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Mon amour
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Crystal_ine
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Pétale
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Onsaide, la vie après l'alcool :: Forums principaux :: ENTOURAGE des malades alcooliques-(co dépendance)
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Re: Mon amour
c'est un post que je lis avec beaucoup de joie pétale,c'est un régal de te lire et un bel espoir pour tout ceux qui pensent que tout est perdu !!
merci pour ce beau témoignage,tu as fait un très beau travail sur toi et OUI,tu peux largement être fière de toi
merci pour ce beau témoignage,tu as fait un très beau travail sur toi et OUI,tu peux largement être fière de toi
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Bonne continuation pétale!
C'est une belle histoire à méditer.
C'est une belle histoire à méditer.
laurent0054- Super Tchatcheur
- 08/06/2013
Re: Mon amour
C'est tellement agréable de lire un aussi beau message d'espoir.
Continue ainsi, c'est vraiment ce qu'il faut faire. Même s'il faut être sur le bord du gouffre pour réaliser que nous sommes quelqu'un d'important et bien, ça vaut la peine de s'y rendre pour être capable d'affronter ce que nous voulons être et ce que nous sommes.
Continue ainsi, c'est vraiment ce qu'il faut faire. Même s'il faut être sur le bord du gouffre pour réaliser que nous sommes quelqu'un d'important et bien, ça vaut la peine de s'y rendre pour être capable d'affronter ce que nous voulons être et ce que nous sommes.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
fin de l'histoire
Hello,
Je viens vous raconter la fin de l'histoire.
Nous nous sommes revus durant l'été, j'ai eu la sensation que Monsieur changeait d'humeur toutes les cinq secondes. Il me semblait totalement ambivalent : envie d'être avec moi et plus envie, etc.
Et puis un jour comme cela, pouf, il redisparaît de la surface de la terre (de la mienne de terre).
Franchement je ne sais pas ce qu'il a eu, il me dit qu'il me voit comme une grande soeur, tant mieux pour lui, je n'ai aucune idée de ce que cela signifie et je crois que je m'en fiche un peu d'ailleurs.
Ce qui m'a gênée vraiment c'est qu'il n'a jamais été question de parler de sa dépendance à l'alcool. Il sait que je sais, il y avait donc ce gros non-dit entre nous. J'ai eu l'impression qu'il me considère surtout comme faisant partie d'une vie sans alcool, une vie rêvée, idéalisée, rejetée, impossible ? Je n'en ai aucune idée.
Bref, j'ai eu le sentiment de lui apparaître comme un médicament ultra dégoûtant qui allait le ramener sur le droit chemin, et de cela, je pense qu'il ne veut pas. Pourtant je ne lui ai rien dit, si ce n'est que j'ai remarqué les changements et ce que je prends moi, pour des avancées de folie (il se lève, il va travailler, ouahh)
J'ai encaissé ce nouveau départ, il n'y en aura pas d'autre parce que ces allers et venues me détruisent. J'en ai marre d'attendre. J'en ai profité pour lui dire qu'il fallait qu'il quitte ses dépendances et qu'il sorte de l'emprise parentale. Que pour moi, tant qu'il serait dépendant (alcool et médicaments) je ne voulais pas de lui dans ma vie.
Je ne sais pas ce que je ressens, je suis triste et aussi soulagée. J'ai surtout honte du comportement que j'ai eu avec lui : mon incapacité à communiquer, à me sentir à l'aise, ma jalousie. J'ai honte aussi de la façon dont il s'est comporté avec moi : rupture par mail, refus de me parler, refus de me saluer dans la rue, il a fallu que je m'énerve pour savoir où il en était et ce qu'il comptait faire.
La honte, c'est l'image la plus forte que je garderai de cette histoire. Rencontrer quelqu'un qui a tellement honte de ce qu'il est qu'il arrive à ce que tout le monde ait honte de lui !
Je viens vous raconter la fin de l'histoire.
Nous nous sommes revus durant l'été, j'ai eu la sensation que Monsieur changeait d'humeur toutes les cinq secondes. Il me semblait totalement ambivalent : envie d'être avec moi et plus envie, etc.
Et puis un jour comme cela, pouf, il redisparaît de la surface de la terre (de la mienne de terre).
Franchement je ne sais pas ce qu'il a eu, il me dit qu'il me voit comme une grande soeur, tant mieux pour lui, je n'ai aucune idée de ce que cela signifie et je crois que je m'en fiche un peu d'ailleurs.
Ce qui m'a gênée vraiment c'est qu'il n'a jamais été question de parler de sa dépendance à l'alcool. Il sait que je sais, il y avait donc ce gros non-dit entre nous. J'ai eu l'impression qu'il me considère surtout comme faisant partie d'une vie sans alcool, une vie rêvée, idéalisée, rejetée, impossible ? Je n'en ai aucune idée.
Bref, j'ai eu le sentiment de lui apparaître comme un médicament ultra dégoûtant qui allait le ramener sur le droit chemin, et de cela, je pense qu'il ne veut pas. Pourtant je ne lui ai rien dit, si ce n'est que j'ai remarqué les changements et ce que je prends moi, pour des avancées de folie (il se lève, il va travailler, ouahh)
J'ai encaissé ce nouveau départ, il n'y en aura pas d'autre parce que ces allers et venues me détruisent. J'en ai marre d'attendre. J'en ai profité pour lui dire qu'il fallait qu'il quitte ses dépendances et qu'il sorte de l'emprise parentale. Que pour moi, tant qu'il serait dépendant (alcool et médicaments) je ne voulais pas de lui dans ma vie.
