Tu me conseilles de me tenir en retrait. Je vais essayer mais ce n'est pas facile. Mais vous m'aiderez.
Je pense que tu as raison car elle semble completement perdue. Parfois, elle répond à mes SMS, parfois elle les ignore. Nous avons pu renouer le dialogue jeudi dernier et maintenant, elle ne souhaite plus me parler. Son caratere oscille en permanence et cela me perturbe. C'est bien vrai, j'ai encore beaucoup à apprendre sur cette maladie !
Cet après midi, ma mere est allée la chercher au centre afin qu'elle passe la journée avec notre fils en dehors de ma présence. Elle m'a fait parvenir un SMS me disant qu'elle avait laissé un document pour moi. Il s'agissait d'une brochure sur l'alcoolisme féminin. Cela m'a un peu désemparé, pourquoi ce geste si elle veut me quitter ? Elle devrait au contraire ne plus m'impliquer dans sa maladie ? je n'y comprends plus rien.
Selon toi, dois je seulement lui envoyer un SMS d'encouragement le matin et un autre le soir ou plus rien ?
Elle va avoir envie de voir notre fils, j'attends qu'elle se manifeste ?
Je vois un psychologue demain à 9h, je pense que j'en sortirai les yeux rouges.

Bonjour cris et bienvenue sur le forum.

si je n'avais qu'un seul conseil, il serait de t'éloigner au maximum du centre de cure et des soins de ta femme.
il faut qu'elle se retrouve seule face a ses problèmes, moins elle aura de sollicitations de l'extérieur mieux elle pourra se soigner.
pendant sa cure elle va aborder des passages de sa vie qui vont la submerger d'émotions et si elle n'a personne sur qui déverser ses émotions, elle sera obligé de voir ses propres responsabilités sur ses agissements.

ce n'est plus à toi d’être le tampon de ses émotions, elle doit les affronter seule. il est temps qu'elle règles ses comptes avec son passé.
si tu es là entre les deux, c'est toi qui prendra tout dans la tronche parce que tu diras une parole de travers et que le flot se déversera sur toi.

elle sait que c'est son dysfonctionnement qui est responsable de sa maladie, et c'est à elle seule d'aller chercher ce qui l'a mal construite.

en attendant, prends soin de toi, très bonne idée pour la psy pour toi et si tu le peux va te faire aider dans un groupe de parole pour co dépendant, parce que toi aussi tu dois te remettre en état et réapprendre a vivre sans les suspicions amenées par l'alcool.

et comme shale le dit appelle le centre de cure et dit leur que de l'alcool circule dans leur centre.

courage cris, tu n'es plus seul maintenant.

Ne lui envoies pas de sms, laisse là gérer sa cure. Fais toi lointain, voir absent, là, c'est la bonne excuse pour projeter sur toi son mal être, si tu n'es pas là, elle ne pourra que se tourner vers elle même.....
En tout cas tu as raison de voir une psy...

bonsoir
Enfin, je me pose. Mon fiston est couché et je dois maintenant m'organiser en papa seul, gérant les courses, le ménage, le repas ...
Ce matin, j'ai pu me rendre à mon rdv avec la psycho. Elle m'a écouté longuement et a manifesté un grand etonnement quand je lui ai dit que personne n'avait accepter de me recevoir dans le centre après l'annonce de la rupture. Elle m'a tenu le même discours que vous : m'eloigner, ne plus la solliciter de façon a ce que Caro se plonge en elle même et non sur moi, de façon a ce qu'elle arrete de me rendre responsable. Le témoignage de Laurent m'a ouvert les yeux, celui de Shale également. Caro m'accable car je suis le seul à ses cotés et donc le seul responsable.
Je dois revoir la psy jeudi prochain.
L'assistante sociale du centre m'a contacté, elle souhaite nous rencontrer Caro et moi pour nous présenter un accord qui pourrait etre fait avant de passer devant le juge. Cela pourrait éviter un déchirement entre nous. Je souhaite surtout ne rien faire d'irréversible car je l'aime trop mais je souhaite une séparation afin que Caro soit mise a l'épreuve avant de revenir. C'est pas gagné car pour l'instant Caro reste fixée sur une séparation définitive.
Ce soir Caro m'a envoyé un SMS : "Si L (notre fils de 8 ans) veut m'appeler pour me raconter sa journée, j'en serai tres heureuse". J'ai trouvé qu'a nouveau, elle utilisait notre fils pour conforter mon role de bourreau en ne prenant pas la peine d'appeler elle meme... Elle ne voulait pas me parler mais voulait que je compose son numéro et que je lui passe illico mon fils !
J'ai donc répondu à son SMS : "L ne sait pas se servir de mon téléphone".
Sa réponse a été "cela veut dire que je ne peux pas parler à mon fils ?"
j'ai répondu Si tu souhaites lui parler, tu composes notre numéro. C'est aussi simple, je décrocherai, je te dirai bonjour ça va et je te le passerai. C'est quand meme facile ? non ? pourquoi chauffer le chaud et le froid ? soigne toi, ne te perturbe pas. On videra notre poubelle plus tard."
elle a alors téléphoné et je lui ai passé notre fils.
Je lui ai ensuite envoyé un nouveau SMS : "Je suis maintenant aidé par des amis alcooliques abstinant, des proches et par ma psy. Ils m'aident a sortir de la co-dependance et a évacuer mes souffrances. Ils t'aident également dans ta démarche. Cela n'a rien à voir avec notre amour"
Désolé SHALE, j'ai vu ton message trop tard pour l'interdiction de SMS et j'étais un peu coincé par rapport à notre fils .

