pascal...fatigue... Qui a trouvė ici de l'aide

Bonjour
Réveil tardif ce matin
La journée se passe bien
Je suis seul, ma femme est partie faire les soldes avec notre fille.
La pression est retombée
Cet après-midi je suis allé à la salle de sport me démonter la tête
La je suis avec un tilleul menthe :-)
Le bar ne me dérange pas
Je ne pense qu'à en reparler avec ma femme, à tête reposée
Je lui ai expliqué la difficulté, mais souvenez-vous, elle a un passé avec un premier mari alcoolique violent, qui l'a rendue très allergique à l'alcoolisation. C'est très ancien mais gravé.
Je croyais la protéger en lui cachant à nouveau, mais en fait il faut en reparler.
En 2013, après mon premier arrêt , je lui en avait longuement parlé, mais au bout de 3 mois d'abstinence solide. C'était plus facile.
Là c'est différent. Je sens le combat plus ardu.

tu n'es pas non plus obligé d'entrer dans les détails si tu te sens trop fragile mais dis lui au moins que tu as rechuté comme elle a du le remarquer mais que tu te reprends en main et que tu as trouvé de l'aide mais que tu es parfois sous tension et irritable et que c'est le combat contre l'alcool qui explique cet état.
Après,la discussion continuera ou non,elle a le droit de réponse et c'est surtout pour elle que tu dois entamer le dialogue.Si elle sait que tu te soignes,ce sera plus facile pour elle de gérer et de ne pas tomber dans la co dépendance.
Rassure la comme tu le peux et mets toi le moins de pression possible.
je ne me souviens plus si tu as appelé un CSAPA ou si tu envisages un sevrage hospitalier ??

Si à "l'époque" tu as pu lui expliquer, certes avec 3 mois d'abstinence, mais le dialogue a été là et peut de nouveau l'être.
Ce sera bien plus "confortable" pour toi, parce que j'ai aussi l'impression que tu ""caches"" ton combat comme tu as caché ta rechute.

J'ai aussi les mêmes questions que cristal quant à la suite...
Courage cousin 

oui vous avez raison
j'ai caché la rechute et la reprise de combat
mais le caillou de jeudi soir a été là pour qu'elle s'en rende compte. Finalement c'est mieux.
Sinon côté soin. Non la rien n'est lancé, je veux reprendre contact avec le CSAPA la semaine prochaine.
Mais pas d'arrêt de travail en projet.
La ce soir je me sens bien et calme.
Comme on le disait avec Paco, on (est-ce une chance ou un avantage?) connait les deux faces du miroir, et c'est à nous de choisir ce qu'on faire de notre peau.
On a connu la galère, et aussi la joie de l'abstinence.
Le choix est simple.
Il faut se battre il y a tellement à gagner
Bonne nuit

Pendant que j'essayais de me remémorer cette année de rechute, je lis le post de Shale dans les 'débats de fond', et je me permets de recopier ma réponse ici, qui correspond à ma recherche ...

Ce que tu écris là Shale ressemble tellement à ce qui s'est passé pour moi.
Mais beaucoup plus brutalement !
3 ans d'abstinence solide, obtenue après un travail difficile et votre aide si précieuse
Et une impression que tout va pour le mieux.
Nous ne pensons plus à l'alcool en effet.
Et puis réveillon 2016 : quelqu'un a acheté un fut de bière de 5l en aluminium, avec une tireuse intégrée : le petit fut vert Hein ...
Tiens je vais gouter; c'est de la bière et je suis tellement à l'abri maintenant.
Finalement pas terrible cette bière.
J'ai aussi acheté du champagne fourni par un ami, pour sortir lorsque j'ai des invités.
Janvier, février , les galettes, les crêpes, et je sors le champagne, et un petit verre. Pas de souci.
Et puis avril 2016 je reviens ici car l'accélération a été foudroyante : demi ou bouteille de whisky, tous les soirs,  en l'espace de quelques jours
Comme avant.
Du jour au lendemain quasiment.
Pas de différence.
Tu repars là ou tu as arrêté !
Et je suis revenu vous voir, épuisé, à nouveau désespéré, peu avant Noël.
A nouveau je reprends le chemin de l'abstinence.
Ca y est j'ai compris : c'est à vie que je suis alcoolique.
Avant je le disais aussi, mais je ne le savais pas intérieurement.
A toutes et tous mes ami(e) ici.
 

Ton post est important , car effectivement un malade alcoolique a tendance à ne pas croire qu'un seul verre va le faire retomber en enfer..Ce qui est terrible c'est que ça ne se produit pas instantanément, le verre bu, rien ne se passe, ce qui encourage à en prendre un deuxième et à continuer en se disant que finalement, on peut boire normalement si on y va molo, tout ce qui se raconte sur le faite de replonger aussi profond qu'avant, ça ne me concerne pas.. Et bien si, ça concerne tout le monde, ce n'est pas une réalité psychologique mais une réalité médicale... La THP est appelée dés le premier verre et ensuite il faut le temps qu'elle s'installe mais ça va relativement vite pendant que nous, on se sent invulnérable jusqu'à ce qu'on se retrouve avec sa bouteille de whisky tout près de nous..  
J'espère que ton post sera lu par tous ceux qui ont du mal à croire qu'on repart au même endroit où on s'était arrêté, et pourtant si, c'est vrai et tu le prouves encore une fois....