Je ne sais pas ce que je ressens, je suis triste et aussi soulagée. J'ai surtout honte du comportement que j'ai eu avec lui : mon incapacité à communiquer, à me sentir à l'aise, ma jalousie. J'ai honte aussi de la façon dont il s'est comporté avec moi : rupture par mail, refus de me parler, refus de me saluer dans la rue, il a fallu que je m'énerve pour savoir où il en était et ce qu'il comptait faire.
La honte, c'est l'image la plus forte que je garderai de cette histoire. Rencontrer quelqu'un qui a tellement honte de ce qu'il est qu'il arrive à ce que tout le monde ait honte de lui !
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
explication du cheminement
Je suis tombée un soir par hasard sur une émission consacrée à Camus et là il y a eu cette phrase : "Il faut imaginer Sisyphe heureux." et pour moi ça a fait tilt.
Lui, mon Amour, je le vois comme Sisyphe depuis le début, à remonter sa pierre tous les jours. Et Camus dit que même Sisyphe peut être heureux.
Alors je sais c'est dur d'arrêter les dépendances mais il n'y a aucune autre solution, parce que sinon on continue dans la destruction de soi-même et la procrastination et la dépression, cela ne cessera jamais.
Je sais que c'est douloureux de faire le deuil de cette vie d'adolescent dans laquelle on s'imagine qu'il n'y a jamais vraiment de lendemain, que l'on vivra toujours, que notre comportement n'aura jamais de conséquences sur rien, ni sur la santé, ni sur les relations que l'on a avec les autres.
Mais, zut à la fin. La dépendance alcoolique détruit le corps, le cerveau, empêche de penser et d'être libre, masque la richesse d'une personnalité. Elle rend lâche, honteux, stupide.
Alors, moi, j'aurais eu envie de lui dire que s'il s'aime un peu il doit se montrer plus fort que lui-même. Il faut qu'il aille jusqu'au bout de lui-même.
Quant à moi de l'alcool je n'en veux pas dans ma vie, je n'en veux pas dans mon lit. Je ne veux pas d'une vie comme celle-là. Je veux bien accompagner dans la lutte pour la liberté mais je ne veux pas être inactive et regarder la destruction à l'oeuvre.
Il est dans le déni ? Et bien qu'il y reste mais sans moi et sans me prendre, moi, à chaque fois, pour celle qu'il faut faire disparaître quand il sent que la réalité de sa dépendance se rapproche. Je ne suis pas responsable de ses dépendances, je ne suis pas un médicament, je ne peux rien faire pour l'aider.
Lui, mon Amour, je le vois comme Sisyphe depuis le début, à remonter sa pierre tous les jours. Et Camus dit que même Sisyphe peut être heureux.
Alors je sais c'est dur d'arrêter les dépendances mais il n'y a aucune autre solution, parce que sinon on continue dans la destruction de soi-même et la procrastination et la dépression, cela ne cessera jamais.
Je sais que c'est douloureux de faire le deuil de cette vie d'adolescent dans laquelle on s'imagine qu'il n'y a jamais vraiment de lendemain, que l'on vivra toujours, que notre comportement n'aura jamais de conséquences sur rien, ni sur la santé, ni sur les relations que l'on a avec les autres.
Mais, zut à la fin. La dépendance alcoolique détruit le corps, le cerveau, empêche de penser et d'être libre, masque la richesse d'une personnalité. Elle rend lâche, honteux, stupide.
Alors, moi, j'aurais eu envie de lui dire que s'il s'aime un peu il doit se montrer plus fort que lui-même. Il faut qu'il aille jusqu'au bout de lui-même.
Quant à moi de l'alcool je n'en veux pas dans ma vie, je n'en veux pas dans mon lit. Je ne veux pas d'une vie comme celle-là. Je veux bien accompagner dans la lutte pour la liberté mais je ne veux pas être inactive et regarder la destruction à l'oeuvre.
Il est dans le déni ? Et bien qu'il y reste mais sans moi et sans me prendre, moi, à chaque fois, pour celle qu'il faut faire disparaître quand il sent que la réalité de sa dépendance se rapproche. Je ne suis pas responsable de ses dépendances, je ne suis pas un médicament, je ne peux rien faire pour l'aider.
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Tu as tout à fait raison, tu n'as surtout pas à accepter ce rôle, il te le donne pour se sentir mieux et pouvoir reporter sa douleur sur quelqu'un d'autre qu'il fait souffrir à son tour, c'est ce qu'il ne faut surtout pas accepter....Pétale a écrit:Il est dans le déni ? Et bien qu'il y reste mais sans moi et sans me prendre, moi, à chaque fois, pour celle qu'il faut faire disparaître quand il sent que la réalité de sa dépendance se rapproche. Je ne suis pas responsable de ses dépendances, je ne suis pas un médicament, je ne peux rien faire pour l'aider.
Tu fais la comparaison avec Sisyphe qui pourrait être heureux de remonter son rocher, Sisyphe, je n'en sais rien, mais un malade alcoolique, je peux t'assurer qu'il n'est pas heureux mais il est le seul à pouvoir construire son bonheur, personne d'autre ne peut le faire à sa place...
Courage à ti:cor:
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Ça me parle tellement ce que vous écrivez ici. Pétale, tu as un autre pas de fait vers ta liberté. Tu sais de plus en plus ce que tu es prête à accepter ou non.SHALE a écrit:Tu as tout à fait raison, tu n'as surtout pas à accepter ce rôle, il te le donne pour se sentir mieux et pouvoir reporter sa douleur sur quelqu'un d'autre qu'il fait souffrir à son tour, c'est ce qu'il ne faut surtout pas accepter....Pétale a écrit:Il est dans le déni ? Et bien qu'il y reste mais sans moi et sans me prendre, moi, à chaque fois, pour celle qu'il faut faire disparaître quand il sent que la réalité de sa dépendance se rapproche. Je ne suis pas responsable de ses dépendances, je ne suis pas un médicament, je ne peux rien faire pour l'aider.
