Le jour d'après....

Journée en demi-teintes aujourd'hui !
J'ai participé à notre groupe de parole, sujet très intéressant " comment organiser son retour à la maison après un sevrage" . Donc ça c'est que du positif.
Quelques petites déceptions de la part de personnes en qui j'avais mis ma confiance, pas graves, mais quand même ça laisse une impression d'incompréhension et d'injustice. Donc pas très positif ça.
Voilà qui me fait dire que ma journée était plutôt grisotte . .
Mais demain sera un autre jour, j'espère, sinon j'irai faire un petit tour du côté des phrases positives et quotidiennes de sourisplume, ça aide toujours beaucoup.
Bonne nuit

Journée en demi-teintes aujourd'hui !
Voilà qui me fait dire que ma journée était plutôt grisotte .

J'adore ton humour là .
Je crois qu'il est très difficile de communiquer vraiment sans de temps en temps tomber dans le malentendu et la déception d'avoir été mal compris.
En tous les cas malgré le malaise que tu peux ressentir, dans ta réaction, je trouve entre le noir et le blanc de bien belles nuances de gris .
Je te souhaite un très bon weekend .

jacot a écrit:
En tous les cas malgré le malaise que tu peux ressentir, dans ta réaction, je trouve entre le noir et le blanc de bien belles nuances de gris .
Je te souhaite un très bon weekend .

Très bon dimanche à toi aussi

[quote=
Les déprimes passagères sont le lot de beaucoup de personnes qui n'ont jamais été M.A. la différence
entre ces personnes et nous c'est l'explication de la cause que l'on en donne! je trouve, que nous avons trop souvent tendance, nous, à mettre sur le dos de l'abstinence tous nos petits maux alors qu'ils ne sont, tout simplement, qu'humains et naturels !
Donc méfions nous de ne pas attribuer à notre chère Abstinence tous nos mal-être passagers, ils peuvent avoir une autre cause que le manque d'alcool, surtout quand on a dépassé les premières semaines, les premiers mois !
Bonne nuit à toutes et tous .
[/quote]

Tout ce qui est écrit plus haut, me concerne: je redécouvre l'abstinence, doublé d'une nouvelle solitude que je dois apprivoisée aussi.
Je te comprends bien Luciole.
Le matin, j'ai toujours les idée claire, le programme de la journée qui se dessine et je la commence avec enthousiasme.

Mais le soir, déjà vers 4 - 5 h, j'ai souvent un coup de triste. C'est l'heure à la quelle je commençais à m'alcooliser et me mettre en parallèle pour finir ma journée.
J'y trouvais parfois de l'énergie et des envolées qui me manquait.
Maintenant, pour le moment, je ressens ces heures comme aride et il m'arrive que la tentation de la bouteille existe encore.
Je dois encore apprendre à trouver des occupations qui me fasse plaisir.
La perspective d'un repas et d'une soirée télé ne m'emballe plus. Travailler encore, mon corps me dit non, il est fatigué. Le groupe de paroles que je fréquente ponctue la semaine, mais ne m'enrichit pas toujours ( il y a encore beaucoup de personnes sous alcool dans le groupe, et je me sens en décalage. Je voudrais quelque chose de plus portant, plus construit ,qui aborde la reconstruction et non le passage à l'abstinence qui est présenté dans mon groupe comme une mort, un dueil, une frustrataion à vaincre.... à la dernière séance, j'avais l'impression d'assister à une oraison funèbre.
Quand j'ai voulu en parler à la fin de la réunion, j'ai eu l'impression d'être un fouteur de merde, zizanique, Sur tout que j'en voulais à l'animateur principal qui semble enfermé dans sa propre problématique et dans ses fragilités. Je ne comprends pas comment on peut donner envie de passer à l'abstinence si on n'explique pas le soleil et la joie qu'elle peux engendrée. Les participants qui étaient encore dans l'alcool ne'arrivait pas à définir le pourquoi arrêter, pourquoi changer.

Donc, je suis aussi comme toi Luciole a chercher comment dépasser ces moments noir ou gris. Pour le moment, je me contente de les acceptés, me disant que cela fait partie du jeu à ce stade. Je vais essayer de trouver une activité de soirée qui donne une perspective à ces soirées. Je pense m'informer sur les clubs de plongée sous marine de la région. J'en faisais et j'aimais cela.


