envies de se "basarder la tête" après 4 mois de sevrage

Bonjour,
Après une cure du 21/02 au 13/03/12, j'ai vécu dans un bien être sans faille, tellement impeccable que c'en était louche.
Depuis une semaine, je vis un enfer. Je ne supporte plus d'avoir une vision lucide des choses, c'est un enfer!
Je ne déprime pas du tout mais tout est exaspérant: les autres, le travail, ma vie en général.

J'ai depuis deux-trois semaines des envies de me "défoncer la tête", et là je me suis "offert" 30 gouttes de Valium. Le toubib m'en avait prescrit 3, mais je préfère en prendre moins souvent et beaucoup. L'effet Vodka me manque...

Cela est-il normal?

Merci si quelqu'un a une réponse,
L.

Malheureusement, je ne vois que trop bien de quoi tu parles...
Au début de mon abstinence, j'étais si heureuse, grisée du bonheur d' "Y ARRIVER". Puis ça s'est émoussé, et la réalité est redevenue insupportable, exactement comme tu la décris, agaçante...En permanence "sur les nerfs", prête à mordre, c'est épuisant
Alors le besoin de s'anesthésier pour arrêter de se sentir si mal devient presque irrésistible...

Je n'ai pas encore trouvé de solution à ce problème. Je me dis qu'il doit y avoir au fond de moi quelque chose de bien ancré, qui me bouffe. Des années de thérapies en tous genres m'ont aidée à comprendre, mais comprendre n'est pas solutionner

D'après ce que j'ai lu, on est plusieurs sur Onsaide à ressentir cet état de rage, d'agacement, et à le calmer avec l'alcool...

... En cherchant un nom à mettre sur ce que je ressens, je suis tombée un jour là dessus, sur sur un site bipo (je suis bipo):

"Dans l'état de dysphorie, on se sent agité, destructeur, plein de rage, parlant 1 KM à la minute, l'esprit est en course permanente, trompé par des pensées grandioses, pleine d'anxiété, sujet aux paniques. De plus, la dysphorie peut survenir lors d'épisodes dépressifs : c'est ce qu'on désigne souvent comme "épisodes mixtes" , épisodes très dangereux car les idées suicidaires les accompagnent souvent".... Voilà, c'est exactement comme ça que je me sens parfois

A savoir: quand un bipo prend des AD classiques, ces AD vont favoriser le déclenchement de ces épisodes mixtes si dangereux.

Ce que je constate d'abord c'est qu'en voyant les dates, ce n'est pas vraiment une cure que tu as faite mais plutôt un sevrage.
Il doit te manquer tout le travail d'accompagnement psychologique et social qu'on trouve dans une véritable cure ou post cure.
As-tu vu un alcoologue pour lui en parler????
Ce serait bien que tu vois un spécialiste là, car si tu augmentes le valium comme ça, il peut y avoir de sérieux risques....
Mais on vas continuer à en parler...

bonjour lolo et bienvenue sur onsaide

comme shale ,je me demande si tu as un suivi car le combat contre l'alcool ne peut avoir une issue positive que si l'on trouve le noeud qui nous a plongé dedans.

ensuite,tu dis que depuis une semaine,tout part en vrille,est ce qu'il s'est passé quelque chose d'inhabituel ces derniers jours?? une personne qui est revenu ds ta vie?du nouveau ds ton travail??ds ta famille??
qu'est ce qui a changé il y a une semaine??

et pour ce qui est de prendre 10 fois la dose de valium en une fois,je ne suis vraiment pas sure que cela soit une bonne chose lolo

il te faut etre suivi là pour comprendre ce qui se passe et pour endiguer cette vague qui t'enfonce.Tu ne vas pas y arriver sans aide alors contacte un alcoologue assez rapidement pour stopper cette souffrance.

mais nous allons en reparler,reste avec nous et dis nous ce que tu ressens et si tu le peux,pourquoi .

accroche toi et ne reprends pas le verre,cela ne fera que t'enfoncer d'avantage.

nous sommes avec toi

Je suis très touchée par vos réponses. Je n'ai pas l'habitude des forums donc techniquement je ne sais pas si mon texte va s'afficher à la suite de vos textes.

