lutte contre l’alcool
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Enfin sur MA voie
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Enfin sur MA voie
Bonsoir,
Après avoir mis presque 5 ans à accepter que j'étais alcoolo-dépendante et donc à retarder sans cesse le VRAI face à face avec moi-même en rechutant tout le temps, là j'ai enfin poussé les bonnes portes pour avoir les bonnes oreilles, les bonnes prescriptions, les bons réflexes aussi. C'est encore tout frais. Mais cette fois ci, le choix est certain, jusqu'à en changer de boulot pour me protéger du stress dévastateur. Pour les moments de doute, ben je me dis :"Ben dis t'exagères, as-tu seulement le choix?" Ben non. Alors je fais avec et je me réorganise. Un peu de bilan de la mi-quarantaine aussi du coup.
Je ne souffre pas du manque d'alcool et c'est une vraie libération, mais le boulot émotionnel est énorme, parfois décourageant (et oui, faut accepter de se décevoir, être à jeun ne fait pas tout) mais je suis tenace, voir têtue.
Je souhaite partager mon expérience et apporter ma contribution contre ce fléau que l'on minimise ou cache carrément.
Après avoir mis presque 5 ans à accepter que j'étais alcoolo-dépendante et donc à retarder sans cesse le VRAI face à face avec moi-même en rechutant tout le temps, là j'ai enfin poussé les bonnes portes pour avoir les bonnes oreilles, les bonnes prescriptions, les bons réflexes aussi. C'est encore tout frais. Mais cette fois ci, le choix est certain, jusqu'à en changer de boulot pour me protéger du stress dévastateur. Pour les moments de doute, ben je me dis :"Ben dis t'exagères, as-tu seulement le choix?" Ben non. Alors je fais avec et je me réorganise. Un peu de bilan de la mi-quarantaine aussi du coup.
Je ne souffre pas du manque d'alcool et c'est une vraie libération, mais le boulot émotionnel est énorme, parfois décourageant (et oui, faut accepter de se décevoir, être à jeun ne fait pas tout) mais je suis tenace, voir têtue.
Je souhaite partager mon expérience et apporter ma contribution contre ce fléau que l'on minimise ou cache carrément.
sourisplume- Super Tchatcheur
- 01/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
je suis contente de t’accueillir sur ton espace souriplume et te resouhaite la bienvenue
si je puis me permettre,je vais te poser qqs questions pour mieux te connaitre
vis tu seule??
ton nouveau boulot te plait il??
as tu des amis ou de la famille pour t'aider et te soutenir?,
qu'as tu mis en place pour ton combat et depuis combien de temps as tu cessé de boire.
tu ne réponds que si tu le souhaites bien sur
si je puis me permettre,je vais te poser qqs questions pour mieux te connaitre
vis tu seule??
ton nouveau boulot te plait il??
as tu des amis ou de la famille pour t'aider et te soutenir?,
qu'as tu mis en place pour ton combat et depuis combien de temps as tu cessé de boire.
tu ne réponds que si tu le souhaites bien sur
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
Comme j'allais te poser à peu près les mêmes questions que Cristal, je ne vais pas le faire à nouveau!
Tu t'es arrêtée seule ou avec de l'aide et si oui, quelle sorte d'aide...
Ce n'est pas une enquête juste pour pouvoir parler plus vite du sujet principal, le zéro alcool!
Tu t'es arrêtée seule ou avec de l'aide et si oui, quelle sorte d'aide...
Ce n'est pas une enquête juste pour pouvoir parler plus vite du sujet principal, le zéro alcool!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
Merci pour votre accueil.
Mon chéri et mon ado me soutiennent, ma famille à moi (parents, fratrie) est tombée dans le tonneau depuis des générations et ils savent à présent se tenir à distance respectueuse, sinon je m'en occupe!
Mon changement d'emploi est à l'étude, j'ai la chance de ne pas être dans l'urgence financièrement, et n'ai pas d'idée définitive sur ce que je veux (et surtout sur ce que je ne veux plus).
Je ne bois plus depuis deux mois maintenant grâce au mab du quartier (où je n'osais pas me rendre), à un suivi en externe à l'hôpital par une alcoologue et une psychologue et un psychiatre qui m'a prescrit des AD (et non pas du révia), ce que je n'avais pas lors de mes précédentes tentatives.