Tu n'es ni le premier, ni le dernier à vivre ou avoir vécu cette ""légèreté"" (je ne sais pas si le terme est bien employé) par rapport à l'alcool.
Nous parlons très souvent de cette période hors alcool, où celui ci nous indiffère complètement, tant au niveau de l'achat pour d'autres personnes qu'au niveau "voir les autres boire sans que ça ne nous fasse aucun effet".
Et c'est là que c'est important personne n'est à l'abri que ce soit après 1 an ou 10 ans d'abstinence et plus encore...

Personne de nous ne peut se dire que ça ne lui arrivera jamais, et les témoignages sont là pour nous montrer que la vigilance est de mise peut être + en cas de fragilité....

Mais peut on parler de fragilité à ce moment là?
Ceux et celles qui ont des périodes "essai de boire comme tout le monde" ont commencé par "simple" "légèreté" ?
Que se passe-t-il dans la tête à ce moment là? Un défi? Un regret? Une faille non encore résolue??

Je me pose toutes ces questions.... 

merci pascal pour ce post qui explique tellement bien le processus de rechute.
outre le fait que le labo se remet en marche au niveau physiologique,au niveau psychologique,on a détruit la barrière que l'on s’était mise,l'objectif que l'on avait,ce verre casse notre confiance en nous,remet en question tout ce que nous avions mis en place.Une terrible bataille se met alors en route "j'ai cassé mon défi de ne pas boire le premier verre,tout est faussé maintenant,à quoi bon..." et on en reprend un autre et un autre pour arriver finalement au même point qu'avant avec la culpabilité en plus et le regard de l'entourage en prime 

Il faut du courage et de la détermination et aussi de l'amour pour soi pour se remettre en selle,pour avouer,pour se dire"il faut que je recommence tout" et de la force pour relever la tête,les manches et repartir au combat.
Mais c'est cette chute qui peut aussi rendre encore plus fort et donner une abstinence bien plus solide.
c'est beau tout ce que tu écris Pascal et aussi très honnête Mais tu devrais vraiment te faire aider,tu mérites d'etre plus doux avec toi même tu ne crois pas que tout cela est assez difficile comme ça ??

Tiens je viens de perdre mon post : vieux souvenir
Je disais donc.
Plus j'y songe, plus je me dis que le problème se déplace.
Je m'explique :
Phase 1 :
Alcoolisation sur 5, 10 ou 20 ou 30 ans en raison de causes profondes, que l'on trouve, ou pas.
On se soigne et l'abstinence prend sa place.
Phase 2
La rechute (la ou les mais je ne connais que LA)
Je pense à la rechute après une abstinence bien installée, celle que je vis par exemple.
La raison est-elle si profonde ou seulement déplacée : un verre, 2 et le grand plongeon chimique thp etc ...
Je ne voudrais pas défausser la responsabilité en disant ce n'est pas de ma faute mais à cause de mon organisme.
Mais je voudrais plutôt rassurer, si c'est possible, mon esprit et ne pas le replonger dans des recherches douloureuses et lointaines.
Je préfère me concentrer sur le présent et une nouvelle abstinence sans refaire tout ce travail dans le passé.
Je me dis que le problème est différent
Maintenant, je suis "seulement" alcoolque (à vie) et ne dois plus absorber d'alcool , car incompatible.
Point final
Et si j'arrive à ça, le combat sera plus facile
Bises

Oui, Pascal, c'est pareil pour moi, les anecdotes sont différentes, le fond reste le même.
Tout ce qu'on essaye de s'inventer pour dire, on maîtrise, c'est pipeau.
On retombe dans les même travers.

Pour le fond, je pense que c'est bien ainsi, et que l'on peut se faire une belle identité d'abstinent.

Paco

on replonge dans son passé pour le "réparer" si on sent qu'on est mal dans le présent,si on sent qu'il y a quelque chose qui ne va pas,parfois,c'est un évènement qui nous replonge subitement vers nos failles du passé,si elles sont encore béantes et douloureuses,c'est là que l'on risque de reprendre le verre pour ne pas revivre ce passé,ce verre aura alors le même but que celui que tu prenais à l’époque pour cacher aussi ce passé.

mais pour le moment,si tu te sens bien dans ta vie,dans ton abstinence,reste comme cela et consolide cette liberté mais le CSAPA est important pour savoir que tu es soutenu par des professionnels.Tu pourras ou non replonger dans ton passé plus tard,ce n'est pas le plus important pour le moment.Il y a des gens qui ont une abstinence très heureuse sans avoir du passer par la case"revisiter et réparer le passé" mais il est évident qu'il y a eu une faille dans ton enfance qui t'a amené à boire.Tu n'es pas prêt pour le moment,tu verras plus tard ,c'est peut être de toi même que tu iras voir un pro

cristal a écrit:Tu n'es pas prêt pour le moment,tu verras plus tard ,c'est peut être de toi même que tu iras voir un pro