Bon dimanche
Paco

Bonjour Paco,
Ce que tu as écrit me parle vraiment .
Le matin je me réveille moi aussi pleine d'enthousiasme, avec en tête, une longue liste de choses à faire,
et bien décidée à les prendre les unes après les autres....puis au fur et à mesure que le temps passe c'est mon énergie qui diminue et j'arrive vers 17h/18h à une période où je me sens, systématiquement, triste et nostalgique.
Contrairement à toi cela ne me semble pas correspondre à l'heure où je commençais à m'alcooliser étant donné que je buvais toute la journée ! je ne sais pas à quoi c'est dû, peut-être à la baisse de luminosité (surtout en hiver) ou à la prise de conscience subite qu'une journée est passée et qu'elle ne reviendra jamais ! (je suis une nostalgique incurable ).
Maintenant j'essaye de les ignorer ces moments gris, je fais le gros dos en attendant qu'ils passent, simplement sans me dire qu'ils sont directement liés à mon Abstinence, mais plutôt à ma nature profonde. Je fais quelques exercices de yoga et de relaxation pour hâter leur disparition et ça marche.
Toi si tu peux faire de la plongée sous marine, d'après ce que j'en sais, ça doit être merveilleux !
( j'aurais du mal, moi, car je suis dans la montagne ) Avant, je faisais de la spéléologie, ça me plaisait beaucoup, mais comme ce n'est pas prudent d'en faire seule et avec l'âge avançant j'ai arrêté.
Je me suis mise au Yoga et ça m'a beaucoup apporté et m'apporte encore beaucoup.

Je participe, comme toi, à un groupe de parole, qui se déroule une fois par semaine, en présence de l'alcoologue avec qui j'ai effectué mon sevrage physique. C'est un groupe très enrichissant et très agréable qui mélange des personnes en cours de sevrage et des abstinents de longue date, l'ambiance y est toujours cordiale, gaie et familiale, nous avons tous hâte de nous retrouver tous les vendredis!!
C'est important aussi!

Je ne sais pas depuis combien de temps tu es abstinent toi, moi cela fait 8 mois aujourd'hui !

J'ai été ravie de te lire, j'espère que je n'aurai pas été trop longue dans ma réponse et te souhaite de passer une bonne soirée!

Donc, je suis aussi comme toi Luciole a chercher comment dépasser ces
moments noir ou gris. Pour le moment, je me contente de les acceptés, me
disant que cela fait partie du jeu à ce stade.

c'est une période très dure a passer parce qu'on a arrêté l'alcool sans pour autant trouver le bonheur dont tout les abstinents parlent alors non seulement on a plus notre "bonheur illusoire" mais on a pas non plus le "bonheur promis" alors,on est ds le néant,dans l'attente,dans l'espoir et aussi ds le doute

ces moments là font partie intégrante de l'abstinence parce qu'ils nous poussent a nous dépasser et a continuer cette route même si on a rien devant nous pour nous donner envie.On croit sur parole "les anciens" comme on croyait nos parents a l'epoque qui nous disaiant"c'est pour votre bien" alors que ça ne nous parlait pas du tout.

alors,faites comme quand vous etiez enfants,croyez l'expérience des anciens qui vous guident vers ce qui est le mieux pour vous,ne vous posez pas trop de questions sur l'avenir mais aménagez votre présent pour qu'il soit gérable et qu'il ne vous fasses pas de mal.Ne recherchez pas le bonheur mais otez la souffrance,c'est avant tout cela arrêter l'alcool,c'est arrêter de souffrir.
et quand vous serez prêt,quand vous aurez puisé dans ces moments noirs toutes les armes necessaire pour passer a l'etape suivante,alors ces moments noirs lèveront le voile et vous comprendrez tout

c'est un peu mystérieux mais il est difficle de comprendre les ressentis dont parlent ceux qui sont hors alcool quand on a encore des étapes a franchir alors avancez,vivez du mieux que vous le pouvez ces moments difficile et solitaire et sachez que tout ces etapes sont utiles pour la suite

Cristal a écrit: "On croit sur parole "les anciens" comme on croyait nos parents a
l'epoque qui nous disaient"c'est pour votre bien" alors que ça ne nous
parlait pas du tout."....
Hélas mes parents, à moi, ne m'ont jamais dit ça, j'aurais bien aimé pourtant

Luciole a écrit:nos parents a
l'epoque qui nous disaient"c'est pour votre bien" alors que ça ne nous parlait pas du tout."....
[/i]Hélas mes parents, à moi, ne m'ont jamais dit ça, j'aurais bien aimé pourtant

Tu sais Luciole, c'est très relatif tout çà!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Même si je reconnais que mes parents ont fait au mieux et donc se sont quand même
bien occupés à leur façon de mon cas, eh bien il y a quand même pas mal de choses
dont je me serais bien passée au final. J'ai découvert adulte avec une psy que çà
s'appelait "sévices" et "cruauté mentale" alors..... hum.

Mais bon, ils nous ont formatés, et l'essentiel c'est de faire avec. Dans un sens, le fait
qu'ils ne m'aient pas lâchée d'un pouce m'a armée aussi. Et pour toi, cette absence de
manifestation d'intérêt peut-être (si tu l'as vécue comme çà) fait partie de toi, et
t'a très certainement fait développer une richesse que tu aurais peut-être laissée
de côté si....

Passe une bonne journée!

lolo6 a écrit:
Mais bon, ils nous ont formatés, et l'essentiel c'est de faire avec. Dans un sens, le fait
qu'ils ne m'aient pas lâchée d'un pouce m'a armée aussi. Et pour toi, cette absence de
manifestation d'intérêt peut-être (si tu l'as vécue comme çà) fait partie de toi, et
t'a très certainement fait développer une richesse que tu aurais peut-être laissée
de côté si....
Passe une bonne journée!

