Que faire...

Tu lui diras que tu veux justement les mettre à l'abri, qu'il devient de pire en pire et que tu as peur pour eux et pour toi....

Mortelle a écrit:Une assistante sociale? Que vais je lui répondre quand elle me dira que mes enfants étaient en danger a cause d'un père alcoolique? :S

J'viens de me faire insulter une nouvelle fois...

Comme le dit Shale, tu lui expliques ta situation, telle qu'elle est. Ils sont formés pour cela tu sais

Dès que l'on parle d'AS, ça fait peur, mais il ne faut pas en avoir peur, ces personnes sont là pour aider quand il y a des problèmes justement.

S'il t'insulte et qu'il a bu, tu fais la sourde oreille, tu ne réponds pas. Notes tout

J'vais faire ca ok. De toute facon ca peut pas etre pire que ce que je vie actuellement... J'retourne a la lecture des témoignages en espérant qu'il s'endorme vite...

Edit: Bon ben une nuit a me faire insulter...

Bon ben une nuit a me faire insulter...

Ce n'est pas tolérable ça, il faut vraiment que tu fasses quelque chose pour le mettre hors d'état de te nuire à toi et aux enfants. On va en reparler. Je me renseigne sur les lois existantes actuellement...

Le problème, c'est que si tu réponds, ça va monter dans les décibels et ça ne changera rien du tout s'il a bu. Tu en entendras +++

La solution de l'indifférence est souvent la meilleure dans ces cas là, ce qui ne veut pas du tout dire que tu te laisses faire, bien au contraire.

Tu as la possibilité de dormir ailleurs que dans le lit conjugal ? parce que ça serait encore mieux

bonjour loetitia,j'espère que tu ne vas pas trop mal aujourd'hui

il faut que tu continues d'agir surtout et ne pas te laisser influencer par ses eventuels remords ou pardons
tu lui dis de partir ,que tu ne veux plus de cette vie ..es tu toujours aussi determinée Leotitia???? tu sais que c'est ta vie qui est en jeu ainsi que celle de tes enfants!!!
il faut dejà t'eloigner de lui,on verra le reste des demarches après .
C'est tres tres difficile ce que tu es entrain de vivre mais là,tu n'as plus le choix

gros bisous et accroches toi tres fort,on va te sortir de la

Bonjour,

La nuit n'a pas été de tout repos comme vous vous en doutez. Pourtant je m'étais isolé au rez de chaussée mais comme il n'avait aucune réponse de ma part, et qu'il hurlait juste a côté de la chambre des enfants, il est venu me rejoindre en bas. Il m'a insulté, rabaissé, voulu me bousculer mais j'ai fait face en me dressant devant lui pour lui dire que tout était terminé entre nous et que la séparation était souhaitable et vitale pour moi et les enfants. Il n'a pas accepté cette décision. Pour lui je fuis la situation et si il arrete de boire sa vie ne changera pas donc pourquoi arreter?

Bref dialogue de sourd... Jusque 5h du mat'... Vers la fin il s'est radoucit peut etre en pensant que j'allais revenir sur ma décision. Mais non je suis plus déterminé que jamais. Des promesses et du vent j'en ai assez entendu je pense... Je n'ai plus confiance en cet homme. Il m'a même menacé de se suicider sous mes yeux si la séparation était inévitable. Comment peut on dire ca...

Même si j'ai la crainte qu'il passe a l'acte, je veux respirer enfin et voir l'avenir avec mes enfants et sans l'alcool. Car cette dernière n'a plus sa place dans notre foyer. Elle a gagné toute ces années mais elle n'aura pas mes dernières...

Pour ce qui est du couchage, je peux dormir sur le canapé cela ne me dérange pas. De toute façon il m'était devenu très difficile de dormir a ses côtés. L'odeur de ce poison me donne envie de vomir.

