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SHALE, tulipe noire

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Et pourtant ce n'est pas facile!

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Message  SHALE Lun 15 Aoû 2016 - 21:17

Le problème avec l’alcool, c’est surtout sa dimension sociale. Il y a toujours une raison de boire, non ? Après avoir essayé d’en faire une résolution du Premier de l’An. Avec le souvenir frais d’une gueule de bois, y a-t-il meilleure motivation ? Mais le mois de janvier n’est qu’une succession de cérémonies de voeux, et de « verres » qu’on se prend pour se souhaiter la Bonne Année.
Franchement, une coupe de champagne, ça ne se refuse pas (surtout quand on est invité•e !) Et puis trinquer avec de l’eau, ça ne se fait pas, sacrilège !
Après janvier, vient février et la Chandeleur — a-t-on déjà mangé des crêpes sans boire de cidre ? et ses fêtes de Carnaval, où la bière coule à flots. En mars on fête le printemps, et les premiers rayons de soleil seront dignement arrosés en terrasse. En avril, Pâques et ses repas de famille sont bien plus qu’un prétexte. De mai à septembre, les occasions sont innombrables. Entre les vacances (qui s’arrosent forcément), les anniversaires, les post-partiels, les célébrations d’examens en tous genres et les pots de départs, et puis l’été, tout simplement, c’est vraiment pas le moment de tenter la sobriété.
Septembre est un mois de retrouvailles, où l’on se raconte les vacances autour d’un apéro en terrasse pour repousser l’automne aussi longtemps qu’on peut.
Octobre sent bon le houblon, et l’on se réchauffe volontiers le gosier au vin chaud quand novembre pointe son nez. Enfin, décembre c’est Noël et ses fêtes de fin d’année, on remettra nos bonnes résolutions au mois de janvier…

Avec ce texte un peu humoristique, on se rend compte combien c'est difficile chez nous d'échapper à l'alcool...
Il faut une motivation et une détermination sans faille pour y arriver. Il faut aussi de l'aide, si dans toutes ces fêtes, personne n'est là pour vous encourager à ne pas prendre le premier verre, c'est très dur de lutter.
Il y a heureusement la possibilité de se faire soigner, cures ambulatoires ou fermées, alcoologues, MAB, mais néanmoins il faut réussir à passer pardessus ces innombrables obstacles qui font tout pour nous mener droit à l'alcool.....
Que conseiller aux nouveaux membres qui arrivent ? De ne plus aller à aucune fête, c'est le mieux mais ce n'est pas souvent possible....Si vous avez d'autres idées, allez y, n'hésitez pas à les écrire... smiles
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Message  mamou Lun 15 Aoû 2016 - 21:24

Très bien imagé Shale  smiles petits coeurs

Que conseiller aux nouveaux membres qui arrivent ? De ne plus aller à aucune fête, c'est le mieux mais ce n'est pas souvent possible....

Et bien en tout début d'abstinence, c'est le mieux qu'il y ait à faire. Se mettre dans sa bulle en mode protection.
Pas pour ne pas/plus avoir de vie sociale non, mais pour éviter ces tentations où l'on est encore fragile pour résister.

Lorsqu'on est un peu plus avancé dans l'abstinence, et où l'on devient indifférent à l'alcool, ces sorties se font de plus en plus aisément.
Mais les premiers pas sont quand même plus confortables lorsque nous nous faisons "accompagner" d'une ou plusieurs personnes au courant de notre combat  smiles onsaidiens
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Message  SHALE Lun 15 Aoû 2016 - 21:29

Ne pas oublier la boîte à outils qui donne plein de trucs pour essayer d'échapper à tous ces pièges que nous tend le petit singe.

Voilà le lien pour la boîte à outils....

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Message  lolo6 Mar 16 Aoû 2016 - 1:30

SHALE a écrit: Il faut aussi de l'aide, si dans toutes ces fêtes, personne n'est là pour vous encourager à ne pas prendre le premier verre, c'est très dur de lutter.
[size=16]
Se faire accompagner, çà peut être aussi y aller avec quelqu'un qui ne boit
pas et qui peut nous servir de "sas de décompression" à tout moment.
Par exemple, pour aller discuter un moment un peu à l'écart tranquillement,
histoire de s'éloigner du bar ou des tables où çà sent fort l'alcool. (ou qui va nous
aider à nous décider à temps de se tirer de là au plus vite)

Ou avoir quelqu'un de sûr qui peut nous appeler pendant un repas (type repas de
famille/ banquet de boulot), pour nous fournir un bon motif de devoir s'en aller.
Un appel qu'on peut mettre sur haut parleur si on est entouré de gens qui
peuvent se vexer..

