Alice

je n'aime pas non plus le terme malade alcoolique mais je l'utilise pour bien faire comprendre que c'est une maladie et que ça se soigne

si tu as bien intégré le fait que tu dois vivre dans le zéro alcool,alors tout va bien,mais si tu gardes en tête cette idée qu'un jour,tu boiras de nouveau,alors le petit singe attendra sagement de te sauter dessus parce qu'il sait que tu vas revenir tu comprend?,
c'est la différence entre resistance et lutte

autre chose,tu dis que non,ce n’était pas le manque.Moi aussi je disais que lorsque je buvais après avoir cessé de boire qqs temps(quand je n'etais pas encore ds la lutte)que ce n'etait pas par manque car je ne le ressentais pas comme un besoin physique
j'avais juste envie de gouter ce verre mais que j'aurais aussi bien pu ne pas prendre,ce n'est pas pour cela que j'aurais été mal!!
c'est en apprenant la maladie alcoolique que j'ai compris que c'est bien un moyen de relancer la machine qui nous pousse a boire ce verre par "envie" et pas par "manque",peu importe le terme en fait,on boit parce que le corps réclame,non pas ce verre là ou tes 3 verres que tu as bu "par plaisir" mais tout ceux qui vont venir après!!

cette "envie"puisque manque n'est pas le bon terme,ce "plaisir" n'est que la première étape de la rechute.Notre cerveau cache cette réalité en y allant d'abord tout en douceur pour nous amener lentement là où il veut: la dose destructrice.

pour tout te dire,je n'ai jamais ressenti de manque j'ai ressenti des envies mais la finalité est la même tu sais:on a notre verre d'alcool

mais tu as l'air bien consciente de tout cela Alice,tous ces posts sont là pour te mettre en garde,une protection que tu connais mais qu'il est bon d'entendre et réentendre pour que l'avertissement entre bien en toi

je sais que tu es repartie au combat et que tu es determinée a fond,ce qui me fait peur c'est cette "arrière plan" qui te fragilise ...je pense que tu as compris ce que je veux dire

je suis contente de voir que tu es repartie de plus belle

Bonjour Alice
je ne peux que plussoyer (à moins qu'on dise plussoir) avec les autres membres.
Si je mets , c'est parce que ... ben voilà, tu vois où j'en suis ?
Loin de moi l'idée de faire des leçons de morale , je voulais juste dire que l'acool est + fort et + malin que toi, que n'importe qui. Il se déguisera avec les meilleurs atours pour te séduire. Et je viens de comprendre sa meilleure ruse : il te fait croire que "c'est pas grave". Celle-là, je ne m'y attendais pas. Sois plus intelligente que moi s'il te plait.

Je ne me ferai pas avoir. Promis.

Merci.





Pour la peine, je chausse un avatar

Un p'tit coucou AliceD pour te dire que moi aussi, tes "envies" d'alcool m'inquiètent...
Je pense que c'est bien que tu lises ce que je raconte sur mon post - pas pour avoir une "fan" de plus- mais POUR TOI. Tu vois ce que mon mari me fait subir sous l'emprise de l'alcool, même si l'alcool n'explique pas tout, il décuple les mauvais tours ! L'alcool entraine toute une série de conséquences et le premier verre peut suffire à replonger, même si c'est pas tout de suite, mais de manière plus lente et plus insidieuse. Pas de leçon de moral, hein ! Juste une petite piqûre de rappel... Prend bien soin de toi !!

C'est gentil Lib. Merci de ton petit mot mais tout va bien.

Il est hors de question que je reconsomme de l'alcool régulièrement. Hors de question que je me fasse avoir une nouvelle fois.

Je n'ai pas d'envies. Pas de manque. Je n'y pense même pas : une détermination sereine et vigilante.

libellule a écrit: le premier verre peut suffire à replonger, même si c'est pas tout de suite, mais de manière plus lente et plus insidieuse.

Bonjour
Tout à fait d'accord avec Libellule ! J'ajouterais même que c'est comme l'effet yoyo des régimes (tu sais, tu reprends ton poids initial + quelques kilos en prime). Ben là, le besoin d'alcool ne revient pas au niveau où tu en étais lorsque tu t'es arrêtée : il augmente.
C'est pas pour te faire peur, c'est juste pour que tu sois au courant. Et une Alice avertie en vaut deux
Allez, on se laisse pas faire ma belle !!! On lui fera la peau

AliceD a écrit:
Pour la peine, je chausse un avatar

euh... bon, je vais peut-être poser une question idiote... mais je ne vois pas ce que représente ton avatar. J'ai même mis mes lunettes et tourné l'écran dans tous les sens .
Tu voudrais bien éclairer ma lanterne ? Merci. Biz biz

Ah oui, c'est vrai que la vignette est petite.