ne cede surtout pas face a ses chantages affectifs ticia,le MA est un specialiste pour faire culpabiliser son conjoint
tu lui dis de partir,que tu ne changeras pas d'avis il faut lui parler losrqu'il est sobre,sinon,tu vas t'en prendre plein la figure reste bien campée sur tes positions et refuse le dialogue lorsqu'il a bu,tu tournes les talons,tu changes de pieces ou tu pars de la maison si tu en as la possibilté.je sais qu'il y a les enfants et ce n'est pas facile de gerer tout cela

il y a egalement des consult gratuite d'avocat ds chaque mairie,va en voir un pour savoir ce que tu as la possibilite de faire si il refuse de partir.
ne tiens pas compte de ce qu'il te dit ticia,ce n'est ^plus lui qui dirige sa vie,c'est le poison,chaque parole est dictée par l'alcool et tout est faussé

bon courage ma belle et accroches toi.v afaire un tour a la mairie et renseigne toi sur les avocats et les AS.Tiens nous au courant

gros bisous

Bonsoir,

Non je ne cèderais pas Cristal. Je suis vraiment arrivé a mon point de non retour. Je ne veux plus partager cet homme avec ce poison et comme ce dernier a gagné, je m'incline pour mieux renaitre. Je sais que tout ce qu'il a pu me dire en étant alcoolisé était justement a cause de ce poison. Mais les mots blessent et restent. Je sais que j'aurais le deuil de notre couple a faire mais je l'assumerais. C'est triste de se dire que tout est fini a cause d'elle. Qu'elle a eu raison de notre petite famille. Si vous saviez comme je la déteste! Comme je ne la supporte plus...

Il est dans l'impossibilité pour le moment de quitter le domicile mais je ne baisse pas les bras pour autant... Je vais faire avec. Mais aucune bouteille ne rentrera ici. Elle a était sans pitié, je le serais également.

fais tout de meme tres attention a la cohabitation avec l'alcool,ce poison est vicieux,sournois et dangereux,il peut aussi amener la violence alors soit tres vigilante,au moindre souci,tu ne reflechis pas et tu appelles la police.
As tu ete voir si tu pouvais etre aidée a la mairie???

cette cohabitation ne pourra durer eternellement loetitia et chaque jour au coté de la maldaie risque de t'affaiblir un peu plus.il faut que tu trouves un moyen de recharger tes batteries,que tu recommences a faire des choses pour toi,des choses que tu aimais faire "avant":sport,dessin,boutique,ciné,bouquin ... il faut aussi t'entourer de personnes positives qui vont te tirer vers le haut parce que je suppose que le vide a ete fait autour de votre couple non??

recommence a exister Ticia,si lui se meurt,tu n'as pas a l'accompagner

fais aussi attention aux promesses ou aux supplications,elles paraissent vraiment tres vraies,sans doute parcequ'elles le sont mais jamais ils ne pourra les tenir

continue a venir ici,nous allons t'accompagner ds tes demarches et surtout,pour reprendre enfin une vraie vie pour TOI

Je te sens beaucoup plus ferme dans tes décisions, tu sais où tu veux aller et tu vas mettre en place ce qu'il faut pour que tu puisses avoir une vie plus normale, ce qui sera une bonne chose pour toi et tes enfants. Ce peut aussi être un déclic pour ton conjoint, je te l'ai déjà dit, mais ça se passe parfois...
En tout cas bon courage et nous sommes là, alors n'hésite pas à venir parler....

Oui je me doute que la cohabitation ne pourra pas durer éternellement. Mais pendant ce temps je chercherais a me retourner au cas où. Et puis si cela se passe mal je prendrais mon courage pour téléphoner a la gendarmerie. Je ne veux plus subir et je ne subirais plus. Je vais me renseigner la semaine prochaine auprès de ma mairie. Et puis j'ai une copine qui m'a téléphoné cette après midi et même si je ne lui ai jamais parlé de rien, cela m'a fait du bien de l'avoir au téléphone.

Je suis c'est vrai un peu coupé de tous. Même si dernièrement je ne lui permettais plus de me couper de cette amie lorsque je l'ai rencontré.

Tu sais les promesses j'en ai eu tellement... J'y ai cru tellement de fois... Pour me prendre au final toujours la meme claque...