Ceci dit, le mieux reste d'éviter, c'est tendu quand même, d'être confronté
à l'alcool des autres quand on essaie de se débarrasser du sien.
Plus tard, on sait faire, si çà pèse on sait s'en aller, mais au début c'est plus
délicat, c'est normal.
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Message  SHALE Mar 16 Aoû 2016 - 11:06

C'est vrai j'oubliais le rôle du téléphone, je ne sais même pas s'il est marqué dans la boîte à outil, tout au moins pas dans tous les usages qui peuvent nous servir, je vais aller voir..... smiles coeurs coeurs coeurs
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Message  lola1977 Mar 16 Aoû 2016 - 19:13

Pour ma part je vais redire un peu ce que j'ai dit sur le site onsaide facebook où on avait démarré le débat avec Shale, moi ma première année d'abstinence, et là je rejoins Mamou, je n'allais plus à aucune fête, ni soirée pour me protéger tout simplement, me renforcer et surtout me trouver d'autres personnes avec qui passer des soirées, parce que celles qui faisait partie de mes soirées d'avant n'était bien évidemment plus fréquentables pour quelqu'un d'abstinent....et c'est un peu là pour moi que je pense que la transition est difficile, en gros si on avait que des amis gros consommateurs, en fait il faut carrément fermer le livre d'un passé pour en ouvrir un autre et ça peut faire peur en effet pour certains...de plus il faut recréer de nouvelles relations sociales ce qui n'est pas simple non plus....mais ma première année rien et puis petit à petit, grâce à mon association, mon suivi psy, je sentais que je prenais plus d'assurance face à l'alcool, et de temps en temps je retournais à des petites soirées, ça commençait doucement par des petits apéritifs où je ne restais pas longtemps, puis après je suis passé au repas complet et ainsi de suite...mais c'est vrai comme on le disait avec Shale ça demande une certaine force de caractère que tout le monde n'a pas....c'est pour ça que je disais ce qui serait bien c'est que des personnes un peu plus fragiles de caractères viennent nous raconter leur parcours et comment elles ont su dire non aux nombreuses propositions et tentations....mais je voudrais rajouter que je ne pense pas que ce soit que au début de l'abstinence que peut survenir ce problème, encore aujourd'hui quand j'ai des moments plus fragiles que d'autres, je ne supporte pas de rester à une soirée où il y a des consommateurs excessifs, ça me mets parfois mal à l'aise, parfois non...tout dépend de comment on se sent dans sa tête à ce moment précis...mais c'est vrai que quand ça m'arrive ce genre de chose je préfère partir tout simplement....
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Message  SHALE Mar 16 Aoû 2016 - 21:28

C'est important de toujours se garder une possibilité de quitter la soirée si on se sent mal, ce n'est pas évident d'être entouré d'alcool et de gens alcoolisés. Ou alors il faut les voir avec un regard très critique en se disant, heureusement, je ne suis plus comme ça....
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Message  lola1977 Mar 16 Aoû 2016 - 22:42

oui tu as raison shale, mais des fois ce regard critique on a du mal, suivant dans quel état d'esprit on est, et là c'est l'effet miroir qui prends le dessus, d'où le malaise, ça m'est arrivé il y peu de temps...et après ce qui s'est passé dans ma tête les jours suivants je me suis sentis pas bien comme si j'en avais marre d'être différente et je me suis laissé aller à reprendre une bière, comme pour me prouver que je pouvais être comme tous le monde, ça a duré 8 jours environ, une par jour et le 8ème jour je me suis reprise en main j'ai jeté la bière et je me suis dis STOP arrêtes tes conneries, tu vas redescendre....alors comme quoi les passages à vide influent beaucoup je pense sur notre vision face à l'alcool...et après c'est la motivation et la force de caractère qui fait qu'on se reprends ou pas....mais bon là je parle de mon cas personnel, chacun est différent...
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Message  SHALE Mar 16 Aoû 2016 - 22:46

En tout cas Lola, merci d'avoir soulevé ce débat, c'était intéressant et important.... Mais il y a sans doute encore des choses à dire!!!! smiles coeurs coeurs coeurs
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Message  lola1977 Mar 16 Aoû 2016 - 23:04

Oui sûrement qu'il y a encore beaucoup de choses à dire mais j'aimerais avoir l'avis de personnes un peu plus fragiles qui n'ont pas l'habitude de dire non, pour savoir justement quels outils ils utilisent pour palier à ça....
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Message  lolo6 Dim 21 Aoû 2016 - 3:27

Salut Lola, tu poses plusieurs points importants:
lola a écrit:je me suis sentis pas bien comme si j'en avais marre d'être différente
çà, c'est quand on croit que la majorité est buveuse, ce qui est faux.
Te sentir différente, là tu as raison: quand on est alcoolique, on ne peut plus rien
boire d'alcoolisé. "Se prouver" un point commun qu'on n'a pas avec les autres,
c'est du suicide ou un pas pour retour vers l'enfer.