En plus grand, ça donne ça :


C'est une "Anthropométrie" d'Yves Klein.


Pour plus d'info :

Merci, je me coucherai moins bête ce soir .
Me demande si les mecs de l'époque assistaient à la séance uniquement pour l'art...
Bonne fin de journée !

Mélusine a écrit:Merci, je me coucherai moins bête ce soir .
Me demande si les mecs de l'époque assistaient à la séance uniquement pour l'art...
Bonne fin de journée !

En tout cas j'aime bien ce genre de peinture

AliceD a écrit:C'est gentil ... tout va bien.
Il est hors de question que je reconsomme de l'alcool régulièrement. Hors de question que je me fasse avoir une nouvelle fois.
Je n'ai pas d'envies. Pas de manque. Je n'y pense même pas : une détermination sereine et vigilante.

Salut Alice,
tu devrais mettre cette réponse en automatique.
Pour ma part, vu ce que tu as reçu et essuyé, j'admire ta constance dans tes réponses.

Je trouve çà normal que tout le monde s'inquiète pour les suites de ta reconsommation.
Mais je crois que tu es parfaitement au courant aussi des risques encourus.
J'ai envie de dire "Hé ho! Stop, elle a compris!"

Bon, je suis forcément moi aussi de mauvaise foi en quelque sorte puisque j'ai fait la
même chose en pire, mais il y a une hypothèse que j'envisage aussi.

Certes, la seule guérison est le zéro alcool.
Une réalcoolisation est dangereuse, et peut faire replonger direct dans l'infâme
mélasse, ou au moins pire faire redémarrer la lutte au lieu de tracer son chemin
vers la sérénité du "hors alcool" (donc perte de temps inutile).

Et évident aussi qu'une guérison ne passe pas nécessairement par des rechutes ni des réalcoolisations.

Un accident a des raisons différentes selon chacun.
Pour l'un, ce sera "j'ai pas pu résister",
pour l'autre "j'ai eu envie d'essayer pour voir si...x raison",
C'est selon la vraie raison qu'on on rechute ou pas, enfin je crois .

Je sais que la réalcoolisation rouvre, ou ré-entr'ouvre la porte de
l'enfer.
Mais si certains vont se laisser happer, pour d'autres çà peut être salutaire
aussi d'avoir de temps en temps une petite vision parcellaire d'un petit bout d'enfer,
afin que çà serve de repoussoir rédibitoire pour le coup!

Bon, moi je pense çà actuellement, le temps dira si çà se justifie...
çà ne remet pas en cause toute ma confiance dans les avis des "anciens"
qui connaissent bien mieux et qui voient donc mieux venir,
mais je me dis aussi que... :là vous allez dire

Le but étant d'un point de vue pratique de ne jamais retomber en enfer, çà peut être
aussi possible d'avoir des accidents à condition que les espacements ne se rapprochent
pas mais s'éloignent naturellement les uns des autres jusqu'à disparaître éventuellement.

Voilà, bonne nuit Alice

Bonjour,
Pardon si j'ai été un peu lourde. Je pensais pas à mal.

Lolo, ce' n'est pas la peine de préparer des accidents à venir ni de leur trouver des excuses.
Effectivement toute réalcoolisation peut être positive si on s'appuie dessus pour rebondir et repartir dans la bonne direction, mais elles ne sont pas non plus indispensables, il y en a qui n'ont jamais fait de réalcoolisations, est-ce mieux ou pas, je n'en sais rien, ce que je sais c'est qu'il vaut mieux partir avec l'idée de ne pas en faire. S'il y en a une qui arrive pour une raison ou pour une autre, on essaiera de vous aider à l'utiliser pour repartir, mais s'il n'y en a pas et bien ça ira tout aussi bien....