Pour le sevrage, j'ai été en cure pendant 3 semaines, puis en arrêt de travail 3 semaines aussi. J'ai mis du temps à récupérer physiquement (fatigue, énervements). J'ai eu de l'Aotal que j'ai stoppé mi-avril. Je n'ai pas supporté le Revia (impression de pâté et migraines).

Depuis la cure, je souffre de courbatures très douloureuses aux articulations, mon alcologue me conseille l'homéopathie. Je ne prends pas de médicaments, espérant faire disparaitre ces douleurs invalidantes mais çà ne passe pas.

Je suis suivie par une art thérapeute et une alcologue au centre d'alcologie, mais depuis 3 semaines çà m'énervait,
j'avais l'impression de piétiner et comme çà allait très bien... Je vais chaque semaine au centre de cure en groupe de parole, mais il y a principalement des dépressifs et çà m'énerve aussi car je les trouve nombrilistes.

Depuis 3 mois j'ai l'impression assez satisfaisante d'avoir repris ma vie en main; je vis seule avec mon fils de 13 ans, çà va. Mais plus j'avance et moins ce que je recommence à faire me suffit.

J'ai 47 ans, et en voulant reprendre tout ce que je faisais avant, je réalise l'abîme que j'ai créé dans mes contacts.
J'ai perdu 10 ans! La dernière chose positive que j'ai réussi à faire a été de changer de travail, de passer un concours pour l'enseignement et de me consacrer à fond à ce boulot (prof d'art).

Aujourd'hui je réalise qu'artistiquement je n'existe plus (ni expo ni publication depuis 11 ans), et que j'ai perdu beaucoup de relations à cause de l'alcool.
Par chance l'alcool n'a jamais été un moteur de création. J'ai continué les dessins. Mais je dois alimenter un site commencé il y a 7 ans. J'ai appris à des gens comment manipuler Dreamweaver, et maintenant j'ai aussi oublié çà.

Je me réveille dans une morne plaine. Je n'ai pas vu le temps passer, pas de souvenirs...
Et mon milieu professionnel m'ennuie, je n'ai rien à voir avec les profs "de carrière", butés, conventionnels
et pas cultivés, sans curiosité...
Affectivement, j'ai de très bons amis qui m'ont supportée tout ce temps parce qu'ils m'avaient connue "avant",
mais je ne sais pas comment faire pour reprendre une vie sentimentale, sans alcool je n'ai jamais essayé de rencontrer quelqu'un.

C'est génial d'avoir repris les rênes, mais maintenant que je croyais tout contrôler je me rends compte que je dois gérer un corps et un esprit marqués par des années d'addiction, avec des symptômes nouveaux que je n'attendais pas, et çà me donne le vertige.

Quasiment personne ne sait que j'ai fait cette cure, et c'est difficile de devoir avoir un comportement sobre,
on se sent seul en ne pouvant pas en parler!

En tout cas je découvre beaucoup de générosité dans ce forum.
Il y a un mois, quand je me croyais tirée d'affaire, je me disais que j'allais consacrer du temps aux autres
pour les aider, eh bien ce moment n'est pas arrivé non plus!

...Tu as sans doute arrêté en te disant "tout va redevenir comme avant".

Mais rien ne redevient jamais comme avant, je crois, et on ne redevient pas la même personne.

Après, il y a ceux qui feront de ce changement un désastre, et ceux qui le transformeront en opportunité.

Perso je vascille entre les deux voies. Je te souhaite de trouver plus rapidement que moi l'équilibre sur la route de la vie.

Tu te rends compte lucidement de la réalité de ta vie et tu as l'impression d'avoir perdu du temps à cause de l'alcool. J'ai longtemps eu la même impression que toi mais je me rends compte que le travail que nous avons fourni pour nous passer de l'alcool nous a apporté beaucoup au contraire.
Là je crois qu'il faut que tu prennes les choses les unes après les autres, tout ne se reconstruit pas en un jour...
Alors pour l'alimentaire, tu as un boulot, même si ce n'est pas le travail rêvé pour le moment il te nourrit et peut te permettre de voir dans quoi tu peux te lancer, ou si tu peux reprendre ce que tu avais commencé avant l'alcool.
Mais fais des choix, ne traite pas tout à la fois, là, ce serait ingérable. Tu te donnes un objectif à court terme, un à moyen terme et un à long terme et tu essaies de t'y tenir...

kulumeru a écrit:

Après, il y a ceux qui feront de ce changement un désastre, et ceux qui le transformeront en opportunité.