"Pas ivre", c'est une différence qui est plutôt à ton honneur non?
"Pas dans l'ambiance" peut-être, mais si c'est la boisson qui fait l'ambiance,
bon, perso ce sont des ambiances qui ne me plaisent plus.
Idem pour les fumeurs de pétards ou les gens sous médocs: ils ne sont pas
dans la réalité et je n'aimerais pas être à leur place.
Alors ta différence, ne la sens pas en négatif, ce n'st pas quelque chose
en moins c'est un plus.

lola a écrit:il faut recréer de nouvelles relations sociales ce qui n'est pas simple non plus..
C'est surtout vrai quand on a des relations qui ne comprennent rien
à la maladie ou qui ne sont pas contents (vis à vis d'eux) qu'on arrête. Vrai aussi
pour ceux qui n'avaient que des relations avec l'alcool comme lien.

J'ai gardé de nombreuses relations avec des gens qui savent boire, et qui
respectent mon choix donc sont à l'écoute et prévenants.

lola a écrit:et après c'est la motivation et la force de caractère qui
fait qu'on se reprends ou pas
Oui, c'est surtout d'avoir une vision l'aire et stricte de ce qu'on ne veut plus, en
étant convaincu que c'est autre chose qu'il nous faut.
La motivation est une équation entre du "çà m'intéresse" et "je suis motivée pour
me donner les moyens de me passionner" smiles

Il y a aussi la façon dont on est construit; nous, on a des failles, des grosses.
La curiosité est un bon pansement aussi, se nourrir de suffisamment de choses
que l'on se sent bien, au complet… tu vois?

lola a écrit: en fait il faut carrément fermer le livre d'un passé pour en ouvrir un autre
çà, éviter les gros buveurs, oui! et s'occuper très sérieusement, au contraire,
d'éplucher le livre du passé pour se comprendre soi.
Tu vois une psy?
Je n'ai pas l'impression que ce soit encore bien clair pour toi petits coeurs
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Message  SHALE Dim 21 Aoû 2016 - 11:37

C'est terrible cette relation avec l'alcool. Il y a une dualité assez impressionnante. A la fois nous avons honte d'être alcoolique mais nous avons aussi honte de refuser le verre qu'on nous offre, le jour où on veut sortir de l'alcool... De toutes les façons, nous faisons en sorte que la honte nous suive partout...
Si on pouvait débarrasser la maladie alcoolique de la honte qui l'entoure, il y aurait un gros boulot de fait!!! Crying or Very sad
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Message  Birgitt Dim 23 Oct 2016 - 0:10

Il n'y a pas une semaine où je ne me retrouve pas dans une soirée avec alcool: boulot, apéro, famille ... on me tend souvent un verre (champagne !), les gens ne comprennent pas mon refus "juste 1 après la semaine de fou que tu as eu" "mais ça vous ferait du bien" .... "ça va vous détendre "
Je dis non poliment, j'arque une grosse fatigue, je sors une blague du type "j'ai changé de religion" .....mais surtout si je peux avant que l'on vienne me voir je prends vite un verre de jus, d'eau... pour que l'on ne m'en propose pas.
Mais j'avoue que c'est dingue que partout où que l'on soit une occasion invite à boire de l'alcool et si on est pas solide, sûr de son arrêt, bien avec soi le mieux c'est de partir et d'éviter de se confronter avec ce flot d'alcool.
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Message  SHALE Dim 23 Oct 2016 - 13:57

Ne pas boire d'alcool n'est pas une anomalie, au contraire, c'est la société qui nous entoure, bâtie sur et autour de l'alcool qui nous fait nous sentir anormales. Là, il faut souvent une sacré force de caractère pour dire que non, on ne veut pas d'alcool. C'est un peu plus facile depuis qu'on ne peut plus boire quand on prend le volant, l'excuse est vite trouvée, mais malgré tout c'est un problème. Ce devrait être le problème de ceux qui boivent et en fait ça devient le problème de ceux qui ne boivent plus, c'est assez délirant!!! Crying or Very sad
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