Tu fais la comparaison avec Sisyphe qui pourrait être heureux de remonter son rocher, Sisyphe, je n'en sais rien, mais un malade alcoolique, je peux t'assurer qu'il n'est pas heureux mais il est le seul à pouvoir construire son bonheur, personne d'autre ne peut le faire à sa place...
Courage à ti:cor:
Et Camus et Sisyphe manquent à ma culture malheureusement.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
Merci SHALE.
Tu vois je sens très sincèrement et très profondément que j'aime cet homme. Je sens aussi qu'il est capable d'aller plus loin, d'aller jusqu'au bout.
Mais il est dans le déni. Il se ment tout le temps. Il se ment à lui-même, il ment du même coup aux autres. Il a un comportement qui ne colle pas avec les valeurs profondes dont il est porteur.
Il se contrôle tout le temps, il pense encore qu'il peut contrôler ses dépendances, mais pour tenir ce contrôle il faut qu'il utilise toute son énergie.
Il serait tellement plus simple qu'il se dise qu'il est impuissant à se contrôler, que l'alcool est un poison beaucoup plus fort que lui, qu'il ne s'en sortira pas tant qu'il ne demandera pas d'aide.
Mais pour aller demander de l'aide il ne faut plus être dans le déni ou il faut tout au moins commencer à en sortir.
Il faut comprendre que l'alcoolisme est une maladie et non pas une tare honteuse, qu'il n'est pas responsable de cette maladie mais qu'il la subit. Il faut cesser de lutter contre elle parce qu'elle sera toujours plus forte que lui, elle gagnera toujours. Et la fin c'est la mort.
Je trouve que c'est une belle lutte à mener. On ne peut qu'admirer ceux qui font le chemin pour quitter cette dépendance. Parce que c'est difficile, parce que ce qui leur arrive est injuste, parce que cela leur demande de devenir des hommes et des femmes debout. Tout le monde ne se lance pas dans ce genre de défit.
Alors, je me dis qu'en me jetant à chaque fois il sait ce qu'il jette : le refus de se regarder en face. Mais dans le même mouvement il sait aussi qu'il refuse de voir ce qu'il a à voir. Je me doute que c'est une grande souffrance.
Mon rêve ce serait qu'un jour il m'appelle pour me raconter ses démarches de soin. Qu'il me le dise. Mon rêve ce serait ensuite de pouvoir le serrer dans mes bras et de lui dire que ce qu'il fait est trop beau. Mon rêve ce serait que nous puissions passer le reste de nos vies ensemble. Clean !
Tu vois je sens très sincèrement et très profondément que j'aime cet homme. Je sens aussi qu'il est capable d'aller plus loin, d'aller jusqu'au bout.
Mais il est dans le déni. Il se ment tout le temps. Il se ment à lui-même, il ment du même coup aux autres. Il a un comportement qui ne colle pas avec les valeurs profondes dont il est porteur.
Il se contrôle tout le temps, il pense encore qu'il peut contrôler ses dépendances, mais pour tenir ce contrôle il faut qu'il utilise toute son énergie.
Il serait tellement plus simple qu'il se dise qu'il est impuissant à se contrôler, que l'alcool est un poison beaucoup plus fort que lui, qu'il ne s'en sortira pas tant qu'il ne demandera pas d'aide.
Mais pour aller demander de l'aide il ne faut plus être dans le déni ou il faut tout au moins commencer à en sortir.
Il faut comprendre que l'alcoolisme est une maladie et non pas une tare honteuse, qu'il n'est pas responsable de cette maladie mais qu'il la subit. Il faut cesser de lutter contre elle parce qu'elle sera toujours plus forte que lui, elle gagnera toujours. Et la fin c'est la mort.
Je trouve que c'est une belle lutte à mener. On ne peut qu'admirer ceux qui font le chemin pour quitter cette dépendance. Parce que c'est difficile, parce que ce qui leur arrive est injuste, parce que cela leur demande de devenir des hommes et des femmes debout. Tout le monde ne se lance pas dans ce genre de défit.
Alors, je me dis qu'en me jetant à chaque fois il sait ce qu'il jette : le refus de se regarder en face. Mais dans le même mouvement il sait aussi qu'il refuse de voir ce qu'il a à voir. Je me doute que c'est une grande souffrance.
Mon rêve ce serait qu'un jour il m'appelle pour me raconter ses démarches de soin. Qu'il me le dise. Mon rêve ce serait ensuite de pouvoir le serrer dans mes bras et de lui dire que ce qu'il fait est trop beau. Mon rêve ce serait que nous puissions passer le reste de nos vies ensemble. Clean !
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Ne rêve pas trop à l'avance, tu sais aimer un MA, c'est plus souvent le parcours du combattant qu'autre chose. En plus s'il arrive à se séparer de l'alcool, rien ne dit que son amour pour toi n'aura pas changer, un MA n'est plus le même quand il arrive à sortir de l'alcool.
Alors construis ta vie pour toi et pour toi seule, ne la rêve pas à l'avance, tu as trop de risque d'être déçue
Alors construis ta vie pour toi et pour toi seule, ne la rêve pas à l'avance, tu as trop de risque d'être déçue
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
Je partage tout à fait ton message pétale. J'ai vécu la même chose avec mon ex-conjoint. La seule différence, c'est que mes sentiments changent à son égard.