Perso je vascille entre les deux voies. Je te souhaite de trouver plus rapidement que moi l'équilibre sur la route de la vie.

Bonjour,
Et tu en es où? J'espère que tu as transformé tout çà en opportunité. çà peut être quoi, le désastre?
L.

SHALE a écrit:Tu te rends compte lucidement de la réalité de ta vie et tu as l'impression d'avoir perdu du temps à cause de l'alcool. J'ai longtemps eu la même impression que toi mais je me rends compte que le travail que nous avons fourni pour nous passer de l'alcool nous a apporté beaucoup au contraire.
Là je crois qu'il faut que tu prennes les choses les unes après les autres, tout ne se reconstruit pas en un jour...
Alors pour l'alimentaire, tu as un boulot, même si ce n'est pas le travail rêvé pour le moment il te nourrit et peut te permettre de voir dans quoi tu peux te lancer, ou si tu peux reprendre ce que tu avais commencé avant l'alcool.
Mais fais des choix, ne traite pas tout à la fois, là, ce serait ingérable. Tu te donnes un objectif à court terme, un à moyen terme et un à long terme et tu essaies de t'y tenir...

Bonjour,
C'est effectivement mon intention de progresser pas à pas, et pour le boulot la rentrée c'est en septembre. Mais c'est vrai que l'alcool aide à s'aveugler et à se donner de l'enthousiasme...
Pour le temps perdu, il en reste forcément quelque chose je m'en doute. Je me demande si l'acceptation de ce nouvel état (sobre)met longtemps à s'acquérir...

J'ai beaucoup lu aujourd'hui sur la question, c'est dommage, il n'y a pas de recettes. sur le forum, j'aurais bien aimé savoir depuis quand les participants sont abstinents.
En y réfléchissant, c'est difficile de se dire que c'est à vie, non?

Et surtout qu'il n'y a visiblement pas de "petite rechute", type accident. Pour l'instant je me plais à croire qu'un jour, je pourrai reboire une bonne fois, et être dégoûtée par la gueule de bois du lendemain...
C'est plus facile d'arrêter de fumer, il y a des palliatifs, là on n'a rien et en plus l'alcool est utilisé partout!

Mon avatar est une aquarelle de moi, j'ai toute une série sur la question. çà purge, en quelque sorte. Mais dernièrement, j'en ai eu assez de faire çà aussi, j'ai l'impression que se focaliser sur le sujet n'aide pas!
L.

Ton aquarelle est parlante, en tous cas parlante pour moi, comme un baillon enfoncé dans la gorge pour éviter qu'on ne crie, mais c'est un verre que tu remplis de tout ce silence forcé... Je vais pas dire que je trouve ça "beau", ça me touche tellement que c'est presque violent

Tu sais, j'ai commencé à picoler vraiment le jour où j'ai réalisé que mes grands rêves magnifiques allaient s'arrêter aux limites de... Moi.

Mon combat, c'est d'arriver à accepter que je suis "juste" ça. Juste bêtement, platement, banalement moi.

Au moins dans l'auto-destruction, je suis un génie!...

Ne plus boire, c'est renoncer à ce côté exceptionnel de moi, parce que c'est de l'exceptionnellement nul en fait...

Tu as du mal lire car si, il y a beaucoup de rechutes type accident, et en fait assez peu de grosses, grosses rechutes. Disons qu'il y a pas mal de réalcoolisation et pas tellement de rechute à proprement parlé....
Sinon pour l'abstinence c'est très variable, il y en a qui sont très vite "hors acool", d'autres qui restent plus longtemps dans le "sans alcool" et d'autres qui arrêtent et reprennent sans arriver à trouver le déclic qui va les sortir de l'alcool.
Mais on va continuer à en parler ...