J'ai mis du temps à me rendre compte que je ne parlais pas forcément aux mauvaises personnes, mais que c'était mon discours qui provoquait leur réaction (oui je sais ça a l'air bête comme chou mais bon). Mon plus grand arrêt a durée cinq mois et demi, j'ai rechuté avec le stress du boulot (et mon "ignorance", au fond).
Alors deux mois c'est pas grand chose, vous me direz, mais je n'avais jamais eu un tel suivi, ni une telle détermination. Mon bilan médical est excellent, ça donne envie de préserver ce beau capital santé!
Tout va bien, et même si je suis plus facilement irritable, je suis sincèrement plus heureuse aussi quand ça se présente. Le tout est de mettre de l'ordre au fur et à mesure que les émotions se présentent, et c'est bien le plus difficile.
Voilà pour ce soir, je vais au lit.
Mon chéri et mon ado me soutiennent, ma famille à moi (parents, fratrie) est tombée dans le tonneau depuis des générations et ils savent à présent se tenir à distance respectueuse, sinon je m'en occupe!
Mon changement d'emploi est à l'étude, j'ai la chance de ne pas être dans l'urgence financièrement, et n'ai pas d'idée définitive sur ce que je veux (et surtout sur ce que je ne veux plus).
Je ne bois plus depuis deux mois maintenant grâce au mab du quartier (où je n'osais pas me rendre), à un suivi en externe à l'hôpital par une alcoologue et une psychologue et un psychiatre qui m'a prescrit des AD (et non pas du révia), ce que je n'avais pas lors de mes précédentes tentatives.
J'ai mis du temps à me rendre compte que je ne parlais pas forcément aux mauvaises personnes, mais que c'était mon discours qui provoquait leur réaction (oui je sais ça a l'air bête comme chou mais bon). Mon plus grand arrêt a durée cinq mois et demi, j'ai rechuté avec le stress du boulot (et mon "ignorance", au fond).
Alors deux mois c'est pas grand chose, vous me direz, mais je n'avais jamais eu un tel suivi, ni une telle détermination. Mon bilan médical est excellent, ça donne envie de préserver ce beau capital santé!
Tout va bien, et même si je suis plus facilement irritable, je suis sincèrement plus heureuse aussi quand ça se présente. Le tout est de mettre de l'ordre au fur et à mesure que les émotions se présentent, et c'est bien le plus difficile.
Voilà pour ce soir, je vais au lit.
sourisplume- Super Tchatcheur
- 01/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
Deux mois c'est pas grand chose??? Oh que si c'est important, et tu peux en être très fier....
On sent ta détermination à travers chaque mot de ton post et en plus, c'est vrai que tu as su t'entourer de barrières solides...
On va continuer à faire connaissance en en parlant les jours qui viennent.
Bonne nuit à toi!!
On sent ta détermination à travers chaque mot de ton post et en plus, c'est vrai que tu as su t'entourer de barrières solides...
On va continuer à faire connaissance en en parlant les jours qui viennent.
Bonne nuit à toi!!
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
bonsoir et bienvenue sur
ton post est un vrai bonheur à lire, une vérité une évidence....
et comme te le disais SHALE, non 2 mois ce n'est pas rien du tout !!!
bonne nuit à toi
ton post est un vrai bonheur à lire, une vérité une évidence....
et comme te le disais SHALE, non 2 mois ce n'est pas rien du tout !!!
bonne nuit à toi
Benjamin- Super Tchatcheur
- 25/09/2011
Re: Enfin sur MA voie
Tu es superbe de lucidité, c'est un plaisir de te lire, et je te souhaite la bienvenue dans la grande familia Onsaide , tu trouveras j'en suis sûre, soutien chaleur, écoute, conseils, rires, pleurs le grand bouillon de la Vie!
Danival- Super Tchatcheur
- 22/12/2011
Re: Enfin sur MA voie
tu as pris de bonnes initiatives et tu as l'air d'être très heureuse sns se poison ! alors bonne continuation !
michele- Super Tchatcheur
- 17/01/2010
Re: Enfin sur MA voie
un grand bravo pour tes deux mois sourisplume
tu as mis des armes solides autour de toi,comme tu le dis,c'est ce qui va faire toute la différence
je suis ravie de t'accueillir parmi nous,n'hésite pas a poser des questions ou a donner ton avis sur les posts,il n'y a pas de jugement ici que de l'ecoute et de la compréhension
tu as mis des armes solides autour de toi,comme tu le dis,c'est ce qui va faire toute la différence
je suis ravie de t'accueillir parmi nous,n'hésite pas a poser des questions ou a donner ton avis sur les posts,il n'y a pas de jugement ici que de l'ecoute et de la compréhension
cristal- Admin
- 01/01/2009
Merci!