Elle utilise des moyens détournés pour te faire porter la responsabilité, elle n'est pas claire du tout là....
Le meilleur conseil, c'est de couper les contacts avec elle, sauf bien sûr ceux qui sont indispensables, notamment concernant votre fils...Là, il faut qu'elle se sente seule, sans toi comme bouc émissaire, seule face à elle même. Ce n'est pas facile, mais c'est le seul moyen...
Courage à toi!

Dans le meme genre : ce dimanche, elle a accepté que ma mere aille la chercher au centre afin qu'elle puisse voir notre fils. Bien sû j'étais interdit de séjour.
Par SMS, elle m'informa qu'elle avait placé dans le carnet de santé un document pour moi.
J'ai tout de suite cru qu'il s'agissait d'un document de son assistante sociale et relatif à notre séparation.
Et bien non, perdu il s'agissait d'une plaquette d'information "Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'alcool chez les femmes sans jamais oser le demanderé édité par le labo MERCK !
On est encore dans le meme registre ? continuer à me rendre responsable ?
Bon, a coté de cela, cette plaquette est bien faite et j'ai pu y apprendre pas mal de choses.

Bienvenue Cris. Je suis conjointe de MA. Les conseils ont été donnés et je confirme que c'est ce qu'il faut faire. Il faut que tu te retrouves pendant que ta femme est en cure. La coupure n'est pas évidente à faire lorsque nous sommes dans la codépendance. Notre vie tourne autour de la personne malade et on s'oublie, alors qu'on ne le devrait pas.

Courage, on s'en sort. Et puis, tu as l'aide d'un psy et le forum, pour y arriver. Garde-toi du temps pour faire des choses que tu aimes.

Pense à toi sans oublier ton fils bien sûr.

OK, je commence demain : silence absolu, pas de SMS, NADA. Je sais que cela sera dur mais je vais m'y efforcer.
Merci encore à tous et à toutes pour votre aide.
Comme je vous le disais, je l'ai informé de mon contact avec vous. Elle va peut etre maintenant réfléchir et comprendre que c'est l'alcool qui a bouffé notre vie. Je me sens maintenant plus fort pour évacuer mes souffrances.
Mais je continuerai à l'aimer car sans sa béquille c'est une fille formidable.
merci encore pour votre soutien.
et bonne nuit, demain boulot et rebelote pour montrer à mon fils que son papa est capable de s'occuper de lui et de lui apporter plein d'amour.
A demain

je suis réveillé depuis 5h30 ; j'ai du mal à dormir malgrè les medocs.
Je vais lever mon Loulou, l'aider a se préparer puis l'amener au centre aéré. Je dois tenir : pas de SMS.
J'ai cherché de la doc ce matin, j'avais le temps. J'ai trouvé pas mal de choses sur la co-dépendance. C'est vrai, je suis en plein dedans.
Ce mécanisme est il expliqué aux malades alcooliques ? sont ils informés des conséquences sur le proche ?
En bref, ma chérie est elle consciente que mon attitude était la conséquence de sa maladie ?
J'ai l'impression que non sinon sa décision de rompre ne tomberait pas pendant sa cure ?

ne précipite pas les choses, pour l'instant l'essentiel c'est qu'elle se soigne.
lors des séjours en cure, les problèmes de l'alcool retombant sur l'entourage sont bien sur évoqués, non pour culpabiliser les malades mais pour leur faire comprendre qu'a leur retour ils vont devoir faire face à la réalité de leur vie et aux incidences de leurs actes pendant la maladie. c'est trés dur pour eux, déjà un grand sentiment de honte de s'avouer MA, et si en plus ils doivent se sentir responsable de ce qui nous arrive a nous, là c'est Hiroshima dans leurs têtes. on ne devient pas co-dépendant sans raison, et c'est pour cela que je t'encourage vraiment à continuer ta psy, des comportements dans ton enfance t'ont amener a supporter tout ce qui c'est passé. beaucoup de conjoint de malade ne tombent pas dans cette co-dépendance.
pas que je veuille la déresponsabiliser mais juste te faire comprendre qu'elle n'a pas jouer de rôle pervers a te pousser a accepter tout ça, que c'est toi tout seul qui t'es mis des missions impossibles sur le dos, te restes a chercher pourquoi tu as accepter ces rôles de bourreau, sauveur, suiveur, enqueteur.
et là il n'y a que toi et la psy qui pourraient faire ce boulot ensemble.

elle n'a pas choisi d'être malade alcoolique et toi tu n'as pas su comment t'en protéger.

accroches toi cris.