Je suis suivie par une art thérapeute et une alcologue au centre d'alcologie, mais depuis 3 semaines çà m'énervait,
j'avais
l'impression de piétiner et comme çà allait très bien... Je vais chaque
semaine au centre de cure en groupe de parole, mais il y a
principalement des dépressifs et çà m'énerve aussi car je les trouve
nombrilistes.

tu dis que tu allais très bien,ne crois tu pas que c'est justement parce que tu n'allais pas si bien que cela que tu t'es mise a etre énervée par toutes ces choses??
ne penses tu pas que tu as du rencontrer il y a 3 semaines un "mur" qui a fait que tu a préféré tout stopper au lieu d'aller voir plus loin??
je ne suis pas psy loin de là mais il me semble que le sans alcool t'a justement permis de voir avec clarté ce qu'était ta vie d'aujourd'hui et que la seule chose que tu as vu c'est le vide qu'il y avait au lieu de voir le plein.
regarde le positif lolo et pas l'inverse,tu ne bois plus,tu maitrises ta vie,tu as un fils qui doit retrouver enfin sa mère au naturel,tu as un travail et tu peux te permettre de regarder les gens ds les yeux sans culpabilité.

tu ne fais plus ce que tu faisais avant??c'est normal,tu n'es plus comme avant
alors ce qu'il faut aujourd'hui,c'est faire correspondre ta nouvelle personnalité avec ce qui t'entoure: de nouveaux amis,de nouvelles passions ou les mêmes mais améliorées,un nouveau logement peut être ou une nouvelle deco ...

tu ne peux pas retourner en arrière et heureusement car en arrière,c'est l'enfer.Regarde devant toi et comme le dit Shale,prend une chose après l'autre,une envie après l'autre,un projet après l'autre mais pas tout en même temps!!.

essaye de te demander:qu'est ce que je veux??qu'est ce que j'aime??qu'est ce que je veux retrouver qui etait positif de ma vie d'avant??

pose toi lolo et regarde ta vie ds le bon sens,pas ds les regrets mais ds les projets car ta vie est devant toi

retourne voir ton alcoologue et parle lui de cet enrevement,de cette impression de stagner (qui n'en est pas une,c'est juste une pause necessaire pour voir où tu en es ds ta vie)retourne au groupe de paroles et ecoute avec une oreille différente,ce que tu entends ne sont pas des plaintes mais des souffrances,celles que tu as eu aussi mais que tu ne veux peut etre plus entendre pour pouvoir avancer

retourne la médaille lolo et regarde le positif de ta vie ,on peut voir cela ensemble si tu le souhaites

[quote="cristal"][quote]


je ne suis pas psy loin de là mais il me semble que le sans alcool t'a justement permis de voir avec clarté ce qu'était ta vie d'aujourd'hui et que la seule chose que tu as vu c'est le vide qu'il y avait au lieu de voir le plein.
regarde le positif lolo et pas l'inverse,tu ne bois plus,tu maitrises ta vie,tu as un fils qui doit retrouver enfin sa mère au naturel,tu as un travail et tu peux te permettre de regarder les gens ds les yeux sans culpabilité.

Bonsoir,
à vrai dire ces dialogues me font pleurer. Tour est tellement confus pour moi depuis ces envies de "trips"!
Je vais contacter mon alcoologue demain si elle est dispo.
Je sais ce que je dois faire pour continuer à me détacher de ces nouveaux effets d'abstinence: arrêter de remettre mes dessins au lendemain, m'occuper de mon site, arrêter de tout considérer en fonction de cet arrêt d'alcool et ne plus culpabiliser d'avoir des envies de ne rien faire.

Le souci est aussi, vous l'avez peut-être vécu, la vision et les attentes de ceux qui sont dans la confidence.
"T'as arrêté, c'est génial, on n'y croyait plus. Tu peux tout faire, vas y. On aime ton côté borderline quand il n'est pas autodestructeur..."

Trop d'attentes qui font que, justement, on n'a plus envie d'y être et de s'abstraire de tout.
De lâcher la bride, sans contrôle. Ce que j'aimais aussi dans l'alcool, que je n'ai jamais bu modérément, c'est le danger de la limite à ne pas dépasser et la fierté mal placée de s'être quand même tirée de situations ingérables.

Merci en tout cas pour vos commentaires aujourd'hui, je me sens moins dans une impasse.