Bonjour,
Merci pour votre chaleureux accueil!
Oui, deux mois c'est aussi beaucoup, si on veut, mais je crois que le plus ardu se situe avant (accepter que l'alcool est le plus fort et qu'on ne fait décidément pas le poids) et après, dans la durée, et au moment des coups durs en particulier, que j'avais la mauvaise habitude de noyer et de gérer dans l'alcool. Mais plus le temps passe, plus on s'"apprend", plus on s'accepte, on en devient plus fort.
J'ai envie de dire qu'une des premières choses dont on ait besoin, c'est d'humilité, se reconnaître vaincu sans se laisser accabler par la culpabilité et/ou la honte. Mais c'est au cas par cas aussi.
Par contre, rejoindre un mab (quant on s'y sent bien, bien entendu) permet de gagner un temps fou, il s'y passe un je ne sais quoi qui débloque un truc (excusez-moi, je ne sais pas comment le dire autrement) qui fait avancer à grands pas, par ce qu'on y entend, parce que l'on dit soi-même, par la foule de réponses que l'on y trouve. Il y a cet aspect positif que j'utilise souvent : "Il y a toujours une solution". En mab on ajoute "pour ne pas retoucher à l'alcool". Si cela ne convient pas forcément à tout le monde, je crois quand même qu'il faut se donner la peine d'essayer, pour justement savoir pourquoi on y va, ou pas.
J'ai aussi la chance d'avoir une alcoologue ferme et pleine de sollicitude. Le premier contact fut très désagréable, c'était un test, le ton s'est radicalement radouci au deuxième rendez-vous, sevrage maison (je n'étais pas dépendante physiquement) achevé, on allait pouvoir commencer à bosser sérieusement puisque je n'avais pas fui face au premier "obstacle" venu. Et c'est ce que j'ai fait. Les émotions se bossent tous les jours (c'est un boulot à plein temps!) tout en apprenant à lâcher-prise, essentiel le lâcher-prise.
Voilà pour aujourd'hui. Bon week-end à tous, bon courage à ceux qui bossent.
Merci pour votre chaleureux accueil!
Oui, deux mois c'est aussi beaucoup, si on veut, mais je crois que le plus ardu se situe avant (accepter que l'alcool est le plus fort et qu'on ne fait décidément pas le poids) et après, dans la durée, et au moment des coups durs en particulier, que j'avais la mauvaise habitude de noyer et de gérer dans l'alcool. Mais plus le temps passe, plus on s'"apprend", plus on s'accepte, on en devient plus fort.
J'ai envie de dire qu'une des premières choses dont on ait besoin, c'est d'humilité, se reconnaître vaincu sans se laisser accabler par la culpabilité et/ou la honte. Mais c'est au cas par cas aussi.
Par contre, rejoindre un mab (quant on s'y sent bien, bien entendu) permet de gagner un temps fou, il s'y passe un je ne sais quoi qui débloque un truc (excusez-moi, je ne sais pas comment le dire autrement) qui fait avancer à grands pas, par ce qu'on y entend, parce que l'on dit soi-même, par la foule de réponses que l'on y trouve. Il y a cet aspect positif que j'utilise souvent : "Il y a toujours une solution". En mab on ajoute "pour ne pas retoucher à l'alcool". Si cela ne convient pas forcément à tout le monde, je crois quand même qu'il faut se donner la peine d'essayer, pour justement savoir pourquoi on y va, ou pas.
J'ai aussi la chance d'avoir une alcoologue ferme et pleine de sollicitude. Le premier contact fut très désagréable, c'était un test, le ton s'est radicalement radouci au deuxième rendez-vous, sevrage maison (je n'étais pas dépendante physiquement) achevé, on allait pouvoir commencer à bosser sérieusement puisque je n'avais pas fui face au premier "obstacle" venu. Et c'est ce que j'ai fait. Les émotions se bossent tous les jours (c'est un boulot à plein temps!) tout en apprenant à lâcher-prise, essentiel le lâcher-prise.