C'est peut-être un rêve Pétale que tu as de le voir sortir du déni et de se soigner, mais ne vis pas à travers l'espoir qu'il s'en sorte, tu vas passer à côté de ta propre vie. Par contre, tu as le bon regard sur la maladie, tu as parfaitement compris ce que ça implique comme souffrance et de l'accepter, ce n'est pas facile.
C'est peut-être un rêve Pétale que tu as de le voir sortir du déni et de se soigner, mais ne vis pas à travers l'espoir qu'il s'en sorte, tu vas passer à côté de ta propre vie. Par contre, tu as le bon regard sur la maladie, tu as parfaitement compris ce que ça implique comme souffrance et de l'accepter, ce n'est pas facile.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
Pétale,
Tout ça est si bien écrit, tes mots me parlent énormément.
Seulement, nous n'avons pas cette maladie. Nous ne pouvons qu'éventuellement accompagner si le MA est ok pour se soigner. Sinon nous ne servons à rien sauf à nous rendre bien triste.
Je souhaite une issue plus positive à ton histoire, qu'à la mienne.
Tout ça est si bien écrit, tes mots me parlent énormément.
Seulement, nous n'avons pas cette maladie. Nous ne pouvons qu'éventuellement accompagner si le MA est ok pour se soigner. Sinon nous ne servons à rien sauf à nous rendre bien triste.
Je souhaite une issue plus positive à ton histoire, qu'à la mienne.
chamalox- Super Tchatcheur
- 16/08/2012
Re: Mon amour
Mais notre histoire est terminée ... En tout cas, pour moi, elle est finie.chamalox a écrit:Pétale,
Tout ça est si bien écrit, tes mots me parlent énormément.
Seulement, nous n'avons pas cette maladie. Nous ne pouvons qu'éventuellement accompagner si le MA est ok pour se soigner. Sinon nous ne servons à rien sauf à nous rendre bien triste.
Je souhaite une issue plus positive à ton histoire, qu'à la mienne.
Je rêve d'une nouvelle rencontre avec quelqu'un de totalement différent ... Lui en-dehors de l'alcool ou quelqu'un d'autre. Mais pas lui dans l'alcool !
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
bonjour,
je crois que toi, chamalox et crystal-yne avez tout compris.
Je suis abstinent depuis 10 ans et j'ai été dans l'alcool pendant 25, 15 sans pb dans ce qu'il est convenu d'appeler l'alcool festif et convivial et 10 dans la clandestinité , quand la maladie a été reconnue et que ma femme a l'époque à commencé la surveillance rapprochée.
Rien ni personne ne peut fait entendre raison à un MA dans le déni ou ayant conscience de son alcoolisme mais ne souhaitant pas guérir.
L'alcool joue sur la perversité du MA , tant pour mentir, trouver les planques...ect que pour ignorer la souffrance du conjoint. Il ne s'agit pas d'un manque d'amour mais son être entier est devenu une pompe à alcool qui ne vit que pour atteindre son degré de "bien-être" et celà par tous les moyens. Entre la bouteille et le tas de billets de banque à côté , son choix sera vite fait pour le liquide, mais celui que l'on peut consommer de suite!
Il n'a alors que faire des sentiments de l'autre, de ses pleurs , de ses reproches......
Une démarche de soins ne doit venir que de lui et lui seul et seulement dans ce cas il pourra s'en sortir.
Alors le rôle du conjoint dans tout celà???
Accepter, espérer un miracle et sombrer dans la co dépendance.
Rentrer en guerre , menacer, implorer, surveiller, s'épuiser....en vain....
En fin de compte très peu de solutions valables tant que l'autre n'est pas réceptif.
Ou faire comme vous l'avez fait. Accepter qu'il s'agit d'une maladie, essayer de la comprendre , tenter d'accompagner et...prendre la tangente quand vous vous rendez compte qu'il n'y a rien à faire ....pour le moment...ou à jamais.
Prendre la tangente pour éviter les dommages collatéraux, pour que l'alcool ne fasse pas plus de victimes qu'il n'en fait déjà.
Se reconstruire, je sais est très difficile , les coups de blues fréquents mais celà ira en s'atténuant avec le temps et sera de toutes façons moins douloureux que la peur, la désillusion , la tristesse qui étaient votre quotidien.
Mesdams vous êtes fortes et dans le vrai!
je crois que toi, chamalox et crystal-yne avez tout compris.
Je suis abstinent depuis 10 ans et j'ai été dans l'alcool pendant 25, 15 sans pb dans ce qu'il est convenu d'appeler l'alcool festif et convivial et 10 dans la clandestinité , quand la maladie a été reconnue et que ma femme a l'époque à commencé la surveillance rapprochée.
Rien ni personne ne peut fait entendre raison à un MA dans le déni ou ayant conscience de son alcoolisme mais ne souhaitant pas guérir.
L'alcool joue sur la perversité du MA , tant pour mentir, trouver les planques...ect que pour ignorer la souffrance du conjoint. Il ne s'agit pas d'un manque d'amour mais son être entier est devenu une pompe à alcool qui ne vit que pour atteindre son degré de "bien-être" et celà par tous les moyens. Entre la bouteille et le tas de billets de banque à côté , son choix sera vite fait pour le liquide, mais celui que l'on peut consommer de suite!
Il n'a alors que faire des sentiments de l'autre, de ses pleurs , de ses reproches......
Une démarche de soins ne doit venir que de lui et lui seul et seulement dans ce cas il pourra s'en sortir.
Alors le rôle du conjoint dans tout celà???
Accepter, espérer un miracle et sombrer dans la co dépendance.
Rentrer en guerre , menacer, implorer, surveiller, s'épuiser....en vain....
En fin de compte très peu de solutions valables tant que l'autre n'est pas réceptif.