[/b][u]

Hello lolo,

J'ai beaucoup lu aujourd'hui sur la question, c'est dommage, il n'y a pas de recettes. sur le forum, j'aurais bien aimé savoir depuis quand les participants sont abstinents.

Les recettes, oui, elles existent dans la boîte à outil et la 1ère, la plus importante, celle qui permet d'avancer: se faire plaisir; ça peut paraître bête mais se faire plaisir permet de se replacer au centre de notre vie et de la construire à notre image.

En y réfléchissant, c'est difficile de se dire que c'est à vie, non?

Raison pour laquelle, il ne faut pas réfléchir à la question est prendre un jour à la fois. Après des cailoux et des rechutes pendant 8 mois, voilà 2 mois et demi que je suis dans une abstinence heureuse.

Ce que j'aimais aussi dans l'alcool, que je n'ai jamais bu modérément, c'est le danger de la limite à ne pas dépasser et la fierté mal placée de s'être quand même tirée de situations ingérables.

Perso j'ai trouvé ce plaisir dans des sports qui comportent quelques risques. Je suis toujours prudente mais j'obtiens une immense satisfaction de progresser, de repousser mes limites toujours plus loin.

Le souci est aussi, vous l'avez peut-être vécu, la vision et les attentes de ceux qui sont dans la confidence.

les autres!! l'un des plus gros problème du malade alcoolique

alors une seule chose a faire pour se sortir de ce guêpier: ne plus faire en fonction des autres mais faire en fonction de SOI
et une nouvelle phrase arrive,après "aujourd'hui je ne bois pas et demain n'existe pas" tu dois en graver une autre ds ta mémoire" faire en fonction de MOI tout en tenant compte des autres".

Tu es la personne la plus importante de ta vie Lolo,tu es aussi la seule personne a satisfaire et la seule apte a le faire alors tu sais quoi??il va falloir prendre soin de toi car tu es ta meilleure amie

toi seule sais ce qui est bon pour toi et toi seule sais ce que tu peux donner,tu connais tes limites,ne cherches pas a les depasser,c'est trop dangereux et ça n'amène pas grand chose finalement sinon rechercher la fierté "des autres"

pense a TOI lolo,fais ce que tu aimes TOI et peu importe ce qu'en penses les autres.

n'attend rien de personne mais tout de toi.

c'est tout un monde a inverser je le sais bien et c'est pas facile mais lorsque tu regarderas le monde avec TES yeux et pas a travers les yeux des autres,alors tu n'auras plus besoin d'alcool pour vivre une vie qui ne te correspondait pas.

reprend contact avec ton alcoologue,le psy,le groupe de parole et ne cherche plus a te cacher.Sors de ta tannière et apprends a te connaitre et a enfin adapter le monde a TOI et pas l'inverse

essaye de te demander:qu'est ce que je veux??qu'est ce que j'aime??qu'est ce que je veux retrouver qui etait positif de ma vie d'avant??
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Désolée, techniquement je n'arrive pas à citer tout ce que je voudrais pour y répondre.

Je lis bien vos messages, et dès demain je vais reprendre mes démarches au lieu de dormir.
Le Valium est aussi une grosse dope, mais j'avoue qu'il me fallait un truc pour décompresser, pour m'accorder un moment de "rien" pendant que mon fils est en vacances une semaine.

Je pourrais faire autre chose, mais c'est nécessaire aussi de se laisser aller à ne pas "assurer". C'est la première fois depuis l'arrêt d'alcool que je me retrouve seule, et je me rends compte que décompression est encore associée à se défoncer la tête.
Là c'est bien d'avoir résisté à la vodka, mais j'avais besoin d'un truc.
C'est sans doute là dessus qu'il va falloir travailler en psy maintenant.

C'est une vacherie d'avoir cette mentalité de camé, heureusement que je n'ai jamais touché à l'héro!

Tout était trop bien, peut-être. et voir mon appart' en bordel, trois journées "blanches" à rattraper, çà permet peut-être aussi de de botter le derrière.
Je voudrais retrouver cette sensation d'autonomie que j'ai eue pendant 3 mois...

