C'était la dernière fois... C'est sûr... Et pourtant...

Combien de fois je me suis dis, sûr de moi, cette fois c'est définitif... Et paf, je remets le nez dedans, et c'est encore pire, physiquement et moralement... J'avais réussi 2 mois et demi, et je pensais que c'était derrière alors que c'était juste devant...
Je suis suivi par une alcoologue, la remplacante de mon médecin traitant ( je peux pas parler de ça avec lui, sa seule vision c'est " quand on peux pas se contrôler on ne bois pas d'alcool!"...), une assoce locale (j'y suis allé qu'une fois).
Heuresement pour moi j'ai ma femme qui me supporte ( mais dur pour elle aussi) et une collègue de boulot à qui j'en ai parlé.
J'avais tenu 2 mois et demi, ma femme est partie 4 jours et je me suis "toléré" une petite "exception" et depuis c'est comme si j'étais en train de me noyer, aller chercher un peu d' "air" à la surface... pour mieux recouler.
Je prends de l'aotal 3 fois pas jour et de l'alprozame.
Voilà où j'en suis, sentiment de culpabilité, malaise, gouffre etc... 2ème jour, il a encore fallu remettre les compteurs à zéro!

Est-ce que tu peux me donner quelques précisions. Pourquoi as-tu décidé d'arrêter de boire en Décembre et là, qu'est ce qui t'a fait replonger, quelles ont été tes motivations dans un cas comme dans l'autre. C'est un peu compliqué et indiscret peut-être mais il faudrait que tu arrives à faire le point là dessus pour que nous comprenions un peu mieux les tenants et les aboutissants de ta maladie.
As-tu un suivi psy??

Te voilà sur ton fil, qui sera aussi ta "maison" ou tu pourras venir y déposer tout ce qui est trop lourd pour toi, recevoir de l'aide, échanger, venir nous dire comment tu vas.
Ici, c'est tous ensembles

J'avais déjà prétexté un ulcère l'été 2011 pour ne pas boire, mais je trouvais ça triste ces apéros et repas sans alcool, ma femme m'avais alors dit que je pouvais à condition de ne pas boire seul... ça a duré un peu et j'ai recommencé avant de me décider après une bonne cuite à aller consulter un docteur. Je comprenais que je ne dominais plus du tout l'alcool ou uniquement une ou deux semaines.
Après, j'ai dû avoir 2 rechutes ( juste durant quelques heures...) si je me souviens bien. Parfois, les lendemains, je ne me souviens de rien ou très peu de choses...
Je savais que le dimanche avant le jeudi de l'ascension ma femme partais et je me suis "autorisé" une petite incartade le mercredi qui suivait ( le 8 mai, jour férié) et depuis ça m'ai revenu dans la tête de façon régulière... et j'ai replongé...
Mes amis et ma famille savent que je ne bois plus (ou que je ne dois plus!), mais je replonge quand je suis seul...
J'avais pourtant réussi noel, jour de l'An, mon anniversaire, les repas de famille entre amis...
Non, je ne vois pas de psy, mon alcoologue ne pense pas que j'en ai besoin...

merci de prendre de votre temps pour moi!

il semblerait que tu sois en pleine rechute laurent mais tu as un plus,tu as gardé ta détermination a te battre et tu as aussi pas mal d'outils pour reprendre le combat alors tu vas t'y remettre et avancer en douceur pour retrouver ta liberté
tu as les traitements qu'il faut,tu as un alcoologue,une association et maintenant ce forum,ce sont de bonnes bases pour repartir au combat
il va falloir que tu repères les moments a risque,que tu évites l'alcool un maximum (courses ou invitations) le temps que tu retrouves un peu de force.
A l'heure où tu bois,tu fais autre choses pour occuper ton esprit.Et surtout,tu ne vis qu'une seule journée a la fois "aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas"

est ce que tu travailles??quand t'alcoolises tu?? tu en as chez toi ou dois tu en acheter a chaque fois??