Voilà pour aujourd'hui. Bon week-end à tous, bon courage à ceux qui bossent.
sourisplume- Super Tchatcheur
- 01/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
Merci de nous livrer ton témoignage, c'est très intéressant. Tu as su bien t'entourer et aller chercher les aides là où elles étaient. Tu te bouges et tu avances!! Bravo pour ce parcours...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
Bonsoir sourisplume,
je te souhaite la bienvenue sur ton espace.
bravo pour tes deux mois sans poison, tu as l'air de très bien vivre ton abstinence.
je suis tout à fait d'accord avec toi sur l'importance de contoyer un MAB, j'en vois un de mon côté en tant que co dépendant, et je vois les amis du groupe grandirent et évoluer de semaine en semaine, et moi aussi j'ai compris mes propres disfonctionnements.
merci pour ta confiance.
je te souhaite la bienvenue sur ton espace.
bravo pour tes deux mois sans poison, tu as l'air de très bien vivre ton abstinence.
je suis tout à fait d'accord avec toi sur l'importance de contoyer un MAB, j'en vois un de mon côté en tant que co dépendant, et je vois les amis du groupe grandirent et évoluer de semaine en semaine, et moi aussi j'ai compris mes propres disfonctionnements.
merci pour ta confiance.
laurent- Admin
- 11/07/2011
Re: Enfin sur MA voie
merci de ton témoignage souriplume,tu vas en guider plus d'un et j'espère que tu trouveras sur ce forum le soutien et l'amitié dont tu as besoin pour poursuivre cette abstinence sereinement
tu peux tout dire ici alors n'hesite pas
tu peux tout dire ici alors n'hesite pas
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
Merci pour vos messages.
Et pour se mettre dans l'ambiance, voici un plateau de gâteaux de fêtes à partager. Les couleurs sont bizarres, normal, ça vient des états unis!
Et pour se mettre dans l'ambiance, voici un plateau de gâteaux de fêtes à partager. Les couleurs sont bizarres, normal, ça vient des états unis!
sourisplume- Super Tchatcheur
- 01/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
ça met plein de vie sur le forum toutes ces couleurs,j'adore
cristal- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
beurkkkkkkkkkkkkk et ça se mange çà?????????????????sourisplume a écrit:Merci pour vos messages.
Et pour se mettre dans l'ambiance, voici un plateau de gâteaux de fêtes à partager. Les couleurs sont bizarres, normal, ça vient des états unis!
pascal1- Super Tchatcheur
- 03/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
...Euh... Moi au premier coup d'oeil à cet avatar j'avais cru qu'il s'agissait d'une trousse de couture avec des bobines de fil bien rangées... Très joli mais pas très miam miam!
Bon dimanche en passant!
Bon dimanche en passant!
Invité- Invité
Re: Enfin sur MA voie
Bonjour, bonjour,
Oui, paraît que ça se mange (j'ai pas réussi à goûter non plus).
Je voulais revenir et insister sur un point (je pense à Laurent en particulier mais ça peut être utile à d'autres) : les anti-dépresseurs (AD).
Je ne suis pas pour une consommation excessive et prolongée de médoc, mais ils rendent un sérieux coup de main quand on les utilise bien.
- j'ai viré tout ce qui était benzo : risque de dépendance et surtout moral dans les chaussettes
- il a fallu insister auprès du psy pour qu'il me prescrive l'AD (30 mg, c'est assez peu et ça diminue déjà) parce que je m'étais enfin posée la bonne question : mais pourquoi est-ce j'ai besoin de boire comme ça? Ben parce que tout me déprime... (et non poulette, c'est toi qu'est dépressionnée, pô pareil).
Ca m'a aplati l'humeur d'un coup, stabilisé quoi, et en début d'abstinence, c'est carrément confortable d'avoir les émotions qui vous glissent dessus comme des gouttes d'eau sur les plumes d'un canard : sur ce nouveau terrain, le vrai travail psy peut commencer, et ça progresse mieux et plus vite je trouve. J'ai déjà diminué d'un quart, et d'un autre quart bientôt.
Comme je m'acquittais de mes devoirs de femme-maman, le psy ne jugeait pas pas nécessaire de m'en prescrire. Il s'en excuserait presque vu les progrès fulgurants que cela me fait faire.
Bref : humeur stabilisée : émotions qui glissent : pas d'envie, pas de frustration.