:hello:

Je ne suis pas sûre que le malade alcoolique est une mentalité de camé, il est dépendant d'un produit dont il est difficile de se débarrasser. Les MA, nous avons plutôt un esprit addictif, je préfère ça à camer. Mais bon, c'est un peu une question de mots...
En tout cas, il faut que tu essaies de voir ce qui a pu te faire rechuter car on prépare toujours à l'avance nos réalcoolisations, à partir d'un fait, d'un évènement, de quelque chose qui nous a touché...

tu vas retrouver ton bien être ds l'abstinence mais tu avais besoin de ce lâcher prise pour voir les choses d'un angle différent.
a vouloir tout gérer et tout gerer PARFAITEMENT,il s'ensuit un enorme ras le bol qui donne envie de faire tout le contraire

alors tu as tout lâché,tout laissé de coté et te voilà a regarder les "dégâts".Ok,tu as vu maintenant alors ,tu te relèves et tu repars avec des aides pour t'aider a continuer ta reconstruction

si tu as tant de choses que tu aimes faire,choisi en une ou deux et met toi dessus a fond,c'est là que tu trouveras ta "defonce "lolo et tu verras alors ta vie différemment

note tout ce qui te vient a l'esprit pour ta psy et donne lui des pistes de travail,il y en a pas mal a suivre

en tout cas,tu n'as pas bu et cela montre que malgré tout,tu as une abstinence solide,c'est ce qui est en toi qui ne l'est pas et tu vas t'atteler a la tache pour le renforcer

vis au jour le jour si il le faut pour le moment le temps que tu te sentes mieux sur tes jambes et ensuite,tu retrouveras ta peche légendaire (car tu as une pêche legendaire non?? )

[quote="cristal"]

tu ne peux pas retourner en arrière et heureusement car en arrière,c'est l'enfer.Regarde devant toi et comme le dit Shale,prend une chose après l'autre,une envie après l'autre,un projet après l'autre mais pas tout en même temps!!.

Oui, c'est vrai, mais çà a été tellement long de prendre la décision d'aller en cure et de supporter l'après cure que je reconnais être impatiente, et ne pas trop supporter ce qui ramène à ce problème d'origine...

En vous lisant tous, je réalise que c'est pour toujours qu'il faudra payer, c'est dur!

je réalise que c'est pour toujours qu'il faudra payer, c'est dur!

Tu peux expliciter un peu ta phrase car je ne comprends pas du tout. Pourquoi faut-il payer et pour toujours?
Depuis que je ne bois plus, 14 ans quand même, pas un jour je n'ai eu l'impression de payer pour cette abstinence que j'ai choisie...
Eclaire moi, j'ai sans doute mal compris ce que tu voulais dire...

SHALE a écrit:

je réalise que c'est pour toujours qu'il faudra payer, c'est dur!

Tu peux expliciter un peu ta phrase car je ne comprends pas du tout. Pourquoi faut-il payer et pour toujours?
Depuis que je ne bois plus, 14 ans quand même, pas un jour je n'ai eu l'impression de payer pour cette abstinence que j'ai choisie...
Eclaire moi, j'ai sans doute mal compris ce que tu voulais dire...

Bonjour,
Je veux dire "Payer" tous ces dégâts irrémédiables, tout ce temps perdu. "Payer" le manque des amis qui se sont détournés, tout ce qui nous a filé entre les doigts.

Et voir toujours dans le regard de tous ceux qui ont connu cette période lamentable le doute, comme s'ils vérifiaient que l'on est "clean".
Et aussi, çà arrive peut-etre un jour que çà s'arrête, ressentir cette culpabilité d'avoir fait des erreurs que l'on n'aurait jamais fait nette.

Récemment mon fils m'a dit qu'il ne supportait plus la météo à la radio, parceque çà lui rappelait quand je dormais et qu'il se trouvait tout seul dans l'appart... Quel gâchis!

"payer", c'est aussi pour l'instant le fait de toujours devoir se surveiller, d'être content après une soirée non pas tant parce que c'était bien, mais surtout parce que l'on s'est retenu...

En gros, payer le fait que l'on ne se sentira plus jamais libre de choisir, de vivre avec une épée de Damoklès au dessus de la tête.
çà, c'est sans doute parce que pour l'instant je vis encore "sans alcool" et non pas "en dehors de l'alcool".

C'est particulièrement critique, et cette semaine je suis seule et j'ai envie de me taper une bouteille pour arrêter de réfléchir. D'ailleurs si je n'avais pas trouvé ce forum ce serait déjà fait.