Ou faire comme vous l'avez fait. Accepter qu'il s'agit d'une maladie, essayer de la comprendre , tenter d'accompagner et...prendre la tangente quand vous vous rendez compte qu'il n'y a rien à faire ....pour le moment...ou à jamais.
Prendre la tangente pour éviter les dommages collatéraux, pour que l'alcool ne fasse pas plus de victimes qu'il n'en fait déjà.
Se reconstruire, je sais est très difficile , les coups de blues fréquents mais celà ira en s'atténuant avec le temps et sera de toutes façons moins douloureux que la peur, la désillusion , la tristesse qui étaient votre quotidien.
Mesdams vous êtes fortes et dans le vrai!
pascal1- Super Tchatcheur
- 03/03/2012
Re: Mon amour
Pascal,pascal1 a écrit:bonjour,
je crois que toi, chamalox et crystal-yne avez tout compris.
Je suis abstinent depuis 10 ans et j'ai été dans l'alcool pendant 25, 15 sans pb dans ce qu'il est convenu d'appeler l'alcool festif et convivial et 10 dans la clandestinité , quand la maladie a été reconnue et que ma femme a l'époque à commencé la surveillance rapprochée.
Rien ni personne ne peut fait entendre raison à un MA dans le déni ou ayant conscience de son alcoolisme mais ne souhaitant pas guérir.
L'alcool joue sur la perversité du MA , tant pour mentir, trouver les planques...ect que pour ignorer la souffrance du conjoint. Il ne s'agit pas d'un manque d'amour mais son être entier est devenu une pompe à alcool qui ne vit que pour atteindre son degré de "bien-être" et celà par tous les moyens. Entre la bouteille et le tas de billets de banque à côté , son choix sera vite fait pour le liquide, mais celui que l'on peut consommer de suite!
Il n'a alors que faire des sentiments de l'autre, de ses pleurs , de ses reproches......
Une démarche de soins ne doit venir que de lui et lui seul et seulement dans ce cas il pourra s'en sortir.
Alors le rôle du conjoint dans tout celà???
Accepter, espérer un miracle et sombrer dans la co dépendance.
Rentrer en guerre , menacer, implorer, surveiller, s'épuiser....en vain....
En fin de compte très peu de solutions valables tant que l'autre n'est pas réceptif.
Ou faire comme vous l'avez fait. Accepter qu'il s'agit d'une maladie, essayer de la comprendre , tenter d'accompagner et...prendre la tangente quand vous vous rendez compte qu'il n'y a rien à faire ....pour le moment...ou à jamais.
Prendre la tangente pour éviter les dommages collatéraux, pour que l'alcool ne fasse pas plus de victimes qu'il n'en fait déjà.
Se reconstruire, je sais est très difficile , les coups de blues fréquents mais celà ira en s'atténuant avec le temps et sera de toutes façons moins douloureux que la peur, la désillusion , la tristesse qui étaient votre quotidien.
Mesdams vous êtes fortes et dans le vrai!
Une fois de plus, tes mots me touchent. Me touchent et aussi me rassurent. J'ai pris la bonne décision, la seule possible. Même si j'ai mal.
Merci
chamalox- Super Tchatcheur
- 16/08/2012
Re: Mon amour
Merci Pascal1 pour ce message qui me touche réellement. C'est exactement mon parcours et je suis contente aujourd'hui de ce que je deviens au fil des jours.pascal1 a écrit:bonjour,
je crois que toi, chamalox et crystal-yne avez tout compris.
Je suis abstinent depuis 10 ans et j'ai été dans l'alcool pendant 25, 15 sans pb dans ce qu'il est convenu d'appeler l'alcool festif et convivial et 10 dans la clandestinité , quand la maladie a été reconnue et que ma femme a l'époque à commencé la surveillance rapprochée.
Rien ni personne ne peut fait entendre raison à un MA dans le déni ou ayant conscience de son alcoolisme mais ne souhaitant pas guérir.
L'alcool joue sur la perversité du MA , tant pour mentir, trouver les planques...ect que pour ignorer la souffrance du conjoint. Il ne s'agit pas d'un manque d'amour mais son être entier est devenu une pompe à alcool qui ne vit que pour atteindre son degré de "bien-être" et celà par tous les moyens. Entre la bouteille et le tas de billets de banque à côté , son choix sera vite fait pour le liquide, mais celui que l'on peut consommer de suite!
Il n'a alors que faire des sentiments de l'autre, de ses pleurs , de ses reproches......
Une démarche de soins ne doit venir que de lui et lui seul et seulement dans ce cas il pourra s'en sortir.
Alors le rôle du conjoint dans tout celà???
Accepter, espérer un miracle et sombrer dans la co dépendance.
Rentrer en guerre , menacer, implorer, surveiller, s'épuiser....en vain....
En fin de compte très peu de solutions valables tant que l'autre n'est pas réceptif.
Ou faire comme vous l'avez fait. Accepter qu'il s'agit d'une maladie, essayer de la comprendre , tenter d'accompagner et...prendre la tangente quand vous vous rendez compte qu'il n'y a rien à faire ....pour le moment...ou à jamais.
Prendre la tangente pour éviter les dommages collatéraux, pour que l'alcool ne fasse pas plus de victimes qu'il n'en fait déjà.
Se reconstruire, je sais est très difficile , les coups de blues fréquents mais celà ira en s'atténuant avec le temps et sera de toutes façons moins douloureux que la peur, la désillusion , la tristesse qui étaient votre quotidien.
Mesdams vous êtes fortes et dans le vrai!