Oui mais quel boulet à trainer !!! quelle faille en nous !!! surtout lorsque l'on sait qu'elle est irréversible et
incombable ( je sais bien le mot n'existe pas mais il dit bien ce qu'il veut dire).
Passe une bonne journée aussi!

c'est là où tu te trompes luciole,c'est parfaitement reversible et c'est lorsque l'on remet tout dans le bon sens que le mot "liberté" prend tout son sens

je suis l'opposée de ce que j'ai été avant,j'ai trouvé les failles,je les ai affrontées,combattues et je deviens peu a peu tout ce que j'aurais du être si on ne m'avait pas formatée autrement!!
mais bien sur que c'est "combatable"!!!,c'est bien ce que tu es entrain de faire d'ailleurs

si on m'avait dit un jour que j'aurais la personnalité que j'ai aujourd'hui,j'aurais rigolé en disant"mais bien sur,on peut toujours rêvé"
Ma belle soeur que je connais depuis 20 ans maintenant me dit"c'est fou ce que tu as changé,c'est vraiment le jour et la nuit "

alors ne pars pas battue d'avance et dis toi que cette faille,tu vas aller la voir et la réparer

Oh que oui c'est réversible, je ne suis plus du tout la même qu'avant ma cure, j'ai changé pas à 100% mais bien à 90%, c'est impressionnant aussi pour nos proches, il faut qu'ils suivent et ce n'est pas toujours simple.....

Tu vois, on prend l'option "boulet" ou "chape de plomb" , trop lourd à porter
alors on se liquéfie pour y échapper un temps.
Moi, je ne dirais pas que c'est réversible. Trop de temps a passé, on s'est construit et
détruit avec...
Mais l'arrêt d'alcool, oui je trouve aussi que çà change tout.
Moi, je n'ai pas changé fondamentalement, j'ai plutôt retrouvé des choses, je
sui redevenue comme avant l'anesthésie alcoolique intense.
Tout ce merdier familial, je m'en suis arrachée sans y laisser trop de morceaux,
que j'irai peut-être retrouver s'ils sont recollables. Plus tard...

Le truc fondamental qui a changé et qui m'évite toute amertume, c'est que depuis
que je suis nette je travaille beaucoup pour réaliser et à l'occasion accepter l'idée
que les personnes qui m'approchent peuvent éventuellement me vouloir du bien
et qu'il n'est pas nécessaire d'aller vers eux dans un U.Boat chargé de torpilles.

Alors le formatage, on peut le garder, mais bien garder en tête qu'il est dévié et
qu'on doit aller contre, résolument contre.
Pour ce qui est de "l'incomblable", tu me diras que j'ai sans doute un côté maso,
mais je suis certaine que c'est à partir de là que nos quêtes s'enrichissent encore
et toujours, et que de l'insatisfaction nait aussi une furieuse envie de tout!

à bientôt, ne te mésestime pas et essaie de savourer les petites choses
qui sont loin des boulets!

Hello,
pour moi le formatage existait mais en plus de l'avoir éprouvé, j'en avais endossé la responsabilité et je m'en sentais coupable. Je me disais que c'était de ma faute parce que je n'en avais pas assez fait pour être aimé, que je n'avais pas été assez bon pour être remarqué. De dissiper ce malentendu envers moi-même sans combattre pour autant ce qui me pesait sur les épaules a été une immense bouffée d'oxygène et un énorme soulagement . Les boulets sont devenus beaucoup plus légers .

Quand je disais que cette faille est irréversible c'est que je pense que, même si on peut la combler, apprendre à vivre avec, la colmater en apparence au moins, elle reste toujours un endroit fragile de la personnalité. C'est comme lorsque l'on répare un vase brisé : on peut y mettre beaucoup de colle, on peut lui rendre son apparence initiale il restera toujours plus fragile à l'endroit où il était fêlé.

Salut,
OUARF! Je passe de noctambule à lève tôt! Promis, Pas de nuit blanche pourtant
Pour ton histoire de vase, je vois très bien ce que tu dis. Eh bien tu vois, la "fêlure"
comme tu dis, l'image me parle bien! Mais j'aurais tendance, dans ce cas là, à
mettre après la colle, de l'enduit et une belle restauration par dessus, et ensuite
à tourner le vase de façon à ce que cette partie ne soit plus ni visible, ni accessible.
à en oublier son existence au maximum!

Par contre, l'image du vase...tu me fais voir rouge!
NANMÉO! Tu n'es pas une potiche, dis donc!

J'aime bien l'image du vase... Je suis aussi d'accord avec toi, cette faille, on aura beau essayer de la combler, elle sera toujours dans notre inconscient, il faut surtout essayer de vivre avec et de choisir là où le terrain est stable pour construire notre vie....
Pour rendre le terrain plus stable, c'est le zéro alcool qui y arrive, ensuite on peut colmater au maximum la brèche pour qu'elle ne soit plus douloureuse et apprendre à la garder comme une cicatrice d'un passé fini et bien fini!!!

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