Si ton alcoologue fait aussi une psychothérapie, ça va, mais s'il se contente de gérer tes médicaments, c'est un peu court. L'alcoolisme est un symptôme d'un mal être plus profond, mal être qui remonte très loin dans notre enfance, une faille dans notre construction psychologique qui s'est créée pendant nos premières années.
Alors éradiquer un symptôme ne sert à rien si on ne soigne pas la cause...Le symptôme réapparaîtra sous une forme ou une autre. Ce travail se fait avec un psy, alcoologue si possible.
Tu as les CSAPA dans toutes les villes où tu peux avoir gratuitement la totalité des soins: alcoologue, psy, infirmiers psy etc...
Je te conseille vivement de creuser un peu plus profond pour voir pourquoi tu as besoin de boire à nouveau alors que tu es sobre depuis plusieurs semaines. De plus, tu bois en cachette, ce qui est terrible à vivre....
Comment te sens-tu quand tu ne bois pas d'alcool???

Tu viens d'entrer dans la grande famille d'Onsaide laurent. Alors des encouragements, des conseils, du soutien, tu vas en recevoir. Le partage du parcours de chacun est un plus.

Je suis plutôt du côté « Entourage » Je suis conjointe de MA, mais je fais des sauts ici, ça m'aide à mieux comprendre. Je t'offre mon soutien dans ta démarche de soin.

Je travaille du lundi au vendredi avec une pause entre midi et deux (où je suis seul), ma femme travaille elle du lundi au samedi, donc je suis aussi seul le samedi matin.
J'ai deux bouteilles chez moi une de vin , l'autre de whisky que l'on m'a offert à l'occasion de mon anniversaire ( à Noel c'etait pire!). Aucune d'entre elles n'est ouverte. J'ai dis à mon alcoologue que pour le vin, c'est facile, si quelqu'un en prend ou il emmene le reste de la bouteille ou je le mets dans les toilettes ( les 2 sont dejà arrivés); par contre le whisky, ça va etre plus compliqué, offrir un apéro et demander à la personne de repartir avec... Pour l'instant, elle est pas ouverte c'est facile, apres j'en sais rien.
Quand j'ai envie de boire, je vais au supermarché, je ne touche pas ces deux bouteilles.Je cache ce que j'achète et je bois quand je suis seul, seulement un petit verre...enfin ou deux quoi... et si il reste pas grand chose mieux vaut la terminer et après J'ARRETE...
Pendant les 2 mois et demi, j'arrivais à me controler entre le moment de l'envie et la decision d'aller en acheter.. Prendre de l'argent, aller la bas...pff' et en deux minutes c'était fini...

Laurent, surtout, la culpabilité, oublie la, elle ne te servira à rien.
L'alcoolisme est une maladie vicieuse et le singe (alcool comme nous le nommons ici) est très malin et sait quand il doit agir en trouvant une faille...
Alors une chose après l'autre, et surtout sois indulgent avec toi et laisse toi guider.

J'ai dis à mon alcoologue que le plus dur c'était que je SAIS que je ne dois pas consommer de l'alcool et j'arrive quand même à aller en acheter et après à en boire, alors que j'ai un lapse de temps pour me reprendre... je ne comprend pas ça. Je suis pas con, mais j'y arrive quand même...

Justement laurent, c'est à ce moment là où tu ne peux rien faire!!!
Il n'est pas question de volonté, car oui, tu l'as, mais ce n'est pas assez pour lutter contre l'alcool.
Shale te parlait de suivi, symptôme, et c'est bien là-dessus qu'il est nécessaire de travailler.

Déjà, tu peux te féliciter pour ton 2ème jour (j'ai vu dans les dates ).
Et aussi, ce qui est important, ton alcoologue te l'a peut être déjà conseillé...., c'est de boire des boissons sucrées, pour "combler" ce que l'alcool apportait, ainsi que du magnésium, et de la vitamine B.

J'ai eu de la vitamine b1 au debut, autrement je bois du café...sans sucre, un peu de jus de fruits et des fois un coca...et de l'eau!

je suis d'accord avec vous un suivi psychologique est nécessaire pour comprendre dans les grandes lignes pourquoi ce besoin de boire. Cette envie si soudaine quand tu es seul. Peut être as tu du mal a être seul avec toi même.

Si seulement j'avais toutes les réponses... Mais ce n'est pas le cas!

D'où l'importance d'en parler et de déposer ton "puzzle" à une personne compétente qui pourra t'aider à remettre les pièces en place afin que ta vie reprenne tous ses droits...

En tout cas il y a une bonne boite à outils et surtout plein de gens sympas sur ce forum!
Merci beaucoup!!!