Tes paroles me font du bien et sûrement qu'ils en aideront d'autres. Mais sans aide, je n'aurais pas compris ce que je vivais et ça aussi il faut l'accepter, cette aide qui nous est offerte.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
Merci Pascal ! C'est dur , c'est clair mais ça fait du bien. Je sais que ce que tu dis est vrai et ça me met en colère.
Je dois tourner la page, une page n'importe quelle page mais je dois la tourner. Ne plus y penser. L'alcool n'est plus mon problème. La vie est juste totalement absurde !
Et là je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer ...
Je dois tourner la page, une page n'importe quelle page mais je dois la tourner. Ne plus y penser. L'alcool n'est plus mon problème. La vie est juste totalement absurde !
Et là je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer ...
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Pleurer peut soulager et n'a rien de honteux.
Ce qu'il ne faut pas faire c'est sombrer dans la mélancolie et se laisser couler, mais je pense que toutes trois vous avez la force de caractère pour rebondir sans attendre un éventuel déclic ou miracle qui peut venir...ou pas!
Faire le deuil d'un être aimé est plus difficile encore que faire le deuil d'une personne décédée, car on sait qu'il existe toujours, qu'il n'est pas loin, qu'il respire, qu'il vit qu'il éprouve des sentiments , mais c'est un mal nécessaire si l'on ne veut pas sombrer à deux!
Vous êtes toutes trois dans la fleur de l'âge et même s'il subsistera une cicatrice au coeur, votre vie sentimentale n'est pas terminée et on ne peut vous souhaiter que tout le bonheur que vous méritez amplement!
Ce qu'il ne faut pas faire c'est sombrer dans la mélancolie et se laisser couler, mais je pense que toutes trois vous avez la force de caractère pour rebondir sans attendre un éventuel déclic ou miracle qui peut venir...ou pas!
Faire le deuil d'un être aimé est plus difficile encore que faire le deuil d'une personne décédée, car on sait qu'il existe toujours, qu'il n'est pas loin, qu'il respire, qu'il vit qu'il éprouve des sentiments , mais c'est un mal nécessaire si l'on ne veut pas sombrer à deux!
Vous êtes toutes trois dans la fleur de l'âge et même s'il subsistera une cicatrice au coeur, votre vie sentimentale n'est pas terminée et on ne peut vous souhaiter que tout le bonheur que vous méritez amplement!
pascal1- Super Tchatcheur
- 03/03/2012
Re: Mon amour
Pascal1 touche un point important, c'est de ne pas se laisser entraîner vers la déprime. Je ne suis plus vraiment dans la colère, Pétale, mais comme toi j'ai vécu cette période en septembre et encore aujourd'hui, sans être vraiment en colère, y a des moments où je suis encore fâchée. J'ai lu un article sur Internet sur la rupture amoureuse et ça m'a aidé à comprendre les différentes étapes.
Les jours vont passés et de plus en plus tu te sentiras de mieux en mieux. Aujourd'hui, je peux dire que je suis bien toute seule et que finalement, il m'a rendu service, parce que je n'ai plus à endurer ce qu'il me faisait vivre.
Courage Pétale, tu as tout ce qu'il faut pour aller de l'avant.
Les jours vont passés et de plus en plus tu te sentiras de mieux en mieux. Aujourd'hui, je peux dire que je suis bien toute seule et que finalement, il m'a rendu service, parce que je n'ai plus à endurer ce qu'il me faisait vivre.
Courage Pétale, tu as tout ce qu'il faut pour aller de l'avant.
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
Je suis KO debout depuis une semaine. Je suis en colère, je suis triste. Je sais aussi que quelque chose est cassé, autant je pouvais y croire encore l'an passé autant maintenant je ne peux plus y croire.
Parce qu'il m'a demandé de l'attendre et que lorsqu'il m'a croisée dans la rue par hasard il a fait comme s'il ne me connaissait pas. On ne fait pas ça, ni à quelqu'un que l'on n'aime pas et encore moins à quelqu'un que l'on aime.
Ce qui me fait le plus mal c'est le décalage entre ce que je pensais de lui et ce qu'il m'a montré de lui. J'ai eu honte d'aimer quelqu'un comme lui. Je me suis trouvée dégueulasse. A son contact je suis devenue exactement ce que je ne suis pas naturellement : jalouse, timide, empruntée, stupide ... Aveugle et amoureuse n'importe comment.
En même temps pour moi, il était le premier après une histoire amoureuse ultra violente. Le peu qu'il a pu me donner c'était déjà ça de pris. Entre temps j'ai beaucoup changé et j'ai compris que je ne voulais pas du peu que l'on pouvait me donner. Que je ne voulais même plus imaginer une relation amoureuse dans laquelle on devait attendre que l'autre donne quelque chose.
Une relation amoureuse se construit à deux. Quand on est tout seul à construire, on construit du vide, du vent. Il a été honnête, il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait, il voulait vivre avec moi. Je me demande s'il n'attendait pas trop de moi. Je me demande s'il n'espérait pas que je puisse l'aider à s'en sortir par miracle.
Mais maintenant je pense qu'il n'en a plus envie de s'en sortir. Je pense qu'il est très content de lui-même et qu'il va pouvoir continuer à survivre comme il le fait si bien, s'il ne se regarde pas trop dans le miroir il devrait pouvoir tenir jusqu'à son cancer ... Continuer à croire qu'il est un adolescent, qu'il peut vivre au jour le jour, que le temps ne le rattrapera pas.
Il pourra continuer à vivre dans sa tête, en ne tenant jamais compte de son corps. C'est pourtant son corps qui ne trichait jamais, il devrait lui faire confiance et arrêter de penser avec sa tête, penser avec son corps seulement.