Bonsoir,

J'ai moi-même essayé d'arrêter l'alcool pendant un an et demi pour essayer de ne pas perdre ma femme que j'aimais trés fort.
Je n'ai jamais été ni violent,ni brutal,ni grossier.Je buvais la plupart du temps en son absence ou quand elle dormait.
Pendant un an et demi,en souffrant parfois le martyre,j'alternais périodes d'abstinence et de réalcoolisation,j'ai fait trois tentatives de sevrage en milieu hospitalier. J'aurais tellement voulu arriver à m'arrêter. Mais l'alcool a été plus fort.
Un jour elle m'a quitté et j'ai sombré pendant un temps.Puis je me suis dit que ça ne pouvait plus durer.Et aprés maintes tentatives,un déclic s'est produit et je suis maintenant un jeune abstinent.
Elle me manque beaucoup mais je ne sais pas si sans son départ j'y serais arrivé.Ca a peut-être constitué pour moi un rude choc salutaire.
Par contre ,il faut arriver pour cela d'abord à se reconnaître MA .Il faut aussi arriver à se faire aider et là je parle pour tous les deux
amitiés

Si il y a bien une chose que je ne comprend pas ou que je ne veux peut etre pas comprendre, c'est pourquoi faut il passer par une séparation pour qu'il y ai cette réaction chez un MA de se faire suivre et soigner.

Je sais bien que l'alcool est plus fort mais plus fort qu'un couple que l'on construit? Que sa famille? Ses enfants? Faut il en arriver a tout perdre pour se libérer de ce poison?

Je pense que souvent oui. L'alcool crée une telle dépendance chez le MA que pour la contrebalancer et donner envie de s'en sortir, il faut un choc . Il y en a qui ont arrêté après avoir causé un accident de voiture. Beaucoup font tout ce qu'ils peuvent pour arrêter quand ils voient qu'ils perdent tout, travail, famille....
L'alcool a une puissance qu'il est difficile d'imaginer quand on n'est pas MA. On est complètement sous son emprise, ce n'est pas pour rien qu'il a été qualifié de "drogue dure" par l'organisation mondiale de la santé. Les effets de l'alcool sont aussi puissants que ceux de l'héroïne, d'ailleurs la molécule que notre cerveau fabrique quand on est dépendant la THP est quasiment la même que celle de l'héroïne.

Je ne sais pas s'il faut passer par une séparation pour avoir une telle réaction.Ce n'est certainement pas une loi générale mais mon histoire personnelle.
La séparation c'est surtout pour te mettre à l'abri.
Ce que j'éssayais de te dire c'est que l'alcoolisme est une maladie grave . Sans soins et sans aide, il est trés difficile de s'en sortir et même avec.
J'en suis à 3 sevrages et une cure.Je me reconnais comme MA et je reconnais que l'alcool est bien plus fort que moi.Je ne me prétends pas guéri mais juste abstinent.Pour un peu me dégager de cette prison,j'ai dû apprendre à bien connaître ma maladie,à essayer de chercher ce qui m'y avait conduit auprés de personnes compétentes et je cherche encore.
C'est un véritable travail qui prend du temps.

le plus dur a comprende ticia,c'est ce qu'est vraiment la maladie alcoolique et pourquoi on NE PEUT PAS s'arreter de boire.
Pour faire simple,au fil des années d'alcoolisation,ton corps change sa physiologie et supprime la dopamine de ton corps(c'est la molecule du plaisir :je schematise hein!!) donc,la dopamine est supprimée et est remplacée par de la THP.cette THP est donc devenu un element INDISPENSABLE pour vivre au meme titre que boire ou manger.
Le seul moyen de fabriquer cette THP,c'est l'ingestiion d'alcool et le MA ne vit alors plus que pour une chose: avoir sa dose pour (sur)vivre alors,plus rien d'autre n'existe que ce besoin(et non desir) ,ni femme,ni enfant

La culpabilité est terrible bien sur mais on ne peut plus faire autrement que de chercher sa dose quotidienne ... comme le dit Shale,c'est le meme mecansime que l'heroine

Le MA s'en veut tellement de ne pouvoir rien faire qu'il n'a de cesse de mettre son problème sur le dos de quelqu'un d'autre, en l'occurence la personne la plus proche, le conjoint. Il essaie de se persuader que c'est la faute de l'autre pour ne plus porter ce poids si lourd, il a mal et fait du mal, c'est un animal blessé qui blesse à son tour, mais ce n'est pas supportable pour les proches, je pense même qu'il est quasiment impossible de vivre avec un MA surtout s'il est agressif dans ses réactions. Il y en a qui ne le sont pas du tout, mais certains laissent sortir l' agressivité qu'ils ont en eux et se défoulent sur les proches surtout si ceux-ci montrent une attitude plus faible et sont dans la co dépendance.