Oui pour le moment je veux me concentrer sur cet arrêt.
Déjà assez difficile.
Ce soir sport sport, mais depuis 2 h difficile.
Je résiste malgré tout avec cette saloperie qui me dit qu'un petit verre et je vais au lit et on n'en parle plus.
Sans blague, vraiment l'impression que quelqu'un me le chuchote à l'oreille.
Je viens me connecter pour me plus y penser.
Un yaourt devant mon clavier.
ça passe.
Il faut que la colère me reprenne.
Bon je vais me promener un peu sur les fils

Pascal a écrit:
Je résiste malgré tout avec cette saloperie qui me dit qu'un petit verre et je vais au lit et on n'en parle plus.

Sans blague, vraiment l'impression que quelqu'un me le chuchote à l'oreille.

On commence par un petit cours de self-défense

Pascal a écrit:
Je viens me connecter pour me plus y penser.

9a, voilà une idée qu'elle est bonne

Tu as déjà une autre allure



Je t"embrasse grand,
Tout cela ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir

Passe une belle journée Pascal
Paco

un anxio peut t'aider à passer ce cap pascal et à faire taire cette voix,si le yaourt t'a apaisé,c'est parfait mais il faut que tu t'aides pour que ce ne soit pas un calvaire comme ça tous les soirs Pourquoi ne pas voir un alcoologue??ensuite,tu gères toi même en fonction de tes flashs mais sois doux avec toi,c'est déjà assez difficile comme ça sans que tu t'empêches de mieux te soigner

Tu connais sans doute, mais prends du magnésium et de la vitamine B
C'est très efficace, j'en suis sûr, je pratique.

Un bon réflexe que de venir te mettre à l'abri sur le forum.... mettre des mots; pour chasser cette vilaine voix.....
As-tu pris contact avec le centre?

Courage pascal  

Quand le petit singe se perche sur ton épaule pour te chuchoter des mots doux à l'oreille, mots faits pour t'entraîner vers l'alcool, vient le dénoncer ici, il n'aime pas ça du tout!!!!  
Il me semble aussi que si de manger ne fait pas passer le flash, il vaut mieux prendre un anxio, le magnésium et les vitamines sont aussi importantes, Paco a raison....
Voir un alcoologue serait aussi une bonne chose , ne serait-ce que pour faire un bilan hépatique...

Bonsoir
je viens bien tard car je me suis couché à 21h
journée d'hier passée sans encombre; pas de flash.
Mais vous avez raison : plus de magnesium, j'ai oublié ... ce midi je recharge
bilan hépatique : ça y est j'ai l'ordonnance ; j'y vais vers fin février.
anxio : les nuits sont calmes; plus de cauchemars comme début janvier. PAs d'anxio tant que je peux donc.
Ce soir je retourne à la salle; tu as raison PAco : self-défense
Merci à vous

Super pascal, tu es remonté sur ta moto.... droit devant 

on reste à tes cotés pour la suite de l'aventure

Bonsoir
Malgré la coupure nocturne , devant le clavier et sur le forum pendant 1 heure cette nuit, aujourd'hui première vraie journée sans une seule bouffée de chaleur ni tremblements au bureau !
Un vrai bonheur : pouvoir aller prendre un café avec les collègues sans me défiler au bout de 5 minutes en sueur !
Ca c'est super motivant
Ce soir retour en salle sport.
Puis grignotage devant la télé, mais ça je m'en fiche : ce sera toujours mieux que l'alcool  
La je me sens bien, et en plus pas de flash
Pourvu que les jours prochains soient les mêmes
rester vigilant et en colère, c'est ce que je me répète.
Merci à vous d'être là

Tu y arrives bien pascal, continue sur cette route. Je suis contente de te lire.

Grignote, grignote ... un bon truc à grignoter en cette saison, les noix de cajou

petite parenthèse Wiki:
L'amande est riche en vitamines (B1…), oligo-éléments (magnésium, phosphore, potassium…), protéines, lipides et acides gras mono-insaturés qui aident à réduire le taux de cholestérol dans le sang.



Cela me fait plaisir de te lire.
Les prochains jours ne seront peut-être pas tout à fait les mêmes, le corps cherche son nouvel équilibre,
mais jour après jour, tu te sentiras mieux
Bonne journée,

Paco

Quel plaisir de te lire pascal.
Un programme bien ficelé, le corps qui a l'air de vouloir t'écouter, que du bon 

La je me sens bien, et en plus pas de flash

ça,c'est un vrai bonheur!!comme tu dois te sentir soulagé!!
et ce n'est que le début,tu vas aller de mieux en mieux et cela sera de plus en plus facile d’éloigner le petit singe  
n'oublie pas de te faire plaisir et de te détendre,du grignotage oui mais avec des choses qui te plaisent,une belle récompense pour tout le travail que tu fais