En tout cas 14 ans pour toi, çà me parait héroique!

Tu es dans la résistance, tu n'es pas dans le hors alcool car tu n'aurais pas cette sensation de payer..Tu es toujours en lutte contre ce produit et là ça t'épuise.
Il faudrait que tu en parles à ton alcoologue, il y a des médicaments pour aider à avoir moins d'envies d'alcool. Tu prenais de l'aotal, pourquoi as-tu arrêté?
Tu regardes surtout derrière toi, le temps que tu as perdu. C'est vraiment la chose à ne pas faire car tu ne peux pas changer le cours des choses, mais tu peux avancer. L'avenir s'ouvre devant toi et tu en feras ce qu'il sera....Si tu veux qu'il soit heureux, tu as tout en main pour ça, mais il faut y croire et ne pas te réfugier dans les erreurs du passé....Tu sais quand je buvais, j'en ai faits des bêtises, j'alimentais les conversations de toutes les mauvaises langues au boulot...Et bien, la plus part ont oublié que je buvais, les erreurs que j'ai pu faire, je ne passe pas mon temps à les regretter, ça ne sert à rien ,je ne peux rien y changer. Par contre je peux agir sur ma vie actuelle et c'est ce que je fais. J'essaie qu'elle concorde avec ce que je suis et ce que je souhaite en faire.
Tu es bien entourée par psy, groupe de parole, alcoologue, n'hésite pas à leur parler de ces envies d'alcool et de la difficulté que tu as encore à gérer ton abstinence.
Et puis tu écris ici autant que tu veux, il y a toujours quelqu'un pour répondre, quasiment nuit et jour...
Courage à toi, la vie est devant toi.....

tu ne peux pas raisonner autrement que comme tu le fais parce que tu es toujours guidée par l'alcool,tu raisonnes "alcool" et tu définies "abstinence" comme "punition".
tant que tu seras ds l'alcool,tu ne pourras pas voir l'avenir autrement qu'a travers la passé

si je dis que tu es ds l'alcool alors que tu es sobre,c'est que tu es ds la résistance et pas ds l'abstinence ce qui me fait dire que tu n'es toujours pas satisfaite de ce que tu es et/ou de ce que tu deviens parce qu'une chose t’empêche de trouver le bon chemin;TON chemin.
tu recherches l'alcool aujourd'hui pour cacher une partie de toi qui est ressortie et que tu veux fuir.

Tu ne te vois que par rapport aux autres,sais tu que tu existes par toi même??c'est TON regard qui est important pas celui des autres

depuis 3 semaines,tu as basculé,tu n'as plus ressenti les bienfaits de l'abstinence et tu es venue ici parce que tu sens que tu es très fragile,prête a replonger.Cette lutte est épuisante et tu uses tes dernières cartouches sans jamais recharger tes batteries.Tu ne vas pas tenir longtemps a ce rythme lolo

qu'est ce qui a déclenché cette remise en question??
que s'est il passé dernièrement pour que ton abstinence soit si lourde a porter?
qu'as tu ressorti de toi que tu ne puisses pas affronter??
que veux tu cacher avec l'alcool?

c'est cela que tu dois voir avec ton alcoologue ou ton psy,il faut creuser lolo même si c'est douloureux,il faut franchir ce cap sinon,tu aura toujours mal et tu devras toujours "payer" alors que la vie sans alcool c'est justement un bonheur sans prix

commence par te regarder TOI et pas toi a travers les autres,quels reproches te fais tu a TOI?? d'avoir bu??
sais tu que l'alcoolisme est une MALADIE et qu'on ne peut pas en sortir avec de la volonté??
quand vas tu cesser de te punir lolo pour ds évènements dont tu n'avais pas la maitrise ??

sais tu réellement ce qu'est la maladie alcoolique??

désolée de te triturer de la sorte mais il faut que tu te réveilles là et que tu te rendes compte que ce n'est pas de ta faute!!

mais on va en reparler si tu le veux bien,je jette des phrases et on fait le tri ensemble si tu le souhaites ok??

ne lache pas le combat et ne reprend pas le verre,pour le moment c'est tout ce qui importe