mais elles ne sont pas non plus indispensables,

Merci pour la précision Shale car je t'avoue que parler des réalcoolisations positives me perturbe depuis peu.
Tout en vivant bien mon abstinence , de temps en temps me vient l'idée que " peut être" je pourrais boire un verre
Il faut dire que j'aime le goût du premier voir deuxième verre mais je connais la suite.
Et en même temps l'idée de replonger me fait peur......pas clair dans ma tête.
Excuse moi d'avoir squatté ton fil Alice

il ne faut pas tout mélanger non plus!!une réalcoolisation n'est pas une bonne chose,c'est un frein bien entendu et il vaut mieux ne pas retomber ds les bras de l'alcool et trouver un autre moyen d'affronter la situation stressante que de prendre le verre!!
ce que l'on essaye de dire c'est que si on a pas pu faire autrement,il ne faut pas non plus se taper sans arrêt sur la tête en se disant qu'on subit un énorme échec et que tout est remis en cause!!!

alors NON,la réalcoolisation n'est pas souhaitable mais elle peut parfois être le seul moyen de passer une épreuve tant la pression est grande.
Une réalcoolisation n'est pas grave si elle n'a pas été préparée,si elle arrive sans crier gare.Si on se dit"pas grave,je vais me relever après" alors,on est déjà dans les griffes du petit singe.
le seul moment où la réalcoolisation est bénéfique,c'est lorsque l'on a été pris par surprise et que l'on ne pense plus qu'a une chose ensuite,c'est de se débarrasser de l'intrus qui n’était pas invité

Alice,si je parle de tout ça,c'est en réponse à Nad,pas pour t'en remettre une couche ok??

ne vous mettez pas en tête que boire un verre,c'est pas grave car personne ne sait comment on va réussir à gérer la suite

Merci Cristal

Bonjour à tous,


Mon expérience suscite bien des réactions. Ce que je comprends fort bien.
D'ailleurs, j'avais hésité à raconter cette histoire des trois verres pour plusieurs raisons.
La première parce qu'il est difficile de faire passer un état d'esprit par écrit et deuxièmement, mon comportement peut engendrer des questionnements et des remises en question.

Mais ne rien dire, faire semblant, ce n'est pas mon truc. Je veux avancer les yeux ouverts. J'ai toujours fonctionné comme ça d'une manière générale.

Donc, je vais tâcher une fois encore de préciser mon état d'esprit et vous raconter en partie mon entretien avec l'addictologue de ce matin.

Lolo a raison, je suis parfaitement au courant des risques encourus et je les ai mesurés consciencieusement (Mélusine, pas de souci t'inquiète). Ça, c'est un point très important. Je ne me suis pas dit, je peux re-consommer mais ce soir, je m'autorise à boire du vin et demain, c'est reprise de l'abstinence.
Bon, tout ça, je l'ai déjà écrit mais ça a du mal être compris et... accepter ?
Actuellement, Je vais bien. Je reprends mon chemin. Rien n'est vraiment tracé mais je repars ou disons, je revis avec plaisir. Je n'ai nullement besoin, envie, etc d'alcool.
Je parle de mon état d'esprit, là, maintenant mais je me méfie néanmoins d'avance d'épisodes houleux qui pourraient me rendre à nouveau fragile.

Voilà, en clair, si cette consommation ne porte pas préjudice à l'abstinence que je poursuis avec plaisir, c'est que j'ai analysé ce qui se passait dans ma petite tête sans me voiler la face. La psychothérapie que j'ai effectuée il y a quelques années n'est sans doute pas pour rien dans cette capacité d'introspection.

A noter aussi que je suis suivie par un addictologue, ce qui est aussi un garde-fou, une sécurité.

SHALE a écrit:Lolo, ce' n'est pas la peine de préparer des accidents à venir ni de leur trouver des excuses.

Je comprends ta crainte Shale, c'est pour cela que j'ai essayé de décrire précisement ma situation et mon état d'esprit.
D'ailleurs, si j'avais chercher des "excuses", ce n'aurait pas été bon signe et je ne me serais pas autoriser ces verres.