Parce qu'il m'a demandé de l'attendre et que lorsqu'il m'a croisée dans la rue par hasard il a fait comme s'il ne me connaissait pas. On ne fait pas ça, ni à quelqu'un que l'on n'aime pas et encore moins à quelqu'un que l'on aime.
Ce qui me fait le plus mal c'est le décalage entre ce que je pensais de lui et ce qu'il m'a montré de lui. J'ai eu honte d'aimer quelqu'un comme lui. Je me suis trouvée dégueulasse. A son contact je suis devenue exactement ce que je ne suis pas naturellement : jalouse, timide, empruntée, stupide ... Aveugle et amoureuse n'importe comment.
En même temps pour moi, il était le premier après une histoire amoureuse ultra violente. Le peu qu'il a pu me donner c'était déjà ça de pris. Entre temps j'ai beaucoup changé et j'ai compris que je ne voulais pas du peu que l'on pouvait me donner. Que je ne voulais même plus imaginer une relation amoureuse dans laquelle on devait attendre que l'autre donne quelque chose.
Une relation amoureuse se construit à deux. Quand on est tout seul à construire, on construit du vide, du vent. Il a été honnête, il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait, il voulait vivre avec moi. Je me demande s'il n'attendait pas trop de moi. Je me demande s'il n'espérait pas que je puisse l'aider à s'en sortir par miracle.
Mais maintenant je pense qu'il n'en a plus envie de s'en sortir. Je pense qu'il est très content de lui-même et qu'il va pouvoir continuer à survivre comme il le fait si bien, s'il ne se regarde pas trop dans le miroir il devrait pouvoir tenir jusqu'à son cancer ... Continuer à croire qu'il est un adolescent, qu'il peut vivre au jour le jour, que le temps ne le rattrapera pas.
Il pourra continuer à vivre dans sa tête, en ne tenant jamais compte de son corps. C'est pourtant son corps qui ne trichait jamais, il devrait lui faire confiance et arrêter de penser avec sa tête, penser avec son corps seulement.
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
C'est son combat à lui Pétale. Le tiens est d'arriver à vivre pour toi. Avancer heure par heure, un jour à la fois en mettant un pied devant l'autre, en te faisant plaisir le plus possible.Pétale a écrit:Je suis KO debout depuis une semaine. Je suis en colère, je suis triste. Je sais aussi que quelque chose est cassé, autant je pouvais y croire encore l'an passé autant maintenant je ne peux plus y croire. Tu es déçue Pétale et c'est normal, tu y croyais, mais nous sommes impuissantes devant la maladie, il faut que tu retrouves un équilibre, donc tu te choisis et c'est pour le mieux, même si en ce moment c'est difficile.
Parce qu'il m'a demandé de l'attendre et que lorsqu'il m'a croisée dans la rue par hasard il a fait comme s'il ne me connaissait pas. On ne fait pas ça, ni à quelqu'un que l'on n'aime pas et encore moins à quelqu'un que l'on aime. C'est la maladie qui le fait réagir ainsi, il ne s'aime pas, donc il ne peut pas aimer une autre personne. Passe outre, ce n'est pas contre toi, c'est contre lui qu'il en a.
Ce qui me fait le plus mal c'est le décalage entre ce que je pensais de lui et ce qu'il m'a montré de lui. J'ai eu honte d'aimer quelqu'un comme lui. Tu n'as pas à voir honte, tu as su voir une personne en lui et c'est de cette personne dont tu es tombée amoureuseJe me suis trouvée dégueulasse. A son contact je suis devenue exactement ce que je ne suis pas naturellement : jalouse, timide, empruntée, stupide ... Aveugle et amoureuse n'importe comment. Il te faut donc te retrouver. Tu n'es pas dégueulasse, nous avons toutes pensées un jour ou l'autre être capable de le changer, qu'à notre contact, notre amour serait le plus fort et qu'il n'aurait plus besoin de boire, mais c'était mal connaître la maladie. Aujourd'hui, tu sais et tu dois vivre ta vie pour toi. La colère va s'apaiser doucement.
En même temps pour moi, il était le premier après une histoire amoureuse ultra violente. Le peu qu'il a pu me donner c'était déjà ça de pris. Entre temps j'ai beaucoup changé et j'ai compris que je ne voulais pas du peu que l'on pouvait me donner. Que je ne voulais même plus imaginer une relation amoureuse dans laquelle on devait attendre que l'autre donne quelque chose.
Une relation amoureuse se construit à deux. Quand on est tout seul à construire, on construit du vide, du vent. Il a été honnête, il ne m'a jamais dit qu'il m'aimait, il voulait vivre avec moi. Je me demande s'il n'attendait pas trop de moi. Je me demande s'il n'espérait pas que je puisse l'aider à s'en sortir par miracle.
Mais maintenant je pense qu'il n'en a plus envie de s'en sortir. Je pense qu'il est très content de lui-même et qu'il va pouvoir continuer à survivre comme il le fait si bien, s'il ne se regarde pas trop dans le miroir il devrait pouvoir tenir jusqu'à son cancer ... Continuer à croire qu'il est un adolescent, qu'il peut vivre au jour le jour, que le temps ne le rattrapera pas.
Il pourra continuer à vivre dans sa tête, en ne tenant jamais compte de son corps. C'est pourtant son corps qui ne trichait jamais, il devrait lui faire confiance et arrêter de penser avec sa tête, penser avec son corps seulement.