Ah tu as trouvé l'endroit magique pioche dedans autant que tu veux!!!
Tu sais nous sommes tous dans le même bateau alors, on se serre les coudes

Pour ton sevrage, il y a quelques trucs à revoir: boire beaucoup d'eau sucrée c'est important car l'alcool déshydrate énormément et l'alcool contient beaucoup de sucre qu'il faut compenser au début pour que ton corps s'y fasse.. Donc la première semaine, il faudrait que tu boives au moins deux litres d'eau sucrée avec un sirop par jour.
Ensuite il faudrait que tu continues les vitamines B et que tu prennes du magnésium, en vente libre en pharmacie, il aide au sevrage et permet au corps de se reconstituer plus facilement.
Et puis en cas de grosses angoisses ou de flash important, tu prends un anxiolitique, il me semble que ton alcoologue t'en a fourni.
Mais si tu sens un profond malaise, des hallucinations, tu appelles d'urgence un médecin...

J'ai lu le post sur la biochimie du cerveau chez le MA, mon addictologue m'a bien evidement conseillé de ne pas boire de panaché mais aussi pas de bière sans alcool car on sera tenté d'en boire une avec...
A la fin c'est écrit pas de microdose, c'est à dire???
En cuisine l'alcool s'évapore à la cuisson non? médicaments pourquoi??? J'ai jamais entendu parler de médicament contenant de l'alcool depuis que le vielle alcool à 90° a été remplacé. Après on ne sais pas toujours la composition exacte de tout les plats préparés, et pas qu'au niveau alcool...

Bonsoir Laurent (ou plutôt bonjour vue l'heure!)
Pour répondre vite fait à quelques unes de tes questions :
- il existe en effet des médicaments contenant de l'alcool, par exemple les sirops pour la toux, les produits pour les bains de bouche ou les gels gingivaux, certaines pommades pour les entorses, pour n'en citer que quelques uns..... si tu lis les notices des remèdes tu seras étonné!
- La bière sans alcool , les vins sans alcool en contiennent, souvent, 2°.
- En cuisine l'alcool s'évapore à la cuisson, en effet.
Bon, si tu y fais attention, tu le découvriras au fur à mesure, il ne s'agit pas non plus que ça vire à
l'obsession..... ...mais il faut quand même être vigilant!

Et puis, je ne t'avais pas encore souhaité la bienvenue sur ce forum : maintenant c'est fait!
Bon dimanche.

bonjour Laurent,

pour l'alcool dans la cuisine, en effet il s'évapore à la cuisson, mais certains conseillent d'être malgré tout extrêmement prudent et d'éviter d'en utiliser.
on peut par exemple remplacer le vin blanc pour lier des sauces par du jus de pommes ! étonnant mais très efficace.

Tu as aussi sur forum une rubrique "cuisine" où tu pourras trouver plein d'idées sympa.

bonne journée,

Concernant le côté psy, j'ai fais une dépression l'année dernière. J'ai rencontré une infirmière psy à 3 reprises ( je me sentais à l'aise avec elle) puis un psy qui n'était pas dispo avant et là bof', il m'a écouté une heure et m'a dit, "il faut trouver une solution"... ah bon. J'ai eu un 2eme rendez vous mais le patient me précédent est resté beaucoup plus longtemps et je suis reparti car je devais reprendre le boulot.
Je precise qu'à ce moment je venais pour une depression et pas pour l'alcool...hum...
J'ai perdu ma mère il y a quelques années et on m'a souvent dit que je n'avais pas fait le deuil. En réfléchissant, je pense plutôt que c'est plus mon impuissance face à son cancer ainsi que l'ambiance dans ma famille. Une fois ma femme est venue avec moi voir l'infirmière et j'ai dis des trucs qu'elle ne savait pas... Je pensais lui en avoir parlé, ça m'avait choqué sur le coup, j'étais persuadé qu'elle savait...
Dans le même temps j'ai changé d'emploi. Avant, je travaillais en équipe les après midi, donc rarement d'alcool en semaine, le samedi, oui. Puis j'ai commencé à travailler à la journée où les apéros et cie sont très fréquent...

De plus, il y a aussi cette peur de rechuter. En effet quand on déjà rechuté qu'est ce qui nous dis qu'on va pas à nouveau rechuter... C'est très stressant... Mon addictologue m'a dit que "90% de nos peurs étaient infondées", bien sûr il y aussi des peurs nécessaires, si on tombe sur un chien aggressif, elle nous aidera à réagir!!!... Pas la peine de se faire mordre juste pour se prouver qu'on domine sa peur!!!... Ca serait balot quand même!!!