SHALE a écrit:Effectivement toute réalcoolisation peut être positive si on s'appuie dessus pour rebondir et repartir dans la bonne direction, mais elles ne sont pas non plus indispensables, il y en a qui n'ont jamais fait de réalcoolisations, est-ce mieux ou pas, je n'en sais rien

Merci de ton ouverture Shale. Si réalcoolisation il doit y avoir ou être envisagée, elle doit à mon sens, être parfaitement mesurée voire encadrée surtout au début.
En tout cas, ce n'est bien sûr pas indispensable. Certains préfèreront rester dans le zéro alcool, c'est d'ailleurs peut-être plus facile. Je ne sais pas non plus.
En tout cas, ce qu'il faut bien avoir à l'esprit, c'est que nous restons fragile et vulnérable à vie. Il nous faudra toujours faire attention.

nad59 a écrit: je t'avoue que parler des réalcoolisations positives me perturbe depuis peu.
Tout en vivant bien mon abstinence , de temps en temps me vient l'idée que " peut être" je pourrais boire un verre
Il faut dire que j'aime le goût du premier voir deuxième verre mais je connais la suite.
Et en même temps l'idée de replonger me fait peur......pas clair dans ma tête.
Excuse moi d'avoir squatté ton fil Alice

Non, non, pas de souci Nad. C'est bien que tu écrives, décrives ce qui te questionne et te perturbe.
Qui ne s'est pas posé la question d'une éventuelle re-consommation contrôlée ? A mon avis, tu n'es pas la seule. Alors mieux vaut en parler, mesurer tous les tenants et les aboutissants très attentivement... ou reformuler ce Non, c'est zéro alcool.


J'espère ne pas créer trop de confusion avec mes pérégrinations. Ce n'était pas mon but.

En ce qui me concerne; moi aussi, j'ai cru gérer une coupe de champ. et peu de temps après je me retrouvais dans le même état qu'à mon arrivée en cure, c'est à dire: pas "top" .....
Après avoir réfléchi à la question, je pense qu'une explication "neurochimique" conviendrait, en effet avec cette simple coupe; j'ai relancé la THP (endormie à l'arret de l'alcool) qui s'est vite emballée.
Voila, c'etait juste pour vous dire que je n'ai plus envie de faire ce genre d'expérience, et que cela ne me manque pas!
Prenez soin de vous!

Bon ben toi, tu a choisi Little
Et c'est très bien ainsi. Tu ne te poses plus de questions et pis vala ! hop là !

A notre âge cela s'appelle peut être l'expérience!
A force de se brûler , on finit par ne plus mettre sa main dans le feu.

j'aime bien l'image, Nad! tellement:vraie!

Euhhh... j'ai aussi et malheureusement, de l'expérience en la matière.


Mais le principal est que vous ayez choisi votre voie et qu'elle vous satisfasse.

Bonsoir,
Je trouve cette discussion vraiment intéressante, avec tous les témoignages qu'elle suscite,
dans la mesure où il est clair pour tous que le but est de ne plus jamais retomber,
mais aussi clair que chacun "trouve sa sauce" en fonction de son psychisme
et de sa constitution

De toute façon il n'y a que le temps qui "tranchera", pour chacun.
On sait que c'est incurable, chacun se débrouille avec les outils qu'il
peut saisir pour que çà ne devienne pas mortel.

SHALE a écrit:Lolo, ce' n'est pas la peine de préparer des accidents à venir ni de leur trouver des excuses.

Je comprends que tu voies çà comme çà, et tu as certainement raison.
Mais si je m'exprime de cette façon, c'est sans doute parce que je fais partie des gens
pour lesquels le terme "jamais" est inenvisageable dans l'absolu.
Mais loin de moi l'intention de justifier ni conseiller les coups de canif dans le contrat!
Je ne suis pas "radio singe", quand même!!

Bonne soirée et merci à toi Alice, et à tous pour ces échanges, toujours bien utiles!

Jolie conclusion Lolo.


On pourrait dire


Ouai, je sais, Bruel... .... mais bon ... ne nous prenons pas la tête quand cela n'en vaut pas la peine.
Là, je vis, je profite d'une vie sans alcool et c'est parfait.
(Pour info, après un "débriefing", mon addictologue l'a bien compris et n'est pas absolument pas inquiet pour moi. Prochain RV dans un mois).


Portez-vous bien.

Trop drôle le Bruel!
çà me fait rire parce que, en sortie de 3e, on s'était donné RV dans 10 ans
place de la Liberté en face du collège.
(pas encore de Bruel en vue pourtant!)

Eh bien, je te le donne en mille:
Moi j'y suis allée le 10 juin, 10 ans après, et il n'y avait personne!
Ce jour là, je me suis dit qu'ils avaient tous du devenir des "vieux cons"
et que j'étais décidément la seule "pure, avec une vraie parole"!