Je vais te confier quelque chose, depuis le 17 septembre, je faisais le minimum dans l'entretien ménager, l'appartement est devenu bordélique, les filles m'aidaient un peu, mais je laissais faire et ce week-end, j'ai pris mon courage, je me suis fouettée et je me suis dit que je ne pouvais plus vivre ainsi, je voulais un appartement rangé. Je n'ai plus le goût de faire à manger, je n'ai plus d'inspiration, je ne sais plus ce que j'ai envie de manger, mais je me fais plaisir avec des activités qui me font du bien et aujourd'hui encore, je vais continuer à ranger, à classer, parce que dans ma tête maintenant, c'est clair que la meilleure décision était de le laisser partir pour mon bien-être personnel, le toxique qu'il m'apportait n'était pas bon pour moi. Pour la première fois en quelques semaines, j'ai passé un samedi entier sans voir personne et ça m'a fait du bien, je me sentais bien.
Garde espoir de reprendre le contrôle de ta vie, parce que j'y suis arrivée et je suis certaine que les autres peuvent y arriver aussi, chacun et chacune à notre rythme.
Garde confiance en l'avenir en profitant du moment présent!
Crystal_ine- Super Tchatcheur
- 10/03/2012
Re: Mon amour
En t'ignorant, il te donne la marche à suivre: ignore le toi aussi. Tu as assez perdu de temps avec lui, maintenant tu penses à toi et rien qu'à toi. Tu fais ce que tu as envie, quand tu en as envie et comme tu le veux.
Lui, tu le laisses vivre avec l'alcool si c'est le choix qu'il a fait, tu n'y peux plus rien, il a toutes les cartes en main, il faut qu'il trouve la règle du jeu maintenant...
Courage ma belle!!
Lui, tu le laisses vivre avec l'alcool si c'est le choix qu'il a fait, tu n'y peux plus rien, il a toutes les cartes en main, il faut qu'il trouve la règle du jeu maintenant...
Courage ma belle!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
SHALE a écrit:En t'ignorant, il te donne la marche à suivre: ignore le toi aussi. Tu as assez perdu de temps avec lui, maintenant tu penses à toi et rien qu'à toi. Tu fais ce que tu as envie, quand tu en as envie et comme tu le veux.
Lui, tu le laisses vivre avec l'alcool si c'est le choix qu'il a fait, tu n'y peux plus rien, il a toutes les cartes en main, il faut qu'il trouve la règle du jeu maintenant...
Courage ma belle!!
Coucou,
Je suis à la lettre tes recommandations. J'ai compris plein de choses ces dernières semaines, dont une plutôt évidente qui est qu'il est vraiment malade. Je me suis repositionnée du côté de la normalité, j'ai revisité notre histoire en me demandant ce qu'aurait fait quelqu'un de non malade à sa place. Forcément, cela ne se serait pas passé pareil ...
Je me dis que quelque part cette histoire a été un véritable cauchemar et que ça suffit, pour moi, qui en ait déjà vécu de trop nombreux.
Je me sens plutôt tranquille et sereine, comme si je laissais s'effacer derrière moi une histoire qui depuis le départ ne me concernait pas vraiment, dans laquelle je n'avais rien de plus à faire. Je sais maintenant que je me laisse trop vite embarquer dans les soucis des hommes que j'aime sans jamais trop me demander ce que cela va me faire à moi.
Je poursuis donc mon petit bonhomme de chemin avec mes fils, qui restent avec moi finalement. Je sais vers quoi je vais professionnellement et je sais quelles sont les valeurs qui me tiennent à coeur.
Je crois que je n'envisagerai plus d'être en couple pour être en couple. Je pense qu'il y a des principes sur lesquels je suis désormais intransigeante dont ceux de l'honnêteté, du respect de l'autre et du partage, de l'intelligence aussi (coeur et esprit).
J'ai beaucoup de mal, a priori, à penser que l'on puisse me mentir, me mener en bateau parce qu'il ne me viendrait même pas à l'idée de faire subir cela aux gens que je côtoie. Ben désolée de le dire mais je crois que l'alcool fait ressortir le pire chez celui qui boit. Cela rend stupide, cela empêche de penser, de se penser et d'être heureux.
Je ne me pose plus la question de savoir si je suis du côté du pathologique ou du normal, je pense que je suis saine et droite et qu'il était juste totalement malade. Cela me rend triste pour lui, pour moi aussi. Mais je pense beaucoup à ce qu'a dit Pascal1 : il vaut mieux avoir des coups de blues de temps en temps dans la séparation que d'être déçue régulièrement en restant auprès de lui.
Il me semble qu'accepter de vivre au rythme de la maladie de quelqu'un est compliqué, que cela demande beaucoup de lucidité de la part de celui qui est malade et de celui qui accompagne. Dans notre cas il refusait l'idée même qu'il puisse être malade. Il disait qu'il pensait devenir alcoolique. Mais quand on prend autant de médicaments contre l'alcoolisme et que l'on boit encore malgré tout c'est qu'on est quand même bien malade.
Si j'avais une allergie aux cacahuètes et que je doive me soigner chaque jour contre, il ne me viendrait même pas à l'idée d'en manger tous les jours ... Sauf si j'étais addict, accro. Donc il est bien malade et il est bien dans le déni et je ne peux rien faire à part le lui dire, au risque de passer pour ... quelqu'un de lucide et de courageux ?
Au final je me dis qu'il m'a protégée aussi de moi-même en décidant de rompre. Il me fait un beau cadeau, celui de pouvoir vivre ma vie loin de l'enfer de l'alcool. Merci à toi N.
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
Re: Mon amour
Ton raisonnement est tout à fait juste.
Tu as retrouvé une vie à peu près sereine, fais tout pour la garder et tout ira bien....
Tu as retrouvé une vie à peu près sereine, fais tout pour la garder et tout ira bien....
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Mon amour
SHALE a écrit: et tout ira bien....
Oui, tout ira bien parce que je suis quelqu'un de bien ... Merci
Pétale- Assidu
- 01/02/2013
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