Je répète, je ne loue pas les médocs, hein, mais faut pas hésiter à ce qu'ils nous aide, surtout au début et qu'on en ai à plusieurs tentative d'arrêt, parce que sans travail psy derrière, on se fait juste un transfert d'addiction et on ne résout rien. Chéri en a pris six mois pour asseoir son sevrage tabagique.
N'oublions pas le point de départ : mais pourquoi je bois come ça? Et d'un début de réponse naît un début de solution.
Bonne journée à tous.
Oui, paraît que ça se mange (j'ai pas réussi à goûter non plus).
Je voulais revenir et insister sur un point (je pense à Laurent en particulier mais ça peut être utile à d'autres) : les anti-dépresseurs (AD).
Je ne suis pas pour une consommation excessive et prolongée de médoc, mais ils rendent un sérieux coup de main quand on les utilise bien.
- j'ai viré tout ce qui était benzo : risque de dépendance et surtout moral dans les chaussettes
- il a fallu insister auprès du psy pour qu'il me prescrive l'AD (30 mg, c'est assez peu et ça diminue déjà) parce que je m'étais enfin posée la bonne question : mais pourquoi est-ce j'ai besoin de boire comme ça? Ben parce que tout me déprime... (et non poulette, c'est toi qu'est dépressionnée, pô pareil).
Ca m'a aplati l'humeur d'un coup, stabilisé quoi, et en début d'abstinence, c'est carrément confortable d'avoir les émotions qui vous glissent dessus comme des gouttes d'eau sur les plumes d'un canard : sur ce nouveau terrain, le vrai travail psy peut commencer, et ça progresse mieux et plus vite je trouve. J'ai déjà diminué d'un quart, et d'un autre quart bientôt.
Comme je m'acquittais de mes devoirs de femme-maman, le psy ne jugeait pas pas nécessaire de m'en prescrire. Il s'en excuserait presque vu les progrès fulgurants que cela me fait faire.
Bref : humeur stabilisée : émotions qui glissent : pas d'envie, pas de frustration.
Je répète, je ne loue pas les médocs, hein, mais faut pas hésiter à ce qu'ils nous aide, surtout au début et qu'on en ai à plusieurs tentative d'arrêt, parce que sans travail psy derrière, on se fait juste un transfert d'addiction et on ne résout rien. Chéri en a pris six mois pour asseoir son sevrage tabagique.
N'oublions pas le point de départ : mais pourquoi je bois come ça? Et d'un début de réponse naît un début de solution.
Bonne journée à tous.
sourisplume- Super Tchatcheur
- 01/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
Oui, les médicaments, notamment les anti dépresseurs peuvent aider surtout quand la dépression était primaire, c'est à dire antérieure à la maladie alcoolique. Quand la dépression était amenée par l'alcool, elle s'arrête en même temps que l'on arrête l'alcool dans ce cas, pas besoin de médicaments.
Mais qui dit anti dépresseur dit aussi travail psy en même temps, en apaisant nos angoisses, ils nous permettent d'aller plus au fond des choses et de comprendre ce qui nous a amenés à l'alcool.
Mais qui dit anti dépresseur dit aussi travail psy en même temps, en apaisant nos angoisses, ils nous permettent d'aller plus au fond des choses et de comprendre ce qui nous a amenés à l'alcool.
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
Hello tout le monde,
Forcément je réagis au sujet des médicaments: le mieux-être que j'attendais depuis des années, la fin des crises d'angoisse, des insomnies: tout ça coïncide avec le début de ma prise de stabilisateurs d'humeur, en octobre 2011.
La sérénité s'est installée petit à petit... Jusqu'à rendre l'arrêt de l'alcool "possible": enfin je n'étais plus en état de stress (positif ou négatif d'ailleurs) en permanence, et me passer de l'alcool (que j'utilisais comme un anxiolytique) s'est fait presque naturellement.
cela dit, je suis l'exemple vivant qu'il faut trouver LE bon médecin qui prescrit LA bonne molécule: pendant des années, avant le stab d'humeur, on a traité ma dépression avec toutes sortes d'anti-dépresseurs... Qui ont eu chez moi l'inverse de l'effet escompté, vu que je suis bipolaire et que les AD ne font que renforcer l'anxiété, les tendances suicidaires et autres joyeusetés chez les bipo...
Bon aprèm à tous!
Forcément je réagis au sujet des médicaments: le mieux-être que j'attendais depuis des années, la fin des crises d'angoisse, des insomnies: tout ça coïncide avec le début de ma prise de stabilisateurs d'humeur, en octobre 2011.