Donc lorsque l'on parle de poison c'est vraiment bien le cas... Je commence grace a vous a avoir des réponses et sincèrement un grand merci. C'est réellement un acte suicidaire sur du long terme ok mais suicidaire tout de même.

Il faut vraiment a un moment de sa vie avoir peu de considération pour soi meme pour en arriver a cela

Je commence a comprendre pourquoi même en lui disant qu'il a des enfants a voir grandir qu'aucune réaction se produit... Mais ce n'est pas pour autant que je n'en souffre pas. Et c'est peut être aussi pour cela que je ne veux plus en souffrir...

Il faut vraiment a un moment de sa vie avoir peu de considération pour soi meme pour en arriver a cela

c'est un peu plus compliqué que cela ,je t'expliquerai un peu plus demain,là je tombe de sommeil mais je crois que oui,tu commences a comprendre enfin l'horreur de cette maladie

bonne nuit

Pour lui, actuellement, il n'y a que l'alcool qui compte et ceux qui l'empêchent de boire sont des ennemis, c'est aussi dur que ça!!! C'est la réalité de ce que nous vivons au quotidien, tout faire pour avoir notre dose et essayer de culpabiliser les autres pour soulager notre propre culpabilité......
L'alcoolique vit un enfer mais son entourage aussi, c'est pourquoi je pense qu'une séparation, même provisoire peut être une bonne chose.

Il faut bien savoir que l'alcool est considéré comme une drogue dure. Pour beaucoup addictologues c'est la plus difficile à soigner.

D'ailleurs tu as des addictologues pour toutes les drogues et tu as des alcoologues pour l'alcool, c'est une spécialisation quand même, ça parle tout seul ça.

Un alcoolique n'a aucune considération pour lui-même, rien, nada, mais c'est tellement difficile à dire, que la seule solution qu'il a c'est de le mettre sur le dos des proches, comme te l'a expliqué Shale. C'est aussi du déni. Pas le déni de dire "je suis alcoolique" mais le déni de penser "je fais souffrir mon entourage" parce qu'il existe celui-là aussi, il est tellement énorme que le cerveau le zappe vite fait, bien fait.

Donc le déni ne se résume pas seulement a avouer que l'on est alcoolique? J'viens encore d'apprendre une chose. Merci a vous!

Pour moi c'était juste même si le terme "juste" est mal approprié... Le fait de ne pas s'avouer que l'on est MA. Dans son cas il le dit lui même qu'il est malade et alcoolique. Je ne me serais jamais douté que le déni englobait bien plus de choses que cela.

Le déni existe dans tous les domaines, je dirais même avec toutes les émotions que l'on peut vivre. Pas besoin d'être alcoolique pour être dans le déni d'une situation. Un déni dont on parle régulièrement par exemple, c'est le "déni de grossesse". Il n'y a personne sur terre qui ne vive pas de temps à autre un déni. Réfléchis, tu verras que tu en as eu toi aussi à certaines occasions (sans parler d'alcool bien sur)

La maladie alcoolique est une des plus complexes qui existe car elle englobe des symptômes physiques, sociaux et psychologiques, les uns étant interdépendants des autres. Bien des médecins généraliste se désespèrent quand ils doivent soigner un malade alcoolique, c'est aussi une des maladies les plus dures à soigner.
Il faut très bien connaître ce qu'est la maladie alcoolique et comment fonctionne le malade pour réussir à l'aider, aucune autre maladie n'a ces symptômes.
Mais c'est aussi une maladie extrêmement dangereuse, en général, si on ne se soigne pas en arrêtant l'alcool, ça se termine par la prison, l'HP ou la mort....
En tout cas, ce qui est sûr c'est que tu ne peux rien faire pour l'aider dans l'état actuel des choses, si en refusant qu'il y ait de l'alcool à la maison, en vivant le mieux possible pour toi, en le laissant responsable des bêtises qu'il peut occasionner étant alcoolisé, en planquant les clefs de sa voiture pour qu'il ne tue personne, et en l'ignorant quand il a bu.
Mais c'est rendu tellement loin, que je pense qu'une séparation sera aussi ce qui sera le plus profitable pour tout le monde....
Gros bisous ma belle!