La sérénité s'est installée petit à petit... Jusqu'à rendre l'arrêt de l'alcool "possible": enfin je n'étais plus en état de stress (positif ou négatif d'ailleurs) en permanence, et me passer de l'alcool (que j'utilisais comme un anxiolytique) s'est fait presque naturellement.
cela dit, je suis l'exemple vivant qu'il faut trouver LE bon médecin qui prescrit LA bonne molécule: pendant des années, avant le stab d'humeur, on a traité ma dépression avec toutes sortes d'anti-dépresseurs... Qui ont eu chez moi l'inverse de l'effet escompté, vu que je suis bipolaire et que les AD ne font que renforcer l'anxiété, les tendances suicidaires et autres joyeusetés chez les bipo...
Bon aprèm à tous!
Invité- Invité
Re: Enfin sur MA voie
Bonjour à tousSHALE a écrit:Oui, les médicaments, notamment les anti dépresseurs peuvent aider surtout quand la dépression était primaire, c'est à dire antérieure à la maladie alcoolique. Quand la dépression était amenée par l'alcool, elle s'arrête en même temps que l'on arrête l'alcool dans ce cas, pas besoin de médicaments.
Mais qui dit anti dépresseur dit aussi travail psy en même temps, en apaisant nos angoisses, ils nous permettent d'aller plus au fond des choses et de comprendre ce qui nous a amenés à l'alcool.
oui Shale, je suis d'accord avec toi
Perso j'ai longtemps bu croyant que j'étais dépressif et au début de l'abstinence je me suis vite rendu compte que c'était l'alcool qui me rendait dépressif et pas le contraire, et, dans mon cas, pas besoin de médocs.
Dès l'arrêt de l'alcool le moral est revenu pour ne jamais plus me quitter depuis, et çà c'est un sacré cadeau de l'abstinence parmi tant d'autres.
J'ai juste pris un peu de révia en début d'abstinence.
Bon apm à tous, sous le soleil dans le sud ouest!
pascal1- Super Tchatcheur
- 03/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
Ben la première fois que j'ai arrêté longtemps (5 mois et demi), je n'avais que le révia aussi.
Cette fois-ci, une année très speed de formation m'avait vidée, rien de ce que je prévoyais pour la suite ne s'est passé comme prévu, enfermement et solitude soudains, automne = grosse déprime, et l'arrêt de l'alcool seul n'aurait pu y remédier. Je suis entrain de passer un cap (une péninsule? ), je le sens en dedans.
Les AD me permettent non pas d'éprouver les choses, mais de ne pas m'y engluer. Enfin presque. Mais plutôt si. J'essplique : base zen pour parler aux psys, au mab, je m'emporte pourtant facilement. Ce que des certains vicieux malotrus (pas ici, je vous rassure) ont interprété comme une souffrance à ne pas boire, une attitude dans le "tenir" et une préparation inconsciente de rechute : outre que cela m'ait blessée, j'ai pas pu m'empêcher de me dire : "Et s'ils avaient raison?", et ça a été plus obsédant encore de se mettre à douter de soi, de sa bonne foi dans sa démarche et sa détermination, ça a rendu l'alcool très présent sans que l'idée d'y céder ne s'inscrive dans une réalité.
Puisqu'y retoucher est totalement exclu et parfaitement inenvisageable, je suis remontée à la source de mon emportement, et je me suis retrouvée nez à nez avec ma colère originelle, un sentiment d'injustice et d'arbitraire tout droit sorti de mon enfance, tellement répété, toujours minimisé par le "bourreau". Une énorme colère trop peu évacuée, et pour cause, j'ai beaucoup bu pour la (me) faire taire. Mais là...
Pis c'est pas tant l'événement ou l'incident qu'il m'importe de retrouver (est-ce nécessaire? est-ce seulement possible?), nan c'est cette colère qui me fait partir au quart de tour avec une certaine violence quand y a trop de bêtise, d'injustice, d'arbitraire, pour moi d'abord, pour ceux (et ce) qui m'entourent. J'ai beau me dire qu'il faut relativiser, le ressenti à vif laisse présager que l'abcès sera long à se vider.
J'en suis là sans que cela m'effraie ni me déborde, impossible sans les AD, et quand ça me prend trop la tête je me mets en cuisine et mes hommes me disent : "Hummmm... t'as bien réfléchi aujourd'hui!"
Je sais pas si j'ai été très claire, peut-être trop longue, ou lourde, désolée, mais c'est chouette de pouvoir l'exprimer ici, merci!
Bonne nuit!
Cette fois-ci, une année très speed de formation m'avait vidée, rien de ce que je prévoyais pour la suite ne s'est passé comme prévu, enfermement et solitude soudains, automne = grosse déprime, et l'arrêt de l'alcool seul n'aurait pu y remédier. Je suis entrain de passer un cap (une péninsule? ), je le sens en dedans.
Les AD me permettent non pas d'éprouver les choses, mais de ne pas m'y engluer. Enfin presque. Mais plutôt si. J'essplique : base zen pour parler aux psys, au mab, je m'emporte pourtant facilement. Ce que des certains vicieux malotrus (pas ici, je vous rassure) ont interprété comme une souffrance à ne pas boire, une attitude dans le "tenir" et une préparation inconsciente de rechute : outre que cela m'ait blessée, j'ai pas pu m'empêcher de me dire : "Et s'ils avaient raison?", et ça a été plus obsédant encore de se mettre à douter de soi, de sa bonne foi dans sa démarche et sa détermination, ça a rendu l'alcool très présent sans que l'idée d'y céder ne s'inscrive dans une réalité.
Puisqu'y retoucher est totalement exclu et parfaitement inenvisageable, je suis remontée à la source de mon emportement, et je me suis retrouvée nez à nez avec ma colère originelle, un sentiment d'injustice et d'arbitraire tout droit sorti de mon enfance, tellement répété, toujours minimisé par le "bourreau". Une énorme colère trop peu évacuée, et pour cause, j'ai beaucoup bu pour la (me) faire taire. Mais là...
Pis c'est pas tant l'événement ou l'incident qu'il m'importe de retrouver (est-ce nécessaire? est-ce seulement possible?), nan c'est cette colère qui me fait partir au quart de tour avec une certaine violence quand y a trop de bêtise, d'injustice, d'arbitraire, pour moi d'abord, pour ceux (et ce) qui m'entourent. J'ai beau me dire qu'il faut relativiser, le ressenti à vif laisse présager que l'abcès sera long à se vider.
J'en suis là sans que cela m'effraie ni me déborde, impossible sans les AD, et quand ça me prend trop la tête je me mets en cuisine et mes hommes me disent : "Hummmm... t'as bien réfléchi aujourd'hui!"
Je sais pas si j'ai été très claire, peut-être trop longue, ou lourde, désolée, mais c'est chouette de pouvoir l'exprimer ici, merci!
Bonne nuit!
sourisplume- Super Tchatcheur
- 01/03/2012
Re: Enfin sur MA voie
tu n'es ni trop longue, ni lourde, je comprends tout à fait ce que tu veux dire.
Cette colère originelle, beaucoup d'entre nous la porte en eux, la masquant souvent sous un sentiment de culpabilité très fort.
C'est l'origine qu'il est important de retrouver pour pouvoir enfin confronté cette colère à la réalité et réussir ensuite à l'évacuer une bonne fois pour toute sans la retourner contre nous.
Mais tu y as déja beaucoup réfléchi, il me semble, alors on va continuer à en parler ensemble si tu le veux bien...
Cette colère originelle, beaucoup d'entre nous la porte en eux, la masquant souvent sous un sentiment de culpabilité très fort.
C'est l'origine qu'il est important de retrouver pour pouvoir enfin confronté cette colère à la réalité et réussir ensuite à l'évacuer une bonne fois pour toute sans la retourner contre nous.
Mais tu y as déja beaucoup réfléchi, il me semble, alors on va continuer à en parler ensemble si tu le veux bien...
SHALE- Admin
- 01/01/2009
Re: Enfin sur MA voie
oh non tu n'es pas trop lourde ni trop longue,au contraire,tu ecris très bien et c'est un régal de te lire
j'aimerai rebondir sur ce que tu dis qui est très interessant mais je suis HS ce soir alors ça attendra demain mais tu auras surement de quoi lire car tu vas vite te rendre compte que je suis aussi une grande bavarde
continue a parler et a t'exprimer surtout,c'est que du bonheur
j'aimerai rebondir sur ce que tu dis qui est très interessant mais je suis HS ce soir alors ça attendra demain mais tu auras surement de quoi lire car tu vas vite te rendre compte que je suis aussi une grande bavarde
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cristal- Admin
- 01/01/2009
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